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Birmanie, FIL-INFO-BIRMANIE
©, 2007, ARCHIVES, 2007
- Jeudi 4 janvier 2007 : Selon
le quotidien "The New Light of
Myanmar", la junte militaire a
libéré mercredi environ 3 000
prisonniers, à l'occasion du 59e
anniversaire de l'indépendance du pays,
le 4 janvier 1948, après plus de 120
années de colonisation britannique,
rebaptisé "Myanmar" par la
junte au pouvoir, ajoutant qu'aucun
prisonnier important ne figurait parmi
les détenus libérés. La junte a
suspendu depuis plus d'un an les visites
de prisons organisées par le CICR Comité
international de la Croix-Rouge.
Mardi 9 janvier 2007 : Après
l'amnistie accordée le 3 janvier 2007 à
2 831 prisonniers dont 40 prisonniers
politiques, le Secrétaire général de
l'ONU, Ban Ki-Moon, a exhorté lundi 8
janvier 2007 les autorités à étendre
cette mesure de clémence à "tous
les prisonniers politiques du pays, dont
Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la
Paix1991, responsable du principal parti
d'opposition en Birmanie, la Ligue
nationale pour la démocratie (LND), qui
milite pour le respect des droits de
l'homme dans le pays, assignée à
résidence à son domicile de Rangoon
depuis mai 2003 et qui n'a pas reçu de
personnes étrangères depuis mars 2004.
Jeudi 11 janvier 2007 : 5
membres du Groupe de la génération des
étudiants de 1988, arrêtés en
septembre 2006 et détenus depuis cette
date sans mise en examen, ont été
libérés dans la nuit de mercredi 10 à
jeudi 11 janvier 2007 par la junte
militaire intervenue après un appel en
faveur des droits politiques en Birmanie,
lancé lors d'une réunion des ministres
des Affaires étrangères des autres pays
du Sud-est asiatique.
Samedi 13 janvier 2007 : En
raison dun vote négatif de la
Chine et de la Fédération de Russie, 2
membres permanents du Conseil de
sécurité de l'ONU,
le projet de résolution présenté par
les Etats-Unis et le Royaume-Uni sur la
situation au Myanmar (Birmanie) a été
rejeté. Ce texte adressait une série de
demandes pressantes au Gouvernement du
Myanmar pour quil mette fin
notamment aux attaques de larmée
contre les civils et quil libère
d'Aung San Suu Kyi (61 ans), Prix Nobel
de la Paix 1991, assignée à résidence
à Rangoon depuis 2003, la Ligue
nationale pour la démocratie (LND). Ce
projet de résolution, qui avait été
rejeté par la Chine, la Fédération de
Russie et lAfrique du Sud, et fait
lobjet de 3 abstentions
(République du Congo, Qatar et
Indonésie), avait recueilli 9 voix
favorables (Etats-Unis, Royaume-Uni,
France, Belgique, Ghana, Italie, Panama,
Pérou, Slovaquie). Il visait à ce que
le Gouvernement du Myanmar engage sans
retard un dialogue politique de fond
conduisant à une véritable transition
vers la démocratie, et quil y
associe tous les acteurs politiques, y
compris les représentants des minorités
nationales et les dirigeants politiques.
Le Représentant chinois, Wang Guangya, a
estimé que "la situation au Myanmar
relève principalement des affaires
internes d'un pays souverain. La
situation actuelle ne constitue pas une
menace à la paix et à la sécurité de
la région". Son homologue
sud-africain, Dumisani Kumalo, a estimé
que l'adoption de la résolution aurait
"compromis les bons offices du
secrétaire général" de l'ONU,
notamment les efforts de son adjoint
chargé des affaires politiques, Ibrahim
Gambari, afin d'obtenir des
améliorations en Birmanie.
Mardi 13 février 2007 : L'Organisation
des Femmes Karen (Karen Women's
Organization, KWO) a
publié lundi 12 février 2007 un rapport
intitulé "Etat de Terreur",
qui rapporte près de 4 000 cas d'abus,
incluant le viol, le meurtre, la torture
et le travail forcé, dans pas moins de
190 villages par des troupes de l'armée
birmane. Pour l'Organisation des Femmes
Karen, "le viol est et continue
d'être utilisé comme méthode de
torture pour intimider et humilier la
population civile, notamment dans les
Etats ethniques. Les femmes et enfants
sont soumis au travail forcé et
déplacés". KWO lance un cri
d'alarme indiquant que les violences et
les atrocités à l'encontre des femmes
Karen se poursuivent et demande à la
communauté internationale de faire
pression sur le régime birman pour
qu'elle obtienne un cessez-le-feu et un
retrait de l'armée birmane de l'Etat
ethnique de Karen, l'un des plus vaste de
l'est de la Birmanie et le foyer du
peuple Karen et d'autres groupes
ethniques. L'Etat de Karen n'a jamais
voulu conclure d'entente avec le
gouvernement centrale. La junte militaire
au pouvoir exerce dans cet Etat une
répression sans précédent : travail,
obligatoire, déplacements forcés, viols
systématiques, tortures, exécutions
extrajudiciaires, etc. Des centaines de
milliers de Karen ont été déplacés au
cours des 15 dernières années. Mark
Farmaner, du groupe de pression
britannique Burma Campaign,
s'insurge : "Chaque jour des femmes
sont violées, contraintes au travail
forcé, torturées et tuées, mais l'ONU
et la plupart des gouvernements n'ont
aucun sens de l'urgence, qu'il faut faire
quelque chose".
Mercredi 28 février 2007 : Un
accord a été conclu lundi 26 février
2007 entre l'Organisation internationale
du Travail (OIT)
et le gouvernement du Myanmar (NDLR.
