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- Mercredi
12 février 2003 : 2 délégués d'Amnesty
International sont rentrés d'une mission du 30
janvier au 8 février à Rangoon, la première
depuis l'arrivée de la junte au pouvoir en 1988.
Ils ont pu, au cours de leur visite, rencontrer
la junte militaire, des prisonniers politiques et
l'opposante et Prix Nobel de la Paix 1991 Aun San
Suu Kyi. Amnesty demande la libération
des 1200 prisonniers politiques emprisonnés et
la poursuite de ses visites auprès des
prisonniers. Alors même qu'Amnesty terminait sa
visite, 12 opposants ont été arrêtés par la
junte.
Lundi 2 juin 2003 La dirigeante
du principal parti d'opposition, Ligue nationale
pour la démocratie (LND), et Prix Nobel de la
Paix, Aung San Suu Khyi a été arrêtée samedi
par la junte militaire alors qu'elle tenait un
meeting politique dans le nord du pays. Des
violents heurts ont opposé ses partisans à des
ceux du régime en place faisant 4 morts et plus
de 50 blessés. Les principaux bureaux du parti
d'opposition ont été fermés. Mme Suu Khyi et
19 membres de la LND ont été placée "en
détention protective" tandis que les hauts
responsables du parti étaient assignés à
résidence. La junte a ordonné dimanche la
fermeture temporaire des universités et autres
établissements d'enseignement supérieur.
Rappelons que les mouvements militant pour un
retour à la démocratie avaient débuté dans
les campus qui sont régulièrement fermés par
les autorités.
Mardi 3 juin 2003 L'opposante
de la Ligue nationale pour la démocratie (LND),
et Prix Nobel de la Paix 1991, Aung San Suu Kyi,
arrêtée vendredi par la junte militaire dans le
nord du pays, a été conduite à Rangoon, la
capitale, où elle a été placée en détention
dans un centre de renseignements militaires. Les
permanences de son parti et les universités ont
été fermées. C'est la première fois que Mme
Suu Kyi est emprisonnée. Elle a toujours été
placée en résidence surveillée.
Mercredi 4 juin 2003 L'ONU appelle les
autorités birmanes à libérer Aung San Suu Kyi et les
membres de son parti emprisonnés depuis
vendredi. Le Haut commissariat pour les droits de
l'Homme a qualifié ces détentions de
"très regrettables" et exhorté le
gouvernement à "renouveler son engagement
envers les réformes politiques et les droits de
l'Homme, en commençant par la libération
immédiate et inconditionnelle d'Aung San Suu
Kyi".
- Jeudi 5 juin 2003 : Selon
plusieurs observateurs, Aung San Suu Kyi aurait
été blessée vendredi peu avant son
arrestation par la junte militaire. Son
état ne serait pas inquiétant. La junte
a déclaré mardi soir "qu'elle
allait bien". Plus personne ne l'a
vue depuis vendredi. On est par ailleurs
sans nouvelles du N° 2 de la Ligue
Nationale pour la Démocratie, le
général à la retraite, U Tin Oo, qui
selon certaines sources, aurait été
tué.
Samedi 7 juin 2003 : L'envoyé
spécial de l'ONU, le diplomate
malaisien, Razali Ismail, est arrivé à
Rangoon et a demandé la libération
immédiate de l'opposante et Prix Nobel
de la Paix 1991 Aung San Suu Khyi tout en
précisant qu'il resterait sur place tant
que la junte militaire ne lui aura pas
permis de rencontrer Mme Suu Khyi.
L'Union européenne a ordonné la
libération de l'opposante menaçant de
renforcer les sanctions contre Rangoon.
Mercredi 11 juin 2003 : L'envoyé
spécial de l'ONU, le diplomate malaisien
Razali Ismail, a pu rencontrer pendant
une demi-heure la dirigeante de
l'opposition et Prix Nobel de la Paix,
Aung San Suu Khyi arrêtée le 31 mai
dernier lors d'un meeting politique dans
le nord du pays et placée en
"détention protective" à
Rangoon dans un lieu tenu secret par la
junte militaire. Il a affirmé qu'elle se
portait bien et qu'elle n'avait pas été
blessées comme indiqué par des
témoins. Il a déclaré également que
la junte lui avait donné l'assurance que
Mme Suu Khyi serait libérée d'ici 15
jours.
