- SOMMAIRE
BOSNIE-HERZEGOVINE, FIL-INFO-BOSNIE-HERZEGOVINE
©, 2004, ARCHIVES, 2004
LE FIL INFO
DE LA BOSNIE-HERZEGOVINE © PAGE ARCHIVES
ARCHIVES 2004 FIL INFO
BOSNIE-HERZEGOVINE
- Vendredi
16 janvier 2004 : Aux termes de 3 jours d'une
importante opération menée par des soldats
américains, italiens et britanniques de la SFOR,
à Palé, l'ancien chef des Serbes de Bosnie,
Radovan Karadzic , n'a pas pu être retrouvé.
Inculpé par le Tribunal Pénal International
pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) pour crimes de
guerre, génocide et crimes contre l'humanité,
il est en fuite depuis 8 ans.
Samedi 31 janvier 2004 : Lord Paddy
Ashdown, Haut représentant de la communauté
internationale et Représentant spécial de
l'Union européenne en Bosnie, a décidé de
mettre en oeuvre, le 28 janvier, un nouveau
statut pour la ville de Mostar qui permettra son
unification. Symbole, avant-guerre, de la
coexistence des peuples avec 35 % de Bosniaques,
34 % de Bosno-croates et 19 % de Bosno-serbes,
Mostar a été le théâtre, durant le conflit,
des pires affrontements, qui se sont soldés par
sa division, en 1993, entre les deux rives de la
Neretva. Le nouveau statut, qui repose sur
l'unification de la ville, constitue un rejet de
toute forme de séparation des populations et une
invitation à leur coexistence.
Vendredi 6 février 2004 : Le
porte-parole de la police bosno-serbe à Sarajevo
a indiqué jeudi que Ljiljana Zelen-Karadzic,
épouse de l'ancien chef des Serbes de Bosnie,
Radovan Karadzic, en fuite depuis son inculpation
en 1996 par le Tribunal Pénal International pour
l'ex-Yougoslavie (TPIY) pour crimes de guerre,
génocide et crimes contre l'humanité , et
recherché depuis lors par les soldats de la SFOR
dans tout le pays, a déposé plainte accusant
les soldats de l'OTAN d'avoir causé des dégâts
dans sa maison lors d'une perquisition qu'elle
estime à plus de 15 200 euros.
Vendredi 27 février 2004 : Le
président de Macédoine Boris Trajkovski, 47
ans, élu en 1999, et plusieurs responsables
macédoniens qui assistaient à une conférence
internationale à Mostar, sont morts jeudi après
le crash de leur avion dans une zone montagneuse
non loin du village de Bitonja, à environ 80 km
de la capitale Sarajevo. Le mauvais temps serait
à l'origine de l'accident. Les avions des
délégations serbes, slovènes et croates
avaient annulé leur vol. La Macédoine devait
officiellement soumettre sa candidature à
l'entrée dans l'Union européenne. La
cérémonie officielle prévue à Dublin a été
annulée.
Samedi 28 février 2004 : L'épave de
l'avion qui transportait le président
macédonien Boris Trajkovski et 8 responsables a
été retrouvée vendredi ainsi que les deux
boîtes noires de l'appareil. Il n'y a aucun
survivant.
Lundi 15 mars 2004 : Le
commandant de la police serbe bosniaque, Radomir
Njegus, a annoncé qu'une vaste opération a
été lancée dans la région de Bratunac (est),
près de la frontière avec la
Serbie-Monténégro, dans le but d'arrêter
Radovan Karadzic, l'ex-chef politique des Serbes
bosniaques pendant la guerre de Bosnie
(1992-1995) recherché depuis 8 ans par le
Tribunal Pénal International pour
l'Ex-Yougoslavie. C'est la première fois que la
police serbe de Bosnie organise une telle
opération sans l'appui de l'OTAN. Les autorités
serbes bosniaques sont accusées de ne rien faire
pour arrêter Radovan Karadzic.