Birmanie), pour une durée de 12 mois
"prolongé si nécessaire par accord
mutuel", sur l'établissement d'un
mécanisme de plainte pour les victimes
du travail forcé. Selon un communiqué
de l'OIT publié à Genève en Suisse,
"ce protocole d'entente stipule que
les victimes présumées de travail
forcé au Myanmar auront toute liberté
de soumettre des plaintes à l'Officier
de liaison de l'OIT à Rangoon.
L'Officier de Liaison fera alors une
évaluation préliminaire confidentielle
de chaque plainte pour établir s'il
s'agit d'un cas de travail forcé et, si
tel est le cas, faire en sorte qu'il soit
examiné par les autorités du Myanmar et
que des mesures soient prises à
l'encontre des responsables". Le
protocole d'entente prévoit des
garanties pour s'assurer qu'aucune mesure
de représailles ne sera prise contre les
plaignants. Il stipule aussi que
l'Officier de liaison de l'OIT se verra
accorder la possibilité de se déplacer
librement au Myanmar afin de rencontrer
les plaignants ou toute autre personne
qu'il jugera appropriée.
Lundi 30 avril 2007 : A
l'issue d'une visite à Rangoon du
vice-ministre nord-coréen des Affaires
étrangères, Kyaw Thu, le Myanmar
(ex-Birmanie) et la République populaire
démocratique de Corée (RPDC) ont
décidé, jeudi 26 avril 2007, de renouer
leurs relations diplomatiques rompues en
1983 après un attentat sanglant commis
à Rangoon lors de la visite du
président sud-coréen Chun Doo-hwan et
attribué à un commando nord-coréen.
Samedi 12 mai 2007 : 14
experts et groupes d'experts des Nations
Unies en matière de droits de l'homme
ont appelé jeudi 10 mai 2007 le
gouvernement du Myanmar à libérer sans
condition. La chef de file du parti de
l'opposition Ligue nationale pour la
démocratie (NLD), Aung San Suu Kyi, Prix
Nobel de la Paix, ainsi que tous les
prisonniers politiques encore détenus.
Les experts notent que le terme officiel
fixé pour l'assignation à résidence de
la Secrétaire générale de la Ligue
nationale pour la démocratie prendra fin
le 27 mai 2007. Aung San Suu Kyi, qui
milite pour le respect des droits de
l'homme dans le pays, est assignée à
résidence à son domicile de Rangoon
depuis mai 2003.
Jeudi 17 mai 2007 : 30
partisans de la Ligue nationale pour la
Démocratie, menée par Aung San Suu Kyi,
Prix Nobel de la Paix 1991,
assignée à résidence à Rangoon depuis
2003, ont été arrêtés par la junte
militaire au pouvoir, mardi 15 mai 2007
dans plusieurs quartiers de la capitale
Rangoon, alors qu'ils se rendaient dans
des lieux de culte bouddhistes pour prier
en faveur de la libération de leur
leader. Ces arrestations interviennent 24
heures après l'appel à sa libération
lancé par 59 personnalités du monde
entier, dont les anciens présidents
américains Bill Clinton et George
Herbert Walker Bush, père de l'actuel
président. La LND avait largement
remporté les élections législatives de
1990 mais n'a jamais pu accéder au
pouvoir, détenu par des juntes
militaires successives depuis 45 ans.
Lundi 21 mai 2007 : Le
quotidien "The New Light of
Myanmar" a annoncé dans son
édition de vendredi 18 mai 2007 que le
gouvernement birman a nommé le général
de corps d'armée Thein Sein, numéro 5
des forces armées de ce pays, au poste
de Premier ministre par intérim, en
remplacement du général Soe Win,
premier ministre, à Singapour depuis le
3 mai 2007 pour un nouveau traitement
médical. Il serait atteint de leucémie.
Mardi 22 mai 2007 : Dans
un communiqué publié lundi 21 mai 2007
à Genève en Suisse, la Haute
Commissaire de l'ONU aux droits de
l'Homme, Louise Arbour, a appelé le
gouvernement du Myanmar (NDLR. Birmanie)
à libérer sans conditions la
Secrétaire générale de la Ligue
nationale pour la démocratie
(opposition) Aung San Suu Kyi, Prix Nobel
de la Paix 1991,
ainsi que tous les prisonniers politiques
encore détenus. Louise Arbour a
précisé : "Daw Aung San Suu Kyiest
assignée à résidence depuis 4 ans.
Elle a passé 11 des 17 dernières
années en détention" ajoutant
qu'il y a près d'un millier de
prisonniers politiques recensés dans les
prisons et les camps de travail au
Myanmar. La libération de ces
prisonniers permettrait au gouvernement
de "montrer qu'il est prêt à
respecter les normes universellement
établies en matière de droits de
l'homme". Elle "faciliterait
aussi le dialogue national".
Samedi 26 mai 2007 : La
junte militaire a prolongé vendredi 25
mai 2007 pour un an l'ordre d'assignation
à résidence de la présidente de la
Ligue nationale pour la démocratie
(opposition), et Prix Nobel de la Paix 1991,
Aung San Suu Kyi, 61 ans, malgré la
mobilisation de la communauté
internationale demandant "sa
libération immédiate". La Ligue
nationale pour la démocratie avait
remporté les élections législatives de
1990 à une écrasante majorité, mais le
parti n'a jamais pu accéder au pouvoir,
détenu par des juntes successives depuis
1962.
