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TURQUIE, FIL-INFO-TURQUIE
©, 2006, ARCHIVES, 2006
Lundi 9 janvier 2006 : Selon la
chaîne de télévision publique TRT-1, 4
nouveaux décès, dont 2 enfants, dus au virus de
la grippe aviaire, ont été
enregistrés dans l'est du pays.
Mardi 10 janvier 2006 : Le Turc
Mehmet Ali Agca, 48 ans, qui avait été
condamné à la prison à perpétuité par la
justice italienne pour avoir tenté d'assassiner
le Pape Jean Paul II en 1981,
sera libéré jeudi 12 janvier 2006, selon une
déclaration de son avocat. Gracié début juin
2000 par le président italien Carlo Azeglio
Ciampi, Ali Agca avait été extradé vers la
Turquie le 14 juin 2000, après 19 ans de
détention en Italie. Il avait été condamné à
mort par contumace en Turquie en 1980 pour le
meurtre en 1979 en 1979 du directeur de
publication du quotidien "Milliyet",
Abdi Ipekci, et pour 2 attaques à main armée
commises dans les années 70 à Istanbul, soit un
total de 36 ans de prison.
Mercredi 11 janvier 2006 : 14
personnes ont été contaminées par le virus de
la grippe aviaire après la découverte de 5
nouveaux cas. L'Union européenne a interdit
d'importation de plumes non traitées en
provenance de 6 pays proches des zones touchées
à l'est de la Turquie. Ankara est déjà soumise
à un embargo sur ses exportations de plumes,
d'oiseaux vivants et de produits issus de la
volaille. Le directeur général de l'Office
international des épizooties (OIE), Bernard
Vallat, a estimé mardi que "la grippe
aviaire va continuer à se diffuser" en
Turquie, estimant que le virus H5N1 (forme
humaine) de la grippe aviaire "est présent
d'une façon massive et les méthodes classiques
pour l'éliminer (...) ne sont plus
opérantes" ajoutant qu'il "faut
maintenant employer des mesures beaucoup plus
drastiques que celles qui ont été
employées".
Jeudi 12 janvier 2006 : Après la
découverte de nouveaux cas de grippe aviaire,
300 000 oiseaux de basse cour ont été abattus
pour tenter d'éradiquer l'épidémie. Tous les
véhicules entrant dans le pays et provenant de
Turquie sont traités et fouillés. **
Mehmet Ali Agca, 48 ans, qui avait
tenté d'assassiner le Pape Jean Paul II à Rome
en 1981, a quitté jeudi la prison d'Istanbul où
il était incarcéré depuis 2000.
Samedi 14 janvier 2006 : Le
gouverneur d'Istanbul, Muammer Guler, a annoncé
vendredi que Mehmet Ali Agca, qui avait tenté de
tuer le Pape Jean Paul II à Rome en 1981, et
vient d'être remis en liberté, ne s'est pas
présenté vendredi à la police comme il aurait
dû le faire.
Lundi 16 janvier 2006 : La grippe
aviaire, qui sévit dans le pays depuis la fin du
mois de décembre, a fait une nouvelle victime
avec le décès dimanche d'un enfant de 12 ans.
19 morts, dont 3 enfants de la même famille, ont
déjà été enregistrés. Un tiers des 81
provinces sont touché par l'épidémie.
Samedi 21 janvier 2006 : Le ministre
de l'Agriculture, Mehdi Eker, a affirmé vendredi
que plusieurs pays voisins de la Turquie
dissimulent des épidémies de grippe aviaire et
notamment en Arménie, Iran, Irak, Géorgie et
Syrie. L'Organisation des Nations Unies pour
l'alimentation et l'agriculture (FAO) estime
qu'il n'y a aucune preuve d'épidémies dans les
pays voisins. ** Libéré de
prison par anticipation le 12 janvier 2006,
Mehmet Ali Agca, 48 ans, qui avait tenté
d'assassiner le Pape Jean Paul II à Rome en 1981, a
été de nouveau incarcéré vendredi 20 janvier
2006 après une décision de la Cour de Cassation
qui a estimé qu'il devait continuer à purger la
peine de 10 ans de prison à laquelle il avait
été condamné pour le meurtre d'un journaliste
turc en 1979.
Lundi 23 janvier 2006 : La justice
a décidé d'abandonner les poursuites à
l'encontre de l'écrivain Orhan Pamuk, 53 ans,
dont le procès, qui s'était ouvert le vendredi
16 décembre 2005 à Istambul, avait été
aussitôt reporté au 7 février 2006. Orhan
Pamuk était poursuivi en vertu de l'article 301
du nouveau code pénal, réprimant les atteintes
et insultes contre la république turque,
notamment d'Istanbul pour "insulte
délibérée à l'identité turque". Il
risquait de 6 mois à 3 ans de prison pour ses
propos. Lors d'un entretien paru le 6 février
2005 dans "Das Magazin", le supplément
hebdomadaire du quotidien zurichois "Tages-Anzeiger",
Orhan Pamuk avait notamment dit que 30 000 Kurdes
et un million d'Arméniens avaient été tués en
Turquie et personne n'ose en parler, à part
moi". L'écrivain
turc Orhan Pamuk est le lauréat 2005 du Prix de
la Paix des Libraires allemands, prix remis le
dimanche 23 octobre 2005 au dernier jour de la Foire du Livre de Francfort et doté
pour la première fois cette année de 25 000
euros (15 000 euros les années précédentes).
