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Samedi 22 février 2003 : Le
président tchadien, Idriss Déby, a accusé le
président centrafricain Félix-Ange Patassé,
d'avoir organisé "une campagne
d'extermination des Tchadiens vivant en
Centrafrique et combattant aux côtés des
rebelles".
Jeudi 26 juin 2003 : Le
président Idriss Déby a divulgué la
composition de son gouvernement composé de 29
ministres après la nomination de Moussé Faki au
poste de premier ministre. C'est la première
fois que le premier ministre est un nordiste
depuis 25 ans.
Jeudi 17 juillet 2003 : Pour la
première fois ce pays va intégrer les
producteurs de pétrole. Un consortium
américano-malaisien a obtenu l'exploitation, sur
une période de 25 à 30 ans, d'un gisement
situé dans la région de Doba dans le sud-ouest
du pays et qui devrait rapporter 2,5 milliards de
dollars de revenus au pays. La société civile
et les organisations humanitaires se sont d'ores
et déjà dites "inquiètes" par ces
revenus qui, selon elles, ne "profiteront
pas à ceux qui en ont le plus besoin" en
raison de "la mauvaise gouvernance et de la
corruption qui ruinent le pays". Elles
demandent le contrôle des revenus par la
société civile.
Jeudi 11 septembre 2003 : Après
l'annonce par les rebelles du Mouvement pour la
Démocratie et la Justice de la prise de
contrôle de l'aéroport de Bardaï au nord du
pays à la suite de violents combats qui ont fait
35 morts parmi les forces gouvernementales, les
autorités tchadiennes ont démenti cette
information, précisant que 10 rebelles ont été
tués et 3 arrêtés.
Lundi 6 octobre 2003 : Le HCR a
lancé un appel à la communauté internationale
pour venir en aide à des milliers de réfugiés
soudanais installés dans des camps dans l'est du
Tchad dans des "conditions
désespérées". Près de 65 000 civils ont
fui les combats entre les forces gouvernementales
et les rebelles dans la région du Darfour dans
l'ouest du Soudan. Plus de détails : MSF :
Désastre humanitaire au Tchad ; Rapport
mensuel sur la sécurité alimentaire au Tchad
(réfugiés page 4 et suivantes, format pdf).
Samedi 11 octobre 2003 : Lors d'une
cérémonie où étaient invités les chefs
d'Etat du Niger, de la République du Congo, du
Soudan et de la République centrafricaine, le
président Idriss Déby a inauguré vendredi à
Komé le lancement de la production pétrolière
tchadienne dans le cadre d'un programme placé
sous l'égide de la Banque mondiale, chargée de
contrôler la gestion des recettes pétrolières
par les autorités tchadiennes. D'un coût total
de 3,7 milliards de dollars, ce projet, confié
à un consortium américano-malaisien (Exxon
Mobil et ChevronTexaco pour les Etats-Unis et
Petronas pour la Malaisie) a obtenu
l'exploitation, sur une période de 25 à 30 ans,
d'un gisement situé dans la région de Doba dans
le sud-ouest du pays. Selon l'accord passé avec
le FMI, le Tchad touchera 12,5% des revenus
générés par sa production pétrolière,
estimée entre 225 000 et 250 000 barils par
jour. Cet argent sera placé sur un compte
bloqué et contrôlé à Londres. 10 % de
l'argent ira à un fonds pour l'avenir du Tchad,
5 % doivent servir au développement de la
région de Doba. Ainsi 80 % des revenus devraient
être utilisés pour développer les services de
santé et d'éducation et moderniser les
infractructures du pays. La société civile et
les organisations humanitaires se sont d'ores et
déjà dites "inquiètes" par ces
revenus qui, selon elles, ne "profiteront
pas à ceux qui en ont le plus besoin" en
raison de "la mauvaise gouvernance et de la
corruption qui ruinent le pays". Elles
demandent le contrôle des revenus par la
société civile et ont décrété une journée
de deuil et de recueillement.
Vendredi 7 novembre 2003 : 8 personnes
ont été exécutées jeudi accusées d'avoir
assassiné le 25 octobre dernier à N'djamena un
homme d'affaires soudanais. 7 Tchadiens et un
Soudanais ont été passés par les armes dans la
capitale tandis qu'un 8ème homme, un Soudanais,
condamné également pour les meurtres en 1998 de
plusieurs membres de sa famille et d'un gendarme,
était fusillé à Abéché dans l'est du pays.
Les ministres de la Justice et de
l'Administration du territoire, le procureur
général de N'Djamena, un médecin légiste et
la presse nationale ont assisté à l'exécution.