Vendredi 2 avril 2004 : La Force de
stabilisation de l'OTAN (SFOR) a lancé jeudi une
nouvelle opération dans le centre de la ville de
Pale, visant à arrêter l'ex-chef politique des
Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, en fuite
depuis 1996, un an après son inculpation par le
Tribunal pénal international (TPI) de génocide,
crimes de guerre et crimes contre l'humanité. 2
civils et 2 soldats de la SFOR ont été
blessés. 3 000 personnes ont manifesté peu
après pour protester contre cette opération.
Jeudi 15 avril 2004 : La police
serbo-bosniaque a lancé mercredi des
perquisitions à Pale, ex-fief de Radovan
Karadzic recherché depuis 8 ans par le Tribunal
Pénal International pour l'ex-Yougoslavie TPIY et qui
a toujours pu échapper aux opérations lancées
contre lui, pour tenter de démanteler les
réseaux qui aident des suspects recherchés par
le TPI" à échapper à la justice.
Mardi 25 mai 2004 : Selon Ivan
Tomljenovic, le vice-président de la République
serbe, dans un entretien donné lundi au
quotidien "Dnevni Avaz" de Sarajevo,
Radovan Karadzic, ancien dirigeant des Serbes de
Bosnie, se cache dans la partie serbe de la
Bosnie et "il bénéficie de l'aide
généreuse" d'officiers de la police
bosno-serbe". Il ajoute détenir les noms
des policiers qui lui apportent leur aide, sans
les révéler. Inculpé en 1995 pour crimes de
guerre par le TPIY (Tribunal pénal international
pour l'ex-Yougoslavie) de La Haye, Radovan
Karadzic est en fuite depuis cette date. Toutes
les tentatives d'arrestations ont échouées. Il
est accusé avec le général Ratko Mladic
d'avoir organisé le massacre de plus de 6 000
musulmans à Srebrenica en 1995.
Samedi 12 juin 2004 : Dans un
rapport rédigé par une Commission officielle
mise sur pied en janvier sous la pression
internationale, les autorités serbes de Bosnie
ont reconnu pour la première fois le massacre de
Srebrenica. Ce document indique que
"plusieurs milliers de Bosniaques
(Musulmans) ont été liquidés d'une manière
qui représente une grave violation du droit
international humanitaire pendant la période
comprise entre le 10 et le 19 juillet 1995".
Les autorités serbes de Bosnie ont toujours
refusé de reconnaître le massacre de Srebrenica
qui a coûté la vie à plus de 7 000 hommes et
adolescents tués peu avant la fin de la guerre
de Bosnie (1992-1995). (Plus de
détails : 1992-1995 : un désastre sans
précédent ; la guerre de Bosnie
Jeudi 1er juillet 2004 : Le Haut
représentant de la communauté internationale en
Bosnie Paddy Ashdown a limogé 60 responsables
serbes bosniaques, dont le président du
parlement Dragan Kalinic et le ministre de
l'Intérieur, Zoran Djeric "pour déraciner
ces gens qui ont la responsabilité affreuse de
créer un climat de conspiration, d'intimidation
et d'impunité à l'égard de criminels ce qui
permet aux inculpés de crimes de guerre
d'échapper à la justice" (NDLR. Radovan
Karadzic). Paddy Ashdown a ajouté : "Nous
devons nous débarrasser du cancer de
l'obstructionnisme et de la corruption dans les
structures de la Republika Srpska (RS) et cela ne
peut être réglé d'une manière efficace que
par une intervention chirurgicale majeure".
Paddy Ashdown dispose de pouvoirs
discrétionnaires en vertu des Accords de Dayton
qui a mis un terme à la guerre de Bosnie
(1992-1995). Les autorités de la Republika
Srpska sont les seules à ne pas avoir arrêté
un seul criminel de guerre, 8 ans après la fin
du conflit en Bosnie.
Samedi 10 juillet 2004 : Le Conseil
de Sécurité de l'ONU a voté vendredi à
l'unanimité la résolution 1551 visant au
maintien pour une nouvelle période de 6 mois de
la Force multinationale de stabilisation (SFOR).
