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FRANCE, FIL-INFO-FRANCE
©, 2004, ARCHIVES, 23 fevrier 2004
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info France Lundi 23 février 2004
- Le commissaire du
gouvernement, Jean-Baptiste Brossier, a obtenu ce
qu'il avait demandé dimanche devant le tribunal
administratif de Marseille :
"l'inéligibilité" dans la région
Provence-Alpes-Côte d'Azur de Jean-Marie Le Pen,
président du Front National (FN). Rendu
inéligible, le leader nationaliste s'en est pris
"à ceux qui sont à la base de
l'organisation de ce mini-complot"
(Chirac-Raffarin-Sarkozy) et parle d'une
"manipulation du pouvoir". "Le
bail en litige est professionnel et désigne un
usage de bureau" a souligné le
représentant de l'Etat comme argument.
L'administration fiscale avait refusé
l'attestation de ce domicile dont la taxe
d'habitation est établie depuis 1998 au nom du
parti FN à Nice ne retenant pas l'argument "du
règlement personnel du loyer" par
Jean-Marie Le Pen. Une éventuelle
contestation de la décision du tribunal
administratif statuant en dernier ressort, comme
le prévoit le code électoral, ne peut
intervenir qu'à l'occasion d'un recours contre
l'élection, c'est-à-dire après le scrutin. Le dépôt de candidature
pour ces élections régionales qui se tiendront
les 21 et 28 mars 2004 en France, doit être
effectué ce lundi avant 12h00 auprès de la
préfecture de région à Marseille. Et, alors
que l'on assiste, selon Michel Vauzelle, l'actuel
président socialiste de la région PACA, à une
"surmédiatisation néfaste" du
candidat Jean-Marie Le Pen qui "défend des
idées racistes derrière des mots qui essaient
de ne pas le faire condamner par les
tribunaux", des voix s'élèvent pour
dénoncer une "discrimination
politique" dans le traitement de
l'information telle Claire Aymes la
présidente du MEI, Mouvement Ecologiste
Indépendant dans les Bouches-du-Rhône.
Le député du parti communiste français (PCF)
Jean-Claude Lefort et le maire communiste d'Ivry
(près de Paris) Pierre Gosnat, ont rendu un
hommage au mont Valérien, aux
résistants du groupe Manouchian, groupe
militaire parisien clandestin composés
d'immigrés pour la plupart juifs, fusillés par
les nazis le 21 février 1944 à 15 heures après
avoir été condamnés par la Cour martiale du
tribunal allemand du Grand-Paris pour actes de
"terrorisme" dont plusieurs centaines
d'attentats et plusieurs meurtiers et
l'assassinat du général SS Julius Ritter
responsable du service du travail obligatoire STO
le 28 septembre 1943 à Paris. Considérés
aujourd'hui comme un acteur de la résistance aux
forces d'occupation et d'oppression, le
"groupe Manouchian" avait été rendu
"célèbre" par la diffusion par la
propagande nazie, d'une affiche rouge sang
"La libération par l'armée du crime"
précisant au dos "Si des Français volent,
sabotent et tuent, (...) ce sont toujours des
Juifs qui les inspirent." La presse de la
collaboration (le Matin par exemple) était alors
inspirée, décrivant le "terroriste"
Manouchian (56 attentats, 150 morts et plus de
600 blessés) comme ayant "la partie
inférieure du visage avancée comme un
groin" et le (résistant) hongrois Boczov (1
attentat) "d'individu visqueux au visage de
chouette". Olga Bancic, la seule femme du
groupe Manouchian fut décapitée le jour de ses
32 ans à Stuttgart en Allemagne. L'AFFICHE
ROUGE : http://perso.wanadoo.fr/pcf.evry/manouaff.htm
Lors du point de presse de la
porte-parole adjointe du Quai d'Orsay du 20
février, Cécile Pozzo-di-Borgo a confirmé la
présence de 7 Français et non 6, détenus au
Camp Delta de la base navale américaine de
Guantanamo Bay à Cuba. Paris a demandé
"que les détenus français, s'ils devaient
être jugés, le soient par des tribunaux
judiciaires (non militaires) et de préférence
en France". Paris poursuit ses
"contacts" avec les autorités
américaines pour "obtenir que ces détenus
puissent regagner leur pays et que leur situation
y soit examinée dans le cadre des procédures
judiciaires appropriées". Ndlr. L'ensemble
des détenus de Guantanamo n'a jamais
bénéficié de toutes les garanties reconnues
par le droit international. Des traitements
inhumains et dégradants, humiliations, tortures
et exécutions sommaires ont été ou sont
pratiqués par les militaires américains du Camp
Delta en dépit des protestations officielles. De
nombreux cas de suicide ont été signalés. Ces
agissements ont été dénoncés par l'ensemble
des organisations humanitaires mondiales dont le
CICR (Croix Rouge Internationale), Human Right
Watch et Amnesty International. Ils seraient plus
de 650 détenus de 42 nationalités différentes.
Guantanamo est devenue "la honte de
l'Amérique" répète t-on à Human Right
Watch. Le 19 décembre 2003, une cour d'appel
fédérale de San Francisco avait déclaré que
les détenus "devaient avoir droit à un
avocat et bénéficier des avantages du système
judiciaire américain." Cette décision est
restée sans suite, l'administration Bush se
contentant de répondre que "ce camp
existera tant que durera la guerre contre le
terrorisme". Et, face aux accusations de
mauvais traitements, George W. Bush avait
répondu "nous ne torturons pas les gens en
Amérique et les gens qui affirment ceci ne
savent tout simplement rien de notre pays."
Le président du Conseil général de Vendée
Philippe de Villiers a demandé dimanche au
ministre de l'Agriculture, Hervé Gaymard, de
prendre une mesure d'interdiction immédiate du
Régent et du Gaucho, (insecticide contenant du
fipronil, substance très active) qui fait
désormais l'objet d'une "suspension
judiciaire de commercialisation" accusés de
la mort de millions d'abeilles. Livre : Quand les abeilles meurent, les
jours de l'homme sont comptés... (*)
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