Jeudi 12 juin 2003 : Le PAM a
annoncé mercredi que faute de trouver
7,8 millions de dollars de fonds
supplémentaires, la distribution de
vivres à 400 000 réfugiés du
Bangladesh en Birmanie et 100 000
réfugiés du Bouthan au Népal
s'arrêtera dès le mois d'août. Depuis
près de 12 ans, le PAM apporte des
vivres à ces réfugiés.
Mardi 17 juin 2003 : La
junte militaire a annoncé la
réouverture des universités fermées à
la suite de l'arrestation le 31 mai
dernier d'Aung San Suu Khyi. 46
personnes, arrêtées en même temps que
Mme Suu Khyi ont été libérées. La
junte a également autorisé le CICR à
venir visiter les autres détenus.
Vendredi 18 juillet 2003 : Dans un message au
chef de la junte militaire, le général
Than Shwe, transmis par l'intermédiaire
du vice-ministre des affaires
étrangères, U Khin Maung Win, le
secrétaire général de l'ONU a demandé
la "libération le plus tôt
possible de l'opposante et Prix Nobel de
la Paix, Aung San Suu Khyi" détenue
dans un lieu secret depuis le 30 mai
dernier.
Jeudi 24 juillet 2003 : La
junte militaire a annoncé mercredi avoir
libéré 91 personnes arrêtées le 31
mai dernier en même temps que
l'opposante et Prix Nobel de la Paix,
Aung San Suu Khyi, qui est toujours
détenue dans un lieu secret malgré les
nombreux appels à sa libération lancés
par la communauté internationale.
Mercredi 30 juillet 2003 : Le
CICR a pu rendre visite lundi, en privée
et sans interférence, à l'opposante et
Prix Nobel de la Paix Aung San Suu Khyi,
placée en détention dans un lieu secret
par la junte militaire depuis le 30 mai
dernier. Elle serait en bonne santé. Le
ministre des affaires étrangères a
indiqué que Mme Suu Khyi "ne
resterait pas en détention pour une
longue période".
Vendredi 8 août 2003 : 15ème
anniversaire de la répression du
soulèvement démocratique de 1988.
Mardi 26 août 2003 : Un
important remaniement ministériel a
été effectué à la tête de la junte
militaire (nom officiel : Conseil d'Etat
pour la paix et le développement). Le
Premier ministre, le général Than Shwe,
a été remplacé par le 3ème personnage
du pays, le général Khin Nyunt. Than
Shwe occupera les fonctions de ministre
de la Défense tout en continuant de
s'occuper de la direction de la junte. 5
ministres et 2 vice-ministres ont été
limogés. Selon la presse officielle, ce
remaniement vise à mettre sur pied
"une administration efficace des
devoirs".
Lundi 1er septembre 2003 : La
junte militaire a publié samedi une
"feuille de route" en 7 points
qui vise à un "retour progressif à
la démocratie" et la tenue
d'élections "justes et
libres", la formation d'un nouveau
gouvernement composé de parlementaires
élus et une nouvelle constitution.
Aucune date n'a cependant été fixée.
Rappelons que la junte militaire n'a
jamais reconnu les résultats des
élections de 1990 qui avaient vu la
victoire écrasante de l'opposition (LND,
Ligue Nationale pour la Démocratie)
menée par Aun San Suu Kyi, Prix
Nobel de la Paix 1991, en
détention dans un endroit secret depuis
le 30 mai dernier.
- Vendredi 5 septembre 2003 : Selon
la junte militaire, qui a
catégoriquement démenti les
informations de Washington les qualifiant
de "mensongères" et
"douteuses", l'opposante et
Prix Nobel de la Paix Aung San Suu Khyi,
détenue dans un lieu secret depuis le 30
mai, n'aurait pas entamé une grève de
la faim.
- Lundi 8 septembre 2003 : Une
délégation du CICR a pu rendre visite
samedi à l'opposante et Prix Nobel de la
Paix, Aung San Suu Kyi, placée en
détention secrète depuis le 31 mai
dernier et a confirmé, au terme d'une
rencontre d'une heure, que Mme Suu Khy
n'observait pas de grève de la faim.
Washington avait, la semaine dernière,
et par trois fois, affirmé que Mme Suu
Kyi avait entamé une grève de la faim
pour protester contre sa détention.
