- SOMMAIRE
TCHAD, FIL-INFO-TCHAD
©, 2008, ARCHIVES, 2008
- Mardi
22 janvier 2008 : Dans un rapport publié
lundi 21 janvier 2008, l'organisation de défense
des droits de l'homme, Amnesty
International, a dénoncé les actions
menées par le gouvernement tchadien à
l'encontre des journalistes qui sont intimidés,
harcelés et arrêtés sans mandat, parce qu'ils
critiquent la guerre civile qui ensanglante le
Darfour au Soudan. Ils sont alors considérés
comme des "ennemis de l'Etat".
Jeudi 31 janvier 2008 : Dans un
communiqué rendu publique lundi 28 janvier 2008,
les associations de défense de droits de
lHomme et lUnion des syndicats du
Tchad ont dénoncé un retour au galop de la
dictature au Tchad" et notamment la
fermeture de la station de radio FM Liberté qui
avait diffusé un communiqué de presse de
l'Association pour la Défense des Consommateurs
qui dénonçait l'escroquerie des populations par
les agents du service de l'identification qui
"monnaient" la carte d'identité
nationale.
Samedi 2 février 2008 : Une colonne
de rebelles composée d'environ 300 véhicules
qui combattent le président Idriss Deby
Itnos'est heurtée aux forces gouvernementales
dans de violents combats près de Massaguet. Les
informations restent confuses sur la situation
exacte. Selon le ministère tchadien des Affaires
étrangères, "la situation est calme et
sous contrôle", tandis que les rebelles
affirment avoir repoussé "une colonne
dirigée par le président Déby".
Lundi 4 février 2008 : Des combats
entre l'armée régulière et des rebelles ont
ensanglanté samedi 2 et dimanche 3 février 2008
la capitale N'Djamena aux mains de pillards et
d'incendiaires, près du palais présidentiel où
est retranché le président Idriss Deby Itno,
qui ont fait une quarantaine de blessés. Les
bâtiments de la Radio nationale ont été
incendiés et pillés. 520 ressortissants
étrangers ont été évacués. Le gouvernement
accuse le Soudan d'avoir soutenu par voie
aérienne les rebelles dans l'est du Tchad. Le
Soudan dément.
Mardi 5 février 2008 : Le Conseil de sécurité de l'ONU réuni en
séance extraordinaire a condamné
"fermement" lundi 4 février 2008 les
attaques et "toutes les tentatives de
déstabilisation par la force" du Tchad. Le
Conseil a salué la décision prise par l'Union
africaine de charger le dirigeant libyen Mouammar
Kadhafi et le président de la République du
Congo, Denis Sassou Nguesso, de " prendre la
direction des efforts destinés à inciter les
parties à mettre un terme à la confrontation et
parvenir à une solution négociée de la
crise". ** Les combats
ont baissé d'intensité lundi 4 février 2008.
Les populations de la capitale N'Dajamena en ont
profité pour fuir vers le Cameroun.
Mercredi 6 février 2008 : La Haute
Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Louise
Arbour, a exprimé, mardi 5 février 2008 dans un
communiqué publié à Genève en Suisse, sa
"profonde inquiétude" face aux
violences qui ont éclaté au Tchad et a appelé
"le Gouvernement et les groupes rebelles à
respecter les droits de l'homme et le droit
humanitaire international", afin que les
"mesures nécessaires" soient prises
pour protéger les civils.
Jeudi 7 février 2008 : Après les
violents combats entre l'armée régulière et
des mouvements hostiles au pouvoir en place, qui
ont ensanglanté la capitale N'Djamena,
faisant au moins 160 morts et un millier de
blessés, le président Idriss Deby Itno a
affirmé mercredi 6 février 2008 que ses forces
avaient le "contrôle total" du pays.
