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UKRAINE, FIL-INFO-UKRAINE
©, 2004, ARCHIVES, 2004
- Mercredi
14 janvier 2004 : Le président Leonid
Koutchma a procédé à un remaniement
ministériel après la démission la semaine
dernière de son ministre de l'Economie, Valéry
Khorochkovsky, qui occupait son poste depuis
novembre 2002. Il a dénoncé "les mesures
d'ingérence administrative dominantes dans la
politique gouvernementale de Kiev". Il a
été remplacé par l'ambassadeur d'Ukraine en
Lituanie Mykola Derkach. Les ministres de
l'Agriculture et de Politique industrielle ont
été également remplacés.
Mardi 3 fevrier 2004 : Le
Parlement doit se prononcer mardi sur un
amendement constitutionnel permettant au chef de
l'Etat d'être élu par les députés et non plus
au suffrage universel. ** Silski
Visti, lun des journaux à plus fort tirage
en Ukraine a été condamné à la fermeture par
une ordonnance de la cour de Kiev à la demande
d'un "Comité antifasciste juif " en
raison darticles parus dans ce journal
dopposition "Mythe sur
lantisémitisme ukrainien"et "Les
Juifs en Ukraine aujourdhui : la réalité
sans mythe". Le président du Congrès juif
ukrainien Vadim Rabinovitch, et magnat des
médias en Ukraine et en Israël, s'est réjoui
de cette "décision unique" condamnant
"lantisémitisme et la
xénophobie". Vadim Rabinovitch sur Internet
: http://www.mignews.com.ua
Mardi 10 février 2004 : Une
explosion a secoué lundi le sous-sol d'un
tribunal de Kiev faisant 11 blessés dont 2 dans
un état critique. Selon le ministre de la Santé
une citerne de gaz, en cours de réparation,
serait à l'origine de l'explosion. Et le
ministre des Situations d'Urgence Oleh Venjik de
préciser que "rien n'indique qu'il s'agisse
d'un attentat".
Mercredi 11 février 2004 : Le maire de
Kiev, Alexandre Omeltchenko, a déclaré que
l'explosion qui a détruit un tribunal de la
ville et blessé 11 personnes lundi n'était pas
due au gaz, comme l'ont affirmé les autorités,
mais à une bombe. Il a également indiqué que
le tribunal avait reçu des menaces.
Vendredi 9 avril 2004 : Le
Parlement a rejeté jeudi un projet de révision
constitutionnelle visant à renforcer les
pouvoirs du premier ministre au détriment de
ceux du président, à l'approche de l'élection
présidentielle prévue pour le 31 octobre 2004.
Jeudi 22 avril 2004 : L'Agence canadienne de développement
international a annoncé
qu'elle allait s'impliquer à hauteur de 12
millions de dollars canadiens dans 4 projets
visant à soutenir la démocratie en Ukraine,
critiquée par les organisations de défense des
droits de l'homme pour ses atteindres aux droits
humains. Un des programmes prévoit notamment un
cours sur la démocratie dans les universités du
pays ; un autre un soutien aux petites
entreprises. Un million de dollars sera consacré
à un programme géré par l'ONU pour aider les
victimes de la catastrophe de Tchernobyl. Plus de
détails : Rapport 2003 de Reporters sans
Frontières (RSF) sur la liberté de la presse en
Ukraine ; Human Rights Watch : les droits
humains bafoués en Ukraine.
Lundi 26 avril 2004 : Commémoration
du 18ème anniversaire de la catastrophe
nucléaire de Tchernobyl. Plus de détails : 26
avril 1986 - 26 avril 2003 : 17ème anniversaire
de la catastrophe de Tchernobyl : rapport
complet de l'IRSN (format PDF
à télécharger) ; dossier de l'ONU sur la
catastrophe de Tchernobyl ; bilan
humain de la catastrophe de Tchernobyl (nombreux
liens) ; les causes de la catastrophe de
Tchernobyl ; Dossier Tchernobyl ; Tchernobyl
chronologie des événements
Jeudi 27 mai 2004 : Le
porte-parole du ministère de la Défense, Ihor
Kholevinsky, a annoncé l'envoi, à la mi-juillet
date de la relève, d'un nouveau contingent de
soldats en Irak, portant de 1 576 actuellement à
1 722 le nombre de soldats déployés. 6 soldats
ukrainiens ont été tués, dont 3 au combat,
depuis septembre 2003.
