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François de Gaalon
distingué de la Croix du combattant volontaire de la
Résistance
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CULTURE © -
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- La
date n'avait pas été choisie au
hasard. La journée du 18 juin
consacrée à l'Appel du
Général de Gaulle a été
l'occasion de remettre au
résistant, François de Gaalon,
la Croix de combattant volontaire
de la Résistance. A 93 ans,
même si le personnage est très
modeste, il était temps que l'on
reconnaisse son courage et son
abnégation, et que l'on mette à
l'honneur les Français qui ont
participé à la libération de
la France. Une cérémonie simple
s'est déroulée dans la cour de
la maison des Résistants à St
Laurent sur Mer, à l'initiative
de l'ONAC et de l'association Les
Fleurs de la Résistance.
Devant un groupe de lycéens du
lycée Notre Dame de Carentan, le
solide nonagénaire captive
pendant une heure son auditoire.
Agé de 18 ans en 1944, c'est
l'année précédente qu'il entre
en résistance.
Intéressés par son dynamisme et
sa vivacité d'esprit, les
élèves ont posé de nombreuses
questions auxquelles François de
Gaalon a répondu en donnant des
détails sur la vie dans le
maquis. " J'étais à
Villegrand en Seine et Oise et
j'étais entré dans un réseau
de résistants de la Défense de
la France. Notre travail
consistait à faire du sabotage,
mais il était convenu dans le
groupe, que nous ne devions pas
tuer d'Allemands sinon il y
aurait eu des représailles sur
la population civile. Doué et
organisé, il est repéré pour
faire des actions en groupe. En
l'absence du chef de section,
j'ai été désigné pour le
remplacer, et à 19 ans je me
suis retrouvé à la tête d'un
Corps Franc. Je dirigeais sept à
huit hommes ".
Les risques étaient fréquents
et la prudence était requise
pour tous. Mais l'avantage
tournait parfois dans le camp des
réfractaires : " On était
tous en vélo à cette époque,
souligne François de Gaalon, et
les Allemands ne pouvaient pas en
arrêter un puisqu'il y avait
beaucoup de personnes à vélo.
Donc on distribuait des tracs à
la volée dans les rues à la
sortie des cinémas ".
Le grand regret de cet homme au
courage exemplaire, concerne un
membre de sa famille. "
J'avais un frère très aimé,
c'était mon modèle, il était
plus âgé que moi de quatre ans.
Je l'ai vu à Noël 43, il avait
22 ans. Il a été appelé au STO
(service du travail obligatoire).
Il a refusé et changé
d'identité avec de faux papiers.
Comme il parlait bien anglais, il
réceptionnait des paras anglais
dans la région du Maine et
Loire. Il a été arrêté sur
trahison, torturé et déporté
dans un camp où il est
décédé. Je n'ai jamais revu
mon frère. Il y avait beaucoup
de dénonciations pendant la
guerre. Près d'un million de
lettres ont été envoyées par
des Français pour se venger,
parfois pour trois fois rien.
C'est difficile à comprendre
aujourd'hui, ajoute le
récipiendaire, mais pendant la
guerre, il y a eu plus de
dénonciateurs que de Résistants
".
A l'issue de cette explication du
quotidien des Résistants, la
distinction a été remise par
Franck Leconte président de
l'ONAC du Calvados, (Office
National des Anciens
Combattants), qui évoque la
remise un peu tardive de cette
distinction. " Vous auriez
pu avoir cette citation depuis
1964 ; Il est temps de réparer
cet oubli ". Et s'adressant
aux jeunes lycéens : "
Gardez en mémoire cette
rencontre d'aujourd'hui ".
Avant de partir, les élèves ont
offert fleurs et présents à
François de Gaalon.
© Martine
Labonde
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L'Association française des entreprises privées
représentant plus de 100 des plus grands groupes
privés exerçant leur activité en France.)
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Elizabeth Ducottet et Philippe d'Omano,
Co-Présidents du METI (NDLR.
Mouvement des entreprises de taille
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Source :
Premier quotidien international francophone
indépendant et participatif Fil-info-France : Lundi 11 janvier 2015
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