- SOMMAIRE
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- Mardi
3 fevrier 2004 : Le ministre français des Affaires
étrangères, Dominique de Villepin, a entamé
lundi une visite des pays d'Amérique qui l'a
conduit lundi au Chili. A Santiago, où il a
rencontré son homologue chilien, Soledad Alvear,
Dominique de Villepin a indiqué que la France
pourrait juger par contumace le général Augusto
Pinochet pour des violations des droits de
l'homme contre des citoyens français entre 1973
et 1990. Il poursuivra son voyage par
l'Argentine, le Brésil, le Mexique et les
Etats-Unis.
Vendredi 12 mars 2004 : Après 9 ans de débat, le
parlement a adopté un projet de loi
autorisant le divorce. Le Chili était le dernier
pays occidental à refuser la dissolution des
liens du mariage.
Samedi 29 mai 2004 : La cour
d'appel de Santiago a levé vendredi l'immunité
du général Augusto Pinochet afin de permettre
son procès pour violation des droits de l'Homme
commis des droits de l'Homme sous son régime
entre 1973 et 1990. Des associations de défense
ont lancé des poursuites contre Augusto Pinochet
pour le meurtre de plusieurs Chiliens dans la
cadre de "l'Opération Condor",
dans les années 1970 et 1980 visant à éliminer
les opposants au régime. La décision du
tribunal peut toutefois être contestée par la
Cour suprême du Chili. 300 plaintes pour
enlèvement, torture, et exécution d'opposants
politiques ont été déposées contre l'ancien
dictateur. La plus haute juridiction du pays a
déclaré à plusieurs reprises que l'état
physique et mental de Pinochet était
incompatible avec un procès. Le 4 juillet 2002,
Augusto Pinochet avait démissionné de son poste
de sénateur qu'il s'était octroyé à vie mais
avait obtenu l'immunité du Parlement parce qu'il
a été président du Chili de 1973 à 1990.
Jeudi 26 août 2004 : La Cour
suprême a débuté mercredi l'examen d'une
proposition de levée de l'immunité de
l'ex-dictateur et sénateur à vie, Augusto
Pinochet qui pourrait ouvrir la voie à un
procès contre l'ancien président auto-proclamé
pour sa responsabilité dans le "plan
Condor", programme d'élimination de tous
les opposants politiques dans les années 70 et
80. La cour d'appel de Santiago avait décidé le
28 mai 2004 de lever l'immunité
spéciale d'Augusto Pinochet.
Vendredi 27 août 2004 : La Cour suprême a décidé
de lever jeudi l'immunité du dictateur Augusto
Pinochet (88 ans) ouvrant la voie à un procès
sur les violations des droits de l'homme durant
sa dictature entre 1973 et 1990, notamment avec
le plan Condor visant à éliminer tous
les opposants à son régime. La Cour suprême
avait pourtant estimé dans un arrêt de juillet
2002 qu'Augusto Pinochet était "mentalement
inapte à subir un procès". Rappelons
également que l'ancien dictateur avait
démissionné, le 6 juillet 2002, de son mandat
de sénateur à vie. Selon un communiqué,
"son état de santé ne lui permet plus
d'exercer pleinement son mandat".
Jeudi 9 septembre 2004 : Après la levée de son
immunité par la Cour suprême le 26 août 2004,
l'ex-dictateur Augusto Pinochet (88 ans), doit
être interrogé jeudi à son domicile par le
juge Juan Guzman Tapia dans le cadre de l'opération Condor sur la disparition
d'opposants durant les années de sa dictature
(1973 - 1990). Les avocats de l'ex-dictateur
Augusto Pinochet ont déposé mercredi un recours
de dernière minute auprès de la Cour d'appel de
Santiago où ils mettaient en doute
l'impartialité du magistrat enquêteur Juan
Guzman Tapia, affirmant que ce dernier
"avait de l'antipathie pour leur
client". Il a été rejeté. Augusto
Pinochet a échappé à un premier procès en
juillet 2002 pour des assassinats et enlèvements
commis sous son régime, la Cour avait alors
estimé qu'il ne pouvait pas se défendre devant
les tribunaux pour cause de démence modérée. Voir notre édition du 27
août 2004.
Lundi 13 septembre 2004 : Des affrontements ont
éclaté samedi entre la police et des
manifestants qui défilaient dans les rues de
Santiago-du-Chili pour commémorer le coup d'Etat
militaire du 11 septembre 1973 perpétré par le
général Pinochet, qui avait mis fin au
gouvernement socialiste de Salvador Allende. La
police a utilisé des gaz lacrymogènes et des
camions à eau lacrymogène pour disperser la
foule. 25 personnes ont été interpellées, 6
policiers blessés.
Jeudi 16 septembre 2004 : L'ancien dictateur Augusto
Pinochet, 88 ans, sous le coup de 2 enquêtes
judiciaires, a été hospitalisé mercredi à
Santiago pour une infection respiratoire aigue.
