- Fil
info du jeudi 16 février 2017 N°
4716/26112
- FRANCE
- FIL INFO POLICE © - Hommage national aux
gendarmes tués dans l'accomplissement de leur
devoir, rendu par Bruno Le Roux : Le
ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux (photo),
a rendu un hommage national, jeudi 16 février
2017, dans la Cour d'honneur des Invalides à
Paris, aux gendarmes tués dans l'accomplissement
de leur devoir. Voici le texte officiel et
intégral du discours du ministre, seul le
prononcé fait foi. NDLR. Les gendarmes demeurent
sous statuts militaires, mais sont placés sous
la tutelle d'une direction générale installée
au ministère de l'Intérieur depuis 2009,
faisant suite à une réforme souhaitée par
Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur,
lequel est devenu président de la République en
2007. Début de citation : "Mon Général,
Directeur général de la Gendarmerie nationale,
Mesdames et Messieurs, Aujourd'hui, et comme
chaque année au mois de février, nous voici
rassemblés pour honorer la mémoire des
gendarmes tombés en mission au cours de l'année
passée, alors qu'ils accomplissaient leur devoir
au service de la France et des Français. En ce
moment même, d'autres cérémonies, à l'unisson
de celle qui nous réunit ici, dans la Cour
d'honneur des Invalides, ont lieu pour rendre le
même hommage solennel aux morts de la
Gendarmerie nationale. Dans chaque département
de France, les autorités civiles, judiciaires et
militaires se recueillent en souvenir de ces
militaires qui sont allés au bout de leur
engagement, au bout de leur devoir, au nom de
l'idée qu'ils se faisaient de la France et de la
République. C'est là un moment important,
empreint de gravité et de solennité. Un moment
qui rappelle tout ce que la Nation doit aux
gendarmes de France, ainsi qu'à leurs collègues
policiers, dans un contexte où le niveau de
sollicitation et d'engagement est maximal,
notamment face à la menace terroriste. Un moment
qui rappelle le courage, le dévouement, la force
d'âme et le sens de la fraternité qui vous
animent, comme l'ensemble des femmes et des
hommes de la Gendarmerie. Autant de vertus qui
expliquent les sacrifices auxquels vous êtes
prêts à consentir, les uns et les autres, pour
protéger nos concitoyens et défendre nos
libertés : le sacrifice d'une vie paisible, et,
parfois, celui de la vie tout court. Un pays sans
souvenirs, Mesdames et Messieurs, n'a pas
d'avenir. Une nation sans mémoire n'a pas d'âme
ni de cur, pas plus qu'elle n'a
d'imagination. Vous qui appartenez à la grande
famille de la Gendarmerie, vous le savez mieux
que quiconque. Voilà pourquoi, chaque année,
vous honorez, avec pudeur, avec émotion et
sincérité, la mémoire des vôtres qui sont
morts en service. Ils sont vos morts. Ils sont
nos morts. Ils sont les morts de la France et de
la République. En entrant dans la Gendarmerie
nationale, vous avez embrassé une histoire
glorieuse, faite de loyauté et de fidélité,
une histoire intimement liée à celle de notre
pays. Nombreux sont ainsi vos camarades qui, en
son nom, à l'intérieur comme à l'extérieur de
nos frontières, se sont battus et, parfois, sont
tombés. Aujourd'hui, c'est donc aussi la Nation
tout entière qui se souvient et se recueille.
Quatorze gendarmes. Ils sont quatorze qui, l'an
passé, ont perdu la vie en service. Quatorze
grands professionnels qui avaient choisi de
consacrer leur existence à la République.
Quatorze patriotes qui aimaient tant leur pays
qu'ils étaient prêts à mourir pour lui.
Quatorze vies précieuses, talentueuses,
solidaires. Quatorze vies que jamais nous
n'oublierons. Ces hommes étaient de tous les
coins de France, de métropole comme d'outre-mer.
