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CISJORDANIE, FIL-INFO-CISJORDANIE
©, ARCHIVES, DECEMBRE 2004
- Mercredi
1er décembre 2004 : Nasser Badaoui, 37 ans,
chef du courant étudiant du mouvement
palestinien Fatah a été abattu mardi soir par
des hommes armés dans le camp de réfugiés de
Balata à Naplouse. Selon les sources
sécuritaires, il s'agirait d'un règlement de
compte interne.
Samedi 4 décembre 2004 : Lors d'une
conférence de presse à Ramallah jeudi, le chef
de la Commission électorale a annoncé que 10
candidats, dont 7 indépendants, avaient été
enregistrés pour participer à l'élection
présidentielle prévue le 9 janvier 2005. Il
s'agit de : Mahmoud Abbas, chef de l'Organisation
de libération de la Palestine (OLP), candidat
officiel du mouvement Fatah ; Marwan Barghouti,
incarcéré en Israël, dirigeant du Fatah en
Cisjordanie ; Tayssir Khaled pour le Front
démocratique de libération de la Palestine
(FDLP, gauche) ; Bassam al-Salh du parti
Populaire et 3 inconnus : Abdelkarim Jubeir,
Hussein Barakah et Abdelhalim Al-Ashqar assigné
à résidence à son domicile d'Alexandria
(Virginie, Etats-Unis), près de la capitale
fédérale Washington par la justice américaine
qui accuse cet universitaire de 46 ans, installé
depuis 15 ans aux Etats-Unis, d'avoir collecté
illégalement des fonds pour le mouvement radical
palestinien Hamas. Le Hamas et le Jihad islamique
ont décidé de boycotter le scrutin. La campagne
officielle va commencer 14 jours avant le scrutin
et s'achever 24 heures avant le vote. 71 % des
Palestiniens sont en âge de voter, soit 1,3
millions de personnes.
Lundi 6 décembre 2004 : Le ministre
allemand des Affaires étrangères, Joschka
Fischer, a rencontré dimanche des dirigeants
palestiniens à Ramallah dont Ahmad Qoreï, le
Premier ministre, Mahmoud Abbas, le candidat à
la succession de Yasser Arafat à la tête de
l'Autorité palestinienne et nouveau chef de
l'Organisation de libération de la Palestine
(OLP) et le chef de l'Autorité palestinienne par
intérim Rawhi Fattouh. Il a déclaré : "Il
se peut qu'il y ait une chance historique
d'avancer dans le processus de paix dans les
prochaines semaines ou les prochains mois, pour
parvenir à un accord sur la base de 2
Etats", palestinien et israélien, ajoutant
"Nous espérons qu'il va y avoir un
cessez-le-feu durable qui permettra de mettre fin
au terrorisme et à la violence. Le chef de la
diplomatie allemande a également souligné
limportance délections libres et
honnêtes, auxquelles tous les palestiniens
pourront participer et en particulier ceux de
Jérusalem-Est. Il a par aileurs réaffirmé son
appui au plan de retrait de la bande de Gaza
prévu pour 2005 du Premier ministre israélien
Ariel Sharon. Joschka Fischer devait rencontrer
Ariel Sharon, et son homologue israélien Sylvan
Shalom. ** Un haut responsable du
Hamas, Rami Al Tayyah, recherché depuis 2002 par
Israël pour son implication dans une dizaine
d'attentats, a été arrêté par l'armée
israélienne à Tulkarem. Le Hamas s'est dit
prêt à accepter le principe de la création
dun Etat palestinien en Cisjordanie et dans
la bande de Gaza, ainsi que linstauration
dune trêve durable avec létat juif.
Mercredi 22 décembre 2004 : Dans un
discours prononcé à Ramallah devant des
milliers de Palestiniens, le chef de l'OLP,
Organisation de Libération de la Palestine,
Mahmoud Abbas, a mis un terme mardi au deuil de
40 jours décrété dans les territoires
palestiniens après la mort de Yasser Arafat, le 11
novembre 2004 en France, en promettant de
"poursuivre la lutte pour la création d'un
Etat indépendant dans toute la Cisjordanie et
dans la bande de Gaza". Le Premier ministre,
Ahmed Koreï, a pour sa part affirmé que les
Palestiniens "ne renonceront à aucun de
leurs droits et ne se laisseront pas terroriser
par la puissance occupante" concluant :
"La voie suivie par Yasser Arafat est notre
voie, ses principes sont nos principes et ses
objectifs sont nos objectifs".