Lundi 20 septembre 2004 : La Cour
d'appel de Santiago a confirmé dans ses
fonctions le juge Juan Guzman Tapia, chargé de
l'enquête sur l'ex-dictateur Augusto Pinochet
(88 ans) pour des atteintes aux droits de l'homme
durant son régime (1973-1990), rejetant le
recours en récusation des avocats de
l'ex-dictateur qui estimaient que le juge
"était partial, éprouvant de l'antipathie
envers leur client".
Lundi 27 septembre 2004 : L'ex-président
Augusto Pinochet a été interrogé samedi à
Santiago par le juge Juan Guzman Tapia dans le
cadre de l'enquête sur les crimes commis pendant
l'Opération Condor, un programme d'élimination
des opposants politiques mis en place par les
dictatures sud-américaines dans les années
1970-80 en liaison avec la CIA et sous les
auspices de Henry Kissinger.
Mercredi 29 septembre 2004 : Lors de son
interrogatoire samedi par le juge Guzman,
l'ex-dictateur Augusto Pinochet a affirmé ne pas
avoir été informé du plan Condor, plan visant
à l'élimination de tous les opposants
politiques dans les années 1970-1980. ** Environ 60
avions de combat et 643 membres de l'armée de
l'air de l'Argentine, du Brésil, des Etats-Unis
et du Chili ont débuté lundi des exercices
militaires conjoints dans le désert d'Atacama
qui devraient durer jusqu'au 10 octobre 2004. Ces
opérations visent à tester leur coopération
dans le lancement d'opérations de secours et de
défense anti-aérienne.
Samedi 6 novembre 2004 : L'armée a
reconnu pour la première fois vendredi "les
responsabilités qui sont les siennes en tant
qu'institution dans tous les actes
répréhensibles et moralement inacceptables du
passé" dans les violations des droits de
l'homme enregistrées durant la dictature du
général Augusto Pinochet (1973-1990). Selon un
rapport officiel publié par le gouvernement qui
avait succédé au régime Pinochet en 1990,
quelque 3 190 personnes ont été tuées pour des
motifs politiques au cours de la dictature
militaire. Plusieurs milliers d'autres opposants
ont été arrêtés, torturés ou contraints à
l'exil.
Jeudi 18 novembre 2004 : Les forces
anti-émeutes ont dispersé mercredi à Santiago,
la capitale, une manifestation de plusieurs
centaines de lycéens hostiles à la tenue les 20
et 21 novembre 2004 du sommet de l'APEC, Forum de
coopération économique Asie-Pacifique, et la
venue du président américain George W. Bush
utilisant des gaz lacrymogènes et des canons à
eau. 300 jeunes ont été arrêtés dont un
membre de la section chilienne d'Amnesty
International, Rodrigo Soto, qui a été
relâché. L'organisation de défense des Droits
de L'Homme a protesté contre cette
interpellation.
Vendredi 19 novembre 2004 : La
première loi autorisant le divorce, adoptée le
10 mai 2004 après 9 ans de débats législatifs,
malgré l'opposition de l'église catholique et
des conservateurs, est entrée en vigueur jeudi
avec effet rétroactif. Jusque là, la procédure
dite de "nullité matrimoniale"
permettait d'annuler certaines unions sur la base
d'erreurs dans les actes d'état civil ayant
servi à célébrer le mariage comme par exemple
le domicile de l'épouse ou un problème dans la
date de naissance de l'époux. 6 000 annulations
par an sont enregistrées dans ce pays de 15,5
millions d'habitants. Selon la nouvelle loi, le
divorce peut être obtenu après une séparation
d'au moins un an en cas de consentement mutuel,
et trois ans sinon. Le délai peut être
supprimé pour faute prouvée de l'un des époux
: violence, condamnation criminelle,
prostitution, drogue ou homosexualité. Les
couples souhaitant divorcer doivent consulter un
conseiller pendant au moins 60 jours. Le Chili
était l'un des derniers pays du monde où le
divorce était interdit par la loi.
Lundi 22 novembre 2004 : Les 21
chefs d'Etat et de gouvernement réunis depuis 2
jours à Santiago, la capitale, pour le sommet de
l'APEC, le forum économique Asie Pacifique, ont,
dans leur communiqué final, promis d'encourager
la libéralisation des échanges mondiaux, le
renforcement de la sécurité et la lutte contre
la corruption. Au cours de ce sommet, le
président américain George W. Bush a lancé une
sévère mise en garde à l'Iran et à la Corée
du Nord contre toute ambition nucléaire. L'Iran
a indiqué qu'elle allait suspendre lundi
l'enrichissement d'uranium utilisé comme
combustible dans les centrales civiles à la
suite d'un accord conclu avec la France,
l'Allemagne et la Grande-Bretagne visant à une
coopération nucléaire, technologique et
commerciale. La Corée du Nord "a promis,
par l'intermédiaire du principal organe de
presse du parti communiste au pouvoir que
Pyongyang fera des efforts pour améliorer sa
capacité de répliquer à une éventuelle
agression américaine". De nombreuses
manifestations ont éclaté dans les quartiers
défavorisés de la capitale Santiago pour
protester contre la venue du Président
américain Bush et ont été violemment
réprimées par les forces de l'ordre. Au moins
250 personnes ont été arrêtées. 3
manifestants ont été blessés par balles.