La France avait dépêché au Tchad le ministre
de la Défense Hervé Morin, pour réaffirmer le
soutien de la France "au gouvernement
légitime du Tchad ainsi que la volonté de la
France de préserver l'intégrité et la
stabilité de ce pays". Le président
tchadien a affirmé qu'il serait prêt à gracier
les 6 Français de L'Arche de Zoé condamnés à
8 ans de prison pour "tentative
d'enlèvement d'enfants" au Tchad,
précisant "si la France le demande". ** L'ONU a annoncé
l'évacuation de l'ensemble de son personnel
présent au Tchad pour des raisons de sécurité.
Vendredi 8 février 2008 : Un
couvre-feu a été instauré jeudi 7 février
2008 sur la capitale N'Djamena et 6 provinces du
centre et de l'est du pays. Le président Idriss
Deby Itno, qui affirme que tout le pays est sous
contrôle, a lancé "un appel solennel"
à l'Union européenne pour un déploiement
rapide de l'EUFOR au Tchad et en Centrafrique
pour protéger les réfugiés du Darfour. Ce
déploiement avait été interrompu le 28 janvier
2008, date à laquelle les combattants rebelles
hostiles au président Déby avaient attaqué la
capitale.
Samedi 9 février 2008 : L'organisation
de défense des droits de l'homme, Amnesty
International, s'est dite inquiète
"après avoir reçu des informations selon
lesquelles le 6 février, au moins trois hommes
auraient été exécutés par des membres de
larmée tchadienne. Leurs corps sans vie
ont ensuite été jetés dans le fleuve Chari.
Leurs cadavres auraient été repêchés le 7
février 2008 par des agents de
ladministration tchadienne". Amnesty
International a reçu des informations qui
laissent entendre que larmée tchadienne va
poursuivre ses arrestations illégales visant des
civils et des membres de la société civile,
notamment des journalistes et des défenseurs des
droits humains. Amnesty s'insurge, ces
exécutions extrajudiciaires ayant été commises
pendant la visite du ministre français de la
Défense Hervé Morin : "Les exécutions
extrajudiciaires et les arrestations arbitraires
constituent de graves violations des droits
fondamentaux et sont proscrites par la loi
tchadienne et les instruments internationaux
relatifs aux droits humains auxquels le Tchad est
partie. Elles doivent cesser
immédiatement". L'organisation exhorte
"la France à user de son influence pour
inciter les autorités tchadiennes à enquêter
sur ces exécutions extrajudiciaires présumées
et à prévenir de tels agissements. Leurs
auteurs doivent être tenus pour pénalement
responsables".
Mardi 12 février 2008 : L'Alliance
de l'opposition armée, groupe de rebelles qui
combat le président Idriss Deby Itno, a exhorté
lundi 11 février 2008 les pays membres de
l'Union européenne à ne pas participer à la
mission de l'EUFOR dans l'est du Tchad, "une
opération dont le but ultime est de protéger le
régime Déby" affirmant "ne plus
croire à la neutralité d'une force composée
essentiellement d'éléments français et dont la
direction opérationnelle est dirigée par la
France". Le communiqué des rebelles
précise : "Par ses actes belliqueux
manifestes, la France a montré à la face du
monde qu'elle n'est plus neutre dans ce conflit
qui oppose le régime dictatorial de Déby à la
résistance nationale armée".
Mercredi 13 février 2008 : Le premier
ministre Nourradine Delwa Kassiré Coumakoyé a
demandé mardi 12 février 2008 "un
déploiement rapide de la force de l'Union
européenne (EUFOR) pour protéger des réfugiés
soudanais à l'est du Tchad" faute de quoi
"le Tchad se verrait dans l'obligation
d'exiger une délocalisation des
réfugiés". 12 000 civils soudanais ont fui
les combats entre les djandjawids et les forces
gouvernementales et se sont réfugiés au Tchad
voisin. L'EUFOR devait se déployer le 24 janvier
2008 mais avait dû renoncer en raison des
combats qui ont éclaté dans la capitale
N'Djamena entre les forces hostiles au président
Idriss Déby Itno et les troupes
gouvernementales.
