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info du vendredi 2 décembre 2016 N°
4651/26047
- FRANCE
- FIL INFO POLITIQUE © - Malgré un travail
considérable aux côtés de Manuel Valls,
François Hollande renonce à la présidentielle
de 2017 : En direct du palais de
l'Elysée, jeudi 1er décembre 2016, François
Hollande (photo), président de la République
française, a annoncé solennellement avoir
" décidé de ne pas être candidat à
l'élection présidentielle, au renouvellement
donc de mon mandat " (sic). Début de
citation ( déclaration intégrale ) : "Mes
chers compatriotes, Je m'adresse à vous ce soir
pour vous faire connaître la décision que j'ai
prise, dans la perspective de la prochaine
élection présidentielle. Depuis mai 2012,
c'est-à-dire la date à partir de laquelle je
suis devenu Président de la République, j'ai
agi avec les gouvernements de Jean-Marc Ayrault
et de Manuel Valls pour redresser la France et la
rendre plus juste. Aujourd'hui, au moment où je
m'exprime, les comptes publics sont assainis, la
Sécurité sociale est à l'équilibre et la
dette du pays a été préservée. J'ai
également voulu que notre modèle social puisse
être conforté parce que c'est notre bien
commun. Je l'ai même élargi pour permettre à
ces travailleurs qui avaient commencé très tôt
leur vie professionnelle de partir plus
précocement à la retraite. J'ai fait en sorte
qu'à chacune et à chacun, puisse être
accordée une complémentaire santé. Dans ce
contexte, j'ai aussi voulu placer la France au
premier rang. Au premier rang de la lutte contre
le réchauffement climatique et c'est à Paris,
oui, à Paris, que l'accord historique a pu être
signé et qui a engagé le monde entier. J'ai
voulu aussi que l'école dispose des moyens
indispensables, ceux-là même qui lui avaient
été ôtés dans la période précédente parce
que l'école, c'est le pilier de la République.
J'ai fait avancer les libertés : le mariage a
été ouvert à tous les couples, l'égalité
entre les femmes et les hommes a été renforcée
et la lutte contre les discriminations, celles
qui blessent, a été amplifiée. J'ai également
modernisé notre démocratie avec la réforme
territoriale, celle dont on parlait
régulièrement et qui n'était jamais faite,
avec la fin du cumul des mandats et avec
également la transparence que j'ai imposée à
tous les élus, à commencer par moi-même, pour
être dans l'exemplarité. Mais l'engagement
majeur que j'avais pris devant vous, c'était de
faire baisser le chômage. J'y ai consacré, avec
les gouvernements, toute mon énergie, j'ai pris
tous les risques : j'ai allégé les charges des
entreprises parce que c'est la condition pour
qu'il y ait davantage d'emplois. J'ai également
aidé les embauches, j'ai fait en sorte que la
formation professionnelle puisse être une grande
priorité, j'ai aussi soutenu l'innovation et
l'industrie de demain et j'ai pris la
responsabilité de réformer le marché du
travail. Les résultats arrivent plus tard que je
ne les avais annoncés, j'en conviens, mais ils
sont là : l'investissement, la consommation, la
construction repartent et depuis le début de
l'année, le chômage enfin diminue mais il reste
à un niveau trop élevé et je mesure ce que
cette situation peut avoir d'insupportable pour
nos concitoyens qui vivent dans la précarité.
Mes chers compatriotes, le monde, l'Europe, la
France ont traversé pendant tout mon mandat des
épreuves particulièrement graves. J'ai engagé
nos forces armées au Mali, en Centrafrique, en
Irak, en Syrie pour défendre nos valeurs et pour
combattre le terrorisme islamiste qui nous avait
frappés et qui nous menace encore - frappés à
Paris, à Saint-Denis, à Nice et dans tant
d'autres lieux ensanglantés. Dans ces
circonstances particulièrement éprouvantes,
terribles même, j'ai voulu que soit maintenue la
cohésion nationale, que nous puissions éviter
les divisions, les surenchères, les
stigmatisations et donc les amalgames. Mais en
même temps nous avons tenu bon et j'ai pris les
mesures qui étaient nécessaires. Notre arsenal
pénal a été durci sans mettre en cause à
aucun moment nos libertés. J'ai également
procédé à des recrutements massifs dans nos
armées, dans la Gendarmerie, dans la Police
parce que nous en avons besoin et qu'il y a
encore beaucoup à faire. Sur les réfugiés j'ai
tenu à ce que la France puisse prendre sa part
parce que nous sommes la France, dans l'accueil
de ceux qui fuyaient la guerre et qu'en même
temps nous puissions toujours maîtriser nos
frontières. Sur tous ces sujets, je n'ai qu'un
seul regret, et je veux ici l'exprimer : c'est
d'avoir proposé la déchéance de nationalité
parce que je pensais qu'elle pouvait nous unir
alors qu'elle nous a divisés. Au niveau
européen, j'ai agi en votre nom pour que
l'austérité puisse être enfin terminée pour
beaucoup de peuples et j'ai fait en sorte que la
Grèce puisse rester dans la zone euro parce que
sinon elle aurait éclaté cette zone euro,
tellement elle était traversée de tensions et
de crises. J'ai également régulé la finance,
oui la finance, et le système bancaire, parce
que ce que j'avais trouvé en 2012 était source
de tous les risques. Voilà ce que j'ai fait.
