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De notre correspondant à
Paris (75), Stéphane LOISON
GO GO BOYS - 20
octobre 2014
Un documentaire d'Hila Medalia sur Menahem Golan
et Yoram Globus les créateurs de la Cannon
Producteur et réalisateur, Menahem Golan est
mort le 8 août à Jaffa, où il s'était
retiré. En 1979, avec son cousin Yoram Globus
ils fondent la firme Cannon qui fit de
l’ombre aux grandes sociétés de
productions telles que MGM, Universal, Warner.
Ils ont produit une incroyable quantité de films
plus de 300 ! En 1987 plus de 20 films dans
l’année! Outre les nombreuses séries B
avec Chuck Norris, Jean-Claude Van Damme,
Sylvester Stallone, Dolph Ludgren, Franco Nero,
Charles Bronson - On leur doit la vogue des
Ninjas - ils produisent aussi John Cassavetes «
Love Stream », Jean-Luc Godard « King Lear »,
Andre « Kontchalowski » Maria’s Lovers,
Runaway Train ; J.LeeThompson « Alan Quatermain
», Robert Altman « Fool For Love », Barbet
Schroeder « Barfly » . D’excellents
compositeurs ont travaillé pour eux : Jerry
Goldsmith « Allan Quatermain», Alan Silvestri
« Delta Force », Jimmy Page « Le Justicier de
New York », Pino Donaggio « Over The Brooklyn
Bridge », Henry Mancini « Life Force », Trevor
Jones « Runaway Train » Georgio Moroder « Over
the Top » Avant sa disparition, Menahem Golan a
pu venir à Cannes pour l'édition 2014 du
Festival où était projeté le documentaire «
Go Go Boys », d'Hila Medalia. Il retrace les
grandes heures de la Cannon et explore la
relation complexe entre les deux personnalités
opposées, dont la combinaison a été à la fois
le moteur de leur succès et la raison de leur
chute. Ce film est un vrai document sur ces
hommes d’affaires géniaux, aux méthodes
peu orthodoxes. Tarantino et Roth leur rendent
hommage et disent combien leur influence reste
déterminante dans le cinéma
d’aujourd’hui. La dernière scène du
film est un moment très fort, très émouvant.
Les deux compères, pop corn en main, sont devant
des films qu’ils ont produits et savourent
leurs images puis Yoram fait remarquer à son
cousin qu’ils n’ont pas pris le temps
de savourer tout ce qu’ils avaient accompli.
Cette scène signale une dernière fois, la belle
entente des ces deux personnalités impétueuse
et complémentaires. C’est un film que tous
les amoureux du cinéma doivent aller voir. Un
DVD est actuellement en préparation à mettre
dans toutes les cinémathèques. Question à
Yoran Globus - Quel est votre plus beau souvenir
? YG : Il correspond probablement à notre
première venue à Cannes, dans les années 60.
Pour nous, Cannes était la terre Sainte du
Cinéma. Nous avons commencé en y vendant des
films israéliens en hébreu et en noir et blanc.
Et vingt ans plus tard nous étions devenus les
rois de Cannes. Nous sommes partis de rien et
avons bataillé dur.
Stéphane Loison
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