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Mardi 22 janvier 2008 : Dans un rapport publié lundi 21 janvier 2008, l'organisation de défense des droits de l'homme, Amnesty International, a dénoncé les actions menées par le gouvernement tchadien à l'encontre des journalistes qui sont intimidés, harcelés et arrêtés sans mandat, parce qu'ils critiquent la guerre civile qui ensanglante le Darfour au Soudan. Ils sont alors considérés comme des "ennemis de l'Etat".

Jeudi 31 janvier 2008 : Dans un communiqué rendu publique lundi 28 janvier 2008, les associations de défense de droits de l’Homme et l’Union des syndicats du Tchad ont dénoncé un retour au galop de la dictature au Tchad" et notamment la fermeture de la station de radio FM Liberté qui avait diffusé un communiqué de presse de l'Association pour la Défense des Consommateurs qui dénonçait l'escroquerie des populations par les agents du service de l'identification qui "monnaient" la carte d'identité nationale.

Samedi 2 février 2008 : Une colonne de rebelles composée d'environ 300 véhicules qui combattent le président Idriss Deby Itnos'est heurtée aux forces gouvernementales dans de violents combats près de Massaguet. Les informations restent confuses sur la situation exacte. Selon le ministère tchadien des Affaires étrangères, "la situation est calme et sous contrôle", tandis que les rebelles affirment avoir repoussé "une colonne dirigée par le président Déby".

Lundi 4 février 2008 : Des combats entre l'armée régulière et des rebelles ont ensanglanté samedi 2 et dimanche 3 février 2008 la capitale N'Djamena aux mains de pillards et d'incendiaires, près du palais présidentiel où est retranché le président Idriss Deby Itno, qui ont fait une quarantaine de blessés. Les bâtiments de la Radio nationale ont été incendiés et pillés. 520 ressortissants étrangers ont été évacués. Le gouvernement accuse le Soudan d'avoir soutenu par voie aérienne les rebelles dans l'est du Tchad. Le Soudan dément.

Mardi 5 février 2008 : Le Conseil de sécurité de l'ONU réuni en séance extraordinaire a condamné "fermement" lundi 4 février 2008 les attaques et "toutes les tentatives de déstabilisation par la force" du Tchad. Le Conseil a salué la décision prise par l'Union africaine de charger le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, de " prendre la direction des efforts destinés à inciter les parties à mettre un terme à la confrontation et parvenir à une solution négociée de la crise". ** Les combats ont baissé d'intensité lundi 4 février 2008. Les populations de la capitale N'Dajamena en ont profité pour fuir vers le Cameroun.

Mercredi 6 février 2008 : La Haute Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Louise Arbour, a exprimé, mardi 5 février 2008 dans un communiqué publié à Genève en Suisse, sa "profonde inquiétude" face aux violences qui ont éclaté au Tchad et a appelé "le Gouvernement et les groupes rebelles à respecter les droits de l'homme et le droit humanitaire international", afin que les "mesures nécessaires" soient prises pour protéger les civils.

Jeudi 7 février 2008 : Après les violents combats entre l'armée régulière et des mouvements hostiles au pouvoir en place, qui ont ensanglanté la capitale N'Djamena, faisant au moins 160 morts et un millier de blessés, le président Idriss Deby Itno a affirmé mercredi 6 février 2008 que ses forces avaient le "contrôle total" du pays. La France avait dépêché au Tchad le ministre de la Défense Hervé Morin, pour réaffirmer le soutien de la France "au gouvernement légitime du Tchad ainsi que la volonté de la France de préserver l'intégrité et la stabilité de ce pays". Le président tchadien a affirmé qu'il serait prêt à gracier les 6 Français de L'Arche de Zoé condamnés à 8 ans de prison pour "tentative d'enlèvement d'enfants" au Tchad, précisant "si la France le demande". ** L'ONU a annoncé l'évacuation de l'ensemble de son personnel présent au Tchad pour des raisons de sécurité.

