FRANCE,
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FRANCE, MARDI 30 NOVEMBRE 2004
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- Dans
un communiqué publié lundi, le ministre
délégué au Commerce extérieur, François
Loos, et le ministre sénégalais des Finances,
Abdoulaye Diop, ont signé lundi au MINEFI à
Bercy "un accord annulant la totalité de la
dette souveraine du Sénégal vis-à-vis de la
France" soit une dette commerciale de 217
millions d'euros. Le 19 novembre 2004, les
Etats-Unis avaient annulé toute la dette du
Sénégal, soit 7,9 millions de dollars.
Au lendemain du congrès de l'UMP
proclamant l'élection à 85,1 % de Nicolas
Sarkozy à la tête du parti de droite au
pouvoir, ex-RPR, le Président de la République,
Jacques Chirac, a mis fin aux fonctions de
Nicolas Sarkozy comme ministre d'Etat, ministre
de l'Economie, des Finances et de l'Industrie.
Hervé Gaymard, ancien ministre de l'Agriculture,
prend le poste de ministre de l'Economie, des
Finances et de l'Industrie, en remplacement de
Nicolas Sarkozy. Dominique Bussereau, secrétaire
d'Etat au Budget et à la Réforme budgétaire,
devient ministre de l'Agriculture, de
l'Alimentation, de la Pêche et de la Ruralité,
en remplacement d'Hervé Gaymard. Jean-François
Copé, (bilderberger), ministre délégué à
l'Intérieur, Porte-parole du Gouvernement, est
nommé ministre délégué au Budget et à la
Réforme budgétaire, auprès du ministre de
l'économie, des finances et de l'industrie, en
remplacement de Dominique Bussereau. Il conserve
ses attributions de Porte-parole du Gouvernement.
Philippe Douste-Blazy, ministre de la Santé et
de la Protection sociale, est nommé ministre des
Solidarités, de la Santé et de la Famille.
Marie-Josée Roig, ministre de la Famille, prend
le poste de ministre déléguée à l'Intérieur,
auprès du ministre de l'Intérieur, de la
Sécurité intérieure et des Libertés locales,
en remplacement de M. Copé. Christian Jacob,
ministre délégué aux PME, au Commerce, à
l'Artisanat, aux Professions libérales et à la
Consommation, est promu ministre de plein
exercice, avec les mêmes attributions.
Concernant l'action de Nicolas Sarkozy au
ministère des finances, le Premier ministre,
Jean-Pierre Raffarin, a déclaré, dans une
interview accordée à La Tribune le 23 novembre,
qu'il avait "beaucoup apporté, par son
énergie, mais aussi sa créativité".
Jugeant que M. Sarkozy a été "un très bon
ministre", ajoutant qu'il "le
regretterait dans un gouvernement qu'il aura
servi".
L'opération "Micro portable étudiant"
(MIPE), qui engage tous les acteurs du marché -
constructeurs, éditeurs et banques - à
faciliter l'acquisition d'un micro-portable
équipé Wi-Fi (réception sans fil) à
"tout étudiant", lancée en septembre
2004 à l'initiative du ministère de l'Education
nationale est un succès indique la Délégation aux usages de
l'Internet. Durant le seul mois
d'octobre 2004, 21 300 ordinateurs ont été
vendus dans le cadre du plan MIPE, et plus de 20
000 ont été achetées chez de grands
distributeurs et constructeurs, qui n'étaient
pas directement parties prenantes du programme
gouvernemental. Pour soutenir cette initiative,
les banques s'étaient engagées à consentir des
"prêts étudiants". Résultat, 40 %
des achats de portables ont été financés par
ce biais, pour un budget moyen de 1 500 euros.
Portables qui demeurent inaccessibles aux
étudiants les plus défavorisés. A ce jour,
seuls 215 000 étudiants sur les 2 200 000
inscrits sont équipés d'un ordinateur portable.
Mais, selon Benoit Sillard, délégué
interministériel aux usages de l'Internet,
"certaines facultés ont acheté des lots
d'ordinateurs portables qui sont mis à la
disposition des étudiants à la journée ou via
des associations". Le ministère de
l'Education nationale a ainsi décidé de
débloquer une enveloppe de 6 440 000 euros
jusqu'en juin 2005 pour la mise en place de
bornes Wi-Fi, 3 400 au total sur tous les campus
de l'Hexagone. 2 tiers des investissements vont
aux équipements techniques et un tiers du budget
de l'opération MIPE est consacré aux mesures
d'accompagnement.