Jeudi 14 février 2008 : La force
européenne de maintien de la paix, EUFOR, dont
la mission est de protéger les populations
réfugiées ou déplacées par le conflit dans la
province soudanaise du Darfour, a repris son
déploiement, mercredi 13 février 2008, qui
avait été interrompu le 24 janvier 2008 en
raison des combats qui ont éclaté dans la
capitale N'Djamena entre les forces hostiles au
président Idriss Deby Itno et les
troupes gouvernementales.
Vendredi 15 février 2008 : Le
président Idriss Deby Itno a décrété l'état
d'urgence jeudi 14 février 2008 sur tout le
territoire. Le décret présidentiel précise que
"les gouverneurs des régions doivent
mobiliser tous les moyens humains et matériels
disponibles en vue de ramener l'ordre
public". L'état d'urgence instaure un
couvre-feu, et un contrôle de la circulation des
personnes et des véhicules. Il autorise
"les perquisitions à domicile et le
contrôle de la presse publique et privée".
Cette mesure intervient à la suite de la
tentative de coup d'Etat des 2 et 3 février
2008. ** Lol Mahamat
Choua, président du Rassemblement pour la
Démocratie (opposition), ancien chef de l'Etat
et président du comité de suivi de l'accord du
13 août 2007 en vue du renforcement du processus
démocratique au Tchad, enlevé le 3 février
2008, après les combats qui ont opposé les
rebelles aux forces gouvernementales dans la
capite N'Djamena, "a été retrouvé
vivant", selon un communiqué publié jeudi
14 février 2008 par le ministre de l'Intérieur
tchadien Ahmat Mahamat Bachir. Ce même jour, 2
autres opposants, Ibni Oumar Mahamat Saleh,
ancien ministre et porte-parole de la CPDC
(Coordination des Partis politiques pour la
Défense de la Constitution) et Ngarlejy
Yorongar, l'une des plus anciennes figures de
l'opposition et député fédéraliste, avaient
été enlévés.
Samedi 23 février 2008 : Le Haut
commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a
exprimé sa préoccupation au sujet de
l'enlèvement et de la détention de plusieurs
responsables de l'opposition et de membres
d'organisations de la société civile et a
appelé à ce que les droits humains fondamentaux
et les libertés soient respectés pendant
l'état d'urgence.
Mercredi 27 février 2008 : Le
président français Nicolas Sarkozy est
attendu à N'Djamena la capitale mercredi 27
février 2008 pour y réitérer le soutien de la
France (lire l'édition de Fil-info-France
du 7 février 2008). Nicolas
Sarkozy devrait demander au président Idriss
Déby la relance du dialogue politique en vue
d'élections démocratiques, obtenir de N'Djamena
la mise en place d'une commission d'enquête sur
la disparition de 2 opposants au régime, le
député Ngarlejy Yorongar et le porte-parole de
la principale coalition de l'opposition
tchadienne, Ibni Oumar Mahamat Saleh, depuis
début février 2008, lors de la tentative de
coup d'Etat, selon un communiqué de la
présidence française.
Jeudi 28 février 2008 : Le
président français Nicolas Sarkozy en visite
mercredi 27 février 2007 au Tchad a eu un
entretien avec le président Idriss Deby Itno et
a obtenu de ce dernier "l'ouverture d'une
enquête internationale" sur la disparition
de 2 opposants au régime, le député Ngarlejy
Yorongar et le porte-parole de la principale
coalition de l'opposition tchadienne, Ibni Oumar
Mahamat Saleh, arrêtés le 3 février 2008 par
les services de sécurité tchadiens, lors de la
tentative de coup d'Etat contre le président
Déby, et qui ont disparu depuis cette date.
