FRANCE,
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FRANCE, VENDREDI 5 NOVEMBRE 2004
- L'état
de santé du Président de l'Autorité
Palestienne et Prix Nobel de la Paix 1994, Yasser
Arafat, 75 ans, hospitalisé près de Paris
depuis 6 jours à l'hôpital militaire Percy de
Clamart (Hauts-de-Seine), s'est brutalement
détérioré mais ses jours ne seraient pas en
danger. Il a été admis dans une unité de soins
intensifs. De source proche du leader
palestinien, mais sous couvert d'anonymat, Yasser
Arafat est mort et serait maintenu
artificiellement en vie dans l'attente des
préparatifs d'un retour en Palestine.
"Yasser Arafat n'est pas mort" est
l'information officielle donnée par le docteur
Christian Estripeau, chargé de communication
pour les services de santé de l'Armée
française. Le 27 octobre 2004, le président de
l'OLP, Organisation de la Palestine, avait été
pris d'un malaise dans son Palais délabré de
Ramallah. Devant l'aggravation de son état, il
avait été transféré à Clamart, à
l'initiative du Président de la République
Jacques Chirac, qui lui a rendu une visite, hier,
jeudi (à 15 heures 15) "au moment de son
départ pour le Conseil européen (à Bruxelles)
puis pour Abou Dhabi",
selon le porte-parole de l'Elysée, Jérôme
Bonnafont.
"12 heures pour la Palestine" (prévues
de longue date, à l'instar de 12 heures pour
Israël) seront organisées, samedi 6 novembre
2004, de midi à minuit, au Parc des Expositions
à la Porte de Versailles, (Hall 5 ; Métro Porte
de Versailles). Plus d'une vingtaine
d'associations ont préparé un rendez-vous
important pour la Palestine (voir le site http://concertpalestine.free.fr ), dont
les "bénéfices" iront au profit de 2
associations palestiniennnes (TRC et DCI) qui
défendent les enfants et les adultes
palestiniens détenus dans les prisons
israéliennes. De nombreux musiciens chanteront
et joueront pour dire non au "choc des
civilisations" et oui à "l'amitié
entre les peuples". NDLR.
Dieudonné avait annoncé le 29 octobre 2004
qu'il "se retirait de la dynamique"
initiée par la liste Euro-Palestine aux
élections européennes, pour "ne pas
diviser la résistance palestinienne autour de
Leïla Shahid, déléguée générale de
Palestine en France". "Heureux d'avoir
participé à la prise de conscience d'un plus
grand nombre au drame que traverse le peuple
palestinien", Dieudonné, qui n'est plus à
l'affiche de "12 heures pour la
Palestine", a affirmé vouloir se retirer
depuis que "certains envisagent de
transformer cette liste en un mouvement
politique".
Le président du Conseil
Représentatif des institutions juives de France,
CRIF, Roger Cukierman, a estimé que la
réélection de George W. Bush signifierait que
les Américains ont choisi un "chef de
guerre". "Il est clair que Bush s'est
présenté comme le leader de la nation
américaine dans la lutte contre le terrorisme
international (...), comme un chef de
guerre", a déclaré Roger Cukierman sur la
chaîne info LCI, précisant : "Donc il est
clair que le message du peuple américain c'est
qu'il faut continuer la lutte contre le
terrorisme international." Le président du
Crif a également estimé que George Bush avait
été "diabolisé" par l'opinion
publique française, précisant : "Il y
avait une très forte attente en France dans
l'espoir que ce diable de Bush ne soit pas
réélu". Enfin, Roger Cukierman a minimisé
l'influence du "vote juif', tout en
reconnaissant que les Israéliens espéraient que
George Bush resterait "leur plus fidèle
allié". Le Président du CRIF, proche du
Premier ministre Jean-Pierre Raffarin,
considéré par les observateurs, comme le
ministre d'Israël en France, (NDLR. Il dispose
d'ailleurs d'une garde rapprochée du service de
protection officielle au même titre qu'un
ministre de la République) a souhaité une
amélioration des relations entre Paris et
Washington, car "on ne peut pas rester
longtemps dans ce climat d'hostilité qui règne
aujourd'hui entre la France et les
Etats-Unis". NDLR. Selon
un sondage de l'institut CSA paru dans le
"Parisien-Aujourd'hui" en France de
jeudi et réalisé le 3 novembre 2004 l'élection
de George W. Bush est "une mauvaise
chose" pour 65 % des Français.
