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Jeudi 13 avril 2006 : Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) s'est dit "extrêmement inquiets à propos de l'insécurité grandissante dans l'est du Tchad" notamment lorsqu'un "important groupe armé a mené un raid autour d'un camp géré par l'UNHCR à Goz Amer", près de la frontière soudanaise, "qui accueille quelque 17 700 réfugiés originaires de la région soudanaise du Darfour pendant une distribution de vivres provoquant la panique parmi la population".

Samedi 15 avril 2006 : Les autorités tchadiennes ont annoncé la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Soudan qu’elles accuse de soutenir la rébellion armée contre le régime du président Idriss Deby Itno. La décision intervient au lendemain de l’attaque menée contre N’djamena par des rebelles du FUC, Front uni pour le changement. Selon un bilan officiel du gouvernement tchadien les combats des derniers jours ont fait 370 morts chez les rebelles et une trentaine dans les rangs de l’armée.

Jeudi 4 mai 2006 : 6 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes, mercredi 3 mai 2006 pour élire leur président. Le président sortant Idriss Deby Itno, au pouvoir depuis 16 ans, qui brigue un troisième mandat, est donné grand favori. L'opposition a appelé au boycott du scrutin et les rebelles du FUC (Front uni pour le changement), qui avaient lancé une offensive sanglante contre la capitale N'Djamena le 13 avril 2006, ont menacé de lancer des attaques.

Lundi 15 mai 2006 : La Commission électorale nationale indépendante a annoncé dimanche que le président sortant Idriss Deby Itno, au pouvoir depuis 1990, a été réélu pour un troisième mandat avec 77,53 % des suffrages lors du premier tour de l'élection présidentielle qui s'est déroulé le 3 mai 2006.

Jeudi 6 juillet 2006 : Les employés tchadiens d'Exxon Mobil, plus grande entreprise du monde, selon un classement du "Financial Times Deutschland", et principal opérateur du consortium pétrolier américano-malaisien qui exploite le pétrole du bassin de Doba, dans le sud du Tchad, se sont mis en grève mardi 4 juillet 2006 pour dénoncer les pratiques discriminatoires au sein de l'entreprise, les salaires de misère et de l'inexistence d'un plan de carrière. Ils estiment que les expatriés travaillant à Esso Tchad, filiale tchadienne d'Exxon Mobil, sont mieux payés, bénéficient d'avantages que les employés locaux n'ont pas, bénéficient systématiquement de moyens roulants, d'évacuations médicales en Europe, aux Etats-Unis ou dans leurs pays d'origine, et ne sont pas sanctionnés quand ils enfreignent aux règles de conduite internes de l'entreprise.

Mercredi 9 août 2006 : Le président Idriss Deby Itno, a été investi dans ses fonctions pour un troisième mandat de 5 ans mardi 8 août 2006 à Ndjaména la capitale après sa réélection le 3 mai 2006 avec 64,67 % des voix. A cette occasion, un mini sommet organisé "à l'initiative du guide libyen Mouammar Kadhafi", s'est tenu dans la capitale et a abouti à la normalisation officielle des relations entre le Tchad et le Soudan, interrompues depuis le 14 avril 2006, les 2 pays s'accusant mutuellement de soutenir des mouvements rebelles, et la réouverture de leur frontière commune.

Samedi 7 octobre 2006 : Le Haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Antonio Guterres a reconnu que sont institution peinait à empêcher le recrutement d’enfants soldats par les milices dans les camps de déplacés du Darfour au Tchad. Quelques 200 000 soudanais de la région en conflit sont réfugiés au Tchad depuis le début des violences en 2003. Il a déclaré : "Nous ne pouvons soigner que le symptôme de la maladie : la solution au problème ne peut être qu’une solution politique".

Mardi 31 octobre 2006 : Le ministre de la Défense, le général Bichara Issa Djadallah, a annoncé que "les forces gouvernementales ont attaqué un convoi rebelle le long de la frontière est du Tchad, commune avec le Darfour, province de l'ouest du Soudan" ajoutant que "100 rebelles avaient été tués et de nombreux autres capturés". Cette attaque intervient après que le Tchad ait accusé le Soudan d'avoir bombardé 4 villes le long de sa frontière.

Mercredi 8 novembre 2006 : Le ministre de l'Administration territoriale Ahmat Mahamat Bachir, a annoncé qu'à la suite d'un "problème", qui n'a pas été spécifié par le ministre, a provoqué des affrontements entre des communautés arabes et non arabes faisant "plus d'une centaine de morts", "des blessés, des déplacés et plusieurs villages incendiés", la semaine dernière dans le sud-est du pays.

Lundi 13 novembre 2006 : Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué que les combats qui ont débuté le 4 novembre 2006 entre les populations arabes et non-arabes dans le canton de Mouro, au sud de Goz Beïda, près de la frontière avec le Soudan, ont fait au moins 220 morts et de nombreux blessés. Plus de 1 000 personnes ont fui les combats. A Genève, en Suisse, siège du HCR, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres a réclamé une action urgente et la mobilisation de la communauté internationale pour arrêter la violence croissante. La résolution 1706 du Conseil de sécurité de l'ONU, adoptée le 31 août 2006 sur la situation au Darfour, appelait au déploiement d'une présence onusienne multidisciplinaire au Tchad et en République centrafricaine. En 2005, environ 63 000 Tchadiens ont été déplacés par des violences interethniques dans l'est du Tchad. Le HCR vient en aide à 218 000 réfugiés dans 12 camps à l'est du Tchad.