Vendredi 8 février 2008 : Un couvre-feu a été instauré jeudi 7 février 2008 sur la capitale N'Djamena et 6 provinces du centre et de l'est du pays. Le président Idriss Deby Itno, qui affirme que tout le pays est sous contrôle, a lancé "un appel solennel" à l'Union européenne pour un déploiement rapide de l'EUFOR au Tchad et en Centrafrique pour protéger les réfugiés du Darfour. Ce déploiement avait été interrompu le 28 janvier 2008, date à laquelle les combattants rebelles hostiles au président Déby avaient attaqué la capitale.

Samedi 9 février 2008 : L'organisation de défense des droits de l'homme, Amnesty International, s'est dite inquiète "après avoir reçu des informations selon lesquelles le 6 février, au moins trois hommes auraient été exécutés par des membres de l’armée tchadienne. Leurs corps sans vie ont ensuite été jetés dans le fleuve Chari. Leurs cadavres auraient été repêchés le 7 février 2008 par des agents de l’administration tchadienne". Amnesty International a reçu des informations qui laissent entendre que l’armée tchadienne va poursuivre ses arrestations illégales visant des civils et des membres de la société civile, notamment des journalistes et des défenseurs des droits humains. Amnesty s'insurge, ces exécutions extrajudiciaires ayant été commises pendant la visite du ministre français de la Défense Hervé Morin : "Les exécutions extrajudiciaires et les arrestations arbitraires constituent de graves violations des droits fondamentaux et sont proscrites par la loi tchadienne et les instruments internationaux relatifs aux droits humains auxquels le Tchad est partie. Elles doivent cesser immédiatement". L'organisation exhorte "la France à user de son influence pour inciter les autorités tchadiennes à enquêter sur ces exécutions extrajudiciaires présumées et à prévenir de tels agissements. Leurs auteurs doivent être tenus pour pénalement responsables".

Mardi 12 février 2008 : L'Alliance de l'opposition armée, groupe de rebelles qui combat le président Idriss Deby Itno, a exhorté lundi 11 février 2008 les pays membres de l'Union européenne à ne pas participer à la mission de l'EUFOR dans l'est du Tchad, "une opération dont le but ultime est de protéger le régime Déby" affirmant "ne plus croire à la neutralité d'une force composée essentiellement d'éléments français et dont la direction opérationnelle est dirigée par la France". Le communiqué des rebelles précise : "Par ses actes belliqueux manifestes, la France a montré à la face du monde qu'elle n'est plus neutre dans ce conflit qui oppose le régime dictatorial de Déby à la résistance nationale armée".

Mercredi 13 février 2008 : Le premier ministre Nourradine Delwa Kassiré Coumakoyé a demandé mardi 12 février 2008 "un déploiement rapide de la force de l'Union européenne (EUFOR) pour protéger des réfugiés soudanais à l'est du Tchad" faute de quoi "le Tchad se verrait dans l'obligation d'exiger une délocalisation des réfugiés". 12 000 civils soudanais ont fui les combats entre les djandjawids et les forces gouvernementales et se sont réfugiés au Tchad voisin. L'EUFOR devait se déployer le 24 janvier 2008 mais avait dû renoncer en raison des combats qui ont éclaté dans la capitale N'Djamena entre les forces hostiles au président Idriss Déby Itno et les troupes gouvernementales.

Jeudi 14 février 2008 : La force européenne de maintien de la paix, EUFOR, dont la mission est de protéger les populations réfugiées ou déplacées par le conflit dans la province soudanaise du Darfour, a repris son déploiement, mercredi 13 février 2008, qui avait été interrompu le 24 janvier 2008 en raison des combats qui ont éclaté dans la capitale N'Djamena entre les forces hostiles au président Idriss Deby Itno et les troupes gouvernementales.