Lundi 28 mai 2007 : Des
centaines de membres et partisans de la
Ligue Nationale pour la démocratie (LND,
opposition) ont manifesté dimanche 27
mai 2007 à Rangoon, à l'occasion du 17e
anniversaire de la victoire de son parti
aux élections de 1990 dont les
résultats ont été rejetés par la
junte militaire, demandant la libération
de leur leader, Prix Nobel de la Paix 1991,
Aung San Suu Kyi, dont la junte militaire
a prolongé vendredi 25 mai 2007 pour un
an l'ordre d'assignation à résidence.
Mercredi 20 juin 2007 : Plusieurs
centaines de partisans de la cheffe de la
Ligue nationale pour la démocratie
(LND), Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la
Paix1991, se sont rassemblés mardi 19
juin autour du siège du parti, à
Rangoon, la capitale, pour demander sa
libération. Aung San Suu Kyi a
célébré ses 62 ans à son domicile,
assignée à résidence par la junte
depuis le 30 mai 2003. La junte militaire
avait prolongé vendredi 25 mai 2007 pour
un an l'ordre d'assignation à
résidence.
Mardi 3 juillet 2007 : Phyu
Phyu Thin, 35 ans, militante engagée
dans la lutte contre le sida, et membre
du principal parti d'opposition du pays,
la Ligue nationale pour la démocratie
d'Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix
1991, dont la junte militaire a prolongé
vendredi 25 mai 2007 pour un an l'ordre
d'assignation à résidence, a été
libérée lundi 2 juillet 2007. Elle
avait été arrêtée le 31 mai 2007 et
placée en détention depuis cette date
dans un centre de police.
Mardi 17 juillet 2007 : Selon
un rapport publié conjointement lundi 16
juillet 2007 par des organisations non
gouvernementales (ONG) européennes et
internationales, dont Amnesty
International et
Saferworld,
intitulé "Des hélicoptères
indiens pour le Myanmar : un pied-de-nez
à l'embargo de l'Union européenne sur
les armes" (en anglais :
"Indian helicopters for Myanmar :
making a mockery of the EU arms embargo
?"), "le transfert vers le
Myanmar d'un hélicoptère militaire dont
des composants et une partie de la
technologie sont fournis par pas moins de
6 pays membres de l'Union européenne
(UE) menace de compromettre l'embargo
européen sur les armes à destination du
Myanmar". Si ce transfert a lieu,
l'Allemagne, la Belgique, la France,
l'Italie, le Royaume-Uni et la Suède
pourraient enfreindre un embargo
européen sur les armes à destination du
Myanmar en vigueur depuis 1988. Selon les
modèles, les hélicoptères d'attaque
ALH (Advanced Light Helicopter)
contiennent des lance-roquettes
fabriqués en Belgique, des roquettes,
des armements et des moteurs fabriqués
en France, des systèmes de freinage
produits en Italie, des réservoirs de
carburant et des boîtes de vitesse
fabriqués au Royaume-Uni et des
matériels de protection personnelle
fournis par une entreprise suédoise.
Quant aux sociétés allemandes, elles
ont plus que contribué à la conception
et au développement de l'ALH. Le rapport
cite des sociétés américaines
impliquées dans la fabrication
d'équipements militaires destinés à
l'ALH, alors que les Etats-Unis ont
décrété un embargo sur les armes à
destination du Myanmar. Actuellement,
aucune restriction n'empêche l'Inde de
transférer ces armes au Myanmar.
Jeudi 23 août 2007 : 13
militants de défense des droits de
l'homme ont été arrêtés dans la nuit
du mardi 21 au mercredi 22 août 2007
pour "agitation de nature à causer
des troubles" et de "nuire à
la stabilité et à la sécurité de la
nation", délit passible de 20 ans
de prison. Ces arrestations interviennent
après des manifestations qui ont
éclaté dans la capitale Rangoon pour
protester contre le doublement du prix
des carburants, le 15 août 2007.
Samedi 1er septembre 2007 : Alors
que les manifestations contre contre le
doublement du prix des carburants, le 15
août 2007, se poursuivent, le Rapporteur
spécial sur les droits de l'homme au
Myanmar (NDLR. Birmanie), Paulo Sérgio
Pinheiro, a déploré l'arrestation de
plus de 100 manifestants et a appelé les
autorités à les libérer
immédiatement.
Vendredi 7 septembre 2007 : Les
manifestations de protestation contre la
hausse des prix se poursuivaient jeudi 6
septembre 2007. Plusieurs centaines de
moines bouddhistes en colère après les
événements de la veille ont pris en
otage dans leur monastère d'Aletaik
situés à Pakokky, à environ 500
kilomètres au nord-ouest de Rangoon, une
vingtaine de responsables locaux qui ont
tous été libérés après 6 heures de
négociations. Mercredi 5 septembre 2007,
des soldats avaient tiré des coups de
semonce et fait usage de cannes en bambou
pour disperser plus de 500 moines qui
manifestaient, en priant, leur
solidarité avec la population. 3 moines
avaient été blessés.
Samedi 8 septembre 2007 : 6
défenseurs des droits du travail, âgés
entre 20 et 30 ans, dont 4 sont d'anciens
membres de la Ligue nationale pour la
démocratie (LND), principal parti
d'opposition en Birmanie, dirigé par
Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix
1991, assignée à résidence à son
domicile de Rangoon depuis mai 2003, ont
été condamnés à des peines de prison
allant jusqu'à 28 ans pour avoir tenté
de vouloir organiser, en mai 2007, dans
un centre culturel dépendant de la
représentation américaine à Rangoon,
une conférence portant sur le droit des
travailleurs.