Jeudi 24 juin 2004 : Près de 2
000 personnes ont manifesté mardi à Kiev pour
demander le retour des soldats ukrainiens servant
en Irak dans les rangs de la coalition et la fin
de l'occupation américaine. Lors de cette
manifestation, le numéro un du Parti communiste
Petro Simonenko a accusé le président Léonid
Koutchma et son gouvernement de "vendre les
soldats ukrainiens aux Etats-Unis". Le
contingent ukrainien, le 5ème le plus important
en Irak, est placé sous commandement polonais
pour des opérations de patrouille dans le
centre-sud du pays.
Mercredi 21 juillet 2004 : Une
explosion s'est produite dans la nuit de lundi à
mardi dans la mine de Krasnolimanskaïa dans la
région de Donetsk, dans l'est du pays causant la
mort d'au moins 30 mineurs. 13 autres sont
portés disparus.
Vendredi 30 juillet 2004 : Le
porte-parole du ministère de la Défense,
Viatcheslav Bolotniouk, a confirmé que l'Ukraine
était en discussion avec les Etats-Unis et la
Pologne dans le but de réduire et à terme
retirer ses 1 650 soldats déployés en Irak. Les
observateurs politiques estiment que ce retrait
n'est pas lié à la recrudescence de la violence
en Irak mais à la perspective de l'élection
présidentielle du 31 octobre 2004, la majorité
des Ukrainiens souhaitant le retour de leurs
soldats.
Samedi 4 septembre 2004 : Le ministre de la Défense,
Evhen Martchouk a anoncé vendredi que le
contingent militaire ukrainien en Irak, qui
compte près de 1 600 hommes, déployés dans la
province chiite de Wassit dans le centre du pays,
sous commandement polonais, sera réduit en
septembre et octobre, écartant toutefois l'idée
d'un retrait total.
Samedi 23 octobre 2004 : Les
services spéciaux (SBU, ex-KGB) ont mené
plusieurs opérations de perquisitions à Kiev,
la capitale, dans les bureaux et appartements des
membres de l'opposition après la découverte
d'explosifs dans les locaux de l'un de ces
mouvements.
Lundi 1er novembre 2004 : 37 millions
d'électeurs étaient appelés aux urnes ce
dimanche pour élire leur président. 24
candidats sont en lice. Les 2 favoris : le
réformateur Viktor Iouchtchenko, ancien Premier
ministre et dirigeant de la coalition
d'opposition "Notre Ukraine" et le chef
du gouvernement Viktor Ianoukovitch, pro-russe,
désigné par le régime en place pour succéder
au président sortant Léonid Koutchma, qui ne se
représentait pas malgré une modification
constitutionnelle. La campagne électorale,
marquée par des pressions sur les médias et des
intimidations policières à l'encontre de jeunes
opposants, a été jugée non démocratique par
les Etats-Unis qui ont évoqué de possibles
sanctions si le vote de dimanche ne se déroulait
pas dans des conditions acceptables. La
Commission électorale a annoncé dimanche soir
que le Premier ministre Victor Ianoukovytch
serait en tête du premier tour de l'élection
présidentielle, avec 54 % des voix contre 29 %
à son principal adversaire, Victor Iouchtchenko.
Mardi 2 novembre 2004 : Un second
tour sera nécessaire à l'élection
présidentielle qui s'est tenue dimanche. Il se
tiendra le 21 novembre 2004. Aucun des 24
candidats n'a pu franchir la barre des 50 %
requis pour être élu au premier tour. Le chef
du gouvernement Viktor Ianoukovitch, pro-russe,
désigné par le régime en place pour succéder
au président sortant Léonid Koutchma, devance
seulement d'un point le réformateur Viktor
Iouchtchenko, ancien Premier ministre et
dirigeant de la coalition d'opposition
"Notre Ukraine" avec 40,12 % des voix
contre 39,15 à son rival. L'OSCE, organisation
pour la sécurité et la coopération en Europe,
estime que "lélection ne répond pas
aux normes démocratiques". Les observateurs
de lONG ENEMO (European Network of Election
Monitoring Organizations Initiative) font état
notamment de pressions sur les étudiants et
d'erreurs sur les listes électorales.