JUSTICE : La chronique judiciaire de
Pascal Mourot CJ : Le juge des référés du
tribunal de Grande Instance de Paris, TGI,
Raingeard de la Blétière, a refusé lundi 29
novembre 2004 d'interdire un gala au profit de
l'armée israélienne prévu lundi soir au
théâtre parisien du Gymnase. La Coordination
des appels pour une paix juste au Proche-Orient (CAPJPO) a été
condamnée à payer 900 euros de frais de justice
à l'organisation sioniste KKL (Keren Kayemeth LeIsrael),
"bras exécutif du peuple juif pour la
rédemption et le développement de la terre
d'Israël" qui organise la tournée en
France de "la troupe de l'armée de l'air
israélienne" dans le cadre d'une collecte
de fonds au profit de l'armée israélienne.
"Un théâtre doit faire la promotion
d'activités artistiques, pas celle d'une armée
en guerre", rappelait l'avocat de la CAPJO,
maître Sohil Boujellal qui a accusé l'armée
israélienne de "violer tous les jours les
conventions internationales et les droits des
humains en Palestine", estimant la collecte
"illicite". Maître Serge Hoffman,
l'avocat du théâtre, commet alors une bévue
qui restera dans les annales : "Les choeurs
de l'Armée rouge se sont toujours produits en
France même au moment le plus totalitaire de
l'URSS" ; "Je ne vois pas comment
juridiquement on pourrait faire droit à des
demandes politiciennes". (NDLR. L'armée
israélienne dont les méthodes sont
régulièrement comparées - notamment par des
rescapés des camps - à celles des "Schutz
Staffel" (SS), troupe de protection du Parti
National-Socialiste d'Hitler, est-elle une
"armée sioniste" au moment le plus
totalitaire de l'Etat d'Israël ? Avons-nous bien
entendu ?). Maître Joël Bettan, avocat du KKL,
a affirmé que l'agence était une
"association caritative à but
écologiste" dont le statut d'ONG est
reconnu par l'ONU, précisant que l'argent
recueilli servirait à aménager "une aire
de détente pour les soldats et leurs
familles" près d'une base de l'armée.
(NDLR. L'armée israélienne est à l'origine de
l'arrachage de plus d'un million d'arbres en
Palestine, principalement des oliviers au
prétexte que derrrière un arbre peut se cacher
un terroriste.) Dans un dialogue de sourds,
maîtres Sohil Boudjellal et Dominique Cochain,
avocats de la CAPJO, ont exposé que la France
contrevenait à ses obligations en ne faisant pas
respecter sur son sol des engagements comme ceux
contenus dans l'article 8 des statuts de la Cour
Pénale Internationale, que la France a
ratifiés, et qui condamnent explicitement les
actions de colonisation (sachant que KKL l'agence
organisatrice des festivités en question, qui se
présente comme "écologiste",
construit ses espaces verts y compris dans les
territoires palestiniens occupés, au profit
d'une population uniquement juive et défend une
conception de l'écologie pour "Eretz
Israêl" (le Grand Israël). L'une des
substituts du procureur de la République de
Paris, Pauline Caby, a estimé que le juge des
référés n'était pas compétent pour se
prononcer sur cette demande d'une association
pro-palestinienne, précisant alors qu'"il
n'y a avait aucun élément qui vient étayer le
trouble manifestement illicite à l'ordre public
ou le dommage immédiat" qu'exige la
procédure d'urgence devant le juge des
référés. Rappelant que le spectacle s'était
déjà produit en province sans trouble ni
dommage, (NDLR. Ce qui est faux, notamment à
Montpellier, Hérault) évoquant "un procès
d'intention" de la part de l'association
CAPJO. "Il s'agit d'un spectacle lyrique
payant comme il s'en joue tous les jours",
"rien de répréhensible" concluait
Pauline Caby, s'étonnant même que "ceux
qui sont à l'origine du trouble" avec des
manifestations "à but d'intimidation"
organisées depuis une semaine devant le
théâtre, aillent devant la justice pour
réclamer l'interdiction du spectacle. Le juge
des référés, Raingeard de la Blétière, a
quand à lui déclaré "n'avoir pas le
pouvoir d'apprécier la politique israélienne,
ni la situation et les actions complexes du
gouvernement israélien et de l'autorité
palestinienne". Conclusion : Le spectacle du
KKL s'est déroulé à Paris dans un décor
extérieur semblable aux territoires occupés,
l'opulence en plus, placé sous la protection
d'un important dispositif policier et de CRS en
tenue anti-émeute sortis de plus de 25 fourgons
de police organisant des barrages dans tout le
quartier du boulevard Saint Denis (10ème arr.)