Vendredi 15 février 2008 : Le président Idriss Deby Itno a décrété l'état d'urgence jeudi 14 février 2008 sur tout le territoire. Le décret présidentiel précise que "les gouverneurs des régions doivent mobiliser tous les moyens humains et matériels disponibles en vue de ramener l'ordre public". L'état d'urgence instaure un couvre-feu, et un contrôle de la circulation des personnes et des véhicules. Il autorise "les perquisitions à domicile et le contrôle de la presse publique et privée". Cette mesure intervient à la suite de la tentative de coup d'Etat des 2 et 3 février 2008. ** Lol Mahamat Choua, président du Rassemblement pour la Démocratie (opposition), ancien chef de l'Etat et président du comité de suivi de l'accord du 13 août 2007 en vue du renforcement du processus démocratique au Tchad, enlevé le 3 février 2008, après les combats qui ont opposé les rebelles aux forces gouvernementales dans la capite N'Djamena, "a été retrouvé vivant", selon un communiqué publié jeudi 14 février 2008 par le ministre de l'Intérieur tchadien Ahmat Mahamat Bachir. Ce même jour, 2 autres opposants, Ibni Oumar Mahamat Saleh, ancien ministre et porte-parole de la CPDC (Coordination des Partis politiques pour la Défense de la Constitution) et Ngarlejy Yorongar, l'une des plus anciennes figures de l'opposition et député fédéraliste, avaient été enlévés.

Samedi 23 février 2008 : Le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a exprimé sa préoccupation au sujet de l'enlèvement et de la détention de plusieurs responsables de l'opposition et de membres d'organisations de la société civile et a appelé à ce que les droits humains fondamentaux et les libertés soient respectés pendant l'état d'urgence.

Mercredi 27 février 2008 : Le président français Nicolas Sarkozy est attendu à N'Djamena la capitale mercredi 27 février 2008 pour y réitérer le soutien de la France (lire l'édition de Fil-info-France du 7 février 2008). Nicolas Sarkozy devrait demander au président Idriss Déby la relance du dialogue politique en vue d'élections démocratiques, obtenir de N'Djamena la mise en place d'une commission d'enquête sur la disparition de 2 opposants au régime, le député Ngarlejy Yorongar et le porte-parole de la principale coalition de l'opposition tchadienne, Ibni Oumar Mahamat Saleh, depuis début février 2008, lors de la tentative de coup d'Etat, selon un communiqué de la présidence française.

Jeudi 28 février 2008 : Le président français Nicolas Sarkozy en visite mercredi 27 février 2007 au Tchad a eu un entretien avec le président Idriss Deby Itno et a obtenu de ce dernier "l'ouverture d'une enquête internationale" sur la disparition de 2 opposants au régime, le député Ngarlejy Yorongar et le porte-parole de la principale coalition de l'opposition tchadienne, Ibni Oumar Mahamat Saleh, arrêtés le 3 février 2008 par les services de sécurité tchadiens, lors de la tentative de coup d'Etat contre le président Déby, et qui ont disparu depuis cette date.

Samedi 1er mars 2008 : L'Assemblée nationale a prorogé vendredi 29 février 2008 pour 15 jours, jusqu'au 15 mars, l'état d'urgence décrété sur tout le territoire du Tchad après la tentative de coup d'Etat mené par des opposants au pouvoir en place le 3 février 2008. ** Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a annoncé vendredi 29 février 2008 dans un communiqué que près de 3 000 Somaliens fuyant les combats dans la région de Djebel Moon, dans l'ouest du Darfour, sont arrivées la semaine dernière dans la zone de Birak dans l'est du Tchad, portant à plus de 13 000 le nombre de Soudanais dans la région.

Mercredi 5 mars 2008 : Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ, Committee to Protect Journalists), dont le siège est à New York aux Etats-Unis, et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont demandé mardi 4 mars 2008 dans une lettre ouverte au président tcahdien Idriss Deby Itno de rétablir la liberté de la presse. Le CPJ a indiqué que suite à l'instauration de l'état d'urgence le 15 février 2008, le "gouvernement a interdit toute couverture de la rébellion armée (...) et en signe de protestation contre la censure préalable par les comités de censure de l'Etat, 3 grands journaux privés, N'Djamena Bi-Hebdo, Le Temps et L'Observateur ont suspendu leur parution le 18 février". Le communiqué ajoute que "la censure a également entraîné les stations de radio privées à suspendre ou réduire leurs bulletins d'informations, émissions de débat ou programmes en direct".