Lundi 8 novembre 2004 : Malgré une
interdiction de manifester, environ 50 000
personnes se sont rassemblées samedi à Kiev la
capitale pour dénoncer les fraudes et
irrégularités lors du premier tour du scrutin
présidentiel du 31 octobre 2004. Le 21 novembre,
Viktor Iouchtenko affrontera le Premier ministre
ukrainien Viktor Ianoukovitch, candidat du
pouvoir et de Moscou, qui l'a devancé de peu au
premier tour. Un premier tour de scrutin que les
observateurs de l'OSCE avaient qualifié de non
démocratique.
Jeudi 11 novembre 2004 :La
Commission électorale a annoncé mercredi que
Viktor Iouchtchenko, 50 ans, ancien Premier
ministre réformateur à la tête d'une coalition
parlementaire de nationalistes et de libéraux, a
remporté le premier tour de la présidentielle
du 30 octobre 2004, devançant son rival, le
Premier ministre pro-russe Viktor Ianoukovitch
d'environ 150 000 voix soit 39,87 % des voix
contre 39,32 %. Le second tour aura lieu le 21
novembre 2004. Viktor Iouchtchenko a estimé que
le premier tour avait été marqué par des
fraudes massives et a critiqué les instances
électorales pour avoir mis 10 jours à annoncer
les résultats du scrutin.
Lundi 22 novembre 2004 : Second tour
des élections présidentielles dimanche où
s'affrontent l'opposant pro-occidental Viktor
Iouchtchenko, un ancien Premier ministre
réformateur de 50 ans, qui a remporté le
premier tour de scrutin, jugé non démocratique
par l'Organisation pour la sécurité et la
coopération en Europe (OSCE) , avec
155 000 voix d'avance sur son rival et Premier
ministre pro-russe Viktor Ianoukovitch, 54 ans.
Le président de la Commission électorale
centrale, Serhiy Kivalov a reconnu qu'il y avait
des "violations" du scrutin tandis que
la mission d'observation de l'organisation CIS
EMO, qui regroupe des observateurs de Russie, des
pays de l'ex-URSS et d'Israël, a dénoncé de
"nombreuses et sérieuses violations",
telles que des pressions et des intimidations
envers les membres des commissions électorales
centrales. Un policier a été tué
dans un bureau de vote de la région de
Tcherkassy (centre) "dans des circonstances
toujours inexpliquées", selon le président
de la Commission électorale centrale, Serhiy
Kivalov qui a également indiqué qu'un
"coffre-fort contenant la liste des
électeurs et les bulletins de vote" d'un
bureau de la région de Volhynie dans l'ouest du
pays), où Viktor Iouchtchenko est très
populaire, avait été volé.
Mardi 23 novembre 2004 : La
Commission électorale centrale a annoncé lundi
que le candidat pro-russe Viktor Ianoukovitch
a remporté l'élection présidentielle de
dimanche avec 49,42 % des voix contre 46,70 % à
son rival Viktor Iouchtchenko, 50 ans, vainqueur
au premier tour avec seulement 155 000 voix
d'avance, provoquant des manifestations
spontanées de l'opposition dans les grandes
villes du pays criant à la fraude. L'Assemblée
municipale de Kiev a refusé de reconnaître le
résultat du scrutin et appelé le Parlement
ukrainien à ne pas le valider. L'Organisation
pour la coopération et la sécurité en Europe
(OSCE) a estimé que le scrutin n'avait pas
"rempli un nombre considérable de critères
internationaux pour des élections
démocratiques" signalant "l'usage
abusif de ressources publiques en faveur du
Premier ministre" et le "parti pris
écrasant des médias en sa faveur". L'Union
européenne s'est dite "très
préoccupée" et a convoqué tous les
ambassadeurs d'Ukraine des grandes capitales
européennes.