Mercredi 19 septembre 2007 :
Des milliers de moines
bouddhistes ont marché pacifiquement
dans tout le pays mardi 18 septembre 2007
pour protester contre les violences dont
avaient été victimes plusieurs moines
le 5 septembre 2007 lors d'une
manifestation de protestation contre
l'augmentation du prix des carburants et
des transports en commun, où plusieurs
dizaines d'opposants avaient été
arrêtés. Les moines réclament des
excuses pour ces violences et menacent
d'agir contre le gouvernement militaire
en cas de refus.
Samedi 22 septembre 2007 : Pour
la quatrième journée consécutive, des
centaines de moines ont organisé une
marche pacifique vendredi 21 septembre
2007 dans les faubourgs de la capitale
Rangoon pour protester contre
l'augmentation du prix des carburants et
des transports en commun. Cette
manifestation survient sur fond de
rumeurs de déclaration d'état d'urgence
par la junte militaire qui a démenti.
Lundi 24 septembre 2007 : 20
000 personnes, dont la moitié de moines
bouddhistes, ont manifesté dimanche 23
septembre 2007 pour la sixième journée
consécutive, à Rangoon pour protester
contre la forte augmentation des prix des
carburants et des transports en commun.
Ce mouvement avait débuté le 19 août
2007. Samedi 2 000 moines et civils
avaient été autorisés à défiler
devant la maison de la leader de
l'opposition, Aung San Suu Kyi, Prix
Nobel de la Paix1991, assignée à
résidence depuis 2003, qui a salué les
manifestants sur le seuil de sa porte.
Dimanche les forces de sécurité ont
empêché quelque 250 manifestants à
passer devant la maison d'Aung San Suu
Kyi.
Mardi 25 septembre 2007 : Près
de 100 000 personnes ont manifesté
pacifiquement pour la septième journée
consécutive lundi 24 septembre 2007 à
Rangoon, avec en tête de cortège les
moines bouddhistes, contre la junte
militaire au pouvoir, mené par le
généralissime Than Shwe qui ne tolère
aucune contestation. Le ministre des
Affaires religieuses a prévenu que
l'Etat agirait contre les moines
bouddhistes si leurs supérieurs
n'interviennent pas pour les restreindre.
Ce mouvement de protestation avait
débuté le 19 août 2007 pour protester
contre la hausse du prix des carburants
et des transports publics. En 1988, des
manifestations pour la démocratie
avaient été réprimées par l'armée,
faisant près de 3 000 morts. Le
Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a
salué "l'approche pacifique des
manifestants pour défendre leurs
intérêts", appelant les
"autorités à continuer à faire
preuve de retenue".
Mercredi 26 septembre 2007 :
Près de 100 000 personnes,
avec à leur tête les moines
bouddhistes, ont manifesté pour la
huitième journée consécutive, mardi 25
septembre 2007 dans la capitale Rangoon,
où le couvre-feu a été imposé par la
junte militaire ainsi qu'à Mandalay,
deuxième ville du pays. Des policiers
anti-émeutes ont été déployés près
des bâtiments officiels. Il s'agit de la
plus importante manifestation organisée
depuis 20 ans. Le secrétaire général
de l'ONU, Ban Ki-Moon, a une nouvelle
fois appelé les autorités birmanes à
"faire preuve de retenue" et
"à engager un dialogue avec toutes
les parties prenantes au processus de
réconciliation nationale".
Jeudi 27 septembre 2007 :
Jeudi 27 septembre 2007 : Le
premier ministre du gouvernement birman
en exil, Ludu Sein Win, a affirmé
mercredi 26 septembre 2007 à Paris que
l'opposante et Prix Nobel de la Paix Aung
San Suu Kyi, placée en résidence
surveillée depuis 2003 par la junte
militaire birmane, avait été
transférée dimanche 23 décembre 2007
à la prison de haute sécurité d'Insein
"après le passage des moines devant
sa maison". Cette information n'a
été ni confirmée ni infirmée par les
autorités birmanes. **
L'armée birmane a violemment réprimé
mercredi 26 septembre 2007 à Rangoon une
nouvelle manifestation pacifique menée
par les moines bouddhistes faisant 4
morts et une centaine de blessés. 200
personnes ont été arrêtées. La Ligue
nationale pour la démocratie (LND),
parti de l'opposante Aung San Suu Kyi,
Prix Nobel de la Paix 1991, assignée à
résidence depuis 2003, a accusé la
junte d'avoir commis "une faute
irréparable" au regard de
l'Histoire, en chargeant les
manifestants. ** Le
Conseil de sécurité de l'ONU a entamé
mercredi 26 septembre 2007 une réunion
d'urgence sur la Birmanie après la
répression des manifestations pacifiques
à Rangoon que la communauté
internationale a unanimement condamnée.
Vendredi 28 septembre 2007 :
Le Département au Trésor a
annoncé jeudi 27 septembre 2007 le gel
des avoirs aux Etats-Unis du général
Than Shwe et de 13 autres généraux,
responsables militaires et
gouvernementaux birmans. Toute
transaction est interdite avec ces
personnes. Cette mesure intervient après
la répression mercredi 26 septembre 2007
par la junte militaire birmane d'une
manifestation menée par des moines
bouddhistes. ** Malgré
l'interdiction de manifester, 50 000
personnes sont descendues dans les rues
de Rangoon où la junte est intervenue
jeudi 27 septembre 2007 pour la seconde
journée consécutive en réprimant par
les armes les manifestations qui se
déroulent depuis le 19 août 2007. Selon
un bilan donné par la télévision
nationale contrôlée par l'Etat, 9
personnes dont un photographe japonais,
Kenji Nagai, ont été tuées.