Ils avaient entre 18 et 55 ans. Chacune de leur
histoire personnelle était singulière. Ils
incarnaient la Gendarmerie dans toute la richesse
de ses spécialités, qu'ils fussent gendarmes
d'active ou de réserve ; d'une brigade
territoriale, fluviale ou motorisée ; d'un PSIG
ou d'une antenne GIGN ; d'un Peloton de
gendarmerie de haute-montagne ou bien d'un
détachement aérien de Gendarmerie. Tous, oui
tous, représentaient l'excellence de votre
institution et la noblesse de votre engagement.
Ils se sont sacrifiés pour leur pays. J'ai
notamment une pensée particulière pour le
capitaine Alain Nicolas et le chef d'escadron
Christian Rusig, tous deux pris pour cible et
tués parce qu'ils étaient gendarmes, parce
qu'ils représentaient la République, parce
qu'ils incarnaient la volonté de servir et de
protéger. Oui, 2016 restera, pour la
Gendarmerie, comme une année tragique, une
année noire. Aux familles et aux proches, je
veux dire mon émotion et toute ma compassion.
Nous tous ici présents, nous respectons votre
deuil et nous partageons votre chagrin.
Aujourd'hui, j'ai bien sûr également une
pensée émue et solidaire pour les militaires de
la Gendarmerie qui ont été blessés en service.
Certains d'entre eux porteront la marque de leurs
blessures encore très longtemps. A eux tous, et
en particulier à ceux-là qui souffrent encore
dans leur chair, je veux souhaiter un prompt et
total rétablissement. Au cours de ces deux
dernières années, endeuillées par le
terrorisme, l'engagement de la Gendarmerie a
été exemplaire. Face à la menace et à la
tragédie, contre toutes les violences et toutes
les insécurités, vous avez fait preuve d'un
professionnalisme et d'un sang-froid admirables.
Avec les policiers, vous êtes notre bouclier, le
bras armé de la République. Plus que jamais,
quand le pays est menacé, l'autorité de l'Etat
que vous incarnez est une condition de la
cohésion nationale, en garantissant le respect
de la loi républicaine contre tout ce risquerait
de miner notre société. C'est la raison pour
laquelle, où que vous serviez, quelle que soit
la nature de votre engagement, vous avez et vous
aurez toujours mon entier soutien dans les
missions difficiles et indispensables que vous
accomplissez. Pleurez vos camarades morts,
Mesdames et Messieurs, oui, pleurez-les.
Chérissez leur mémoire. Mais entretenez aussi
leur exemple. Et, surtout, surtout, soyez fiers
d'eux. Soyez fiers de servir au sein de la
Gendarmerie nationale, comme la République est
fière de pouvoir compter sur des femmes et des
hommes tels que vous. Vive la Gendarmerie
nationale ! Vive la République ! Et vive la
France !" Fin de citation. SOURCE :
Rédactions à Paris de FIL-INFO.TV ®
applications mobiles du quotidien international
francophone indépendant FIL-INFO-FRANCE ® ; ISSN
1634-4979 © / ISSN 1638-1572 © ; FIL1FO.INFO ® News
magazine vidéo, Paris ; Logos
FIL-INFO-ORIGINAL © - La
contrefaçon est punissable selon les
dispositions du Code de la propriété
intellectuelle et du Code pénal.
RETOUR SOMMAIRE FIL INFO
JEUDI 16 FEVRIER 2017
RETOUR SOMMAIRE FEVRIER 2017
FIL INFO DU JEUDI 16 FEVRIER
2017
VERSION IMPRIMABLE DU JOUR
RETOUR
SOMMAIRE ARCHIVES INFOS
FIL-INFO-FRANCE, LA CITATION DU JOUR :
"Toutes les époques ont leurs lacunes et
leurs erreurs. Si l'on me demandait quel est le
défaut majeur de la nôtre, je répondrais que
c'est la confusion et le renversement des
valeurs." Jean Guitton
FIL INFO :
Fil info
Afrique - Fil info Asie - Fil info
Moyen Orient - Fil info Europe - Fil info
Amérique du Nord - Fil info
Amérique centrale - Fil info
Amérique du Sud - Fil info
Océanie - Fil info Monde - Fil info ONU
-
|
-
QUOTIDIEN
INDEPENDANT
( ! ) Liens en bleu
CONDITIONS
D'UTILISATION
- Publicité -
-
|