Samedi 27 septembre 2003 : Aung
San Suu Kyi, 58 ans, présidente du parti
de l'opposition, Ligue nationale pour la
démocratie (LND), et Prix Nobel de la
Paix 1991, a pu regagner son domicile
après avoir subi une opération
chirurgicale "gynécologique
délicate" dans un hôpital privé
de Rangoon. Elle a été placée
immédiatement en résidence surveillée
par la junte militaire. Mme Suu Kyi
était détenue depuis le 30 mai dernier
dans un lieu secret par la junte après
une réunion politique du LND qui
s'était terminée par des affrontements
entre ses partisans et ceux du
gouvernement militaire en place.
Rappelons que Mme Suu Kyi a déjà été
placée en résidence surveillée de 1989
à 1995.
Vendredi 3 octobre 2003 : L'Envoyé
spécial du Secrétaire général de
l´ONU, Ismail Razali, qui a terminé
jeudi une visite de trois jours dans ce
pays, a engagé instamment le
Gouvernement "à libérer Aung San
Suu Kyi et les autres dirigeants de la
Ligue nationale pour la démocratie (LND)
et a demandé qu'ils soient autorisés à
participer au processus
préparatoire" de la Convention
nationale. M. Razali a pu s'entretenir
avec Mme Suu Kyi, assignée à résidence
à son domicile de Rangoon après avoir
subi "une importante opération
chirurgicale".
- Samedi 1er novembre 2003 : Le
Rapporteur spécial de la Commission des
droits de l'homme de l´ONU sur la
situation au Myanmar, Paulo Sergio
Pinheiro, se rendra dans le pays du 3 au
8 novembre à l´invitation du
Gouvernement pour évaluer l'évolution
de la situation des droits de l'homme
depuis sa précédente mission, en mars
2003.
- Lundi 10 novembre 2003 : Le
rapporteur spécial de l'ONU pour les
droits de l'Homme au Myanmar, Paulo
Sergio Pinheiro, qui a rencontré
l'opposante et Prix Nobel de la Paix,
Aung San Suu Kyi, a fait savoir samedi
qu'elle refusait sa libération si les
personnes arrêtées en mai dernier en
même temps qu'elle, ne bénéficiaient
pas de la même mesure.
Mardi 25 novembre 2003 : 5
hauts responsables de la Ligue nationale
pour la démocratie (LND) dirigée par
l'opposante et Prix Nobel de la Paix,
Aung San Suu Kyi en résidence
surveillée après plusieurs mois de
détention dans un lieu secret, ont été
libérés lundi. Ils avaient été
emprisonnés au mois de mai dernier lors
d'une manifestation dans le nord du pays.
Vendredi 5 décembre 2003 : Zaw
Thet Htway, rédacteur en chef du
magazine sportif "First Eleven
Journal" ("Premier Onze"),
et 8 autres personnes ont été
condamnés le 28 novembre dernier à la
peine de mort. Ils sont accusés d'avoir
voulu "assassiner des hauts
responsables de la junte militaire".
Reporters sans Frontière a dénoncé une
"décision inique".
Jeudi 18 décembre 2003 : L'ex-ministre
français, socialiste et fondateur de
Médecins sans frontières, Bernard
Kouchner est accusé par la Fédération
internationale des ligues des droits de
l'homme (FIDH) de blanchir, dans un
rapport publié sur Internet, le groupe
pétrolier Total des accusations de
recours au travail forcé (esclavage
moderne) en Birmanie. Ce document,
réalisé par Bernard Kouchner pour le
cabinet BK Conseil (Bernard Kouchner
Conseil) après
une enquête de cinq jours en Birmanie en
mars 2003, est publié alors qu'un des
partenaires de Total dans ce projet,
l'américain Unocal, est mis en
accusasion devant un tribunal californien
pour "violation des droits de
l'Homme". Ndlr. Rappelons qu'en
France, une plainte a été déposée en
2002 au tribunal de Nanterre
(Hauts-de-Seine) par une dizaine de
paysans birmans qui affirment avoir été
victimes de "travail forcé"
par Total pendant la construction d'un
gazoduc de 63 km entre le rivage de la
mer d'Adaman et la frontière
thaïlandaise dans les années 1990.
L'instruction est en cours. Enfin,
rappelons que dans le quotidien "Le
Monde" du 12 décembre 2003, Bernard
Kouchner a confirmé avoir reçu 25 000
Euros (hors frais) de Total, pour ce
rapport, et, que, l'Organisation
internationale du travail a établi une
Commission d'enquête spéciale pour
enquêter sur les violations de la
Convention de 1930 relative au travail
forcé, laquelle a qualifié en 1998 la
persistance du travail forcé en Birmanie
de crime contre l'humanité.
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