Samedi 8 mars 2008 : Le ministère des Affaires sociales a donné son accord vendredi 7 mars 2008 à la restitution des 103 enfants que l'association française Arche de Zoé avait tenté d'enlever le 25 octobre 2007 pour les faire adopter par des familles françaises, à leur famille. Ces enfants tchadiens, que l'Arche de Zoé présentait comme des orphelins du Darfour au Soudan, se trouvent dans un orphelinat à Abéché et pris en charge par l'UNICEF Fonds des Nations Unies pour l'Enfance.

Vendredi 14 mars 2008 : Le gouvernement tchadien a annoncé dans un communiqué publié jeudi 13 mars 2008 que le Soudan "a lancé plusieurs colonnes lourdement armées" près de la ville frontalière de Moudeina. Le communiqué précise que le Tchad "allait répondre à cette nouvelle attaque". La signature d'un accord de paix entre le président tchadien Idriss Deby Itno et son homologue soudanais Omar el-Béchir, prévu mercredi 12 mars 2008 dans la soirée à Dakar, a été reporté à jeudi 13 mars 2008.

Lundi 17 mars 2008 : Les combattants du Rassemblement des forces pour le changement ont menacé dimanche 16 mars 2008 d'attaquer installations pétrolières de la région de Doba, zone du sud du pays, riche en réserves pétrolières, si la France et les Etats-Unis ne contraignent pas le président Idriss Deby Itno à dialoguer. Ils affirment vouloir s'en prendre essentiellement aux installations de la compagnie pétrolière américaine, Exxon Mobil qui produit près de 160 000 barils par jour. ** Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a nommé samedi 15 mars 2008 la Jordanienne, Rima Salah, au poste de Représentante spéciale adjointe pour la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT). La MINURCAT a été établie par la résolution 1778 (2007) du Conseil de sécurité de l'ONU. Elle a pour mandat d'aider les gouvernements du Tchad et de la République centrafricaine à renforcer le droit et l'ordre en vue d'assurer la sécurité des réfugiés et des personnes déplacées rendues vulnérables par la violence qui se répand à partir du Darfour. Source : ONU.

Mardi 18 mars 2008 : La force européenne EUFOR a annoncé officiellement lundi 17 mars 2008 avoir entamé son mandat d'un an. Le rôle de l'EUFOR, autorisé par la résolution 1778 adoptée le 25 septembre 2007 par le Conseil de sécurité de l'ONU, est de protéger les civils soudanais du Darfour ainsi que les déplacés internes au Tchad et en République centrafricaine, soit près de 450 000 personnes.

Vendredi 21 mars 2008 : Son accréditation lui ayant été retirée "définitivement" par les autorités tchadiennes, la correspondante française de l'AFP (Agence France Presse) et de RFI (Radio France International) et du quotidien "Libération", Sonia Rolley, a quitté la capitale N'Djamena, jeudi 20 mars 2008.

Mardi 25 mars 2008 : Victor Angelo, le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, s'est dit "heureux" de la signature le 21 mars 2008 à N'Djamena entre la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) et les autorités tchadiennes, de l'accord sur le statut de la MINURCAT qui établit les principes légaux régissant la présence de la Mission dans le pays, conformément à la résolution 1778 (2007) du Conseil de sécurité de l'ONU qui donne le mandat à la Mission d'assurer la sécurité dans les camps de réfugiés et les sites des déplacés internes dans la partie Est du Tchad.

Mardi 1er avril 2008 : Le président Idriss Deby Itno a gracié lundi 31 mars 2008 les 6 travailleurs humanitaires français de L'Arche de Zoé, qui ont été immédiatement libérés. Condamnés à 8 ans de prison pour la tentative d'enlèvement de 103 enfants tchadiens, présentés comme des orphelins du Darfour, que l'organisation voulait faire adopter en France, ils avaient été transférés le 28 décembre 2007 en France, où leur peine a été convertie le 28 janvier 2008 en 8 ans de prison par le tribunal correctionnel de Créteil, en France.