Lundi 12 juillet 2004 : Plus de 20
000 Musulmans se sont rassemblés dimanche à
Srebenica pour commémorer le 9ème anniversaire
du massacre perpétré par les forces serbes
bosniaques où 7 000 Musulmans avaient été
exécutés à Srebrenica à partir du 11 juillet
1995. 338 dépouilles mortelles identifiées
d'hommes et d'adolescents ont été enterrées
dans le cimetière de Potocari, à l'entrée de
Srebenica où sont enterrés depuis juillet 2003
les dépouilles de 989 autres victimes
identifiées.
Mercredi 14 juillet 2004 : Un scandale
frappe depuis près d'une semaine l'Eglise
catholique. La police a saisi lors du séminaire
catholique de St-Poelten dans l'est du pays des
milliers de photos pornographiques, à contenu
pédophile et zoophile, sur des ordinateurs
portables de plusieurs prêtres du séminaire.
Les 2 responsables du séminaire ont déjà
donné leur démission. La Conférence des
évêques a ordonné l'ouverture d'une enquête
interne.
Vendredi 23 juillet 2004 : Le
Président du Collège présidentiel de
Bosnie-Herzégovine, Sulejman Tihic, et le
Directeur général de l'UNESCO, Koïchiro
Matsuura, qui s'exprimera au nom du
système des Nations Unies, en présence d'une
dizaine de chefs d'Etat de la région et de
hautes personnalités européennes vont inaugurer
vendredi à Mostar, le Vieux Pont, construit en
1566 par les Ottomans, détruit en novembre 1993
par l'artillerie croate, pendant le guerre en
Bosnie-Herzégovine. L'Organisation des Nations
Unies pour l'éducation, la science et la culture
(UNESCO) a indiqué dans un communiqué :
"Détruit en 1993, pendant le guerre en
Bosnie-Herzégovine, le Vieux pont était le
symbole de la ville de Mostar. Reconstruit 11 ans
plus tard, ce même pont devient le symbole de la
réconciliation et de la solidarité
humaine".
Vendredi 15 octobre 2004 : Une
commission bosno-serbe, composée de juges et de
magistrats mise en place en 2003 pour enquêter
sur la responsabilité du massacre de
Srébénica, a remis jeudi son rapport au
gouvernement. Il révèle que 8 000 hommes et
garçons ont été tués lorsque les troupes
bosno-serbes se sont emparées de l'enclave
musulmane de Srébénica pourtant déclarée
"zone protégée" de l'ONU. 1 200
victimes de Srébénica ont pu jusqu'alors être
identifiées grâce à des tests ADN.
Mercredi 3 novembre 2004 : Après une
mission de 13 ans qui a coûté la vie à 25 de
ses soldats, les autorités canadiennes ont
annoncé que la totalité de ses militaires aura
quitté le pays d'ici la mi-décembre 2004. Seuls
80 réservistes resteront sur place pour assister
la force multinationale et faciliter le transfert
de responsabilité de l'OTAN à une force
européenne. En 2003, 1 200 soldats canadiens
étaient déployés en Bosnie, mais leur nombre a
été réduit à 650 en décembre. Ils sont
maintenant 287 à avoir comme tâche de fermer
les 2 camps militaires canadiens du pays et d'y
laisser un environnement conforme aux normes
canadiennes en matière de pollution.
Vendredi 5 novembre 2004 : Dans un
entretien téléphonique à la chaîne privée
bosniaque, BN Tv, le Premier ministre Adnan
Terzic, a annoncé jeudi sa démission et celle
de son cabinet indiquant que celle-ci intervenait
après l'adoption dans la journée par le
parlement central d'une loi sur la taxe sur la
valeur ajoutée (TVA) différente de celle
proposée par son cabinet et les institutions
financières internationales. Le gouvernement
Terzic avait proposé une TVA unique de 17 % pour
tous les produits. Mais le parlement a amendé
son projet de loi avec une TVA zéro pour
certains produits dont le pain, le lait et
l'huile comestible. Le Premier ministre a estimé
que de cette façon la loi sur la TVA
encourageait la corruption. L'économie bosniaque
ne survit que grâce à l'aide de la communauté
internationale qui a injecté plus de 5 milliards
de dollars depuis la fin de la guerre. Le
chômage touche plus de 40 % de la population et
20 % des Bosniaques vivent en-dessous du seuil de
pauvreté.
