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La
France laborieuse en souffrance
- PAGES INFO
MANIFESTATION © -
-
- Au 5ème jour de
blocage des routes et des ronds
points de circulation importante,
les gilets jaunes sont décidés
à ne rien lâcher.
Au carrefour du rond point
Eisenhower à Bayeux, plus d'une
centaine de contestataires se
relaient tout au long de la
journée pour tenir le plus
longtemps possible. " Nous
restons ici jusqu'à samedi,
disent-ils, et on va à Paris à
la manifestation nationale
". De fait, ce groupe s'est
installé autour du terre-plein
de la route de Caen, et a
décidé d'y rester. " On
nous soutient lance une femme en
jaune ; On nous a apporté du
café, de grandes quantité de
biscuits et gâteaux secs, mais
aussi, pâté, choucroute et
teurgoule, et aucun alcool,
souligne près d'elle son
collègue de lutte ". Tout
ce qu'il faut pour tenir
plusieurs jours et attendre que
le gouvernement se décide à
baisser les taxes au lieu d'en
rajouter une à partir de janvier
2019. C'est à se demander si nos
gouvernants n'ont pas saisi la
détresse des plus démunis,
surtout à l'approche de Noël,
et s'ils ne remettent pas de
l'huile sur le feu. Cela risque
d'amener des complications côté
manifestants et côté
entreprises, dont l'activité
nécessite du gaz oil et du fuel
pour travailler.
Mercredi soir les gilets jaunes
ont eu le renfort des marins
pêcheurs et des agriculteurs.
" On est soutenu par la
population et les automobilistes
mettent le gilet jaune sur leur
tableau de bord. " On est à
peu près 200 en fin de journée
", précise l'un d'eux. Pas
de casse sur ce rond point. Les
manifestants ont décidé
d'occuper les lieux sans
problèmes, de façon conviviale
et bon enfant. Seule, une
conductrice râleuse, mécontente
d'être stoppée pour quelques
secondes, a stoppé son véhicule
sur la chaussée, l'a abandonné
quelques instants pour se
plaindre à la poignée de
gendarmes qui stationnait là.
Abandon de véhicule vide sur la
voie publique est bien une
entrave à la circulation : art.
NATINF 2271.
Une manifestante gilet jaune
convoquée à la gendarmerie
Suivie et photographiée depuis
samedi dernier par les gendarmes,
Stéphanie a été convoquée
hier mercredi à la gendarmerie
de Bayeux pour le motif :
soupçonnée d'avoir commis ou
tenté de commettre l'infraction
de " Entrave à la
circulation ". " Nous
sommes tous concernés ",
clame sa voisine solidaire. Car
la solidarité n'est pas un vain
mot dans l'esprit des gilets
jaunes. Tous pour un, un pour
tous, comme les Mousquetaires.
La jeune femme se rend à la
convocation, et en fin
d'audition, doit renseigner les
gendarmes sur certains critères
personnels, tous aussi
surprenants les uns que les
autres : pointure des chaussures,
photos de face et de profil,
taille, photographie des
tatouages, ses revenus, mais rien
sur la santé, mais "
outrage à agent non formulé.
" C'est la procédure
habituelle, précise un agent ;
C'est délictuel ". Pourtant
il n'y a pas de coups et
blessures et encore moins crime
de sang. Conclusion de cette
aventure épique : les Français
sont fliqués pour un oui ou pour
un non. " Il doivent bien
m'aimer pour me photographier
depuis cinq jours ",
commente Stéphanie, qui rejoint
son groupe et se remet de ses
émotions avec un bon café.
Pour une vie décente et honnête
Les gilets jaunes demandent à
vivre décemment. Nombreux sont
ceux dont les revenus ou la
retraite ne dépassent pas 1000/mois,
soit 6500 F. L'un d'eux reçoit
précisément un appel
téléphonique pour un contrat de
travail d'un mois en décembre ;
accepté aussitôt, pour que les
enfants aient un petit Noël.
" Macron vient d'augmenter
sa femme de 20 % " commente
un manifestant. Nous demandons la
suppression des taxes sur le
carburant. Nos revenus sont trop
impactés par des augmentations
diverses et répétées ".
Tous les soirs les rangs des
gilets jaunes prennent de
l'importance. Ceux qui
travaillent sont relayés par
d'autres qui ont pris des RTT. Le
mouvement à Bayeux est loin de
s'essouffler.
© Martine Labonde
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Loi Travail
Lettre ouverte des entreprises et
entrepreneurs au Président de la République
Date : 10 janvier 2016 ; Liste des signataires :
Pierre Pringuet, Président de l'AFEP (NDLR.
L'Association française des entreprises privées
représentant plus de 100 des plus grands groupes
privés exerçant leur activité en France.)
Stanislas de Bentzman, Président de Croissance Plus
Philippe Varin, Président du Cercle de l'industrie
Laurent Bataille, Président des EDC
(Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens)
Sophie de Menthon, Présidente d'ETHIC
Pierre Gattaz, Président du MEDEF (NDLR.
Mouvement des entreprises de France, patronat.)
Elizabeth Ducottet et Philippe d'Omano,
Co-Présidents du METI (NDLR.
Mouvement des entreprises de taille
intermédiaire, partenaire de l'ASCEL,
l'Association de l'économie numérique.)
Source :
Premier quotidien international francophone
indépendant et participatif Fil-info-France : Lundi 11 janvier 2015
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