Samedi 29 septembre 2007 : Les
forces de sécurité ont une nouvelle
fois vendredi 28 septembre 2007
violemment réprimé les manifestations
à Rangoon et procédé à l'arrestation
de plusieurs moines bouddhiste, qui
conduisent pacifiquement ces marches,
après un raid dans un monastère de la
banlieue de Rangoon. La junte a coupé
toutes les liaisons Internet,
officiellement en raison de la rupture
d'un câble sous-marin. Selon une source
occidentale, la coupure aurait été
ordonnée par la junte qui cherche à
empêcher la diffusion, hors de Birmanie,
d'informations, de photos et de vidéos
sur la répression en cours.
Lundi 1er octobre 2007 : A
la demande du secrétaire général de
l'ONU, Ban Ki-Moon, l'émissaire de
l'ONU, Ibrahim Gambari, est arrivé au
Myanmar (NDLR. Birmanie). Il a rencontré
dimanche 30 septembre 2007, pendant plus
d'une heure, Aung San Suu Kyi, Prix Nobel
de la Paix 1991, assignée à résidence
par la junte militaire depuis 2003.
Ibrahim Gambari a également eu des
entretiens avec des chefs de la junte
après la répression des manifestations
pacifiques menées par les moines
bouddhistes qui a fait officiellement 13
morts. Le Japon a également dépêché
sur place son ministre des Affaires
étrangères, Mitoji Yabunaka, après le
dépôt d'une protestation officiellement
suite à la mort d'un photographe
japonais, Kenji Nagai.
Mardi 2 octobre 2007 : Après
48 heures d'attente, le représentant
spécial de l'ONU, Ibrahim Gambari, ne
sera reçu que mardi 2 octobre 2007 par
le chef de la junte militaire, le
généralissime Than Shwe, à Naypyidaw,
à 400 kilomètres au nord de Rangoon. La
démarche du représentant spécial de
l'ONU intervient après la répression de
manifestations pacifistes qui ont fait
officiellement 19 morts. Selon
l'Association d'assistance aux détenus
politiques (AAPP),
environ 1 500 personnes auraient été
arrêtées, ajoutant qu'elles
"étaient soumises à de sévères
conditions de détention".
Mercredi 3 octobre 2007 : L'envoyé
spécial de l'ONU pour la Birmanie,
Ibrahim Gambari, a eu des entretiens
mardi 2 octobre 2007 avec le chef de la
junte militaire, le généralissime Than
Shwe, à Naypyidaw, capitale
administrative, située à 400
kilomètres au nord de Rangoon, puis est
revenu à Rangoon pour y rencontrer la
leader de l'opposition et Aung San Suu
Kyi, Prix Nobel de la Paix 1991.
Ibrahim Gambari ne s'est pas exprimé
publiquement et devrait rendre compte de
son voyage au secrétaire général de
l'ONU, jeudi 4 octobre 2007. Le Conseil des droits
de l'Homme de l'ONU,
réuni mardi 2 octobre 2007 à Genève,
en Suisse, pour une session
extraordinaire, a demandé aux autorités
birmanes d'exercer la plus grande retenue
et de libérer "toutes les personnes
arrêtées (...) ainsi que tous les
prisonniers politiques, dont Aung San Suu
Kyi".
Jeudi 4 octobre 2007 : Après
le départ du représentant spécial de
l'ONU, Ibrahim Gambari, la junte
militaire a procédé mercredi 3 octobre
2007 à de nouvelles arrestations. Les 27
membres de l'Union
européenne
ont convenu mercredi 3 octobre 2007
d'élargir leurs sanctions à l'encontre
de la Birmanie portant notamment sur
l'obtention de visas pour certains
membres de la junte militaire birmanie et
l'embargo sur les importations de
certains produits comme le bois ou les
pierres précieuses.
Vendredi 5 octobre 2007 : Le
généralissime, Than Shwe, chef de la
junte militaire, s'est dit prêt à
rencontrer la leader de l'opposition,
Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la
Paix1991, à condition qu'elle renonce à
ses "pratiques
obstructionnistes" et son soutien
aux sanctions prises contre la Birmanie.
La télévision d'Etat a par ailleurs
annoncé jeudi 4 octobre 2007 que 2 000
personnes avaient été arrêtées depuis
le 25 septembre 2007 lors des
manifestations de protestation contre
l'augmentation des prix des carburants et
des transports publics. Plusieurs
dizaines de personnes ont été
arrêtées dans la nuit de mardi 3 à
jeudi 4 octobre 2007 à Rangoon, où le
couvre-feu a été été instauré.
Samedi 6 octobre 2007 : La
représentante des Etats-Unis en
Birmanie, Shari Villarosa, a été
"invitée" vendredi 5 octobre
2007 à une rencontre dans la nouvelle
capitale Naypyidaw, avec des responsables
de la junte militaire sans avoir été
informée ni de l'identité de ses
interlocuteurs ni de la teneur des
discussions. Le Conseil de sécurité de
l'ONU avait demandé l'ouverture de
négociations avec la Birmanie à la
suite de la répression de manifestations
pacifiques. ** Le
représentant permanent de la République
populaire de Chine au Conseil de
sécurité de l'ONU, Wang Guangya, a
annoncé vendredi 5 octobre 2007 au cours
d'une conférence de presse que "la
Chine opposera son veto à toute sanction
prise par le Conseil de sécurité de
l'ONU à l'égard de la Birmanie"
ajoutant que "la situation ne menace
cependant pas la stabilité et la
sécurité de la région, c'est pourquoi
ce problème ne relève pas de la
compétence du Conseil de
sécurité" assurant qu'il s'agit
d'un "problème qui relève de la
politique intérieure du pays".
