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TUNISIE, FIL-INFO-TUNISIE
©, 2007, ARCHIVES, 2007
Jeudi 4 janvier 2007 : Plusieurs
manifestations de protestation contre
l'exécution de l'ancien président déchu
irakien Saddam Hussein ont eu lieu
mardi 2 et mercredi 3 janvier 2007 à Tunis, à
l'initiative de syndicats, du barreau et de
partis d'opposition. Le conseil de l'ordre des
avocats tunisiens a dénoncé mercredi 3 janvier
2007 "un procès inique" entaché de
"violations flagrantes des conventions
internationales". Selon l'un des avocats de
Saddam Hussein, Me Ahmed Seddik, "les
règles juridiques les plus élémentaires n'ont
pas été respectées" dans le procès du
président déchu. Il a, par ailleurs, fait état
de "traces d'agressions" relevées sur
le visage de l'ex-président après sa pendaison.
Vendredi 19 janvier 2007 : Le tribunal
de première instance de Tunis a condamné jeudi
18 janvier 2007 un étudiant de 27 ans, Zied
Ghodhbane, à 11 ans de prison ferme pour
"appartenance à une organisation
terroriste". Arrêté en Algérie en mai
2005, le jeune homme a toujours clamé son
innocence. Son avocat a dénoncé des
"procès-verbaux irréguliers" et
"les atteintes aux procédures". Il a
également dénoncé les tortures dont son client
aurait fait l'objet, réclamant au tribunal
d'ordonner une expertise médicale à cet effet.
Vendredi 2 février 2007 : Aux termes
d'une réunion du Conseil des ministres arabes de
l'Intérieur réuni à Tunis, le ministre libyen
de l'Intérieur, Salah Rajab, a annoncé que la
Libye allait dorénavant exiger un visa d'entrée
sur son territoire pour tous les ressortissants
arabes, "sans exception" en vue de
lutter contre "l'infiltration d'éléments
terroristes et à combattre l'immigration
clandestine". Il a déclaré devant les
journalistes : "L'anarchie et la présence
(sur le territoire libyen) de gens qui ne sont
passés par la voie légale a des conséquences
néfastes. Chaque pays a le droit d'organiser ses
affaires dans les circonstances actuelles"
ajoutant que cette mesure viserait aussi à
"garantir les droits des gens qui entrent en
Libye et à lutter contre le crime
organisé".
Jeudi 19 avril 2007 : Les
dirigeants du parti de l'opposition, Parti
démocratique progressiste (PDP), ont annoncé
mardi 17 avril 2007 leur intention d'entamer une
"grève de la faim illimitée" à la
suite d'une menace visant à les déloger du
siège central qu'ils occupent depuis 13 ans à
Tunis et accusent les autorités de
"harcèlement" et de "manoeuvres
dilatoires visant à étouffer les opinions
divergentes et les activités des partis
d'opposition et des associations de la société
civile indépendantes". Selon la cheffe du
parti, Maya Jribi, cette injonction qui coïncide
avec "une campagne nationale" ciblant
les sièges de plusieurs fédérations
régionales de l'intérieur du pays, tend à
"venir à bout du dernier carré de la
liberté d'expression et d'activité
politique" dans le pays.
Jeudi 21 juin 2007 : La Tunisie
a confirmé mercredi 20 juin 2007 s'être fait
remettre par les autorités américaines 2 de ses
ressortissants qui étaient détenus sur la base
militaire de Guantanamo à Cuba.
Mercredi 25 juillet 2007 : L'avocat
dissident Mohamed Abbou, qui purgeait une peine
de 3 ans et demi de prison, a été libéré
mardi 24 juillet 2007 à l'occasion du 50e
anniversaire de la proclamation de la République
en Tunisie.
Samedi 25 août 2007 : L'avocat
dissident Mohamed Abbou, qui purgeait une peine
de 3 ans et demi de prison, et libéré mardi 24
juillet 2007 à l'occasion du 50e anniversaire de
la proclamation de la République en Tunisie, a
été bloqué à l'aéroport de Tunis, la
capitale, alors qu'il devait prendre l'avion pour
Londres en Grande-Bretagne pour participer à une
émission de la chaîne satellitaire qatariote Al Jazeera sur la
liberté d'expression et les droits de l'Homme.
Les autorités tunisiennes ont indiqué dans un
communiqué que Mohamed Abbou "avait
bénéficié d'une mesure de libération
conditionnelle et que, conformément à la loi,
il était en période probatoire jusqu'au terme
de la peine qui avait été prononcée à son
encontre" ajoutant que de ce fait "il
ne peut quitter le territoire tunisien avant que
sa libération n'acquière un caractère
définitif, et ce au terme de la période qui lui
restait à purger".