Voilà ce que j'assume devant vous en
revendiquant les avancées, en reconnaissant les
retards et même en admettant certaines erreurs
parce que je porte un bilan et j'en assume toute
la responsabilité. Dans cinq mois, vous aurez,
mes chers compatriotes, à faire un choix pour
notre pays. La droite vient de désigner son
candidat après une large consultation. Je
respecte la personne, le parcours de François
Fillon, mais j'estime que le projet qu'il porte
met en cause notre modèle social et nos services
publics sans aucun bénéfice, au contraire, pour
notre économie et avec un risque d'aggravation
des inégalités. Quant à l'extrême droite,
elle nous appelle au repli, à la sortie de
l'Europe et du monde. Elle prend comme
référence ce qui vient de se produire aux
Etats-Unis. Je vous le dis nettement, franchement
: le plus grand danger, c'est le protectionnisme,
c'est l'enfermement et ce serait d'abord un
désastre pour les travailleurs français. Or,
comme Président de la République, je tiens
d'abord à ce que le travail en France puisse
être soutenu et valorisé. Plus que quiconque,
mes chers compatriotes, je mesure l'enjeu de la
période qui s'ouvre. Comme Président de la
République, je dois diriger l'Etat, j'ai la
responsabilité d'assurer le fonctionnement
régulier de nos institutions jusqu'au terme de
mon mandat et dans un contexte où la menace
terroriste n'a jamais été aussi élevée. Comme
socialiste, parce que c'est l'engagement de toute
ma vie, je ne peux accepter, je ne peux me
résoudre même à la dispersion de la gauche, à
son éclatement, parce qu'elle priverait de tout
espoir de l'emporter face au conservatisme et
pire encore, face à l'extrémisme. Pour ma part,
je ne suis animé que par l'intérêt supérieur
du pays. Le pays, depuis plus de quatre ans et
demi, je l'ai servi avec sincérité, avec
honnêteté. L'expérience m'a apporté
l'humilité qui est indispensable à l'action
publique. Face aux épreuves, j'ai pu avoir une
capacité inépuisable de résistance devant
l'adversité. Mais le pouvoir, l'exercice du
pouvoir, les lieux du pouvoir et les rites du
pouvoir ne m'ont jamais fait perdre ma lucidité,
ni sur moi-même, ni sur la situation, car je
dois agir. Aujourd'hui, je suis conscient des
risques que ferait courir une démarche, la
mienne, qui ne rassemblerait pas largement autour
d'elle. Aussi, j'ai décidé de ne pas être
candidat à l'élection présidentielle, au
renouvellement donc de mon mandat. Je tenais ici
à vous en faire part directement, comme je m'y
étais engagé, au début du mois de décembre,
tel que je l'avais moi-même annoncé. Je le fais
en prenant toute ma responsabilité mais aussi en
en appelant à un sursaut collectif et qui engage
tous les progressistes qui doivent s'unir dans
ces circonstances parce que ce qui est en cause,
ce n'est pas une personne, c'est l'avenir du
pays. Je ne veux pas que la France soit exposée
à des aventures qui seraient coûteuses et même
dangereuses pour son unité, pour sa cohésion,
pour ses équilibres sociaux. Voilà le message
que j'étais venu ici vous adresser. Dans les
mois qui viennent, mon devoir, mon seul devoir
sera de continuer à diriger le pays, celui que
vous m'avez confié en 2012, en m'y consacrant
pleinement et dans le dévouement le plus total
à la République. Vive la République et vive la
France". Fin de citation. SOURCE :
Rédactions à Paris de FIL-INFO.TV ®
applications mobiles du quotidien international
francophone indépendant FIL-INFO-FRANCE ® ; ISSN
1634-4979 © / ISSN 1638-1572 © ; Logos
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intellectuelle et du Code pénal.
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FIL-INFO-FRANCE, LA CITATION DU JOUR : "La
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