Lundi 8 octobre 2007 : A
l'appel de l'organisation de défense des
droits de l'homme, Amnesty
International,
des milliers de personnes ont manifesté
samedi 6 octobre 2007 et dimanche 7, dans
les grandes capitales mondiales pour
demander la fin de la répression en
Birmanie, que les personnes arrêtées
pour avoir participé à des réunions
pacifiques soient libérées
immédiatement ou inculpées dune
infraction dûment reconnue par la loi ;
que tous les prisonniers dopinion
soient également immédiatement
libérés ; et que les Nations unies
prennent des mesures sans plus tarder.
Mardi 9 octobre 2007 : Répondant
à une demande de l'envoyé spécial des
Nations Unies en Birmanie, Ibrahim
Gambari, la junte militaire a nommé
lundi 8 octobre 2007 un responsable
chargé d'entretenir des relations avec
l'opposante Aung San Suu Kyi. Le
généralissime, Than Shwe, chef de la
junte militaire, s'était dit prêt
vendredi 5 octobre 2007 à rencontrer la
leader de l'opposition, Aung San Suu Kyi,
Prix Nobel de la Paix 1991,
à condition qu'elle renonce à ses
"pratiques obstructionnistes"
et son soutien aux sanctions prises
contre la Birmanie.
Mercredi 10 octobre 2007 : La
Ligue nationale pour la démocratie,
principal parti d'opposition, a rejeté
la proposition de la la junte militaire
d'entamer des négociations avec la
leader du parti, Aung San Suu Kyi,
estimant qu'un véritable dialogue est
impossible sil est assorti de
conditions préalables. Le
généralissime, Than Shwe, chef de la
junte militaire, s'était dit prêt
vendredi 5 octobre 2007 à rencontrer la
leader de l'opposition, Aung San Suu Kyi,
Prix Nobel de la Paix1991, à condition
qu'elle renonce à ses "pratiques
obstructionnistes" et son soutien
aux sanctions prises contre la Birmanie.
Jeudi 11 octobre 2007 : Selon
une association thaïlandaise, Win Shwe,
membre du parti de lopposante Aung
San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix 1991,
âgé de 42 ans, est mort sous la torture
pendant un interrogatoire.
** La Ligue nationale
pour la Démocratie (LND), parti de
l'opposante Aung San Suu Kyi, a déclaré
mercredi 10 octobre 2007 ne pas avoir
été contactée par la junte pour un
dialogue politique. **
Le ministre
indonésien de la Défense a affirmé que
démocratiser la Birmanie rapidement
mènerait à un "nouvel Irak". **
Les Etats-Unis, la
Grande-Bretagne et la France ont soumis
un projet de résolution devant le
Conseil de sécurité de l'ONU un nouveau
texte de résolution qui dénonce la
répression des manifestations pacifiques
en Birmanie, mais ne les condamne pas. La
Chine menaçait de mettre son veto à un
texte plus dur.
Vendredi 12 octobre 2007 : Le
Conseil de sécurité de l'ONU a adopté,
jeudi 11 octobre 2007, pour la première
fois de son histoire, une déclaration
sur le Myanmar (NDLR. Birmanie
rebaptisée "Union du Myanmar"
en septembre 1989 par le nouveau régime)
qui "déplore vivement
lutilisation de la violence contre
des manifestations pacifiques" et
"souligne limportance de la
libération rapide de tous les
prisonniers politiques et des autres
détenus". Elle demande au
gouvernement du Myanmar
"doeuvrer avec toutes les
parties concernées dans le sens de
lapaisement de la situation et
dune solution pacifique".
L'organisation de défense des droits de
l'homme, Human Rights Watch (HWR), a
appelé le Conseil de sécurité de l'ONU
à décréter un embargo sur les armes
contre la Birmanie, estimant que
"les fournisseurs d'armes
renforçaient ainsi le pouvoir de la
junte militaire". Dans un
communiqué, lorganisation affirme
que "l'Inde, la Chine, la Russie,
Israël, la Corée du Sud et la Corée du
Nord ont livré du matériel que les
militaires birmans utilisent pour
"commettre des abus" en
matière des droits de l'Homme et qui les
aide à se maintenir au pouvoir".
Samedi 13 octobre 2007 : Le
premier ministre Soe Win, 59 ans,
considéré comme l'un des
"durs" du régime militaire,
est décédé vendredi 12 octobre 2007
dans un hôpital militaire de Rangoon,
des suites d'une leucémie. Il avait 59
ans et n'exerçait quasiment plus ses
fonctions depuis mai 2007. L'intérim
était assuré par le général Thein
Sein.
Lundi 15 octobre 2007 : Le
couvre-feu imposé le 25 septembre 2007
à la suite de manifestations pacifistes
contre les augmentation des prix des
carburants et des transports a été
allégé passant à 4 heures par jour.
Les arrestations se sont poursuivies
samedi 13 octobre 2007 où 6 opposants
ont été interpellés. Ko Min Aung, de
la Ligue nationale pour la démocratie
d'Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix
1991, a été arrêté à son domicile de
Taunggok. Htay Kywe, 39 ans, figure de la
dissidence birmane et chef de file du
soulèvement de 1988, a été arrêté
dans la nuit de vendredi 12 à samedi 13
octobre 2007 à Rangoon avec 3 autres
personnes.