et autour de la station de métro
Strasbourg-Saint-Denis, sous les cris de
"Armée d'Israël, armée criminelle",
"Honte au Gymnase qui encourage les
criminels de guerre" provenant de 1 000
militants des droits de l'hommes de la CAPJO, 400
selon la préfecture de police.
MEDIAS : Les 2
quotidiens français, "Le Monde" et
"Libération" sont à la recherche de
50 millions d'euros pour le premier et 25
millions pour le second. Et, c'est dans ce
contexte financier difficile et de perte de
lectorats, qu'Edwy Plenel a démissionné, lundi
29 novembre 2004, de la direction de la
rédaction du journal "Le Monde",
"aboutissement d'une réflexion
ancienne" selon lui. Il est entré au Monde
en 1980 et devenu directeur délégué en 2004.
Directeur de la rédaction du quotidien depuis
1996, Edwy Plenel, âgé de 52 ans, a
"souhaité revenir aux joies simples du
journalisme et de l'écriture". Cette
démission intervient au moment où Jean-Marie
Colombani, président du directoire du Monde et
de ses filiales, s'est prononcé pour l'ouverture
du capital du Monde SA au début 2005. Le
quotidien du soir a perdu quelque 80 millions
d'euros en 3 ans et a lancé un plan de
réduction d'effectifs qui prévoit 90 départs
volontaires, dont 35 parmi les journalistes. La
dette du "Monde" s'élèverait à 130
millions d'euros pour 240 millions d'euros de
fonds propres. Enfin, dans les colonnes du
premier quotidien national "Le Figaro",
déjà entre les mains à plus de 80 % de
l'industriel Serge Dassault,
sénateur-maire de Corbeil-Essonne, fils du
célèbre avioneur Marcel Bloch devenu
Dassault, que le multi-milliardaire Edouard de Rothschild, principal
bailleur de fonds du sionisme, souhaitait
"entrer" dans le capital du quotidien
"Libération". Fils du banquier, le
baron Guy de Rotschild, et président de France Galop, Edouard
de Rotschild affirme vouloir être un
"actionnaire de référence à long terme
avec pour ambition de créer autour du journal un
vrai groupe de presse indépendant et
cohérent". Après Vincent Bolloré, c'est
le deuxième investisseur à s'être déclaré
depuis 2 ans que le quotidien cherche à élargir
son tour de table pour un apport de 25 millions
d'euros, soit environ 30 % du capital.
Difficultés également à
"Fil-info-France" - publié sans moyen
- et où ce terme a vraiment un sens très
profond, mais "que les fossoyeurs de la
liberté de la Presse ne se réjouissent pas trop
vite, l'enterrement n'est pas encore pour demain
!" rappelle à qui veut l'entendre, Pascal
Mourot, directeur de la publication,
"attaché aux seules chaînes de
l'Indépendance". NDLR. Mais ce mot a-t-il
encore un sens ? DERNIERS JOURS :
OPERATION URGENTE DE SOUTIEN A LA REDACTION : A lire Plus de
détails : Le Monde et Libération face à la
crise de la presse ; Plenel
jette l'éponge au Monde, Rothschild frappe à la
porte de Libération ; Le livre
interdit de réédition par Jean-Marie Colombani,
président du directoire du quotidien "Le
Monde" : "La face cachée du Monde" de
Pierre Péan et Philippe Cohen. ; Lettre d'Edwy Plenel et de
Jean-Marie Colombani ; Démission d'Edwy Plenel du Monde :
un "traumatisme".
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