Mercredi 24 novembre 2004 : A l'annonce
de la victoire du candidat pro-russe à
l'élection présidentielle de dimanche
dénoncée par l'opposition qui crie à la
fraude, plus de 200 000 personnes sont descendues
dans les rues de Kiev pour protester contre ce
résultat et se sont massées autour du palais
présidentiel dans la capitale Kiev. Le
président sortant Léonid Koutchma, qui ne
s'était pas représenté, a qualifié ces
manifestations de "farce politique (...)
extrêmement dangereuse et (qui) pourrait
conduire à des conséquences
imprévisibles". Il a appelé mardi soir à
des négociations entre toutes les parties
concernées par la crise politique. Le chef de
l'opposition Viktor Iouchtchenko, qui avait
remporté le premier tour du scrutin, s'est
déclaré vainqueur mardi et a prêté
symboliquement serment. Il a appelé ses
compatriotes à "une campagne de
désobéissance civile" et "une lutte
non-violente pour la reconnaissance des vrais
résultats de l'élection". Selon la
Commission électorale, Viktor Ianoukovitch
était en tête mardi avec 49,39 % des voix
contre 46,71 % à son adversaire après
dépouillement de plus de 99 % des bulletins.
Jeudi 25 novembre 2004 : La
commission électorale centrale a donné dans la
journée de mercredi les résultats officiels
définitifs qui donne la victoire au second tour
de l'élection présidentielle de dimanche au
candidat pro-russe, le Premier ministre Viktor
Ianoukovitch avec 49,46% des suffrages, contre
46,61% au candidat de l'opposition, Viktor
Iouchtchenko. Ce dernier a appelé mercredi soir
à la grève générale dans tout le pays pour
protester contre le résultat.
Vendredi 26 novembre 2004 : Le chef de
l'opposition Viktor Iouchtchenko a appelé jeudi
à une médiation étrangère pour résoudre la
crise par des "moyens pacifiques". Il a
à nouveau menacé de paralyser le pays par une
grève générale et invité les forces de
sécurité à rejoindre le mouvement. le
président sortant Léonid Koutchma a appelé ses
homologues polonais et lituanien Aleksander
Kwasniewski et Valdas Adamkus à servir de
médiateurs dans le conflit. La Cour suprême a
annoncé avoir interdit jeudi la publication dans
la presse officielle des résultats de
l'élection présidentielle de dimanche, les
jugeant non valides tant que l'appel de
l'opposition n'aurait pas été examiné.
Samedi 27 novembre 2004 : Le
Président sortant Léonid Koutchma a appelé
vendredi l'opposition à arrêter les
manifestations où plusieurs milliers de
personnes encerclent le siège du gouvernement
dans la capitale, Kiev. Léonid Koutchma, le chef
de l'opposition Viktor Iouchtchenko et le Premier
ministre sortant et candidat Viktor Ianoukovitch,
se sont rencontrés vendredi soir sans qu'il en
ressorte une quelconque avancée.
Lundi 29 novembre 2004 : Le
Parlement, réuni samedi en session
extraordinaire, a voté par 255 voix sur les 469
députés présents, l'invalidation du résultat
du second tour de l'élection présidentielle,
organisé dimanche dernier et contesté par
l'opposition. Des milliers de partisans de Viktor
Iouchtchenko, qui se donne vainqueur du scrutin,
se sont regroupés autour du Parlement.
S'exprimant au nom de l'Union Européenne, dont
les Pays-Bas assurent la présidence tournante,
le ministre néerlandais des Affaires
étrangères Ben Bot a affirmé que
l'organisation d'un nouveau scrutin était
"l'issue idéale" à la crise.
Mardi 30 novembre 2004 : Alors même
que la Cour suprême commençait lundi à
examiner les recours en annulation déposés par
l'opposition et se prononcer sur la validité de
l'élection présidentielle du 21 novembre 2004,
le Président Leonid Koutchma, qui ne se
représentait pas, s'est déclaré en faveur de
l'organisation d'un nouveau scrutin, estimant que
"le pays avait besoin d'un président
légitime". Les autorités de la région de
Donetsk, qui comprend le bassin houiller du
Donbass, l'un des plus grands centres miniers et
métallurgiques d'Europe, a annoncé
l'organisation le 5 décembre 2004 d'un
référendum d'autonomie si la victoire du
Premier ministre Viktor Ianoukovitch, originaire
de cette province, proclamé vainqueur de
l'élection, était invalidée. Le gouverneur de
la Banque centrale Serhiy Tyhypko, qui avait pris
congé de ses fonctions pour participer à la
campagne électorale du Premier ministre Viktor
Ianoukovitch, a annoncé lundi sa démission
"pour s'engager davantage dans la campagne
électorale présidentielle du Premier
ministre" déclarant qu'il lui était
impossible de combiner les fonctions de
gouverneur de la banque centrale et de dirigeant
de parti.