Mercredi 17 octobre 2007 : Dans
une déclaration parue mardi 16 octobre
2007 dans le quotidien officiel "New
Light of Myanmar", le junte
militaire a affirmé qu'elle n'a
"aucune raison de changer de
direction" en dépit de toutes les
actions internationales entreprises ou
envisagées pour faire cesser la
répression contre des opposants. Elle a
ajouté : "Nous écarterons tous les
obstacles qui seraient placés devant
nous". Le quotidien a également
précisé qu'il n'y avait pas de
prisonniers politiques en Birmanie.
"En réalité, il n'y a personne en
prison pour des motifs politiques. S'y
trouvent seulement ceux contre qui une
action a été entreprise pour violation
des lois existantes".
Jeudi 18 octobre 2007 : La
junte militaire a annoncé mercredi 17
octobre 2007 que sur les 3 000 personnes
arrêtées lors des manifestations
pacifiques de septembre 2007, 500
seraient toujours détenues. L'opposition
rejette ces chiffres affirmant
"qu'ils sont largement
supérieurs".
Mardi 23 octobre 2007 : Dans
une lettre adressée au secrétaire
général de l'ONU Ban Ki-moon vendredi
19 octobre 2007, le ministre des Affaires
étrangères birman Nyan Win a proposé
que Paulo Sergio Pinheiro, représentant
du Conseil des droits de l'Homme,
interdit d'entrée dans ce pays depuis
2003, se rende en Birmanie avant le
sommet de l'Association des nations du
sud-est asiatique (ASEAN, Association of
Southeast Asian Nations), qui doit avoir
lieu le 17 novembre 2007.
Jeudi 25 octobre 2007 : Paulo
Sérgio Pinheiro, le Rapporteur spécial
du Haut Commissariat aux droits de
l'homme sur la situation des droits de
l'homme au Myanmar, a déclaré, mercredi
24 octobre 2007 devant le Troisième
Comité de l'Assemblée générale de
l'ONU, puis devant la presse, qu'il
continue de "recevoir des rapports
alarmants sur la situation des droits de
l'homme dans le pays" après les
manifestations qui se sont déroulées
dans le pays depuis le 15 août 2007
après l'annonce par le gouvernement
militaire d'une hausse de 500 % des prix
des carburants.
Vendredi 26 octobre 2007 : Le
ministre du Travail, Aung Kyi, a
rencontré jeudi 25 octobre 2007 pendant
près d'une heure dans une résidence
gouvernementale à Rangoon, la
présidente de la Ligue nationale pour la
démocratie (LND, opposition) Aung San
Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix 1991, la
première fois depuis son assignation à
résidence en 2003. Aucune information
n'a été divulguée quant à la teneur
de ces entretiens.
Samedi 27 octobre 2007 : 80
personnes arrêtées lors des
manifestations pacifiques de protestation
contre la hausse des prix des carburants
et des transports, débutées le 15 août
2007, et qui ont été violemment
réprimées par l'armée le 26 septembre
2007, ont été libérées vendredi 26
octobre 2007.
Jeudi 1er novembre 2007 : Environ
200 moines ont défilé mercredi 31
octobre 2007 à Pakkoku dans le centre du
pays, pour la première fois depuis la
répression du mois de septembre 2007
alors que l'émissaire de l'ONU, Ibrahim
Gambari, doit débuter samedi 3 novembre
2007 une visite de 6 jours en Birmanie.
Vendredi 2 novembre 2007 : La
junte militaire a une nouvelle fois
restreint sévèrement l'accès à
internet. Seuls les sites internet locaux
sont accessibles.
Samedi 3 novembre 2007 : Alors
que l'émissaire spécial de l'ONU,
Ibrahim Gambari, est attendu samedi 3
novembre 2007 pour une visite en
Birmanie, qui durera jusqu'au 8 novembre
2007, à l'invitation des autorités
birmanes, la junte militaire a décidé
de ne "pas prolonger la présence du
coordinateur résident de l'ONU, Charles
Pétrie" dans le pays. Charles
Petrie représente en Birmanie le
Programme des Nations unies pour le
développement (PNUD)
et coordonne les activités de toutes les
agences de l'ONU. Dans une déclaration
publique le 24 octobre 2007, Charles
Petrie avait dénoncé la pauvreté et
les souffrances de la population en
Birmanie, affirmant que les besoins de
base n'étaient pas satisfaits dans ce
pays pourtant riche en ressources
naturelles.
Lundi 5 novembre 2007 : L'émissaire
de l'ONU pour la Birmanie, Ibrahim
Gambari, a rencontré dimanche 4 novembre
2007 le ministre des Affaires
étrangères, Nyan Win et le ministre du
Travail Aung Kyi, qui a été désigné
le mois dernier comme intermédiaire
entre le gouvernement et la présidente
de la Ligue nationale pour la démocratie
(LND, opposition) Aung San Suu Kyi, Prix
Nobel de la Paix 1991, assignée à
résidence à Rangoon depuis 2003.
Mercredi 7 novembre 2007 : Au
cours de la troisième journée de sa
visite au Myanmar, le Conseiller spécial
du Secrétaire général pour la
Birmanie, Ibrahim Gambari, a rencontré
à Nay Pyi Taw, capitale du Myanmar, un
groupe de ministres birmans dont le
ministre de l'Information, le général
Kyaw Hsan, le ministre de la Culture, le
général Khin Aung Myint, le ministre
des Affaires étrangères U Nyan Win et
le ministre du Travail U Aung Kyi. Selon
un communiqué d'un porte-parole birman,
"les 2 parties ont eu un échange
très franc et approfondi sur toutes les
questions relatives à la mission de bons
offices du Secrétaire général, dont,
en particulier, le besoin de l'ouverture
rapide d'un dialogue entre les
responsables gouvernementaux et Aung San
Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix1991,
assignée à résidence à Rangoon depuis
2003, élément indispensable à tout
processus de réconciliation nationale,
et la levée des restrictions imposées
à cette dernière et aux autres détenus
politiques à cette même fin". **
Le Rapporteur
spécial du Haut Commissariat aux droits
de l'homme sur la situation des droits de
l'homme au Myanmar, Paulo Sergio
Pinheiro, a accueilli avec satisfaction
l'invitation des autorités à visiter le
pays du 11 au 15 novembre 2007.
