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info du samedi 16 juillet 2016 N°
4532/25928
- FRANCE
- FIL INFO DEFENSE - François Hollande, Chef des
Armées, président de la République, décrète
3 jours de deuil national après la tuerie au
camion à Nice : François Hollande
(photo), Chef des Armées, président de la
République, a décrété 3 jours de deuil
national à la suite de " l'attentat "
commis à Nice dans les Alpes Maritimes, ayant
fait 84 morts jeudi 14 juillet 2016.
"Conformément à un décret du président
de la République, les samedi 16 juillet,
dimanche 17 juillet et lundi 18 juillet 2016 sont
jours de deuil national afin de rendre hommage
aux victimes de l'attentat commis à Nice, le 14
juillet 2016", précise un communiqué du
gouvernement socialiste ( NOR: PRMX1620063C ).
Les drapeaux ont été mis en berne sur les
bâtiments et édifices publics vendredi 15
juillet et le resteront jusqu'au lundi 18 juillet
inclus. Un second décret prévoit une minute de
silence qui sera organisée lundi 18 juillet
2016, à 12 heures, permettant aux agents des
services publics de s'associer à cet hommage (
NOR: PRMX1620060C ). François Hollande s'est
exprimé à l'issue de la réunion de la "
Cellule interministérielle de crise ". Sur
place, à Nice, où François Hollande s'est
rendu, accompagné de Manuel Valls Premier
ministre, Marisol Touraine, ministre des Affaires
sociales et de la Santé, et de Bernard
Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, les services
de police et anti-terroriste ont beaucoup de mal
à prouver le caractère djihadiste du coup de
folie du jeune Tunisien en rupture familiale,
divorcé et père de 3 enfants. Ni l'enquête de
voisinage, ni le passé judiciaire n'apportent la
preuve d'un lien terroriste, d'autant que l'acte
meurtrier, pourtant très médiatisé dans le
monde, n'a pas été revendiqué. Voici la
déclaration intégrale de François Hollande à
Nice, qui dès 3 heures 30 le vendredi 15 juillet
2016, à évoqué une attaque " dont le
caractère terroriste ne peut être nié "
(sic) NDLR. A la 40e seconde du message
télévisé diffusé dans la nuit par l'Elysée,
d'une durée de 6 minutes et 3 secondes. Début
de citation : "Je voulais venir à Nice ce
matin après avoir tenu un Conseil de Défense
avec le Premier ministre et les principaux
ministres engagés dans ce que doit être notre
réponse face à cet acte innommable qui a
consisté pour un individu à s'emparer d'un
camion et de l'utiliser à des fins meurtrières.
Pourquoi Nice ? Parce que c'est une ville
mondialement connue, une des plus belles villes
de la planète. Pourquoi le 14 juillet ? Parce
que c'est la fête de la Liberté et c'est bien
donc pour toucher la France que cet individu a
commis cette attaque terroriste. Avec le Premier
ministre, le ministre de l'Intérieur, la
ministre des Affaires sociales et les élus qui
nous ont accompagnés, nous avons voulu d'abord
prendre en compte l'organisation aujourd'hui de
ce que nous devons faire pour l'ensemble du
département et de la ville pour lui assurer une
pleine sécurité pour éviter que - s'il devait
y avoir des complices - il puisse y avoir la
moindre menace pour la population mais nous avons
aussi voulu exprimer notre compassion à l'égard
des victimes, de leurs familles. Au moment où je
m'exprime, 80 personnes sont mortes, 84
exactement et il y a une cinquantaine de
personnes qui sont encore en urgence absolue,
c'est-à-dire entre la vie et la mort. Parmi ces
victimes, il y a des Français, il y a aussi
beaucoup d'étrangers venus là encore de tous
les continents et il y a beaucoup d'enfants, de
jeunes enfants qui étaient venus assister à un
feu d'artifice en famille, pour avoir de la joie,
pour partager un bonheur, un éblouissement, et
qui ont été ainsi frappés, frappés à mort
pour simplement satisfaire la cruauté d'un
individu et peut-être d'un groupe. Nous avons
aussi vu les blessés, les nombreux blessés qui
ont surtout des images effroyables encore dans la
tête et qui, s'ils souffrent dans leur chair,
souffrent encore davantage pour cette brûlure
psychologique. Il y a même des personnes qui
n'ont pas eu de traumatisme physique mais qui
porteront longtemps, toute leur vie le
traumatisme pour ces images d'horreur qu'ils ont
hélas dû partager. Beaucoup m'ont dit qu'ils ne
se rappelaient plus de rien, de ce qui avait pu
causer leurs blessures mais en revanche, ils se
