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FRANCE, FIL-INFO-FRANCE
©, 2006, ARCHIVES, VENDREDI 18 AOUT 2006
- DIPLOMATIE
: Le Président de la République,
Jacques Chirac, s'est entretenu jeudi 17 août
2006 au téléphone avec Kofi Annan, Secrétaire
général de l'ONU, de la
situation au Proche-Orient. Il lui a confirmé
que la France prendrait sa part au renforcement
de la FINUL, Force intérimaire des
Nations Unies au Liban, prévu par la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU adoptée
vendredi 12 août 2006. Jacques Chirac a rappelé
que la mission, les règles d'engagement et les
moyens de cette force doivent encore être
précisés, de même que la répartition des
contingents qui doit refléter l'engagement de
toute la communauté internationale. Le
président français a annoncé au Secrétaire
Général des Nations Unies que la France était
prête à maintenir son dispositif aérien et
maritime au large du Liban qui, avec 1 700
hommes, a permis notamment, depuis le début de
la crise, le soutien de la FINUL. Pour répondre
aux besoins urgents du déploiement de l'armée
libanaise, le Président de la République a
d'autre part annoncé que la France, qui est
déjà présente dans les rangs de la FINUL,
doublera immédiatement sa contribution actuelle,
avec l'envoi d'environ 200 hommes, portant ainsi
son contingent à 400. Jacques Chirac a
également indiqué que la France était prête
à assumer le commandement de la FINUL élargie.
SQUAT : Les forces de police ont
évacué jeudi matin 17 août 2006 le "plus
grand squat de France" (NDLR. 300 chambres
désaffectées) situé dans l'ancienne résidence
universitaire de l'Ecole Normale Supérieure de
Cachan (Val-de-Marne), à la demande de la
préfecture du Val-de-Marne qui a fait valoir des
risques d'incendie (NDLR. Affaire suivie par
Pierre Derrouch, chef de cabinet du préfet du
Val de Marne). Le bâtiment était squatté
depuis 2001 par près de mille personnes noires,
principalement des Ivoiriens et des Maliens.
Jean-Baptiste Eyraud, le président de Droit au
Logement DAL, a assisté
à l'évacuation. Richard Moyon, porte-parole de
Réseau Education Sans Frontière RESF, a estimé que l'expulsion
consistait en "une opération
médiatique" du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy
"destinée à souligner sa fermeté à
l'égard de la question de l'immigration".
Le 14 avril 2004 un arrêté d'expulsion par
décision du tribunal administratif de Melun TA,
sur demande du CROUS, avait été affiché sur le
bâtiment. Et, mi mai 2004, un comité de soutien
avait été créé avec l'aide du collectif sans
papiers, ATTAC Arcueil, ATTAC Fresnes, la CIMADE,
CGT Educ'action 94, CGT Union local
Arcueil-Cachan, Citoyens à l'Hay, Collectif des
sans papiers du 19e, Collectif anti-raciste de
l'Haÿ-les-Roses, DAL, Décidons notre ville de
Cachan, FCPE, GISTI, LDH section de L'Haÿ-Val de
Bièvre, MRAP Arcueil, MRAP 94, PCF et SUD
Education Créteil.
CHIFFRES DE LA DELINQUANCE : L'Observatoire
national de la délinquance OND, qui publie le
bulletin mensuel des faits constatés par les
services de police et de gendarmerie, rapporte
que les violences atteignent leur plus haut
niveau depuis un an, soit une augmentation de
7,15 % d'août 2005 à juillet 2006. La
délinquance générale (3 333 067 faits contre 3
347 302 entre août 2004 et juillet 2005) a
baissé de 0,43 %, les violences contre les
personnes qui ont augmenté de 7,15 %
représentent 425 532 faits recensés. En 2006,
selon l'Indicateur national des violences
urbaines (INVU) qui recense 9 indicateurs de
faits, sur 51 289 faits de violences qui ont
été enregistrés entre le 1er janvier et le 30
juin 2006, près de la moitié de ces actes est
constituée par des incendies de véhicules (21
013), même si figurent parmi eux "de
nombreux cas" n'entrant pas dans la
catégorie des "violences urbaines
gratuites", tels qu'escroqueries à
l'assurance, vengeances ou volonté de faire
disparaître des traces après un vol. Viennent
ensuite 13 357 feux de poubelles, 4 167 jets de
projectiles et engins incendiaires, 3 901
dégradations de mobilier urbain, 2 999 incendies
de biens publics, 2 882 actes de violences
collectives contre les membres des services de
sécurité, de secours ou de santé, et 2 669
rodéos automobiles. Les occupations de halls
d'immeubles (188) et les affrontements entre
bandes (113) viennent compléter ces 9
indicateurs retenus par l'INVU. Plus de
détails : Evolution de la criminalité
constatée de 1997 à 2006
IMMIGRATION CLANDESTINE : Nicolas
Sarkozy, Ministre d'Etat, ministre de
l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire,
a confirmé que 24 000 demandes de
régularisation de "sans papiers" ont
été recueillies dans plus de 30 préfectures
qui avaient prévu de délivrer, au total et à
terme, 5 000 à 6 000 cartes de séjour d'un an
pour "vie privée et familiale" selon
les critères de la Circulaire du 13 juin 2006 sur les
familles d'enfants scolarisés. Nicolas Sarkozy
avait accusé, dans le journal de 20 heures de la
télévision d'Etat "France 2", le 15
août 2006, les associations et organisations
humanitaires qui "font assaut de démagogie
et d'irresponsabilité", affirmant
qu'"il ne suffit pas de rentrer en France
pour avoir le droit d'être en France. Cela
voudrait dire que la France est le seul pays au
monde qui n'aurait pas le droit de décider de
qui a le droit d'être sur son territoire".
Nicolas Sarkozy, qui est également le président
du parti de droite au pouvoir, Union pour un
Mouvement Populaire (UMP), a réaffirmé son
hostilité à toute régularisation massive,
rappelant que la régularisation de 80 000
personnes par le gouvernement socialo-communiste
de Lionel Jospin en 1997 avait entraîné la
multiplication par 4 des demandes d'asile,
concluant : "On a envoyé le signal au monde
entier que tout le monde pouvait venir en
France". Le porte-parole du Parti socialiste, Julien
Dray, avait accusé le 15 août 2006, Nicolas
Sarkozy, d'avoir "fabriqué des familles
d'immigrés clandestins" et d'essayer de
"se fabriquer des adversaires, alors que
c'est sa politique de contrôle des flux
migratoires qui est en cause". Julien Dray
précisant : "Au lieu de s'en prendre aux
associations et de remonter 10 ans en arrière,
le ministre de l'Intérieur ferait mieux de dire
la vérité aux Français : c'est qu'il a
fabriqué des familles d'immigrés clandestins,
qui n'ont d'ailleurs rien à voir avec les
problèmes d'insécurité ou de violence, pour la
plupart, et qui demandent simplement à pouvoir
vivre tranquillement sur notre territoire."
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