Le Tchad pratique toujours la peine de mort.
Aucune exécution n'avait été enregistrée
depuis 1991. Le recours en grâce déposé lundi
a été rejeté par le président Idriss Déby.
Le président de la Ligue Tchadienne des droits
de l'homme, Dobian Assingar, s'est dit
"choqué" par ces exécutions et par
"la célérité avec laquelle cette affaire
a été jugée" (3 jours). Les organisations
de défense des droits de l'homme avaient, au
cours des dernières semaines, interpellé à
plusieurs reprises le gouvernement face à la
recrudescence des crimes crapuleux et du
banditisme. Moctar Wawa Dahab, ministre de
la Communication, et porte-parole du
gouvernement, a pour sa part déclaré
"appliquer le Code pénal et son
article" et lutté contre l'insécurité.
Samedi 8 novembre 2003 : L'Association
pour la lutte contre l'analphabétisme par la
sensibilisation (ALCAS) a lancé mardi à
N'Djamena une campagne de sensibilisation pour la
scolarisation des petites filles.
Lundi 10 novembre 2003 : Un homme a
été fusillé samedi à N'Djamena pour avoir
assassiné un membre du Parlement soudanais.
C'est la 9ème personne à être exécutée en
moins d'une semaine et les premières exécutions
capitales depuis 1991. Voir notre article du 7 novembre.
Lundi 17 novembre 2003 : Un stock de
9 tonnes de mines antipersonnel, en attente de
désamorçage, a explosé vendredi à Ouadi Doum,
dans le nord du pays, à environ 900 km de
N'Djamena, provoquant la mort de 6 démineurs.
Après l'invasion du Tchad par la Lybie de 1980
à 1987, une grande partie du nord du pays avait
été miné. 200 personnes ont été tuées par
des mines en 2002. LObservatoire
des Mines estime quil y a
approximativement 200 à 215 millions de mines
antipersonnel actuellement stockées dans 78
pays. Les pays non-signataires du Traité dInterdiction des
Mines et la lutte contre les Mines Antipersonnel
détiennent lensemble de ce stock : il
sagit notamment de la Chine (110 millions
environ), de la Russie (50 millions environ), des
Etats-Unis (10,4 millions environ), du Pakistan
(6 millions environ), de lInde (4 à 5
millions environ), de la Biélorussie (4,5
millions) et de la Corée du Sud (2 millions).
Les mines antipersonnel font une victime chaque
demi-heure. Plus de détails : destruction des mines
antipersonnel en Afrique ; Les mines
antipersonnel au Tchad, rapport de l'ICBL ; Stockage et Afrique ; Plus de liens sur les mines
antipersonnel ; Rapport
2003 de l'Observatoire des mines.
Samedi 13 décembre 2003 : Une
convention domaniale portant sur la rétrocession
des biens immobiliers français au Tchad a été
signée entre la France et le Tchad. 90 % de
propriété de titre foncier français seront
ainsi rétrocédés au Tchad.
Lundi 15 décembre 2003 : BURKINA
FASO : Le ministre tchadien de la
Sécurité et de l'Immigration Abduramane Moussa
a signé dimanche à Ouagadougou un accord de
cessez-le-feu avec le général Adoum Togoi Abbo,
chef des rebelles du Mouvement pour la
démocratie et la justice au Tchad (MDJT) qui
lutte depuis décembre 1998 dans la région du
Tibesi dans le nord du pays contre le
gouvernement du président Idriss Deby. Cet
accord prévoit "l'abstention de tout acte
militaire ou toute autre forme de violence
directe ou indirecte et l'arrêt de toutes
campagnes médiatiques entre les deux parties, la
libération des prisonniers des deux parties et
la participation du MDJT à la gestion des
affaires de l'Etat dans un esprit de concertation
et conformement aux dispositions de la
constitution". Il convient également de la
"mise en place d'un programme urgent et
prioritaire de réinsertion, intégration et
réhabilitation des combattants du MDJT au sein
de l'armée régulière et des formations
paramilitaires."
Mercredi 24 décembre 2003 : Le HCR a
annoncé l'envoi d'une mission d'urgence à
Abeche, la ville principale de l'est du Tchad, à
150 km environ de la frontière du Soudan, pour
venir en aide aux réfugiés soudanais qui ont
fui les combats dans la région du Darfour. Le
HCR estime qu'il y a environ 100 000 Soudanais
réfugiés au Tchad. La guerre civile qui
déchire le Soudan depuis près de 20 ans a
provoqué le déplacement de quelque 4 millions
de personnes.
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