Mercredi 1er décembre 2004 : L'opposition
a rompu les négociations et repris le blocus des
bâtiments administratifs à Kiev. Le Parlement a
rejeté une première motion de défiance envers
Viktor Ianoukovitch. Le Haut représentant pour
la politique étrangère de l'Union Européenne,
Javier Solana, est arrivé mardi soir à Kiev, la
capitale, pour tenter une médiation dans la
crise ukrainienne.
Jeudi 2 décembre 2004 : Pourtant
proclamé vainqueur du second tour de l'élection
présidentielle du 21 novembre 2004, le Premier
Ministre Viktor Ianoukovitch demande à la Cour
suprême d'invalider le scrutin et de convoquer
de nouvelles élections. Le Parlement, la Rada, a
voté mercredi une motion de censure provoquant
la chute du gouvernement.
Samedi 4 décembre 2004 : La Cour
suprême a annulé vendredi 3 décembre 2004 le
scrutin présidentiel du 21 novembre et ordonné
un nouveau second tour qui a été fixé au 26
décembre 2004.
Lundi 6 décembre 2004 : Le
Parlement a ajourné samedi ses travaux pour 10
jours sans approuver de changements dans la loi
électorale visant à empêcher les fraudes lors
du second tour des élections présidentielles
fixées au 26 décembre 2004, comme le réclamait
l'opposition. 20 000 partisans de l'opposant
Viktor Iouchtchenko se sont rassemblés à Kiev
en face du Parlement. Le Premier ministre Viktor
Ianoukovitch a annoncé qu'il participerait au
nouveau second tour de la présidentielle
ordonné vendredi par la Cour suprême.
Mardi 7 décembre 2004 : Le Haut
Représentant de la politique étrangère pour
l'Union européenne, Javier Solana, est arrivé
lundi à Kiev, la capitale, où il doit
participer à une nouvelle rencontre entre les
médiateurs et les principaux protagonistes de la
crise politique intervenue après le second tour
des élections présidentielles annulé par la
Cour suprême après les accusations de fraude
lancées par l'opposition.
Mercredi 8 décembre 2004 : Le
président Leonid Koutchma a mis en congé mardi
son Premier ministre, Viktor Ianoukovitch,
déclaré vainqueur du scrutin du 21 novembre
2004 annulé ensuite par la Cour suprême après
les dénonciations de fraude par l'opposition. Il
a nommé pour assurer son intérim le n° 2 du
gouvernement Mykola Azarov. Le Parlement s'est
réuni en session extraordinaire aborder la
question de la dissolution de la Commisssion
électorale et a suspendu la séance n'ayant pu
parvenir à un accord.
Jeudi 9 décembre 2004 : L'opposition
a annoncé la levée du blocus des bâtiments
administratifs de la capitale Kiev après
l'adoption par le Parlement de la réforme
électorale et constitutionnelle demandée par
l'opposition visant au transfert de certains
pouvoirs du président au Parlement après la fin
de la législature actuelle, soit 2006. Le
porte-parole du Département d'Etat américain,
Adam Ereli, a annoncé l'envoi de 100
observateurs, sur une équipe de 960 personnes
envoyée par l'Organisation pour la sécurité et
la coopération en Europe (OSCE), en
Ukraine pour le nouveau second tour de la
présidentielle qui doit avoir lieu le 26
décembre. Washington a également annoncé le
déblocage d'une aide de 3 millions de dollars
pour assurer la surveillance du scrutin.
Mardi 14 décembre 2004 : Le Premier
ministre Viktor Ianoukovitch a accusé lundi les
Etats-Unis de s'être mêlé des affaires
intérieures de l'Ukraine", affirmant que
"les Américains avaient financé la
campagne présidentielle du chef de l'opposition
Viktor Iouchtchenko."