Quelques livres d'Orhan Pamuk : Mon nom est Rouge ; Le Château blanc ; Neige
Mercredi 25 janvier 2006 : Le ministre
des Affaires étrangères, Abdullah Gül, a
présenté à Ankara un plan d'action visant à
relancer le processus de paix avec Chypre,
interrompu en 2004, en levant les restrictions
commerciales imposées à Chypre. Ce plan vise
notamment à ouvrir les ports et aéroports turcs
à Chypre (partie grecque, internationalement
reconnue) en contrepartie d'une levée des
sanctions frappant la République turque de
Chypre du nord (RTCN, reconnue par la seule
Turquie).
Jeudi 2 février 2006 : Le ministre
des Affaires étrangères Abdullah Gül, qui
rencontrait mercredi 1er février 2006 à Ankara
son homologue français, Philippe Douste-Blazy, a
souhaité que "les Français ne fassent pas
obstruction à la candidature de son pays à l'Union
européenne", assurant que
"la Turquie sera un pays très différent
quand viendra pour elle le temps d'adhérer. Les
Français devront se prononcer le moment venu
mais il n'ont pas à créer des obstacles
maintenant".
Samedi 4 février 2006 : Le
président russe du conseil d'administration de
"Gazprom",
premier producteur mondial de gaz, dont les
bénéfices nets sont en hausse de 66 % et ses
ventes en hausse de 32% sur les 9 premiers mois
de l'année 2005, Alexeï Miller, a rencontré
vendredi 3 février 2006 à Ankara, la capitale,
le ministre de l'Energie, Hilmi Guler, dans le
but de mener à terme d'ici le 15 avril 2006 des
négociations visant à faire "transiter le
gaz russe via la Turquie à destination de pays
tiers, dont l'Italie, la Grèce et Israël".
** Alexeï Miller, Pdg du
groupe pétrolier russe Gazprom, a par ailleurs
indiqué que l'Ukraine a prélevé illégalement,
en janvier 2006, 550 millions de m3 de gaz russe
destiné à l'Europe.
Lundi 6 février 2006 : Un prêtre
catholique a été tué par balles dimanche
devant son église à Trabzon. Un adolescent a
été arrêté. Aucune autre information n'a
été fournie par les autorités turques.
Vendredi 10 février 2006 : Un
attentat, revendiqué par un groupe kurde armé,
les Faucons de la liberté du Kurdistan, branche
du PKK, Parti des Travailleurs du Kurdistan, a
été perpétré jeudi 9 février 2006 dans un
web café d'Istanbul faisant une quinzaine de
blessés. Le groupe
réclame que le fondateur du PKK Abdullah Ocalan,
emprisonné sur l'île-prison d'Amrali près
d'Istanbul depuis sa capture le 15 février 1999,
ne soit plus détenu à l'isolement.
Lundi 13 février 2006 : Dans une
lettre adressée samedi aux pays membres de l'ONU, de l'Organisation
de la Conférence Islamique (OCI) et de l'OTAN
(Organisation du Traité de l'Atlantique Nord),
le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a
appelé à la "sagesse" et au "bon
sens" écrivant : "Ces événements
malheureux ont créé une tension à la limite
d'une polarisation entre l'Est et l'Ouest, entre
les mondes islamique et chrétien, comme on n'en
avait pas vu récemment". Ajoutant :
"Pour la paix mondiale et la sauvegarde de
nos valeur communes, je crois qu'il est
désormais devenu essentiel que les hommes d'Etat
et la classe politique agissent avec sagesse et
bon sens". Recep Tayyip Erdogan a appelé
les musulmans à "exprimer
pacifiquement" leur indignation, assurant
que "ceux qui incitent ou provoquent des
violences entament leur propre cause". Lors
de manifestations de protestation contre la
publication des caricatures du prophète Mahomet dans
plusieurs journaux européens, qui se sont
déroulées samedi à Ankara, des drapeaux
européens ont été piétinés par des
manifestants en colère.
Mardi 14 février 2006 : Un groupe
kurde armé, les Faucons de la liberté du
Kurdistan (TAK), composé, selon le PKK, Parti
des Travailleurs du Kurdistan , de dissidents de
son mouvement interdit par les autorités
turques, a revendiqué l'attentat à la bombe
perpétré lundi 11 février dans un supermarché
d'Istanbul faisant 6 blessés. C'est le deuxième
attentat en 4 jours dans la ville. Le 9 février
2006, un attentat à la bombe avait fait un mort
et 16 blessés, dont 7 policiers, dans un café
internet d'Istanbul situé près d'un
commissariat. Dimanche 12 février 2006,
plusieurs centaines de sympathisants kurdes
avaient manifesté à Ankara pour protester
contre l'isolement du chef du Parti des
Travailleurs du Kurdistan (PKK) Abdullah Ocalan
détenu depuis le 15 février 1999 dans
l'île-prison d'Imrali au large d'Istanbul.
Condamné à mort en 1999, Abdullah Ocalan avait
vu sa peine commuée en prison à vie en 2002.
Selon ses avocats Abdullah Ocalan, victime mardi
d'un infarctus, se trouverait dans un "état
grave". Ils ont lancé un appel à l'Union
européenne et au Comité
européen pour la prévention pour la torture (CPT),
pour les autoriser, ainsi que les médecins et sa
famille, à rendre visite au prisonnier. ** Des
dizaines de milliers de Turcs ont manifesté
dimanche 12 février 2006 à Diyarbakir pour
protester contre la publication de 12 caricatures
du prophète Mahomet dans la presse européenne.