Samedi 1er mars 2008 : L'Assemblée
nationale a prorogé vendredi 29 février 2008
pour 15 jours, jusqu'au 15 mars, l'état
d'urgence décrété sur tout le territoire du
Tchad après la tentative de coup d'Etat mené
par des opposants au pouvoir en place le 3
février 2008. ** Le Haut
Commissariat des Nations Unies pour les
réfugiés (UNHCR) a
annoncé vendredi 29 février 2008 dans un
communiqué que près de 3 000 Somaliens fuyant
les combats dans la région de Djebel Moon, dans
l'ouest du Darfour, sont arrivées la semaine
dernière dans la zone de Birak dans l'est du
Tchad, portant à plus de 13 000 le nombre de
Soudanais dans la région.
Mercredi 5 mars 2008 : Le Comité
pour la protection des journalistes (CPJ,
Committee to Protect Journalists), dont le
siège est à New York aux Etats-Unis, et la Fédération
internationale des journalistes (FIJ) ont
demandé mardi 4 mars 2008 dans une lettre
ouverte au président tcahdien Idriss Deby Itno
de rétablir la liberté de la presse. Le CPJ a
indiqué que suite à l'instauration de l'état
d'urgence le 15 février 2008, le
"gouvernement a interdit toute couverture de
la rébellion armée (...) et en signe de
protestation contre la censure préalable par les
comités de censure de l'Etat, 3 grands journaux
privés, N'Djamena Bi-Hebdo, Le Temps et
L'Observateur ont suspendu leur parution le 18
février". Le communiqué ajoute que
"la censure a également entraîné les
stations de radio privées à suspendre ou
réduire leurs bulletins d'informations,
émissions de débat ou programmes en
direct".
Samedi 8 mars 2008 : Le
ministère des Affaires sociales a donné son
accord vendredi 7 mars 2008 à la restitution des
103 enfants que l'association française Arche de
Zoé avait tenté d'enlever le 25 octobre 2007
pour les faire adopter par des familles
françaises, à leur famille. Ces enfants
tchadiens, que l'Arche de Zoé présentait comme
des orphelins du Darfour au Soudan, se trouvent
dans un orphelinat à Abéché et pris en charge
par l'UNICEF Fonds des
Nations Unies pour l'Enfance.
Vendredi 14 mars 2008 : Le
gouvernement tchadien a annoncé dans un
communiqué publié jeudi 13 mars 2008 que le
Soudan "a lancé plusieurs colonnes
lourdement armées" près de la ville
frontalière de Moudeina. Le communiqué précise
que le Tchad "allait répondre à cette
nouvelle attaque". La signature d'un accord
de paix entre le président tchadien Idriss Deby
Itno et son homologue soudanais Omar el-Béchir,
prévu mercredi 12 mars 2008 dans la soirée à
Dakar, a été reporté à jeudi 13 mars 2008.
Lundi 17 mars 2008 : Les
combattants du Rassemblement des forces pour le
changement ont menacé dimanche 16 mars 2008
d'attaquer installations pétrolières de la
région de Doba, zone du sud du pays, riche en
réserves pétrolières, si la France et les
Etats-Unis ne contraignent pas le président
Idriss Deby Itno à dialoguer. Ils affirment
vouloir s'en prendre essentiellement aux
installations de la compagnie pétrolière
américaine, Exxon Mobil qui produit près de 160
000 barils par jour. ** Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a nommé
samedi 15 mars 2008 la Jordanienne, Rima Salah,
au poste de Représentante spéciale adjointe
pour la Mission des Nations Unies en République
centrafricaine et au Tchad (MINURCAT). La
MINURCAT a été établie par la résolution 1778
(2007) du Conseil de sécurité de l'ONU. Elle a
pour mandat d'aider les gouvernements du Tchad et
de la République centrafricaine à renforcer le
droit et l'ordre en vue d'assurer la sécurité
des réfugiés et des personnes déplacées
rendues vulnérables par la violence qui se
répand à partir du Darfour. Source : ONU.