Jeudi 23 décembre 2004 : Arrivé
mardi soir en Israël à l'aéroport
international Ben Gourion, près de Tel-Aviv,
pour une visite officielle de 2 jours en Israël
et en Cisjordanie, où il s'est incliné sur la
tombe du président de l'Autorité Nationale
Palestinienne, Yasser Arafat, décédé le 11
novembre 2004 en France, le Premier ministre
britannique Tony Blair a proposé
mercredi d'organiser une conférence début mars
2005 à Londres pour relancer le processus de
paix israélo-palestinien déclarant : "Mon
objectif est d'aider l'Autorité palestinienne et
son peuple, afin que nous puissions reprendre les
négociations et parvenir à terme à la
création d'un Etat palestinien viable"
ajoutant que "sans un véritable partenaire
doté d'institutions démocratiques, d'une
économie et de services de sécurité efficaces
(...), il ne sera pas possible de revenir à la Feuille de route",
plan de paix international mis en oeuvre en juin
2003 par le Quartet (Etats-Unis, ONU, Russie et
Union européenne). Il avait eu auparavant des
entretiens avec le Premier ministre israélien
Ariel Sharon à Jérusalem qui a lui exigé un
"arrêt total du terrorisme" pour
pouvoir appliquer la Feuille de route et
réaffirmé sa détermination à mettre en oeuvre
son "plan de retrait de la bande de Gaza en
2005. Ariel Sharon a exclu toute
participation à cette conférence, la réunion
étant "uniquement consacrée à des
questions palestiniennes". ** Selon les
médias israéliens, un agent de sécurité
israélien a été abattu par un Palestinien
armé à l'ouest de la ville de Hébron.
Vendredi 24 décembre 2004 : Premières
élections municipales organisées dans ce
Territoire palestien depuis 28 ans où la
participation a été forte. 150 000 électeurs
doivent départager 886 candidats, dont 139
femmes, qui briguent les sièges des conseils
municipaux de la ville de Jéricho et 25
localités en Cisjordanie. Le mouvement islamiste
Hamas, qui a boycotté les premières élections
générales palestiniennes en 1996 et appelé au
boycott du scrutin présidentiel du 9 janvier
2005, participe à ces municipales. Les
résultats devraient être connus samedi. Israël
avait autorisé la présence de policiers
palestiniens armés dans certaines localités qui
ne relèvent pas de leur compétence en vertu des
accords intérimaires de paix du début des
années 1990 pour assurer le bon déroulement des
opérations de vote.
Samedi 25 décembre 2004 : Pour la
première fois en 4 ans un dirigeant palestinien
a assisté à la messe de minuit à Bethléem en
la personne du chef de l'OLP, Mahmoud Abbas. **
Selon des résultats préliminaires
des premières élections législatives depuis
1976, le Fatah a obtenu une majorité de sièges
dans 14 villes, tandis que le Hamas, mouvement
islamiste, qui présentait des candidats pour la
première fois, a pris le contrôle de 9
municipalités.
Lundi 27 décembre 2004 : S'exprimant
devant 200 hommes d'affaires palestiniens, le
président de l'Organisation de Libération de la
Palestine (OLP), Mahmoud Abbas, a déclaré
dimanche, 26 décembre 2004, à Ramallah :
"Nous voulons un Etat palestinien
indépendant vivant en paix, à côté d'Israël,
et nous voulons que l'occupation entamée en 1967
prenne fin. Le seul choix devant nous est le
chemin de la paix. Recourir aux armes est
impossible et inacceptable, et nous fait du
tort". ** Un chef
local des Brigades des Martyrs d'al-Aqsa, groupe
armé lié au Fatah, a été abattu samedi à
Jénine par des soldat israéliens qui ont
ensuite démoli son domicile au bulldozer. **
Michel Sabbah, le patriarche latin
de Jérusalem et représentant du Pape Jean-Paul
II en Terre sainte, a dénoncé samedi lors de la
messe de minuit dans l'Eglise de la Nativité à
Bethléem, ville natale de Jésus Christ,
l'occupation israélienne et la barrière de
sécurité construite par le gouvernement de
l'Etat hébreu en Cisjordanie déclarant :
"Notre situation est une situation de
conflit et de violence, d'insécurité et de
peur, d'occupation militaire. Nous prions pour
que tous les murs tombent, ceux autour de
Bethléem et des autres villes palestiniennes, et
les murs de haine dans nos coeurs. (...) cela a
duré trop longtemps. Il est temps de vaincre la
violence dans les âmes et dans les coeurs des
gens, des dirigeants. Il est temps pour la
Palestine et Israël de défaire les forces de
violence et d'accoucher d'une société de
frères et de soeurs dans laquelle personne n'est
le sujet d'un autre, où personne n'est occupé
par un tiers et où personne ne menace la
sécurité de personne".
Jeudi 30 décembre 2004 : Lors d'un
meeting électoral à Tulkarem, dans un stade, à
moins de 500 mètres de la "barrière de
séparation", érigée par Israël, le chef
de l'Organisation de libération de la Palestine
(OLP), Mahmoud Abbas, a condamné mercredi la
construction du mur de sécurité. Il a déclaré
: "Je dis à nos voisins (...) qu'aucune
barrière n'apportera la paix et ne nous
apportera la sécurité". Selon Israël,
cette structure est nécessaire pour empêcher
des kamikazes d'entrer sur son territoire.
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