A Istanbul, les manifestants ont brûlé le
drapeau danois et lancé des pierres sur le
consulat de France.
Lundi 20 février 2006 : Plusieurs
dizaines de milliers de personnes ont manifesté
dimanche à Ankara, à l'appel du parti
islamiste, Saahadet, contre la publication par
des journaux européens des caricatures du
prophète Mahomet.
Samedi 4 mars 2006 : Selon une
étude rendue publique par les services de
police, les crimes d'honneur et les vendettas ont
fait 1 190 morts (710 hommes et 480 femmes) entre
2000 et 2005, 29 % des meurtres étant commis
pour laver un affront. L'Union européenne avait
exhorté les autorités turques à améliorer le
statut des femmes. Une loi avait été adoptée
qui renforce les sanctions prévues pour les
auteurs de crimes d'honneur, qui sont désormais
passibles de l'emprisonnement à perpétuité.
Plus de détails : Amnesty International : Les crimes
d'honneur ; Le Comité
pour l'élimination de la discrimination à
l'égard des femmes engage la Turquie à traduire
dans les faits ses avancées législatives.
Vendredi 10 mars 2006 : Une
explosion s'est produite jeudi 9 mars 2006 près
des bureaux du gouverneur de Van, ville située
dans l'est du pays majoritairement peuplée de
Kurdes, faisant 2 morts et 12 blessés. La presse
sur place a indiqué qu'il "pourrait s'agit
d'un attentat suicide". La police n'a pas
confirmé cette information.
Jeudi 16 mars 2006 : 2 personnes
ont été blessées dans une explosion devant la
succursale de la banque britannique HSBC à
Diyarbakir dans le sud-est du pays peuplée
majoritairement de Kurdes.
Lundi 27 mars 2006 : Les forces
de sécurité ont lancé une offensive dans la
région rurale de Sanyayla, dans la province de
Mus, dans l'est du pays, contre les militants du
Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK,
organisation kurde interdite rebaptisée
Kongra-Gel, classé par la Turquie, les
Etats-Unis et l'Union européenne dans la liste
noire des groupes terroristes) qui militent
depuis 1984 pour un Etat kurde indépendant dans
le sud-est de la Turquie. 11 "rebelles"
ont été tués selon l'armée turque. Environ 30
000 personnes ont été tuées au cours de ce
conflit.
Lundi 3 avril 2006 : Les heurts
entre la police, qui est intervenue à coups de
gaz lacrymogènes et de matraque, et des
manifestants kurdes se poursuivaient dimanche
pour la sixième journée consécutive. Ils
avaient débuté dimanche 26 mars 2006 à
Diyarbakir, lors des funérailles de militants du
Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK,
organisation kurde interdite rebaptisée
Kongra-Gel, classé par la Turquie, les
Etats-Unis et l'Union européenne dans la liste
noire des groupes terroristes) qui milite depuis
1984 pour un Etat kurde indépendant dans le
sud-est de la Turquie, tués dans des accrochages
avec l'armée. 9 personnes ont trouvé la mort et
plusieurs dizaines d'autres blessées au cours de
ces affrontements. Environ 200 personnes ont
manifesté dimanche à Ankara où la police
anti-émeute est intervenue. Le Parti pour une
société démocratique (DTP), principale
formation politique kurde de Turquie, a exhorté
les Kurdes à cesser les violences et a appelé
le gouvernement d'Ankara à adopter des réformes
en faveur de la minorité kurde.
Samedi 15 avril 2006 : A l'issue
de la 4e conférence de l'Union parlementaire des
pays membres de l'Organisation
de la Conférence islamique (OCI), les
présidents du Parlement des pays membres ont
appelé, dans un document final intitulé
"la Déclaration d'Istanbul", la
communauté internationale à reconnaître le
Hamas, Mouvement de la Résistance Islamique
comme le représentant du peuple palestinien. Le
document précise : "Israël doit mettre fin
à la tuerie des Palestiniens et laisser les
Palestiniens utiliser leurs propres
ressources" et "Les Palestiniens
doivent décider de leur propre futur. Israël
doit libérer tous les prisonniers palestiniens.
Un Etat palestinien doit être établi". ** Jonathan
Sugden, enquêteur britannique travaillant sur la
situation des droits de l'Homme en Turquie, pour
l'organisation de défense des droits de l'homme,
Human Rights Watch (HRW), a
été arrêté par la police mercredi 11 avril
2006 à Bingol et expulsé le lendemain.
enquêtait sur de présumées violations des
droits de l'Homme de la part des forces de
sécurité turques dans le sud-est du pays, à
majorité kurde. Les autorités turques l'ont
accusé de ne pas avoir l'autorisation
nécessaire pour travailler sur la situation des
droits de l'Homme en Turquie.
Lundi 17 avril 2006 : Un attentat
à la bombe a été perpétré dimanche 16 avril
2006 devant un magasin d'Istanbul faisant 31
blessés dont 2 grièvement atteints. L'attentat
n'a pas encore été revendiqué.