Mardi 7 décembre 2004 : Selon un
document confidentiel du ministère de la
Défense, publié par la journaliste Patricia
Verdugo, le général Augusto Pinochet a gardé
près de 7 millions de dollars de viatiques
(provision attribuée pour faire un voyage) qu'il
aurait dû normalement dépenser pour ses voyages
à l'étranger entre 1974 et 1977. Ce rapport a
été remis à la justice qui enquête
actuellement sur les comptes bancaires secrets
que l'ancien dictateur possédait aux Etats-Unis
entre 1994 et 2002.
Vendredi 10 décembre 2004 : Mario
Manriquez, colonel à la retraite, a été
inculpé jeudi pour l'assassinat du chanteur
chilien Victor Jara, membre du parti communiste,
chanteur et guitariste engagé emblématique,
partisan de l'Unité populaire de Salvador
Allende. Arrêté peu après le coup d'Etat du 11
septembre 1973, il a été enfermé dans le stade
du Chili à Santiago, que commandait Mario
Manriquez, transformé en camp de détention et
de torture pour opposants dans les semaines ayant
suivi le coup d'Etat. Les soldats du stade
avaient écrasé les mains de Victor Jara à
coups de crosse de fusil, pour l'empêcher de se
servir de sa seule "arme", sa guitare,
selon les témoins rescapés. Torturé, le poète
a été abattu. Le stade porte aujourd'hui son
nom. Mario Manriquez a été mis aux arrêts dans
une caserne, privilège accordé en raison de son
rang militaire.
Mardi 14 décembre 2004 : Le juge
Juan Guzman a décidé d'inculper l'ancien
dictateur Augusto Pinochet (89 ans) et l'a
assigné à résidence. Le juge a estimé que
l'ancien dictateur est "mentalement capable
d'être traduit en justice" assurant que
lors de son interrogatoire le 25 septembre 2004,
il avait parfaitement su répondre aux questions
qu'il lui avait posées. Augusto Pinochet est
accusé de la séquestration de 9 opposants lors
de l'Opération Condor",
programme d'élimination de tous les opposants
politiques dans les années 70 et 80, dont les
corps n'ont jamais été retrouvés, et pour
l'homicide d'une de ces personnes. Selon un
rapport officiel publié par le gouvernement qui
avait succédé au régime Pinochet en 1990,
quelque 3 190 personnes ont été tuées pour des
motifs politiques au cours de la dictature
militaire. Plusieurs milliers d'autres opposants
ont été arrêtés, torturés ou contraints à
l'exil. Ses avocats ont indiqué qu'ils allaient
faire appel de cette décision indiquant que leur
client avait été "diagnostiqué avec une
démence légère il y a 3 ans et son état a
empiré depuis lors. Mais malgré cela, le juge
Guzman le traîne en justice" ajoutant
"il s'agit d'une énorme violation des
droits humains les plus fondamentaux d'une
personne". Rappelons que le 4 juillet 2002,
Augusto Pinochet avait démissionné de son poste
de sénateur qu'il s'était octroyé à vie mais
avait obtenu l'immunité du Parlement parce qu'il
a été président du Chili de 1973 à 1990.
Celle-ci avait été levée par la Cour suprême
le 28 mai 2004. Son immunité a également été
levée le 2 décembre 2004 par la Cour d'appel de
Santiago pour ses responsabilités dans
l'assassinat à la voiture piégée à Buenos
Aires (Argentine) le 30 septembre 1974 du
général Carlos Prats et de sa femme, Sofia
Cuthbert.
Lundi 20 décembre 2004 : Inculpé le
12 décembre 2004 pour violation des droits de
l'Homme à l'époque de la dictature militaire
(1973-1990), et assigné à résidence par le
juge Juan Guzman, l'ancien dictateur, Augusto
Pinochet, âgé de 89 ans, a été victime samedi
d'un accident cérébro-vasculaire et
hospitalisé à l'Hôpital militaire de Santiago.
Voir notre édition du 19 décembre
2004
Mardi 21 décembre 2004 : La cour
d'appel de Santiago a confirmé lundi
l'inculpation et le placement en résidence
surveillée de l'ancien dictateur Augusto
Pinochet qui est hospitalisé après avoir été
victime samedi d'une attaque. Selon des sources
hospitalières le général Pinochet est sorti du
coma et a retrouvé "sa conscience et sa
mobilité".
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