Mardi 18 mars 2008 : La force
européenne EUFOR a annoncé officiellement lundi
17 mars 2008 avoir entamé son mandat d'un an. Le
rôle de l'EUFOR, autorisé par la résolution
1778 adoptée le 25 septembre 2007 par le Conseil
de sécurité de l'ONU, est de protéger les
civils soudanais du Darfour ainsi que les
déplacés internes au Tchad et en République
centrafricaine, soit près de 450 000 personnes.
Vendredi 21 mars 2008 : Son
accréditation lui ayant été retirée
"définitivement" par les autorités
tchadiennes, la correspondante française de l'AFP (Agence
France Presse) et de RFI (Radio
France International) et du quotidien
"Libération", Sonia Rolley, a quitté
la capitale N'Djamena, jeudi 20 mars 2008.
Mardi 25 mars 2008 : Victor
Angelo, le Représentant spécial du Secrétaire
général de l'ONU, s'est dit "heureux"
de la signature le 21 mars 2008 à N'Djamena
entre la Mission des Nations Unies en République
centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) et les
autorités tchadiennes, de l'accord sur le statut
de la MINURCAT qui établit les principes légaux
régissant la présence de la Mission dans le
pays, conformément à la résolution 1778 (2007)
du Conseil de sécurité de l'ONU qui donne le
mandat à la Mission d'assurer la sécurité dans
les camps de réfugiés et les sites des
déplacés internes dans la partie Est du Tchad.
Mardi 1er avril 2008 : Le
président Idriss Deby Itno a gracié
lundi 31 mars 2008 les 6 travailleurs
humanitaires français de L'Arche de Zoé, qui
ont été immédiatement libérés. Condamnés à
8 ans de prison pour la tentative d'enlèvement
de 103 enfants tchadiens, présentés comme des
orphelins du Darfour, que l'organisation voulait
faire adopter en France, ils avaient été
transférés le 28 décembre 2007 en France, où
leur peine a été convertie le 28 janvier 2008
en 8 ans de prison par le tribunal correctionnel
de Créteil, en France.
Mercredi 2 avril 2008 : Des combats
ont éclaté mardi 1er avril 2008 dans la région
d'Adé, frontière avec le Soudan, à l'extrême
est du Tchad entre des rebelles et les forces
gouvernementales. Le ministère tchadien de la
Défense a accusé le Soudan d'être à l'origine
de ces affrontements "en violation des
différents accords signés, notamment celui de
Dakar" signé le 13 mars 2008, sous l'égide
du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon et
du président sénégalais Abdoulaye Wade, qui
vise "à mettre définitivement fin aux
différents entre nos deux pays, rétablir la
paix et la sécurité dans la sous-région".
Il s'agit du sixième accord signé entre les
deux pays pour tenter de mettre fin aux conflits
les opposant depuis 5 ans.
Jeudi 17 avril 2008 : Le
président Idriss Deby Itno a limogé
mercredi 16 avril 2008 le premier ministre Delwa
Kassiré Coumakoye, président du Rassemblement
national pour la démocratie et le progrès
(RNDP), un petit parti de la majorité, et l'a
remplacé par son conseiller diplomatique
Youssouf Saleh Abbas, ancien chef rebelle, qui a
rallié le pouvoir en place en 2006. Selon un
responsable tchadien sous couvert d'anonymat,
Delwa Kassiré Coumakoye a été limogé
"parce qu'il s'oppose à la mise en oeuvre
de l'accord du 13 août 2007 entre la majorité
présidentielle et l'opposition".
Vendredi 2 mai 2008 : Un employé
de l'organisation humanitaire "Save the children" dont
le siège est à Londres au Royaume-Uni, le
Français Pascal Marlinge (49 ans), a été
abattu à bout portant jeudi 1er mai 2008
"par un groupe d'hommes armés" qui a
tenté de voler le véhicule 4X4 dans lequel il
se trouvait, à mi-chemin entre Adré et
Farchana, lun des douze camps de réfugiés
soudanais du Darfour. John Holmes, Secrétaire
général adjoint aux affaires humanitaires, a
condamné dans les termes les plus fermes
lassassinat de Pascal Marlinge, parlant de
"crime inexcusable".