Mercredi 2 avril 2008 : Des combats ont éclaté mardi 1er avril 2008 dans la région d'Adé, frontière avec le Soudan, à l'extrême est du Tchad entre des rebelles et les forces gouvernementales. Le ministère tchadien de la Défense a accusé le Soudan d'être à l'origine de ces affrontements "en violation des différents accords signés, notamment celui de Dakar" signé le 13 mars 2008, sous l'égide du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon et du président sénégalais Abdoulaye Wade, qui vise "à mettre définitivement fin aux différents entre nos deux pays, rétablir la paix et la sécurité dans la sous-région". Il s'agit du sixième accord signé entre les deux pays pour tenter de mettre fin aux conflits les opposant depuis 5 ans.

Jeudi 17 avril 2008 : Le président Idriss Deby Itno a limogé mercredi 16 avril 2008 le premier ministre Delwa Kassiré Coumakoye, président du Rassemblement national pour la démocratie et le progrès (RNDP), un petit parti de la majorité, et l'a remplacé par son conseiller diplomatique Youssouf Saleh Abbas, ancien chef rebelle, qui a rallié le pouvoir en place en 2006. Selon un responsable tchadien sous couvert d'anonymat, Delwa Kassiré Coumakoye a été limogé "parce qu'il s'oppose à la mise en oeuvre de l'accord du 13 août 2007 entre la majorité présidentielle et l'opposition".

Vendredi 2 mai 2008 : Un employé de l'organisation humanitaire "Save the children" dont le siège est à Londres au Royaume-Uni, le Français Pascal Marlinge (49 ans), a été abattu à bout portant jeudi 1er mai 2008 "par un groupe d'hommes armés" qui a tenté de voler le véhicule 4X4 dans lequel il se trouvait, à mi-chemin entre Adré et Farchana, l’un des douze camps de réfugiés soudanais du Darfour. John Holmes, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, a condamné dans les termes les plus fermes l’assassinat de Pascal Marlinge, parlant de "crime inexcusable".

Mardi 13 mai 2008 : Après l'annonce faite par le président soudanais, Omar el-Béchir, dimanche 11 mai 2008, de la rupture des relations diplomatiques avec le Tchad, accusé d'avoir aidé les combattants du JEM à lancer une attaque contre la capitale Khartoum, les autorités tchadiennes ont annoncé lundi 12 mai 2008 la fermeture de sa frontière avec le Soudan et gelé ses relations économiques.

Lundi 16 juin 2008 : Le lieutenant-colonel Philippe de Cussac, porte-parole de la force européenne de maintien de la paix déployée au Tchad et en République centrafricaine (EUFOR), a confirmé samedi 14 juin 2008 que des combats ont opposé "des groupes armés et l'armée nationale tchadienne dans la région de Goz-Beida", dans l'est du Tchad, où se trouvent de nombreux camps de réfugiés.

Samedi 9 août 2008 : L'ONU a annoncé vendredi 8 août 2008 avoir accordé 1,2 millions de dollars, par l'intermédiaire du Fonds central d'intervention pour les urgences humanitaires (CERF), pour remplacer de l'aide non alimentaire qui avait été brûlée ou pillée dans le cadre d'affrontements qui ont éclaté à partir du 15 juin 2008, dans l'est du Tchad et plus particulièrement dans la région de Goz Beida.

Jeudi 14 août 2008 : Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a rendu public mardi 12 août 2008 son rapport sur les violations des droits des enfants au Tchad, qui porte sur la période allant de juillet 2007 à juin 2008. Selon ce document, Ban Ki-Moon constate qu'il est très difficile de mettre un terme aux graves violations des droits des enfants au Tchad et que peu de progrès ont été accomplis au cours de l'année passée. Ce rapport traite essentiellement de 6 violations graves dont des enfants ont été victimes dans le pays : le recrutement et l'utilisation d'enfants soldats, le meurtre et la mutilation d'enfants, le viol d'enfants et les autres violences sexuelles à l'égard des enfants, le refus d'autoriser les organisations humanitaires à accéder aux enfants, les attaques contre des écoles et des hôpitaux et l'enlèvement d'enfants. Le Secrétaire général demande aux acteurs étatiques et non étatiques d'engager un dialogue avec l'ONU pour définir des plans d'action qui permettent de recenser et de libérer les enfants soldats et de mettre un terme à toutes les graves violations des droits des enfants.