ANTISEMITISME : Une centaine de personnes
ont répondu à Dijon (Côte d'Or), à l'appel de
la LICRA, Ligue contre le racisme et
l'antisémitisme et Ras'le front (contre la Front
National) pour dénoncer "la
multiplication" des profanations à
caractère néo-nazi et antisémite dans les
cimetières, après la profanation de 30 tombes
au cimetière de Genlis (Côte-d'Or), dans la
nuit de lundi à mardi. Des croix gammées,
celtiques et des inscriptions antisémites
avaient été découvertes mardi matin dans ce
cimetière non juif. Plusieurs membres de la
communauté juive de Dijon, dont François Rebsamen, maire
socialiste, plusieurs adjoints et opposants,
participaient à ce défilé. Une délégation a
été reçue par Paul Roncière, nouveau Préfet
de la Région de Bourgogne, Préfet de la Côte
d'Or. Jean-Pierre Alacchi, procureur de la
République de Dijon, a chargé la gendarmerie de
l'enquête pour "atteintes au respect dû aux morts".
Plusieurs membres de la communauté juive de
Paris, dont Michèle Blumenthal, maire du 12e
arrondissement de Paris, Bertrand Delanoë, maire
de Paris, Nissim Zvili, Ambassadeur d'Israël en
France, Pierre Schapira, adjoint au maire de
Paris et député au Parlement européen, Danièle Hoffman-Rispal, adjointe
au maire de Paris et députée de Paris, Avi
Primor, ancien Ambassadeur de l'Etat d'Israël,
Eythan Haber, ancien directeur de cabinet
d'Itzhak Rabin et éditorialiste au quotidien
israélien Yédioth Aharonot, Jo Zrihen,
vice-président du CRIF "auprès de l'Union
européenne", la Maison Itzhak Rabin France
ont organisé avec le soutien du Conseil
Représentatif des institutions juives de France
CRIF, de l'ordre du B'nai Brith et de la FSOF, la
9e commémoration de l'assassinat d'Itzhak Rabin,
Prix Nobel de la Paix 1994, assassiné le 4
novembre 1995, par un extrémiste juif.
BAVURES : Un CRS de Metz (Moselle)
d'origine algérienne, de 39 ans, a été mis en
examen par un juge d'instruction de Metz pour
incitation à la haine raciale, injure publique
envers des particuliers en raison de leur
appartenance raciale ou ethnique et violation du
secret professionnel. L'agent X a reconnu être
l'auteur d'environ 30 lettres anonymes racistes
et homophobes adressées, en août 2004, à
lui-même et à des membres de la CRS 30. Les
lettres où étaient dessinées des croix
gammées, contenaient une liste de trente
policiers CRS associés chacun à un qualificatif
injurieux "alcoolique",
"homosexuel", "bougnoule"
etc. "Plus de bougnoules, de juifs, de PD et
d'individus aux moeurs dévoyées et aux origines
douteuses à la CRS" concluait-il dans sa
correspondance. Le policier a été remis en
liberté après 24 heures de garde à vue dans
les locaux de l'IGPN (Inspection générale de la
police nationale) et a éte placé sous contrôle
judiciaire. Musulman pratiquant, ce policier
s'était fait remarquer à la mi-septembre 2001,
en refusant d'observer une minute de silence en
hommage aux victimes de l'attentat contre les
tours du World Trade Center à New York, aux
Etats-Unis. Enfin, selon l'avocate du policier,
maître Cécile Klein-Schmitt, son client nie
toute implication dans les autres incidents qui
ont émaillé la vie de la CRS 30 au cours du
premier semestre 2004 : tags racistes sur les
murs, vol d'une arme de poing, d'un ordinateur
portable, de cartes de paiement de carburant, vol
d'un véhicule, etc.
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