Mardi 13 mai 2008 : Après
l'annonce faite par le président soudanais, Omar
el-Béchir, dimanche 11 mai 2008, de la rupture
des relations diplomatiques avec le Tchad,
accusé d'avoir aidé les combattants du JEM à
lancer une attaque contre la capitale Khartoum,
les autorités tchadiennes ont annoncé lundi 12
mai 2008 la fermeture de sa frontière avec le
Soudan et gelé ses relations économiques.
Lundi 16 juin 2008 : Le
lieutenant-colonel Philippe de Cussac,
porte-parole de la force européenne de maintien
de la paix déployée au Tchad et en République
centrafricaine (EUFOR), a confirmé samedi 14
juin 2008 que des combats ont opposé "des
groupes armés et l'armée nationale tchadienne
dans la région de Goz-Beida", dans l'est du
Tchad, où se trouvent de nombreux camps de
réfugiés.
Samedi 9 août 2008 : L'ONU a
annoncé vendredi 8 août 2008 avoir accordé 1,2
millions de dollars, par l'intermédiaire du
Fonds central d'intervention pour les urgences
humanitaires (CERF), pour remplacer de l'aide non
alimentaire qui avait été brûlée ou pillée
dans le cadre d'affrontements qui ont éclaté à
partir du 15 juin 2008, dans l'est du Tchad et
plus particulièrement dans la région de Goz
Beida.
Jeudi 14 août 2008 : Le
Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a
rendu public mardi 12 août 2008 son rapport sur
les violations des droits des enfants au Tchad,
qui porte sur la période allant de juillet 2007
à juin 2008. Selon ce document, Ban Ki-Moon
constate qu'il est très difficile de mettre un
terme aux graves violations des droits des
enfants au Tchad et que peu de progrès ont été
accomplis au cours de l'année passée. Ce
rapport traite essentiellement de 6 violations
graves dont des enfants ont été victimes dans
le pays : le recrutement et l'utilisation
d'enfants soldats, le meurtre et la mutilation
d'enfants, le viol d'enfants et les autres
violences sexuelles à l'égard des enfants, le
refus d'autoriser les organisations humanitaires
à accéder aux enfants, les attaques contre des
écoles et des hôpitaux et l'enlèvement
d'enfants. Le Secrétaire général demande aux
acteurs étatiques et non étatiques d'engager un
dialogue avec l'ONU pour définir des plans
d'action qui permettent de recenser et de
libérer les enfants soldats et de mettre un
terme à toutes les graves violations des droits
des enfants.
Samedi 16 août 2008 : La Cour
criminelle de N'Djamena a condamné à mort par
contumace vendredi 15 août 2008 pour
"atteinte à la sécurité de l'Etat"
l'ancien président Hissène Habré, au pouvoir
de 1982 à 1990, en exil à Dakar au Sénégal,
poursuivi pour crimes contre l'humanité, et 11
chefs rebelles tchadiens. 31 autres membres de la
rébellion ont été également condamnés à des
travaux forcés à perpétuité après avoir
été reconnus coupables "d'attentats dans
le but de détruire ou de changer le
régime" du président tchadien Idriss Deby
Itno. La Cour a également ordonné "la
confiscation" des biens des condamnés qui
devront verser un franc CFA symbolique à titre
de dommages et intérêts à l'Etat. LAssemblée
nationale du Sénégal avait adopté mardi 8
avril 2008 à une large majorité, le projet de
loi modifiant larticle 9 de la Constitution
qui permet désormais à la justice sénégalaise
de juger lancien chef dEtat tchadien
au procès de l'ancien président tchadien
Hissène Habré qui vit en exil au
Sénégal depuis son renversement en 1990. Un
mandat darrêt international pour violation
massive des droits de lhomme avait été
délivré à son encontre le 29 septembre 2005
par la justice belge lencontre de
lancien dictateur tchadien dans le cadre de
la législation belge de "juridiction
universelle" (anciennement "loi de compétence
universelle") qui autorise la justice
à lancer des poursuites pour crimes contre
l'humanité quel que soit l'endroit où ils ont
été commis. Hissène
Habré, le "Pinochet africain" est
poursuivi pour des atrocités commises alors
quil était président du Tchad de 1982 à
1990l. En 2000, il avait été inculpé dans ce
pays de complicité de crimes contre
lhumanité, dactes de torture et de
barbarie, avant que la justice sénégalaise ne
se déclare incompétente pour le juger. Plus de
détails : Questions et réponses sur les
poursuites judiciaires contre Hissène Habré ; HWR : Les Poursuites contre Hissène
Habré, un "Pinochet africain" ; L'affaire Habré : documents
juridiques ; L'affaire Habré : les victimes
parlent ; L'affaire Habré: Les Archives de
l'Horreur ** REP.
