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- Samedi 5 juin 2004 : Une
vingtaine d'enfants, âgés de 8 à 18
ans, en partance pour le Nigeria où ils
devaient travailler dans des plantations,
ont été interceptés lors d'un
contrôle de routine par la police. Les
parents démunis confient, moyennant des
sommes allant de 10 000 à 20 000 francs
CFA (15 à 30 euros), leurs enfants à
des "passeurs" qui prétendent
leur donner une vie meilleure et assureur
leur éducation. Ces enfants sont ensuite
vendus à de grands exploitants, où ils
sont réduis à l'esclavage, notamment
dans des plantations de cacao et de canne
à sucre au Cameroun, au Gabon, en Côte
d'Ivoire et au Nigeria pour des sommes 10
fois supérieures. Selon plusieurs
rapports de l'UNICEF (Fonds des Nations
Unies pour l'enfance), le Bénin est
devenu la plaque tournante du trafic des
enfants. Voir notre édition
du 14 octobre 2003.
Mercredi 16 juin 2004 : Le
roi Mohamed VI du Maroc a débuté mardi
par ce pays une tournée en Afrique qui
le conduira également au Cameroun, au
Gabon, au Niger et au Sénégal, où il
est attendu le 28 juin, date de la fin de
son voyage. Il a rencontré le président
Mathieu Kérékou, et visitera le siège
de la Cour suprême en construction à
Porto-Novo (environ 30 km à l'est de
Cotonou), 2 bâtiments en partie
financés par le Maroc à hauteur de 1,1
milliard de francs CFA (1,67 million
d'euros). Mohammed VI et Mathieu
Kérékou présideront également la
cérémonie de signature de
"nouveaux accords de coopération
entre les 2 pays dans les domaines
économiques et consulaires". C'est
la première visite du roi du Maroc au
Bénin depuis son accession au trône en
juillet 1999.
Vendredi 18 juin 2004 : Les
députés ont adopté le premier code de
la famille qui interdit la polygamie.
Selon le nouveau code conforme à la
Constitution, "seul le mariage
monogamique célébré par l'officier
d'Etat civil a des effets légaux.
Désormais, après le décès de l'époux
polygame, seule la femme reconnue par
l'officier civil pourra jouir de tous les
droits de son mari défunt". Le
nouveau code permet également à la
femme mariée de garder son nom, auquel
elle ajoute celui de son mari, alors que
le texte invalidé l'obligeait à prendre
le nom de son époux, auquel elle pouvait
éventuellement ajouter son nom de jeune
fille. La loi abolit également le
lévirat, coutume selon laquelle une
veuve était donnée en mariage au frère
de son défunt mari.
Samedi 21 août 2004 : Des
émeutes ont éclaté jeudi soir à Porto
Novo la capitale administrative après
que les forces de l'ordre aient réprimé
par la force une manifestation de
vendeurs d'essence qui protestaient
contre une campagne de lutte contre le
trafic illégal de produits pétroliers
lancé par le gouvernement. 2 personnes
ont été tuées par balles et plusieurs
autres blessées. Aucun bilan officiel
n'a été communiqué sur le nombre de
victimes. L'armée s'est déployée dans
toute la ville. Rappelons qu'au Bénin 60
% de l'essence provient de la fraude. 80
% des consommateurs se fournissent
auprès des "stations de rue",
et seulement 20 % s'approvisionnent
auprès du circuit officiel de stations
services (SONACOP, Société Nationale de
Distribution des Produits Pétroliers,
sur l'ensemble du territoire, et de rares
succursales Total et Texaco). L'essence
illicite, qui arrive frauduleusement du
Nigeria voisin, est vendue, la majeure
partie du temps, de 30 à 50 % moins
chère par rapport au prix officiel
affiché à la pompe.
Jeudi 23 septembre 2004 : Lors
d'une réunion des pays de l'Afrique de
l'ouest qui s'est ouverte mercredi à
Cotonou la capitale, la ministre de la
Santé publique, Docteur Yvette Céline
Seignon Kandissounon, a indiqué mercredi
que la malnutrition qui sévit dans le
pays pourrait causé la mort de 18 000
enfants chaque année au cours des 9
prochaines années si la lutte contre la
faim ne devient pas une priorité de la
santé publique. Selon un rapport publié
le mois dernier, la malnutrition
représenterait 40 % de la mortalité
infantile au Bénin.
Mercredi 20 octobre 2004 : Le
pays est paralysé par une grève
générale de 72 heures après l'échec
des négociations entre le gouvernement
et les syndicats du secteur public suivi
par certains du privé portant sur une
revalorisation des salaires.
Mercredi 3 novembre 2004 : Le
ministre de l'Enseignement supérieur et
de la Recherche scientifique, Osséni
Kémoko Bagnan, vient de "procéder
à une baisse substantielle des frais de
scolarité et de prestations
universitaires" qui passe de 25 000
FCFA (au départ l'inscription était de
6 200 F CFA) à 15 000. Leur hausse avait
entraîné le blocus de toutes les
activités sur les campus.
Mercredi 10 novembre 2004 : Une
grève de 72 heures a été décrétée
à partir de mardi par la Confédération
générale des travailleurs du Bénin
(CGTB) et la Confédération des
organisations syndicales indépendantes
du Bénin (COSI) pour dénoncer "le
mutisme du gouvernement face aux misères
du peuple". L'administration, les
services de santé et d'éducation ont
été très perturbés.
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