Jeudi 8 novembre 2007 : Le
conseiller spécial du secrétaire
général de l'ONU, Ban Ki-Moon sur le
Myanmar, Ibrahim Gambari, a été reçu
mercredi 7 novembre 2007 par le premier
ministre birman, le général Thein Sein.
Aucune information n'a été donnée
quant à la teneur de leurs entretiens.
Vendredi 9 novembre 2007 : Le
conseiller spécial du secrétaire
général de l'ONU, Ban Ki-Moon sur le
Myanmar, Ibrahim Gambari, a quitté la
Birmanie, jeudi 8 novembre 2007, après
une visite de 6 jours dans le pays où il
a été reçu par des officiels birmans.
Il a également rendu visite pendant une
heure à la présidente du parti
d'opposition, Ligue nationale pour la
démocratie, Aung San Suu Kyi, Prix Nobel
de la Paix 1991, assignée à résidence
depuis 2003. Elle lui a transmis un
message qu'il a lu au cours d'une
conférence de presse donnée dans un
hôtel à Singapour à son retour de
Rangoon dans lequel l'opposante "se
dit disposée à coopérer" avec la
junte militaire au pouvoir "en vue
de faire aboutir ce processus de
dialogue" politique.
Samedi 10 novembre 2007 : Pour
la première fois depuis mai 2004, la
présidente du parti d'opposition, Ligue
nationale pour la démocratie, Aung San
Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix1991,
assignée à résidence depuis 2003, a
été autorisée à rencontrer vendredi 9
novembre 2007 3 cadres de son parti.
Lundi 12 novembre 2007 : Paulo
Sergio Pinheiro, le rapporteur spécial
des Nations Unies sur les droits de
l'homme en Birmanie, est arrivé dimanche
11 novembre 2007 à Rangoon, après
l'autorisation de la junte militaire pour
une visite de 5 jours, afin de faire le
point "sur le nombre de personnes
qui ont été tuées et emprisonnées
pendant la campagne de répression
menée" les 26 et 27 septembre 2007.
Selon la junte, 10 personnes ont été
tuées, 50 à 70 selon l'opposition. Il a
affirmé que si les autorités birmanes
"ne me donnent pas une coopération
totale, je remonterai dans l'avion, et je
m'en irai".
Jeudi 6 décembre 2007 : Le
principal parti d'opposition, la Ligue
nationale pour la démocratie, a demandé
à la junte militaire au pouvoir de
libérer sa dirigeante, Aung San Suu Kyi,
Prix Nobel de la Paix 1991, ainsi que
plus de 1 800 autres prisonniers
politiques. Le chef de l'équipe des
Nations unies à Rangoon, le Français
Charles Petrie, expulsé de Birmanie le 9
novembre 2007, a quitté le pays mardi 4
décembre 2007. Charles Petrie avait
estimé que le mouvement de protestation
populaire confirmait la pauvreté
régnant dans un pays pourtant riche en
ressources naturelles.
Samedi 8 décembre 2007 : Selon
l'envoyé spécial des Nations Unies pour
les droits de l'homme, Paulo Sergio
Pinheiro, et l'organisation non
gouvernementale de défense des droits de
l'homme, Human Rights Watch
(HWR), qui a publié
vendredi 7 décembre 2007 un rapport de
140 pages intitulé "Crackdown :
Repression of the 2007 Popular Protests
in Burma" ("Répression
: Riposte aux manifestations populaires
de 2007 en Birmanie"),
"beaucoup plus de personnes ont
été tuées et arrêtées au cours de la
violente répression du gouvernement
contre les moines et dautres
manifestants pacifiques en septembre 2007
que ne la admis le gouvernement
birman. Depuis la répression, le régime
militaire a exercé toute la force de son
système dictatorial pour intimider toute
opposition, traquant les dirigeants des
manifestations au cours de rafles
nocturnes et défroquant les
moines". Les recherches effectuées
par Human Rights Watch ont établi que
les forces de sécurité ont tiré sur la
foule avec des balles en caoutchouc et
des balles réelles, frappé les
manifestants et les moines avant de les
traîner dans des camions, et détenu
arbitrairement des milliers de personnes
dans des lieux de détention officiels et
officieux. En plus des moines, de
nombreux étudiants et autres civils ont
été tués, bien que sans accès total
et indépendant à ce pays il est
impossible de déterminer le nombre exact
de victimes. HRW conclut : "La
répression en Birmanie est loin
dêtre terminée. La répression
brutale se poursuit, et le gouvernement
continue de mentir sur le nombre réel de
morts et de détentions". Human
Rights Watch a critiqué le manque
daction des pays ayant de bonnes
relations et de linfluence sur la
Birmanie, comme la Chine, lInde, la
Russie, la Thaïlande, et dautres
membres de lAssociation des nations
de lAsie du Sud-Est. La Chine a
fait clairement savoir quelle ne
permettrait pas au Conseil de
sécurité de l'ONU de
discuter de la Birmanie de façon
décisive. Malgré le meurtre dun
journaliste japonais par les forces de
sécurité birmanes, le Japon a réagi
timidement.
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