FRANCE,
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FRANCE, MARDI 23 NOVEMBRE 2004
- Le
neveu de Yasser Arafat, Nasser Al-Qidwa,
représentant palestinien à l'ONU, arrivé
dimanche dans la capitale, Paris, a reçu lundi
des autorités militaires de l'hôpital Percy de
Clamart près de Paris le dossier médical de 558
pages du Président de l'Autorité Nationale
Palestinienne, Yasser Arafat, décédé le 11
novembre 2004. Il a déclaré :
"Personnellement, je pense que la question
ne sera pas tranchée avant longtemps. Nous
n'avons pas la preuve que Yasser Arafat a été
empoisonné mais nous n'avons pas la preuve qu'il
ne l'a pas été" ajoutant "ce dossier
n'établit pas de diagnostic clair. Des examens
toxicologiques ont été faits et aucun poison
connu des médecins n'a été détecté".
La télévision d'Etat "France 2" qui
"n'accepte pas que le professionnalisme et
l'impartialité de ses journalistes soient mis en
cause" a déposé plusieurs plaintes contre
X pour "diffamation publique" suite aux
accusations de "mise en scène" d'un
reportage réalisé le 30 septembre 2000 dans la
Bande de Gaza où l'on voit un jeune Palestinien,
Mohamed Al Dura, mourir sous les balles d'un
tireur isolé (sniper) israélien dans les bras
de son père Jamal gravement blessé. L'image
d'un père hébété par la tragédie avait fait
le tour du monde. Sous la pression de groupes
juifs, France 2 avait dû déprogrammer la
rediffusion de son reportage et supprimer les
images sur son site Internet. Il y une semaine,
le député Roland Blum (UMP,
Bouches-du-Rhône) a interpellé le gouvernement
sur cette affaire. Ces images avaient été
tournées par le cameraman palestinien Talal Abou
Rahmeh et commentées par Charles Enderlin,
journaliste juif et correspondant de France 2 à
Jérusalem, lequel n'a pas manqué, lui et sa
famille, et plus encore depuis ce reportage -
nuisible à l'image d'Israël - d'essuyer injures
et menaces de la part d'extrémistes juifs,
encouragés par le site Internet de l'agence
Metula News Agency (Mena) de Guy Senberg alias
GuySen, connu dans le millieu journalistique pour
ses positions radicales et pour avoir rebaptisé
l'Agence France Presse (AFP) en Agence France
Palestine. Luc Rosenzweig, ancien journaliste du
quotidien "Le Monde", et collaborateur
occasionnel de la Mena, est à l'origine d'une
contre-enquête réalisée il y a quelques mois
à Gaza et en Israël évoquant des "faits
troublants" venant "étayer
l'hypothèse de la mise en scène lors de la
fusillade à Gaza". Pourtant, Charles
Enderlin, reconnaîtra avoir "coupé les
scènes trop insoutenables comme l'agonie du
petit Mohamed", tandis que sur la Mena ou
chez Guysen, on affirme qu'outre "une mise
en scène", Mohamed Al Dura est toujours
vivant et se porte bien. Talal Hassan Abu Rahma
déclarera pourtant sous serment, le 3 octobre
2000 : " Je puis confirmer que l'enfant
a été tué intentionnellement et de sang froid,
de même que son père a été blessé, par
l'armée israélienne " et, selon des
témoignages locaux, le jeune Mohammed al-Dura
avait participé à un jet de pierres contre les
militaires israéliens. Seule certitude, en
octobre 2000, le chef d'état-major adjoint de
l'armée israélienne, le général Moshe Yaalon,
avait reconnu que ses hommes pouvaient être
responsables de la mort du petit Mohamed
précisant : "L'armée israélienne ne tire
pas sciemment sur des enfants, mais je peux
garantir que de telles choses ne se reproduiront
pas dans l'avenir". En fait, l'emplacement
où a eu lieu le drame a été rasé par les
Israéliens empêchant toute reconstitution. En images :
Mohamed Al Dura (Copyright
SIPA AFP/France 2) ; Les enfants
premières victimes du conflit
israélo-palestinien.