Mardi 25 avril 2006 : Le
président de l'Autorité Nationale
Palestinienne, Mahmoud Abbas est arrivé lundi 24
avril 2006 à Ankara pour une tournée en Europe
qui le conduira ensuite en Norvège, en Finlande
et en France. Dans une interview à la chaîne CNN-Türk, il a
appelé le Hamas à "établir des liens avec
Israël", en le menaçant en cas contraire
de le renvoyer du pouvoir précisant : "La
loi fondamentale me donne, sans ambiguïté, le
droit de destituer le gouvernement. Mais je ne
voudrais pas user de cette prérogative." Un
responsable du Hamas a répondu qu'une
destitution du gouvernement "aurait de
graves conséquences" et que "le prix
serait lourd à payer pour tout le monde".
Mardi 9 mai 2006 : Le
ministère turc des Affaires étrangères a
annoncé lundi 8 mai le rappel de son ambassadeur
à Paris, Osman Korutürk, et son ambassadeur à
Ottawa, Aydemir Erman, "pour une courte
période pour des consultations sur les derniers
développements des allégations sans fondement
du génocide arménien en France
et au Canada". Le Parlement français doit
examiner le 18 mai 2006 une proposition de loi,
présentée par le parti socialiste, visant à
sanctionner pénalement la négation du génocide
arménien de 1915 qui "devrait être punie
des mêmes peines que la négation de la
Shoah". La proposition de loi prévoit de
punir d'un an d'emprisonnement et 45 000 euros
d'amende "ceux qui auront contesté
l'existence du génocide arménien de 1915". Le
génocide arménien a été reconnu par la France
le 29 janvier 2001 par l'Etat
français. Selon les Arméniens, 1,5 million de
personnes ont été tuées entre 1915 et 1917 par
les Turcs de l'Empire Ottaman. Ankara ne
reconnaît que 300 000 victimes.
Vendredi 5 mai 2006 : Une bombe a
explosé en Turquie mercredi 3 mai 2006 au
passage d'un véhicule qui transportait des
soldats et leurs enfants près d'une caserne dans
la ville kurde de Hakkari, faisant 13 blessés,
dont 5 militaires.
Jeudi 18 mai 2006 : Un islamiste présumé a
ouvert le feu mercredi 17 mai 2006 sur les juges
du Conseil d'Etat à Ankara tuant un juge et en
blessant 4 autres. Le conseil d'Etat, plus haute
juridiction administrative de Turquie, a
plusieurs fois condamné le port du voile.
Lundi 29 mai 2006 : La ministre
israélienne des Affaires étrangères Tzipi
Livni est arrivée dimanche en Turquie pour une
visite de 2 jours dans ce pays. Elle doit être
reçue par le président Ahmet Necdet Sezer, le
Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et aura des
entretiens avec son homologue Abdullah Gül. Des
dissensions étaient apparues entre les 2 pays
lorsque Ankara avait reçu, au lendemain des
élections législatives du 25 janvier 2006, une
délégation du Hamas. La Turquie, pays musulman
mais laïque, est le principal allié d'Israël
dans la région depuis 1996, lorsque les 2 pays
ont conclu un traité de coopération militaire,
mais elle a aussi des liens étroits avec les
Palestiniens et elle soutient leur revendication
à disposer d'un Etat. Dans une interview au
journal "Milliyet"
daté de samedi 27 mai 2006, Tzipi Livni avait
déclaré" : "La Turquie et Israël
partagent la même opinion, à savoir que le
Hamas doit changer de points de vue. La
discussion entre nous a pour origine une
différence de tactique".
Vendredi 2 juin 2006 : La Chambre
de commerce maritime a annoncé "qu'un
pétrolier grec et un cargo battant pavillon
panaméen et propriété d'un armateur turc, sont
entrés en collision jeudi 1er juin 2006 près de
l'île grecque de Hydra, dans une zone à fort
trafic maritime". Un marin turc est mort, 7
autres ont été sauvés et 5 sont portés
disparus. le ministère grec de la Marine
marchande a indiqué qu'il n'y a "eu aucune
fuite de pétrole à bord des 2 navires". **
14 personnes ont été blessées
jeudi 1er juin 2006 lors d'une explosion sur un
stand de tir dans un sous-sol d'un immeuble
d'Istanbul. Selon la police, "il ne s'agit
pas d'un acte terroriste". La plupart des
victimes travaillaient pour une banque privée.
Mercredi 7 juin 2006 : Un échange
de tirs entre des combattants du PKK ( Parti des
Travailleurs du Kurdistan devenu KADEK en avril
2002) et des soldats turcs a eu lieu dimanche 4
juin 2006 sur une autoroute, près de la ville de
Bingol, dans l'est du pays, faisant un mort et 8
blessés parmi les soldats turcs. Les combattants
kurdes du PKK se battent depuis 1984 contre le
régime d'Ankara en vue de créer un Etat
ethnique indépendant dans le sud-est de la
Turquie. Ce conflit a coûté la vie à plus de
30 000 personnes.
Mardi 20 juin 2006 : 3 membres
présumée du Parti des travailleurs du Kurdistan
(PKK ex- parti des travailleurs du Kurdistan, qui
a pris le nom de KONGRA-GEL), qui mène depuis 15
ans une guerre pour obtenir l'autonomie et qui a
fait près de 40 000 morts, considéré comme une
organisation terroriste par Ankara, l'Union
européenne et les Etats-Unis, ont été tués
dimanche 18 juin 2006 lors d'un accrochage avec
des soldats turcs après le déraillement d'un
train après l'explosion d'une bombe à son
passage dans l'est du pays.