Mardi 14 novembre 2006 : Lors d'un conseil des ministres extraordinaire, il a été décidé de décréter l'état d'urgence dans les régions d'Ouaddaï, Wadi Fira and Salamat après des affrontements violents qui ont débuté le 31 octobre 2006, entre ethnies arabes et non arabes qui auraient fait plus de 220 morts selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Les autorités tchadiennes ont accusé le Soudan de "vouloir déstabliliser le Tchad en exportant le conflit du Darfour".

Samedi 18 novembre 2006 : Le Parlement a autorisé l'envoi de troupes pour aider le gouvernement de la République centrafricaine voisine à faire face aux rebelles dans le nord du pays. Plus de 200 personnes auraient été tuées depuis la fin du mois d'octobre 2006 dans des attaques "entre des communautés arabes et non arabes".

Lundi 20 novembre 2006 : La Haute Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, la Canadienne Louise Arbour, a réclamé une action immédiate pour éviter une catastrophe humanitaire au Tchad. À Genève, en Suisse, elle a qualifié de violence horrible les attaques menées contre les civils près de la frontière de la province soudanaise du Darfour. Depuis la fin du mois d'octobre 2006, des violences intercommunautaires ont fait plus de 400 morts dans le Sud-est tchadien. Louise a demandé aux autorités de protéger les populations civiles et de traîner les responsables en justice.

Samedi 25 novembre 2006 : L'Assemblée nationale a voté, par 77 voix pour et 6 abstentions, vendredi 24 novembre 2006 la prolongation pour une durée de 6 mois de l'état d'urgence dans le but de mettre fin aux violences entre communautés arabes et non arabes qui ont fait au moins 400 morts depuis le début du mois de novembre 2006. L'état d'urgence avait été décrété pour 10 jours le 13 novembre 2006 dans 3 régions de l'Est du pays (Ouaddaï, Wadi Fira et Salamat).

Lundi 27 novembre 2006 : Les rebelles de l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) ont pris le contrôle de la ville d'Abéché, dans l'est du pays, qui sert de base à des organisations humanitaires non gouvernementales (ONG) internationales qui opèrent dans la région. Des employés de ces ONG et des diplomates faisaient état de pillages.

Vendredi 1er décembre 2006 :En tournée en Afrique du 30 novembre au 2 décembre 2006, le premier ministre français, Dominique de Villepin, est arrivé jeudi 30 novembre 2006 à N'Djamena la capitale du Tchad pour une visite de quelques heures, au cours de laquelle il doit rencontrer le président tchadien Idriss Deby Itno dans le but d'exprimer le soutien de la France au "régime légitime" du président tchadien. Dominique de Villepin a rendu visite ensuite aux troupes françaises stationnées dans la capitale tchadienne, à la base aérienne Adji Kossei. Après le Tchad, Dominique de Villepin se rend en Afrique du Sud, deuxième étape de son voyage. Le premier ministre français devait achever son voyage par le Congo mais cette étape a été "reportée", le président Denis Sassou Nguesso étant toujours hospitalisé à Paris en France.

Mardi 5 décembre 2006 :
L'Association des éditeurs de la presse privée au Tchad (AEPT) a annoncé que 5 de ses journaux membres vont suspendre leur parution pour 15 jours à compter du 6 décembre 2006 pour protester contre la prorogation de l'état d'urgence au Tchad qui prévoit la censure préalable. Ces titres, N'Djamena-Bihebdo, Notre Temps, Le Temps, Sarh Tribune et Messager veulent "également interpeller par cette action "la France dont l'implication dans les affaires tchadiennes est tout officiel" déclarant : "La France aurait pu à travers son Premier ministre de passage récemment à N'Djamena (...) faire infléchir les responsables tchadiens dans le sens de la modération et du dialogue avec toutes les sensibilités politiques, la société civile et les médias tchadiens". L'Assemblée nationale a prolongé le 23 novembre 2006 pour 6 mois l'état d'urgence décrété 10 jours avant sur la majeure partie du territoire tchadien après des violences intercommunautaires meurtrières dans l'est du pays. Cette mesure a permis au gouvernement de rétablir la censure préalable pour la presse privée et d'interdire aux radios d'évoquer les questions "pouvant porter atteinte à l'ordre public, à l'unité nationale, à l'intégrité du territoire et au respect des institutions républicaines".

Mercredi 6 décembre 2006 : Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé mardi 5 décembre 2006 dans un communiqué qu'il suspendait temporairement ses opérations d'aide humanitaire dans l'est du pays en raison de l'augmentation de la violence, privant quelque 56 000 Tchadiens d'aide alimentaire. Le communiqué précise que Parallèlement, le PAM continuera à fournir une aide d'urgence à quelque 220 000 Soudanais réfugiés au Tchad et à quelque 57 000 déplacés tchadiens à la frontière du Soudan. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et les autres agences des Nations Unies présentes sur le terrain avaient annoncé lundi 4 décembre 2006 le retrait de la plupart de leurs employés de la zone avoisinant 6 camps dans l'est du Tchad, qui hébergent quelque 100 000 réfugiés soudanais.



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