Samedi 16 août 2008 : La Cour criminelle de N'Djamena a condamné à mort par contumace vendredi 15 août 2008 pour "atteinte à la sécurité de l'Etat" l'ancien président Hissène Habré, au pouvoir de 1982 à 1990, en exil à Dakar au Sénégal, poursuivi pour crimes contre l'humanité, et 11 chefs rebelles tchadiens. 31 autres membres de la rébellion ont été également condamnés à des travaux forcés à perpétuité après avoir été reconnus coupables "d'attentats dans le but de détruire ou de changer le régime" du président tchadien Idriss Deby Itno. La Cour a également ordonné "la confiscation" des biens des condamnés qui devront verser un franc CFA symbolique à titre de dommages et intérêts à l'Etat. L’Assemblée nationale du Sénégal avait adopté mardi 8 avril 2008 à une large majorité, le projet de loi modifiant l’article 9 de la Constitution qui permet désormais à la justice sénégalaise de juger l’ancien chef d’Etat tchadien au procès de l'ancien président tchadien Hissène Habré qui vit en exil au Sénégal depuis son renversement en 1990. Un mandat d’arrêt international pour violation massive des droits de l’homme avait été délivré à son encontre le 29 septembre 2005 par la justice belge l’encontre de l’ancien dictateur tchadien dans le cadre de la législation belge de "juridiction universelle" (anciennement "loi de compétence universelle") qui autorise la justice à lancer des poursuites pour crimes contre l'humanité quel que soit l'endroit où ils ont été commis. Hissène Habré, le "Pinochet africain" est poursuivi pour des atrocités commises alors qu’il était président du Tchad de 1982 à 1990l. En 2000, il avait été inculpé dans ce pays de complicité de crimes contre l’humanité, d’actes de torture et de barbarie, avant que la justice sénégalaise ne se déclare incompétente pour le juger. Plus de détails : Questions et réponses sur les poursuites judiciaires contre Hissène Habré ; HWR : Les Poursuites contre Hissène Habré, un "Pinochet africain" ; L'affaire Habré : documents juridiques ; L'affaire Habré : les victimes parlent ; L'affaire Habré: Les Archives de l'Horreur ** REP. CENTRAFRICAINE/TCHAD : Le général major Gerardo Christian Chaumont d’Argentine a pris ses fonctions vendredi 15 août 2008 en qualité de chef de la police de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT), remplaçant le commissaire de police par intérim, Antero Lopes du Portugal.

Mardi 26 août 2008 : Près de 30 000 personnes sont affectées par les inondations autour de la ville de Sarh, dans le sud du Tchad, touchée depuis la fin du mois de juillet 2008 par des pluies torrentielles. Les organisations humanitaires craignent l'apparition d'épidémies.

Jeudi 4 septembre 2008 : La commission d'enquête chargée de faire la lumière sur la disparition de l'opposant, Ibni Oumar Mahamat Saleh, depuis le 3 février 2008 après une tentative de coup d'Etat de l'opposition sur la capitale N'Djamena, a rendu ses conclusions, qui seront rendues publiques "prochainement" selon lesquelles "aucune information ou élément de preuve n'ont pu être obtenus sur le sort d'Ibni Oumar Mahamat Saleh, le seul des opposants politiques enlevés le 3 février à ne pas avoir réapparu. Les gens pensent qu'il serait désormais décédé". Le rapport attribue l'arrestation d'Ibni à l'armée tchadienne : il a été "arrêté à son domicile à N'Djamena le 3 février 2008 vers 19 h 30 (18 h 30 GMT), par 8 éléments des force de défense de sécurité (...) circulant dans un pick-up Toyota neuf couleur armée". Le rapport conclut : "Aucune information ou élément de preuve n'ont pu être obtenus sur le lieu ou les lieux de sa détention et les conditions dans lesquelles elle s'est déroulée".