Lundi 26 juin 2006 : 4 personnes
ont été tuées, dont 2 touristes étrangers,
par une explosion d'origine indéterminée,
dimanche 25 juin 2006, sur un site touristique à
Manavgat, dans le sud du pays. 25 autres ont
été blessées. Selon le sous-préfet de
Manavgat, Fikret Dayioglu, il ne s'agirait pas
d'un attentat, mais de "l'explosion d'un
bonbonne de gaz".
Lundi 10 juillet 2006 : 20 000
personnes ont manifesté dimanche 9 juillet 2006
à Istanbul pour protester contre l'offensive
israélienne dans la Bande de Gaza, scandant des
slogans hostiles à Israël.
Vendredi 14 juillet 2006 : Les
présidents turc, azerbaïdjanais et géorgien,
Ahmet Necdet Sezer, Ilham Aliev et Mikhaïl
Saakachvili, ainsi que le Premier ministre turc
Recep Tayyip Erdogan, ont inauguré jeudi 13
juillet 2006 au terminal turc de Ceyhan
l'oléoduc stratégique Bakou-Tbilissi-Ceyhan
BTC, d'une longueur de 1 760 km pour un coût des
travaux de près de 4 milliards de dollars, et
pouvant transporter 1 million de barils de
pétrole brut par jour, d'Azerbaïdjan, via la
Géorgie et à destination de la Turquie.
L'opérateur du projet est British Petroleum
(BP). Plus de détails : L'oléoduc
Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) met en danger les
populations et l'environnement
Jeudi 20 juillet 2006 : Un
hélicoptère de la police s'est écrasé dans la
ville touristique d'Antalya, faisant 4 morts et 1
blessé. Les causes de l'accident ne sont pas
connues.
Vendredi 4 août 2006 : La
Commission des droits de l'homme du parlement,
réuni jeudi 3 août 2006 en session
extraordinaire sur la situation au Liban, a
qualifié l'action militaire israélienne au
Liban "de comportement qui rappelle le
génocide hitlérien". Mehmet Elkatmis,
président de la Commission des droits de l'homme
du parlement, a déclaré : "Un jour,
Israël va payer ses crimes. Ce qu'il fait
aujourd'hui est un crime contre l'humanité. Tôt
ou tard, les auteurs de crimes aussi graves
seront obligatoirement punis". Tous les
députés du Parti de la Justice et du
Développement (AKP, Adalet
ve Kalkinma Partisi), parti au
pouvoir en Turquie qui est dirigé par le premier
ministre, Recep Tayyip Erdogan, sont sortis du
groupe interparlementaire d'amitié avec Israël
en signe de protestation contre
"l'opération militaire d'Israël au Liban
qui se solde par une multitude de victimes".
Mercredi 2 août 2006, les députés du Parti
républicain du peuple (CHP, Cumhuriyet Halk
Partisi) de la Turquie, parti d'opposition,
avaient également annoncé leur retrait de ce
groupe.
Mardi 8 août 2006 : Le roi
d'Arabie saoudite, Abdallah ben Abdul-Aziz, a
débuté mardi 8 août 2006 une visite officielle
historique de 3 jours en Turquie sur l'invitation
du président turc Ahmet Necdet Sezer. Il s'agit
de la première visite d'un roi saoudien en
Turquie depuis la visite du roi saoudien Fayçal
à Istanbul en 1966. 7 accords commerciaux
devraient être signés à cette occasion portant
notamment sur les tarifs douaniers, le commerce
et le transport.
Mardi 15 août 2006 : Le
quotidien "Cumhuriyet" a
révélé dans son édition du lundi 14 août
2006, que "les Etats-Unis ont livré des
armes et des munitions de la base d'Incirlik à
Israël pour qu'il puisse attaquer le Liban"
précisant : "Il s'agissait notamment de
bombes pour chasseurs-bombardiers F-16, d'obus
d'artillerie et de cartouches pour fusils
d'assaut M-1." Selon les reporters du
"Cumhuriyet", "les navires de la
base otanienne de Tasucu (littoral sud de la
Turquie) ont acheminé les armes en Israël avec
le consentement du gouvernement turc".
Samedi 26 août 2006 : 2 attentats
à la bombe ont été perpétrés vendredi 25
août 2006 à Adana dans le sud du pays faisant 4
blessés.
Mardi 29 août 2006 : Un attentat
à la bombe a été perpétré dans la nuit de
dimanche à lundi 28 août 2006 dans la station
balnéaire d'Antalya faisant 3 mort et des
dizaines de blessés. Une autre bombe a explosé
simultanément à Marmaris, faisant 21 blessés
dont 10 ressortissants britanniques.
L'organisation séparatiste des Faucons de la
liberté du Kurdistan (TAK) a revendiqué
l'attentat de Marmaris lundi soir dans un
communiqué publié sur son site internet. ** Le
porte-parole du gouvernement, Cemil Ciçek, a
indiqué lundi 28 août 2006 au terme d'un
conseil des ministres, que la Turquie a décidé
de participer à la Force intérimaire des
Nations unies au Liban (FINUL) renforcée sans
préciser le nombre de soldats qui seront
dépêchés au Liban. Il a ajouté que le
Parlement, actuellement en vacances, sera
convoqué "dans les plus brefs délais"
en session extraordinaire.