CENTRAFRICAINE/TCHAD : Le
général major Gerardo Christian Chaumont
dArgentine a pris ses fonctions vendredi 15
août 2008 en qualité de chef de la police de la
Mission des Nations Unies en République
centrafricaine et au Tchad (MINURCAT),
remplaçant le commissaire de police par
intérim, Antero Lopes du Portugal.
Mardi 26 août 2008 : Près de 30
000 personnes sont affectées par les inondations
autour de la ville de Sarh, dans le sud du Tchad,
touchée depuis la fin du mois de juillet 2008
par des pluies torrentielles. Les organisations
humanitaires craignent l'apparition
d'épidémies.
Jeudi 4 septembre 2008 : La
commission d'enquête chargée de faire la
lumière sur la disparition de l'opposant, Ibni
Oumar Mahamat Saleh, depuis le 3 février 2008
après une tentative de coup d'Etat de
l'opposition sur la capitale N'Djamena,
a rendu ses conclusions, qui seront rendues
publiques "prochainement" selon
lesquelles "aucune information ou élément
de preuve n'ont pu être obtenus sur le sort
d'Ibni Oumar Mahamat Saleh, le seul des opposants
politiques enlevés le 3 février à ne pas avoir
réapparu. Les gens pensent qu'il serait
désormais décédé". Le rapport attribue
l'arrestation d'Ibni à l'armée tchadienne : il
a été "arrêté à son domicile à
N'Djamena le 3 février 2008 vers 19 h 30 (18 h
30 GMT), par 8 éléments des force de défense
de sécurité (...) circulant dans un pick-up
Toyota neuf couleur armée". Le rapport
conclut : "Aucune information ou élément
de preuve n'ont pu être obtenus sur le lieu ou
les lieux de sa détention et les conditions dans
lesquelles elle s'est déroulée".
Mercredi 10 septembre 2008 : La Banque mondiale a annoncé
mardi 9 septembre 2008 avoir mis fin à son
accord d'aide au développement des
infrastructures pétrolières du Tchad, signé en
2001. Selon la Banque mondiale, les autorités
tchadiennes ne respectent pas ses engagements en
matière de réduction de la pauvreté. En effet,
cet accord stipulait qu'en échange du
financement d'un oléoduc reliant le Tchad au
Cameroun, l'Etat tchadien devait allouer, en
contrepartie, une partie de ses recettes
pétrolières à des programmes de réduction de
la pauvreté. Le Tchad produit entre 150 000 à
160 000 barils par jour et possède des réserves
évaluées à 1,5 milliard de barils de brut.
Jeudi 18 septembre 2008 : Le
Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a
recommandé dans un rapport rendu public mercredi
17 septembre 2008 que le Conseil de sécurité de
l'ONU crée une force militaire des Nations Unies
composée d'un maximum de 6 000 hommes pour
remplacer l'Opération militaire de l'Union
européenne en République du Tchad et en
République centrafricaine (EUFOR).
