- Samedi
9 août 2008 N°
2047/23443
- FRANCE : BAVURE
POLICE : Le parquet (Ministère public)
d'Evreux (Eure) a ouvert une information
judiciaire après avoir reçu une plainte contre
un policier de la brigade anticriminalité (BAC)
qui a tiré un coup de pistolet à impulsion
électrique Taser X26 dans
la tête de David Sémy, 26 ans. Selon une
version non contradictoire, 2 policiers de la
brigade anticriminalité (BAC) de Vernon (Eure)
ont procédé dans la nuit du vendredi 1er au
samedi 2 août 2008, au contrôle d'identité de
2 jeunes qui les "auraient insultés",
dont David Sémy. "Immédiatement plaqué à
terre" par les policiers de la BAC, David
Sémy reçoit une décharge électrique de 50 000
volts tirée presque à bout portant. Un instant
inconscient David Sémy prend peur, préférant
échapper à la police et se rend seul à
lhôpital de Vernon. Les urgentistes
constatent un "trou de 8 millimètres"
sur son crâne. Il est alors orienté vers le
service de neurochirurgie du Centre Hospitalier
Universitaire CHU de Rouen pour recevoir des
soins. Encore sous le choc David Sémy serait
accusé de "rébellion" et
"doutrages". Selon Pascal Mourot,
spécialiste des bavures de
la police, en charge de la chronique judiciaire, il faut
attendre les résultats du "labo"
provenant de la boîte noire du Taser, où une
caméra intégrée enregistre son et images. Mais
le fait nouveau dans cette affaire liée à
l'usage du Taser, résulte de la blessure
occasionnée par cette arme non létale, qui en
principe est "justement" utilisé pour
éviter les blessures. Les policiers ont déjà
tenté de minimiser la blessure de David Sémy
qui s'est rendu "seul" à l'hôpital.
Cependant, après un violent choc émotionnel
mêlé de culpabilité, de honte ou de peur, une
personne même blessée par balles, hormis le cas
d'organes vitaux touchés, peut parcourir une
grande distance à la recherche d'aide,
d'assistance ou de secours. Le Taser EMD,
"Electro Muscular Disruption" est une
arme de 4ème catégorie qui a été introduit en
France dès 2004 dans les forces de police par
Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur,
de la Sécurité intérieure et des Libertés
locales. Dans son rapport 2006, la Commission
nationale de la déontologie de la sécurité CNDS avait
dénoncé des abus liés à l'usage du Taser dans
des "cas non justifiés" et
s'interrogeait sur la "possibilité pour les
policiers intervenant dans le feu de
l'action" de déceler au premier contact des
"contre-indications permettant de conserver
le caractère", a priori, non létal de
cette arme. Rappelons enfin que selon l'avis du
comité contre la torture de l'ONU l'usage du
Taser constitue une "forme de torture"
et qu'"elle peut provoquer la mort".
L'argument commercial du Taser est :
"Neutraliser sans blesser". Aujourd'hui
lassociation RAIDH (Réseau
dAlerte et dIntervention pour les
Droits de lHomme) demande
linterdiction du TASER sur le territoire
français. A suivre.
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