souvenaient de ces corps déchiquetés qu'ils
avaient sous les yeux. Voilà pourquoi nous
devons, la France tout entière, partager cette
émotion, cette solidarité avec les victimes,
avec leurs proches, avec leurs familles. Puis, il
y a aussi l'engagement, le courage que nous avons
pu une fois encore relever parmi les forces de
sécurité toutes mobilisées qui avaient pris
toutes les dispositions pour que ce feu
d'artifice puisse être autant qu'il était
possible protégé - comme cela avait été le
cas d'ailleurs pendant l'Euro, ici à Nice- et
qui se sont engagées pour neutraliser
l'assassin. J'ai encore là à l'esprit ces
jeunes policiers qui ont agi pour que le tueur
puisse être tué et ainsi en finir avec le
carnage. Oui, ces forces de sécurité pleinement
investies, pleinement engagées, n'en pouvant
plus par rapport à toutes les sollicitations de
ces derniers mois depuis notamment les attentats
de janvier et de novembre 2015 à Paris et à
Saint-Denis. Je veux ici toutes les saluer, ces
forces-là qui sont la fierté de la France, la
police, la gendarmerie, les services de
renseignements, tous ceux qui contribuent à
l'investigation, à l'identification. Et dehors
même de la ville puisque le « Plan blanc »
ayant été déclenché, de nombreux
établissements ont accueilli les blessés. Je me
suis rendu dans cet hôpital qui a fait face, là
encore, avec des services d'urgence admirables,
des médecins qui sont venus alors même qu'ils
n'étaient pas en service toute la nuit pour
opérer, pour intervenir, pour traiter, pour
sauver des vies. D'autres n'ont pas pu l'être
mais jusqu'au dernier moment tout a été fait.
Et saluer tous les personnels de ces hôpitaux
qui ont été d'un dévouement exemplaire. Puis,
il y a tous ces bénévoles, toutes ces
associations qui immédiatement se sont
également engagés. L'engagement est une leçon
que nous devons tirer aussi de cette tragédie,
de ce drame, de cette attaque terroriste, une de
plus après déjà plusieurs autres ces cinq
dernières années. Nous sommes devant un combat
qui va être long parce que nous avons un ennemi
qui va continuer à frapper tous les peuples,
tous les pays qui ont les libertés comme valeur
essentielle. Alors dans ce combat-là, nous
devons compter sur l'engagement de nos forces, de
nos services publics, de l'Etat tout entier.
J'ai, avec le Premier ministre, depuis plusieurs
mois pris les décisions qui étaient
nécessaires pour renforcer les effectifs qui
hélas avaient été parfois dégradés dans le
passé. Mais nous n'en avons pas terminé, et
donc nous continuerons à mettre notre vigilance
et notre protection au service des Français.
L'engagement, c'est aussi d'être fort. Le monde
entier nous regarde une fois encore, nous exprime
sa solidarité, nous dit avec des mots de grande
amitié, de grande affection à l'égard de la
France ce que le monde pense de nous. Le monde
pense que nous sommes un pays fort, un pays
capable de surmonter toutes les épreuves. Et il
y en a eu des épreuves ces derniers mois. Nous
avons donné un bel exemple au monde parce que
nous avons été capables d'unité, de cohésion.
Et c'est mon rôle, c'est ma responsabilité de
ne pas me laisser détourner de l'engagement que
j'ai pris au nom des Français, de les protéger,
de ne pas m'abaisser à je ne sais quelle
outrance, excès, quand il s'agit de répondre et
de répondre juste aux défis qui nous sont
lancés, en y mettant tous les moyens
nécessaires. C'est à cette unité, à cette
cohésion, à cette force-là que j'appelle
aujourd'hui à Nice pour que la France soit plus
forte que ceux qui nous veulent du mal, qui
pensent lui faire du mal, qui lui infligent des
souffrances, mais c'est eux le mal que nous
sommes capables de vaincre, parce que nous sommes
la France rassemblée. Merci". Fin de
citation. Plus de filinfos : Bernard Cazeneuve, ministre de
l'Intérieur, à Nice après l'attentat
terroriste du 14 juillet 2016, qui a fait 80
morts ; François Hollande, élu pour la
paix et le retrait d'Afghanistan, adresse des
voeux de guerre et de protection aux Français ; SOURCE :
Rédactions à Paris de FIL-INFO.TV ®
applications mobiles du quotidien international
francophone indépendant FIL-INFO-FRANCE ® ; ISSN
1634-4979 © / ISSN 1638-1572 © ; Logos
FIL-INFO-ORIGINAL ©
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SAMEDI 16 JUILLET 2016
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