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info du mercredi 22 juin 2016 N°
4511/25907
- FRANCE
- FIL INFO JUSTICE - Dieudonné, humoriste noir
et militant anti-sioniste, condamné en appel à
la prison avec sursis pour apologie du terrorisme
: Dans une France "en guerre",
toujours placée en état d'urgence à la demande
expresse du Premier Ministre Manuel Valls, les
juges de la Cour d'appel de Paris ont à nouveau
condamné, mardi 22 juin 2016, l'humoriste noir
et militant anti-sioniste, Dieudonné M'Bala M'Bala (photo), à
2 mois de prison avec sursis et 10 000 euros
d'amende, pour avoir posté sur un des réseaux
dit " sociaux " le message, " Je me sens Charlie Coulibaly " au
lieu de " Je suis Charlie ", au
lendemain des attentats meurtriers des 7, 8 et 9
janvier 2015, contre " Charlie Hebdo "
et le magasin juif " Hyper Cacher ".
Amedy Coulibaly est le nom d'un jeune Noir qui a
participé aux attentats avant d'être abattu par
la police, revendiquant son geste au nom des
enfants palestiniens tués lors de l'occupation
israélienne. Le chroniqueur judiciaire Pascal
Mourot rappelle quelques faits majeurs de
l'affaire. Début de citation : " Dieudonné
qui a été condamné à de très nombreuses
reprises pour ses propos jugés antisémites,
l'est aujourd'hui, sur le fondement d'un nouvel
article du code pénal, l'article 421-2-5, créé
par la loi n°
2014-1353 du 13 novembre 2014
renforçant les dispositions relatives à la
lutte contre le terrorisme. Cela veut dire que
Dieudonné n'a pas été jugé devant la 17e
chambre du Tribunal de grande instance (TGI),
spécialisée dans les affaires touchants aux
médias, mais bien comme un véritable terroriste
poseur de bombe, devant la 16e chambre,
spécialisée dans les affaires criminelles
liées au terrorisme. L'ambiance n'y est pas tout
à fait la même et l'humour y passe très mal.
Mais pour l'heure, il convient de rappeler que ce
jugement n'est pas définitif, puisque, après un
pourvoi en cassation, tout individu demeure
présumé innocent, en vertu de la loi n°
2000-516 du 15 juin 2000 renforçant la
protection de la présomption d'innocence et les
droits des victimes". La rédaction du
quotidien international indépendant
Fil-info-France rappelle que d'autres propos
d'apologie du terrorisme, pouvant être
aujourd'hui considérés comme tombant sous le
coup de la loi, mais antérieurs, qui n'étaient
jusqu'ici susceptibles de poursuites pénales,
ont été tenus par des membres et officiels du
gouvernement de Manuel Valls. Nous ne citerons
que deux exemples assez exceptionnels et même
surréalistes aujourd'hui. Un membre du cabinet
du ministère de l'Intérieur, dont le conseiller
pour la communication et les relations avec la
presse est toujours Benjamin Ménard, a fait une
déclaration au nom de Bernard Cazeneuve,
ministre de l'Intérieur, en pleine polémique
sur le livre prônant ouvertement le djihad selon
ses détracteurs, " La voie du Musulman
" d'Abou Bakr Al-Jazairi. Le cabinet de
Bernard Cazeneuve a déclaré à Aurélien
Tardieu de la rédaction parisienne du quotidien
gratuit " MetroNews ", le 29 juillet
2014 : "Ce n'est pas un délit de prôner le
djihad, ce n'est pénalement pas
répréhensible" (sic). Problème, le livre
est toujours en vente, mais c'est vrai que
Dieudonné ne l'a pas écrit. Le second exemple
est celui des propos explicites tenus sur la
Syrie par Laurent Fabius, alors ministre des
Affaires étrangères et du Développement
international, cité par le quotidien " Le
Monde " du 13 décembre 2012, qui déplore
"la décision des Etats-Unis de placer
" Jabhat Al-Nosra ", un groupe
djihadiste combattant aux côtés des "
rebelles " syriens, sur leur liste des
organisations terroristes, estimant que "sur
le terrain, ils font un bon boulot" (NDLR.
Contre le " nouvel ennemi de la France
", le président syrien Bachar el-Assad). Le
Front Al-Nusra ou Jabhat al-Nusra, lequel compte
toujours des djihadistes français, mène une
guerre en Syrie pour y établir un Etat islamique
où la charia y sera appliquée à la lettre, y
compris par pendaisons, décapitations,
mutilations ou lapidations pour les femmes.
Rappelons que le Front Nusra, soutenu par
François Hollande, président de la République
française, et Laurent Fabius, ministre alors en
exercice, a salué les attentats sanglants de
novembre 2015 à Paris. Pourtant, dès le 11
décembre 2012, le Département d'Etat américain
(REF / PRN: 2012/1952) a classé le " Front
al-Nusrah comme un alias pour al-Qaïda en
Irak" (sic) en l'inscrivant sur sa liste
noire des organisations terroristes sous les noms
suivants : " al-Nusrah Front, Jabhat
al-Nusrah, Jabhet al-Nusra, The Victory Front,
and Al-Nusrah Front for the People of the Levant
" (sic). SOURCE : Rédactions à Paris de FIL-INFO.TV ®
applications mobiles du quotidien international
francophone indépendant FIL-INFO-FRANCE ® ; ISSN
1634-4979 © / ISSN 1638-1572 © ; Logos
FIL-INFO-ORIGINAL ©
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