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De notre correspondant à
Paris (75), Stéphane LOISON
Musée d'Orsay - Cycle
"Suites Françaises" - 21 avril
2015
Une série de concerts intitulés "suites
françaises" est proposée à
l'amphithéâtre du Musée en relation avec
l'exposition Bonnard. Ce cycle met en regard des
uvres baroques et des pièces du XIXème et
début du XXème. La France a toujours entretenu
une relation privilégiée avec son passé et ses
héros. C'est avec passion que les compositeurs
de ces époques dialoguent avec leurs
prédécesseurs.
Ainsi le 31 mars le Trio Chausson avec la mezzo
Marina Domashenko ont interprété :
Concerto (sonate en trio) de Jean-Sébastien
Bach, Sonate BuWV253 de Dietrich Buxtehude,
Sonate en trio n°1 H525 de Carl Philipp Emmanuel
Bach et un arrangement pour voix et trio avec
piano du pianiste du trio Boris Larochelambert de
Shéhérazade de Maurice Ravel.
Ce programme était passionnant et joué avec une
belle énergie. La découverte était cette
sonate de Buxtehude de toute beauté,
extrêmement sensible. Ce trio (Leonard
Schreiber, violon, Antoine Landowski,
violoncelle, Boris Larochelambert, piano) est
enthousiasmant. La transcription était toute
aussi intéressante et la voix de Domashenko
puissante et bien en place, dommage qu'elle ait
chanté en "yaourt" les étranges
poèmes de Klingsort. On n'a pas compris qu'elle
voulait "voir la Perse et l'Inde et puis la
Chine, et Les mandarins ventrus sous les
ombrelles" ! Mais sans faire de sexisme elle
est partie sans faire de bis "la hanche
légèrement ployée". Le public n'a pas
était enthousiasmé ; dommage c'est une grande
voix qui doit travailler son élocution quand
elle chante en français, mais des superbes stars
russes ne le font pas non plus. Le concert s'est
terminé par un arrangement pour le trio,
toujours par le pianiste, de la fameuse Valse de
Ravel ; C'est dans un exceptionnel et enivrant
tourbillon que s'est achevé ce concert avec en
bis un extrait d'une sonate (1038) de J.S.Bach.
Un trio à vite découvrir et à suivre dans ses
prochains concerts.
Le 7 avril, c'était un concert totalement
français dans ce cycle ; Au programme un
compositeur inconnu Gaspard Le Roux contemporain
de d'Anglebert avec un esprit à la Couperin.
Olivier Baumont et Françis Dumont ont
interprété à deux clavecins trois suites de ce
mystérieux compositeur. En regard
Stéphanie-Marie Degand et Christine Plubeau ont
joué à deux pianos Le Ruban Dénoué de
Reynaldo Hahn. Cette idée de l'ancienne
programmatrice du Musée, sur le papier était
fort intéressante. A l'écoute disons le tout
net ce concert était soporifique. Les
interprètes ont joué avec beaucoup de sérieux
les pièces pour clavecin et les deux pianistes
avec beaucoup de fougue ces valses aux titres
"délicieux" ; Une douzaine de valse ;
même si certaines ont été écrites pendant que
Reynaldo Hahn était à l'arrière du front,
elles n'avaient pas grands intérêts. Quand aux
suites pour clavecin ont peu comprendre qu'un
grand artiste comme Olivier Baumont puisse aimer
ce genre de musique et découvrir des petits
maîtres. Pour nous on est resté très
extérieur à ce genre de partition. C'est quand
même bien d'essayer de sortir des sentiers
battus.
Stéphane Loison
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