ANTISEMITISME : Dans un
communiqué du Conseil Représentatif des
Institutions Juives de France, CRIF, le
Président, Roger Cukierman a vigoureusement
protesté contre "la décision de principe
du Conseil supérieur de l'Audiovisuel
d'autoriser la chaîne de télévision libanaise
Al Manar", proche du Hezbollah chiite
libanais, en ces termes : "Le CSA vient
d'accepter le conventionnement d'Al-Manar,
chaîne de télévision du Hezbollah qui émet à
partir du Liban et peut être reçue dans les 2,5
millions de foyers français équipés de
paraboles. Lors du dîner du CRIF du 31 janvier
2004, le Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin,
ayant vu dans un film violemment antisémite
(meurtre rituel d'un enfant chrétien pour
recueillir son sang pour le pain azyme) "des
images d'Al-Manar insupportables à la vue,
brûlantes au coeur, révoltantes à la
raison" avait annoncé son intention de
faire interrompre la diffusion de cette chaîne.
Le CSA avait en août 2004 demandé au Conseil d'Etat l'interruption
de la diffusion d'Al-Manar. Le Conseil d'Etat a
demandé alors au CSA d'examiner l'éventualité
de conventionnement d'Al-Manar. Nous venons
d'assister à un revirement complet du CSA qui
est passé en quelques mois de la demande
d'interruption au conventionnement. Or, en
février 2004, le CSA avait refusé le
conventionnement à une chaîne kurde Média TV
(NDLR. Médyatv) pour des raisons d'ordre public
liées à des liens avec un groupe terroriste.
Pourtant, le danger kurde en France paraît bien
marginal. Ce qui est en jeu, c'est la lutte
contre l'antisémitisme. On ne peut condamner à
un an de prison ferme un jeune qui profane un
monument à Douaumont et donner son consentement
officiel à une chaîne de télévision
antisémite. Nous, citoyens français, sommes
agressés par une télévision en tant que Juifs.
La République doit protéger tous ses citoyens
et ne pas se soumettre à des pressions
extérieures." NDLR. Al
Manar, établie au Liban, relève, pour sa
diffusion dans les Etats membres de la
Communauté européenne, de la compétence de la
France, en raison de sa diffusion par
l'opérateur de réseaux satellitaires français Eutelsat et de
l'absence de licence délivrée par un autre Etat
membre de la Communauté européenne. Elle est
donc soumise à la législation française. Plus de
détails : DOSSIER AL MANAR ; Le CRIF
proteste contre l'éventuel conventionnement
d'AI-Manar par le CSA ; http://www.almanar.com/ ; Al Manar : le CSA signe la
convention (Lebanese
Communication Group) ; Texte de la convention de la chaîne
Al Manar ; AL-MANAR : ROGER CUKIERMAN DEMANDE
DES EXPLICATIONS A DOMINIQUE BAUDIS
Créée à l'initiative du rabbin
Michel Serfaty de Ris-Orangis, sous le parrainage
du CRIF, du Consistoire de Paris et de la
Mosquée de Paris, "l'association
judéo-musulmane" a désigné (18 novembre
2004) les membres de ses 2 instances provisoires,
un Conseil et un Bureau Exécutif. 26
personnalités composent le Conseil. Pour sa
part, le bureau, de 12 membres, est composé à
parité de 6 personnalités juives et de 6
personnalités musulmanes, Younès Aberkane,
Farida Aït-Kaci Belazouz, Ahmed Baba-Miské,
Hervé-Karim Benkamla, Khadidja Khali Attaf ,
Djelloul Seddiki et, Jean-Pierre Allali, Charles
Benyahya, Gérard Israël, Peguy Lévy, Michèle
Rothman et le rabbin Michel Serfaty.
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