Lundi 15 novembre 2004 : L'Association
des survivants du massacre de Srebrenica a
annoncé vendredi qu'elle allait réclamer en
justice 2 milliards d'euros de dédommagements à
la Republika Srpska (RS) pour 10 000 personnes
victimes de traumatismes psychologiques subis et
les dégâts matériels causés par les forces
serbes à leurs propriétés. La Republika Srpska
a reconnu que ses forces ont tué en 1995 près
de 8 000 Musulmans. L'association négocie depuis
juillet un accord à l'amiable visant à obtenir
des compensations financières d'un montant de 2
milliards d'euros du gouvernement néerlandais
pour ne pas avoir empêché le massacre. Les
Casques bleus néerlandais, sous mandat de l'ONU
pour protéger Srebrenica, n'avaient pas réussi
à empêcher les massacres. En 2002, le
gouvernement néerlandais avait démissionné
après la publication d'un rapport officiel
admettant la responsabilité partielle des
autorités des Pays-Bas dans le massacre.
Mardi 23 novembre 2004 : Le Conseil
de sécurité de l'ONU a adopté lundi, à
l'unanimité, une résolution autorisant la
création, pour une durée de 12 mois, d'une
Force de stabilisation en Bosnie-Herzégovine,
Force européenne (EUFOR) venant succéder
juridiquement à la Force de l'OTAN (SFOR).
Jeudi 25 novembre 2004 : Une
cérémonie a été organisée mercredi par
l'armée américaine pour marquer la fin de sa
mission dans le pays au sein de la SFOR Force de
stabilisation en place depuis les accords de paix
de Dayton en 1995. Le 2 décembre 2004, une force
de 7 000 hommes, baptisée EUFOR, commandée par
l'Union européenne se déploiera en Bosnie. Voir notre édition du 23 novembre
2004.
Vendredi 3 décembre 2004 : LEUFOR
(European Union Force), la Force de stabilisation
de l'Union européenne, a pris la relève de l'OTAN
(Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) en
place depuis la fin de la guerre en 1995 qui a
fait près de 200 000 morts. C'est la troisième
mission à l'étranger sous commandement
européen qui a été baptisée
"Althéa", nom d'un personnage
secondaire de la mythologie grecque, tante
dHélène de Troie. Cette force est placée
sous le commandement du général britannique
David Leaky.
- Samedi 18 décembre 2004 : Le
Premier ministre serbe bosniaque, Dragan
Mikerevic, en poste depuis le 17 janvier
2003, a annoncé vendredi sa démission
au lendemain de sanctions adoptées par
la communauté internationale contre son
gouvernement pour manque de coopération
avec le Tribunal pénal international
TPI, accusé de protéger les inculpés
de crimes de guerre et d'avoir notamment
abrité en 2004, Ratko Mladic, recherché
pour génocide par le TPI. Il a déclaré
: "Je ne suis pas prêt à accepter
la mise en application de menaces et
requêtes impératives du Haut
représentant (de la communauté
internationale) Paddy Ashdown, qui
portent sur des changements, qui violent
de manière flagrante la Constitution de
la RS (NDLR. Republika Srpska) et de la
Bosnie".
- Mardi 21 décembre 2004 : Après
la démission du premier ministre de la
Republika Srpska (RS), Dragan Mikerevic
et du ministre des Affaires étrangères
du gouvernement central, Mladen Ivanic,
c'est au tour du ministre de la Justice,
le Serbe bosniaque Slobodan Kovac,
d'annoncer sa démission pour protester
contre l'adoption de sanctions
internationales jeudi par le Haut
représentant de la communauté
internationale, Paddy Ashdown, contre la
Republika Srpska accusée de protéger
les inculpés en fuite du Tribunal Pénal
International pour l'ex-Yougoslavie
(TPIY).
-
Retour Bosnie-Herzégovine
Retour
sommaire
|
-
QUOTIDIEN
INDEPENDANT
( ! ) Liens en bleu
CONDITIONS
D'UTILISATION
-
|