Mardi 14 octobre 2008 : Le
Secrétaire général adjoint de l'ONU aux
opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy,
est arrivé lundi 13 octobre 2008 à N'Djamena,
la capitale, pour des entretiens avec le
président, Idriss Deby Itno, le premier ministre
Youssouf Saleh Abbas, les ambassadeurs des 5
membres permanents du Conseil de sécurité de
l'ONU à N'Djamena, ainsi que le personnel de la
Mission des Nations Unies en République
centrafricaine et au Tchad (MINURCAT). Il se
rendra aussi à Abéché, dans l'Est du Tchad,
où sont déployés la MINURCAT et une force de
l'Union européenne, l'EUFOR, avant d'aller à
Farchana, à la frontière du Soudan, localité
qui abrite des dizaines de milliers de personnes
déplacées.
Samedi 18 octobre 2008 : Mahamat
Hissène, ministre de la Communication, a
annoncé vendredi 17 octobre 2008 avoir demandé
à la justice française, dans une lettre
adressée le 7 octobre 2008 à la ministre
française de la Justice, Rachida Dati,
d'exécuter le jugement qui condamnait le 26
décembre 2007 les 6 Français de l'organisation,
Arche de Zoé, à verser
"solidairement" 4,12 milliards de FCFA
(6,3 millions d'euros) de dommages et intérêts
aux familles des 103 enfants qu'ils ont tentés
d'enlever et d'emmener en France. Lire le dossier sur "L'Arche de
Zoé" par Fil-info-France
Vendredi 24 octobre 2008 : Un premier
contingent tchadien formé par la Mission des
Nations Unies en République centrafricaine et au
Tchad (MINURCAT) va commencer à se déployer
vendredi 24 octobre 2008 dans l'est du pays.
Cette unité spécialisée des forces de
sécurité tchadiennes est composée d'une
centaine de policiers et de gendarmes chargés de
la protection des réfugiés et des personnes
déplacées internes.
Lundi 10 novembre 2008 : A
l'initiative de la Libye, le Soudan et le Tchad
ont renoué dimanche 9 novembre 2008 leurs
relations diplomatiques, avec un échange
d'ambassadeurs. Les relations diplomatiques entre
les 2 pays avaient été interrompues en mai 2008
après l'attaque lancée des combattants du
Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) du
Darfour contre la capitale Khartoum, samedi 10
mai 2008, accusant le Tchad d'être l'instigateur
de ce raid.
Mardi 11 novembre 2008 : Le Bureau
de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a
indiqué dans un communiqué que "la
malnutrition parmi les enfants de moins de 5 ans
atteint désormais des niveaux très élevés
dans la région de Kanem, dans l'ouest du
Tchad" et parle de "résultats
alarmants". L'OCHA se base sur une étude de
l'ONG Action contre la faim (ACF) qui estime que la
malnutrition aiguë parmi les enfants de moins de
5 ans est de 20 % et que le taux de malnutrition
aiguë sévère est de 2,8 %. Chaque jour, sur 10
000 enfants, 3 enfants de moins de 5 ans meurent
de malnutrition.
Vendredi 14 novembre 2008 : Le
général de corps d'armée, Chikadibia Isaac
Obiakor, conseiller militaire du Département des
opérations de maintien de la paix des Nations
Unies, est arrivé mercredi 12 novembre 2008 à
N'Djamena la capitale pour une mission de 3 jours
pour discuter de l'éventuel déploiement d'une
force de l'ONU suite au départ de la force
européenne EUFOR en mars 2009. Le conseiller
militaire des Nations Unies devait également se
rendre à Abéché et Farchana, dans l'est du
Tchad, pour rencontrer la Mission des Nations
Unies en République centrafricaine et au Tchad
(MINURCAT).
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