Mercredi 10 septembre 2008 : La Banque mondiale a annoncé mardi 9 septembre 2008 avoir mis fin à son accord d'aide au développement des infrastructures pétrolières du Tchad, signé en 2001. Selon la Banque mondiale, les autorités tchadiennes ne respectent pas ses engagements en matière de réduction de la pauvreté. En effet, cet accord stipulait qu'en échange du financement d'un oléoduc reliant le Tchad au Cameroun, l'Etat tchadien devait allouer, en contrepartie, une partie de ses recettes pétrolières à des programmes de réduction de la pauvreté. Le Tchad produit entre 150 000 à 160 000 barils par jour et possède des réserves évaluées à 1,5 milliard de barils de brut.

Jeudi 18 septembre 2008 : Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a recommandé dans un rapport rendu public mercredi 17 septembre 2008 que le Conseil de sécurité de l'ONU crée une force militaire des Nations Unies composée d'un maximum de 6 000 hommes pour remplacer l'Opération militaire de l'Union européenne en République du Tchad et en République centrafricaine (EUFOR).

Mardi 14 octobre 2008 : Le Secrétaire général adjoint de l'ONU aux opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy, est arrivé lundi 13 octobre 2008 à N'Djamena, la capitale, pour des entretiens avec le président, Idriss Deby Itno, le premier ministre Youssouf Saleh Abbas, les ambassadeurs des 5 membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU à N'Djamena, ainsi que le personnel de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT). Il se rendra aussi à Abéché, dans l'Est du Tchad, où sont déployés la MINURCAT et une force de l'Union européenne, l'EUFOR, avant d'aller à Farchana, à la frontière du Soudan, localité qui abrite des dizaines de milliers de personnes déplacées.

Samedi 18 octobre 2008 : Mahamat Hissène, ministre de la Communication, a annoncé vendredi 17 octobre 2008 avoir demandé à la justice française, dans une lettre adressée le 7 octobre 2008 à la ministre française de la Justice, Rachida Dati, d'exécuter le jugement qui condamnait le 26 décembre 2007 les 6 Français de l'organisation, Arche de Zoé, à verser "solidairement" 4,12 milliards de FCFA (6,3 millions d'euros) de dommages et intérêts aux familles des 103 enfants qu'ils ont tentés d'enlever et d'emmener en France. Lire le dossier sur "L'Arche de Zoé" par Fil-info-France

Vendredi 24 octobre 2008 : Un premier contingent tchadien formé par la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) va commencer à se déployer vendredi 24 octobre 2008 dans l'est du pays. Cette unité spécialisée des forces de sécurité tchadiennes est composée d'une centaine de policiers et de gendarmes chargés de la protection des réfugiés et des personnes déplacées internes.

Lundi 10 novembre 2008 : A l'initiative de la Libye, le Soudan et le Tchad ont renoué dimanche 9 novembre 2008 leurs relations diplomatiques, avec un échange d'ambassadeurs. Les relations diplomatiques entre les 2 pays avaient été interrompues en mai 2008 après l'attaque lancée des combattants du Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) du Darfour contre la capitale Khartoum, samedi 10 mai 2008, accusant le Tchad d'être l'instigateur de ce raid.

Mardi 11 novembre 2008 : Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué dans un communiqué que "la malnutrition parmi les enfants de moins de 5 ans atteint désormais des niveaux très élevés dans la région de Kanem, dans l'ouest du Tchad" et parle de "résultats alarmants". L'OCHA se base sur une étude de l'ONG Action contre la faim (ACF) qui estime que la malnutrition aiguë parmi les enfants de moins de 5 ans est de 20 % et que le taux de malnutrition aiguë sévère est de 2,8 %. Chaque jour, sur 10 000 enfants, 3 enfants de moins de 5 ans meurent de malnutrition.

Vendredi 14 novembre 2008 : Le général de corps d'armée, Chikadibia Isaac Obiakor, conseiller militaire du Département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, est arrivé mercredi 12 novembre 2008 à N'Djamena la capitale pour une mission de 3 jours pour discuter de l'éventuel déploiement d'une force de l'ONU suite au départ de la force européenne EUFOR en mars 2009. Le conseiller militaire des Nations Unies devait également se rendre à Abéché et Farchana, dans l'est du Tchad, pour rencontrer la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT).



 
 
 


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