Mercredi 30 août 2006 : Un groupe
séparatiste kurde, les Faucons de la liberté du
Kurdistan (TAK), a revendiqué mardi 29 août
2006 sur son site internet l'attentat à la bombe
perpétré dans la nuit de dimanche à lundi 28
août 2006 dans la station balnéaire d'Antalya
faisant 3 mort et des 20 blessés en
représailles à l'isolement dont fait l'objet le
chef des séparatistes du Parti des Travailleurs
du Kurdistan (PKK, organisation kurde interdite
rebaptisée Kongra-Gel, classé par la Turquie,
les Etats-Unis et l'Union européenne dans la
liste noire des groupes terroristes) qui milite
depuis 1984 pour un Etat kurde indépendant dans
le sud-est de la Turquie) Abdullah Ocalan, qui
purge depuis 1999 une peine à vie, sur l'île
prison d'Amrali dans le nord-ouest du pays Plus
de détails : Kurdistan, histoire d'un
peuple divisé : histoire et chronologie ;
l'affaire Ocalan : danger de massacre pour le
peuple kurde.
Samedi 2 septembre 2006 : Le
gouvernement a soumis vendredi 1er septembre 2006
une résolution au Parlement afin d'envoyer un
nombre indéfini de soldats au Liban pour une
durée d'un an.
Mercredi 6 septembre 2006 : Les
députés réunis mardi 5 septembre 2006 en
session extraordinaire ont voté, par 340 voix
pour, 190 contre et une abstention, une motion du
gouvernement du Parti de la Justice et du
Développement (AKP, issu de la mouvance
islamiste) qui prévoit une participation des
soldats turcs pour un an à la Force intérimaire
des Nations Unies au Liban (FINUL) renforcée. 10
000 personnes ont manifesté à Ankara pour dire
non au déploiement de soldats turcs au Liban
criant des slogans tels que "Nous ne serons
pas les soldats des Etats-Unis et d'Israël"
ou encore "Le sang de Mehmet (NDLR. Surnom
donné par les Turcs à leurs soldats) n'est pas
à vendre".
Mardi 12 septembre 2006 : Ahmet
Türk, le président du Parti pour une société
démocratique (DTP), principal parti pro-kurde de
Turquie a appelé lundi 11 septembre 2006, les
rebelles kurdes du Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK, organisation kurde interdite
rebaptisée Kongra-Gel, classé par la Turquie,
les Etats-Unis et l'Union européenne dans la
liste noire des groupes terroristes) qui milite
depuis 1984 pour un Etat kurde indépendant dans
le sud-est de la Turquie) à un cessez-le-feu. Le
PKK a mis fin en juin 2004 au cessez-le-feu
unilatéral qu'il avait observé pendant 5 ans.
Mercredi 13 septembre 2006 : Une bombe a
explosé mardi 12 septembre 2006 à Diyarbakir,
ville à majorité kurde située dans le sud-est
du pays faisant 7 morts, dont 5 enfants, et 14
blessés.
Mercredi 20 septembre 2006 : Le rapport
de la Commission européenne sur l'adhésion de
la Turquie à l'Union européenne a été
reporté de 15 jours au 8 novembre 2006.
Vendredi 29 septembre 2006 : Le chef du
Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Ocalan, a appelé
ses combattants, par la voix de ses avocats, à
un cessez-le-feu estimant que "tant que nous
serons pas la cible d'une destruction totale, le
PKK ne devrait absolument pas utiliser ses
armes". Abdullah Ocalan a été condamné en
1999 à la peine de mort pour trahison et
séparatisme. Sa peine a été ensuite commuée
en prison à vie sur pression de l'Union
européenne. Le chef du PKK est emprisonné sur
l'île prison d'Imrali en mer de Marmara, au sud
d'Istanbul dans l'isolement le plus complet. Les
combattants kurdes du PKK se battent depuis 1984
contre le régime d'Ankara en vue de créer un
Etat ethnique indépendant dans le sud-est de la
Turquie. Le conflit a fait plus de 30 000 morts.
Samedi 30 septembre 2006 : Le Premier
ministre Recep Tayyip Erdogan a rejeté l'appel
à un cessez-le-feu lancé jeudi 28 septembre
2006 depuis sa prison par le chef du Parti des
Travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Ocalan.
Mardi 3 octobre 2006 : Le Parti
des travailleurs du Kurdistan (PKK), groupe
séparatiste kurde armé de Turquie, a décrété
une nouvelle trêve unilatérale qui est entrée
en vigueur dimanche 1er octobre 2006. Le chef du
Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK),
Abdullah Ocalan, avait appelé ses combattants,
jeudi 28 septembre 2006, par la voix de ses
avocats, à un cessez-le-feu estimant que
"tant que nous serons pas la cible d'une
destruction totale, le PKK ne devrait absolument
pas utiliser ses armes". Abdullah Ocalan a
été condamné en 1999 à la peine de mort pour
trahison et séparatisme. Sa peine a été
ensuite commuée en prison à vie sur pression de
l'Union européenne. Le chef
du PKK est emprisonné sur l'île prison d'Imrali
en mer de Marmara, au sud d'Istanbul dans
l'isolement le plus complet. Les combattants
kurdes du PKK se battent depuis 1984 contre le
régime d'Ankara en vue de créer un Etat
ethnique indépendant dans le sud-est de la
Turquie. Le conflit a fait plus de 30 000 morts
depuis 1984. ** Une
explosion s'est produite lundi 2 octobre 2006
dans un café situé dans le port d'Izmir,
troisième ville de Turquie, et aurait fait 7
blessés. Selon la police, un homme aurait
laissé une grenade dégoupillée parlant de
vengeance contre le café qui est soupçonné
d'abriter un casino illégal.