Mercredi 22 décembre 2004 : Les
partisans du candidat du pouvoir Viktor
Ianoukovitch ont bloqué mardi aux portes de la
ville de Donetsk, son fief, la caravane
électorale du candidat de l'opposition, Viktor
Iouchtchenko, qui a rebroussé chemin et a mené
campagne à Kharkiv. Rappelons que la Cour
suprême a invalidé le 3 décembre 2004 les
résultats du second tour de l'élection
présidentielle du 21 novembre, et ordonné
l'organisation d'un nouveau tour de scrutin le 26
décembre.
Vendredi 24 décembre 2004 : Plusieurs
dizaines de milliers de partisans du chef de
l'opposition, Viktor Iouchtchenko, ont manifesté
à nouveau dans les rues de Kiev, la capitale,
pour mettre en garde contre de nouvelles fraudes
lors du scrutin du dimanche 26 décembre 2004.
Lundi 27 décembre 2004 : La Cour
constitutionnelle a jugé samedi que certaines
propositions de la loi, votée à l'initiative de
l'opposition et limitant les possibilités de
voter à domicile, violaient la Constitution
alors que doit s'ouvrir dimanche un nouveau tour
de scrutin présidentiel, le second tour du 21
novembre 2004 ayant été annulé à la suite de
fraudes. ** L'ONG
indépendante "Comité des électeurs
ukrainiens" a présenté son rapport
préliminaire après le scrutin de dimanche
visant à élire à nouveau un président. Selon
elle "les falsifications massives n'ont pas
eu lieu" même si "certaines violations
de la loi électorale" ont été constatées
comme des problèmes d'accès de ses observateurs
dans plusieurs bureaux de vote ou encore des
électeurs appelés 2 fois. Le candidat de
l'opposition, Viktor Iouchtchenko, est donné
vainqueur selon un sondage réalisé à la sortie
des urnes avec une avance de 15 à 20 points face
à son adversaire, pro-russe, Viktor
Ianoukovitch. Les premiers résultats devraient
être connus dans la nuit de dimanche à lundi.
Mardi 28 décembre 2004 : Le ministre
des Transports Heorhï Kirpa a été retrouvé
mort lundi dans sa résidence secondaire située
près de Kiev. Il aurait été abattu de
plusieurs balles selon la police qui s'est
refusée à tout commentaire. ** Selon les
résultats officiels du 2ème second tour des
élections présidentielles du 21 novembre 2004,
invalidé le 3 décembre par la Cour suprême,
Viktor Iouchtchenko a remporté avec 52,09 % des
suffrages, contre 44,12 % au Premier ministre
sortant Viktor Ianoukovitch, candidat du pouvoir
et favori du Kremlin, qui a refusé de
reconnaître sa défaite. La participation au
scrutin est estimée à 77,2 %.
Mercredi 29 décembre 2004 : Selon les
chiffres définitifs annoncés mardi par la
Commission centrale électorale, Viktor
Iouchtchenko a recueilli 51,99 % des suffrages,
contre 44,19 % à Viktor Ianoukovitch, Premier
ministre sortant et candidat favori du Kremlin.
Il n'a toutefois pas été proclamé
officiellement président. Viktor Ianoukovitch a
annoncé son intention de contester les
résultats devant la Cour suprême et dénonçé
des fraudes. D'après la loi ukrainienne, la
Commission centrale électorale ne pourra pas
désigner le vainqueur tant que le litige n'aura
pas été arbitré.
Jeudi 30 décembre 2004 : Le Premier
ministre pro russe, Viktor Ianoukovitch a
déposé 4 plaintes portant sur des violations
lors du scrutin auprès de la Commission et de la
Cour suprême. Mercredi une des plaintes a été
jugée irrecevable par la Cour suprême. Les 3
autres sont en cours d'examen. Les partisans de
Viktor Iouchtchenko ont bloqué mercredi les
entrées du siège du gouvernement à Kiev et
empêché la tenue d'un conseil des ministres qui
devait être présidé par le Premier ministre
Ianoukovitch.
Vendredi 31 décembre 2004 : La Cour
suprême a rejeté toutes les plaintes sur des
"violations" lors de la présidentielle
de dimanche déposées par l'équipe du candidat
pro-russe Viktor Ianoukovitch, qui a perdu le
second deuxième tour du scrutin présidentiel au
profit de Viktor Iouchtchenko qui a obtenu 51,99
% des suffrages, contre 44,19 % à Viktor
Ianoukovitch.
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