Mercredi 4 octobre 2006 : Le
ministère turc des Affaires étrangères a
exprimé son mécontentement face à la
déclaration du président français Jacques
Chirac l'invitant à reconnaître le génocide
arménien de 1915 avant de pouvoir adhérer à
l'Union européenne. Jacques Chirac, en visite
d'Etat en Arménie du
vendredi 29 septembre au dimanche 1er octobre
2006, avait déclaré samedi 30 septembre 2006,
lors d'une conférence de presse avec son
homologue arménien, Robert Kotcharian :
"Tout pays se grandit en reconnaissant ses
drames et ses erreurs". Le président de
l'Assemblée des Parlementaires du Conseil de
l'Europe (ACPE), Rene van
der Linden, avait réagi lundi 2 octobre 2006 sur
les propos de Jacques Chirac, rappelant, devant
des journalistes à Strasbourg, que les critères
pour l'adhésion de la Turquie à l'Union
européenne ont déjà été fixés. "Et on
ne change pas les règles en cours de jeu".
Il s'est dit choqué par le
"volte-face" du président français
ajoutant : "Je n'ai pas apprécié les
déclarations de Chirac. Elles sont politiques et
leurs motivations sont claires". Rene Van
der Linder a conclu : "S'il y a des
problèmes sérieux, on peut en débattre, mais
il n'est pas question de les rajouter aux
critères qui ont déjà été définis. Cela ne
peut que conduire à une crise de confiance, et
c'est tout le processus de négociations entre la
Turquie et l'UE qui en subira les conséquences
négatives". ** Hakan
Ekinci, déserteur turc dont la demande d'asile
politique venait d'être rejetée par l'Albanie
et qui risquait l'arrestation à son arrivée en
Turquie, a détourné mardi 3 octobre 2006 vers
l'Italie un Boeing 737-400 de la Turkish
Airways assurant la liaison entre l'Albanie
et la Turquie et qui transportait 107 passagers
et 6 membres d'équipage. Converti au
christianisme en 1998, il voulait remettre un
message au Pape Benoit XVI. Il s'est
rendu à la police après 2 heures de
négociations. Le président du conseil
d'administration de la compagnie aérienne avait
affirmé que l'appareil avait été détourné
pour protester contre la visite du pape Benoît
XVI en Turquie du 28 novembre au 30 novembre
2006.
Samedi 14 octobre 2006 : L'Union des
consommateurs de Turquie a annoncé vendredi 13
un boycott partiel des produits français au
lendemain de l'adoption par les députés
français d'une proposition de loi punissant le
génocide arménien de 1915. le président
d'Union des consommateurs de Turquie Bulent Deniz
a déclaré : "A partir d'aujourd'hui,
chaque semaine nous allons boycotter une marque
française et montrer notre réaction dans un
langage que la France peut comprendre. En
adoptant la loi faisant de la négation du
soi-disant génocide arménien un crime,
l'Assemblée nationale française a exprimé son
opposition à la liberté de pensée". En
2005, les échanges commerciaux entre la France
et la Turquie ont atteint près de huit milliards
d'euros. Les importations françaises en Turquie
ont représenté 4,78 milliards d'euros.
Lundi 16 octobre 2006 : Le premier
ministre Recep Tayyip Erdogan a indiqué que le
président de la République française, Jacques
Chirac, lui a téléphone samedi 14 octobre 2006
pour "lui exprimer ses regrets" suite
à l'adoption jeudi 12 octobre 2006 d'une
proposition de loi présentée par le groupe
socialiste par 106 voix pour et 19 contre qui
sanctionne la négation du génocide arménien en 1915 par
les Turcs de l'Empire Ottoman, reconnu le en 1915
par les Turcs de l'Empire Ottoman, reconnu le 29 janvier 2001 par l'Etat
français. Le premier ministre turc a ajouté que
Jacques Chirac l'avait assuré qu'"il fera
tout ce qu'il peut dans le processus
prochain", le texte voté devant maintenant
être soumis aux sénateurs, puis aux députés
en seconde lecture, avant d'être définitivement
adopté et promulgué.
Mercredi 18 octobre 2006 : Le premier
ministre Le premier ministre Recep Tayyip Erdogan
a été hospitalisé mardi 17 octobre 2006 après
avoir été victime d'un malaise au parlement.
Selon le ministre des Affaires étrangères
Abdullah Gul, cet incident est dû à une
surcharge de travail et le jeûne observé
pendant le mois de Ramadan. ** Réuni en
session extraordinaire, mardi 17 octobre 2006, le
parlement a vigoureusement condamné l'adoption
par l'Assemblée nationale française en
première lecture du projet de loi pénalisant la
négation du génocide arménien en 1915 par les
Turcs de l'Empire Ottoman, reconnu le en 1915 par
les Turcs de l'Empire Ottoman, reconnu le 29
janvier 2001 par l'Etat français, déclarant :
"En adoptant ce projet de loi, le parlement
français a porté une très grave atteinte non
seulement aux relations bilatérales, mais aussi
et surtout à l'ensemble des efforts déployés
à présent pour normaliser les relations entre
la Turquie et l'Arménie".
Lundi 6 novembre 2006 : L'ancien
Premier ministre Bulent Ecevit est mort dimanche
5 novembre 2006 à l'âge de 81 ans dans un
hôpital militaire d'Ankara. Bulent Ecevit était
hospitalisé depuis mai 2006 à la suite d'une
hémorragie cérébrale. Il était surtout connu
pour avoir donné à l'armée turque l'ordre
d'intervenir à Chypre en 1974.
Jeudi 16 novembre 2006 : S'exprimant
lors d'une réception donnée en l'honneur du 23e
anniversaire de la création de la République
chypriote turque, qui a fait sécession du reste
de l'île en 1974 et qui n'est pas reconnue
internationalement, le général Ilker Basbug,
commandant des forces terrestres turques, a
annoncé, mercredi 15 novembre 2006 que la
Turquie suspendait ses relations militaires avec
la France à la suite de l'adoption, le jeudi 12
octobre 2006, par les députés français d'une
loi, présentée par le groupe socialiste par 106
voix pour et 19 contre, qui sanctionne la
négation du génocide arménien en 1915 par les
Turcs de l'Empire Ottoman, reconnu le 29 janvier
2001 par l'Etat français. Seuls 129 députés
sur 577 ont participé au vote. La majorité des
députés de l'UMP (parti au pouvoir) avait
décidé de ne pas participer au vote n'ayant pu
"arrêter une position commune". La
proposition de loi punit d'un an de prison et de
45 000 euros d'amende la négation du génocide
arménien. Elle complète la loi de 2001
reconnaissant le génocide arménien de 1915.
Mardi 21 novembre 2006 : La
Finlande, qui assure la présidence tournante de
l'Union européenne, a fixé
au 6 décembre 2006, soit une semaine de moins
que le délai accordé par la Commission
européenne, lors de son dernier rapport sur les
progrès réalisés par Ankara sur le chemin de
l'adhésion à l'Union, pour décider si elle
permet ou non aux navires et avions chypriotes
grecs d'accéder à ses ports et aéroports.
Jeudi 23 novembre 2006 : Une
manifestation d'une cinquantaine de membres du
Parti de la grande unité (Büyük
Birlik Partisi ou BBP,
extrême-droite) s'est déroulée mercredi 22
novembre 2006 à Istanbul dans les bâtiments de
la basilique Sainte-Sophie, pour protester contre
la visite du Pape Benoit XVI du 28
novembre au 1er décembre 2006, à l'initiative
de Bartholomée 1er, archevêque à Istanbul
(ex-Constantinople), pour poursuivre les efforts
du Vatican pour améliorer les relations entre
catholiques et orthodoxes.
Lundi 27 novembre 2006 : Près de 20
000 personnes ont manifesté dans le calme
dimanche 26 novembre 2006 à Caglayan, pour
protester contre la venue du Pape Benoît XVI,
qui doit effectuer une tournée dans ce pays du
mardi 28 novembre au vendredi 1er décembre 2006.
Jeudi 30 novembre 2006 : Le
commissaire européen à l'élargissement, Olli
Rehn, a présenté le gel partiel des
négociations d'adhésion de la Turquie à
l'Union européenne après le refus d'Ankara
d'ouvrir ses ports aux navires chypriotes
gel partiel recommandé mercredi 29 novembre 2006
par la Commission européenne à Bruxelles en
Belgique. ** Le
président Ahmet Necdet Sezer a opposé son veto
à un projet de loi accordant des droits de
propriété aux minorités religieuses de
Turquie, demandant au parlement de réexaminer 9
articles du projet, qui ne répond pas pleinement
aux souhaits de l'Union Européenne.
Vendredi 1er décembre 2006 : Le Pape
Pape Benoit XVI poursuit sa visite en Turquie,
débutée mardi 28 novembre 2006. Il a visité
jeudi 30 novembre 2006, la Mosquée Bleue à
Istanbul, accompagné du grand mufti d'Istanbul
Mustafa Cagrici et de l'imam de la mosquée
Emanullah Hatiboglu. Le Saint Père s'en ensuite
recueilli en direction de La Mecque. Benoît XVI
est le deuxième pape de l'Histoire à entrer
dans un lieu de culte musulman, après Jean Paul
II qui s'était rendu dans la mosquée
des Omeyyades à Damas lors d'une visite en Syrie
en 2001. Peu avant, protégé par un important
dispositif de sécurité, le pape avait visité
la basilique-musée Sainte-Sophie où une
manifestation d'une cinquantaine de membres du
Parti de la grande unité (Büyük Birlik Partisi
ou BBP, extrême-droite) s'était déroulée
mercredi 22 novembre 2006 pour protester contre
la visite du Benoît XVI du 28 novembre au 1er
décembre 2006, à l'initiative de Bartholomée
1er, archevêque à Istanbul (ex-Constantinople),
pour poursuivre les efforts du Vatican pour
améliorer les relations entre catholiques et
orthodoxes. Dans une
déclaration commune avec le patriarche
oecuménique Bartholomée Ier, le Pape a estimé
que le respect de la liberté religieuse devait
être un critère d'entrée dans l'Union
européenne.
Lundi 11 décembre 2006 : Un avocat,
présenté comme le chef du réseau Al Qaïda en
Irak a été arrêté, samedi 9 décembre 2006,
avec 9 autres suspects dans une série
d'opérations de police à Istanbul, Ankara et la
province d'Izmir.
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