Samedi 1er septembre 2007 : Un incendie
s'est déclaré vendredi 31 août 2007 dans le
cabinet de Maître Ayachi Hammami, opposant au
régime, secrétaire général de la section de
Tunis de la Ligue tunisienne des droits de
lHomme (LTDH), à Tunis détruisant en
grande partie son matériel informatique, dont un
ordinateur qui contenait un rapport sur
létat de la justice tunisienne dans le
cadre dun séminaire organisé par le Réseau euro méditerranéen des
droits de lhomme (REMDH)
sur "Lindépendance et
limpartialité de la justice
tunisienne" qui doit avoir lieu les 8 et 9
septembre 2007 à Paris en France. Lors d'une
conférence de presse improvisée, Me Ayachi a
accusé "les parties officielles"
d'être derrière cet acte qualifié de
"criminel" par plusieurs responsables
de partis d'opposition et d'associations
présents sur les lieux. Il a déclaré :
"C'est clair que ce n'est pas un vol
ordinaire, mais un acte destinée à m'empêcher
de présenter ce rapport et à ne pas parler de
la situation dans le pays, s'agissant surtout de
l'indépendance de la justice, un sujet d'une
sensibilité particulière" et a
"accusé le ministère de l'Intérieur
d'être à l'origine de cet incendie, parce que
c'est lui qui est responsable de la sécurité
des gens et ce sont ses agents qui cernent mon
cabinet nuit et jour". Une enquête a été
ouverte, mais selon les premiers éléments
officiels "aucune trace d'effraction n'a
été relevée". Les autorités se sont
dites étonnées des accusations de Maître
Ayachi Hammami, qu'elles qualifient
d'"infondées et irresponsables".
Jeudi 6 septembre 2007 : GUANTANAMO
: L'organisation de défense des
droits de l'homme, Human
Rights Watch, a publié mercredi 5
septembre 2007 un rapport de 41 pages intitulé
"Des retours aux tristes conséquences : Une
étude de cas sur des rapatriements de Tunisiens
détenus à Guantanamo" (en anglais : "Ill-fated Homecomings: A
Tunisian Case Study of Guantanamo
Repatriations") selon
lequel les autorités tunisiennes ont infligé
des mauvais traitements à 2 anciens détenus de
Guantanamo renvoyés dans leur pays en juin 2007
alors que la Tunisie avait promis au gouvernement
américain quelle les traiterait
humainement. Selon Jennifer Daskal, avocate
spécialisée dans le contre-terrorisme à Human
Rights Watch, "Fermer Guantanamo constitue
pour les Etats-Unis une de leurs meilleures
chances de rétablir leur autorité morale et de
faire la preuve de leur bonne volonté au niveau
international" ajoutant : "Washington
ne devrait pas galvauder cette chance en
rapatriant de force des détenus vers des pays
présentant des antécédents connus de recours
à la torture et aux mauvais traitements. Pour
HRW, "les Etats-Unis disent aujourdhui
que 150 des 355 détenus de Guantanamo
remplissent les conditions pour être libérés
ou transférés. Human Rights Watch recommande
vivement au gouvernement américain de notifier
à lavance aux détenus de Guantanamo tout
prochain transfert et de leur fournir une
occasion de sopposer à ce transfert, et
notamment de contester la fiabilité de toute
"assurance diplomatique", devant un
tribunal fédéral. Cette notification devrait
inclure les informations utiles et nécessaires
pour opérer un choix en toute connaissance de
cause, notamment les procès-verbaux de toute
condamnation antérieure par défaut". HRW
précise : "Sur les 355 personnes encore
détenues par les Etats-Unis à Guantanamo, une
cinquantaine sont originaires de pays tels que
lAlgérie, la Chine, la Libye, la Tunisie
et lOuzbékistan pays qui
présentent tous des antécédents connus de
recours à la torture et elles ont confié
à leurs avocats quelles craignaient à ce
point dêtre torturées ou maltraitées
quelles ne voulaient pas rentrer dans leurs
pays. Neuf autres qui ne sont pas représentées
ou nont jamais rencontré leur avocat
proviennent également de pays "à
risque" et peuvent aussi raisonnablement
nourrir des inquiétudes au sujet de leur
rapatriement, tout comme dautres détenus
confrontés à des circonstances personnelles. La
Convention contre la torture, dont les Etats-Unis
sont un Etat partie, interdit dextrader une
personne vers un autre Etat où "il y a des
motifs sérieux de croire qu'elle risque d'être
soumise à la torture".
Jeudi 25 octobre 2007 : Lotfi Ben
Souï Lagha, un Tunisien qui a été détenu sur
la base américaine de Guantanamo à Cuba a été
condamné mercredi 24 octobre 2007 par un
tribunal de Tunis à 3 ans de prison pour
appartenance à une association de malfaiteurs
ayant pour but de commettre des agressions contre
les personnes et les biens dans le cadre d'un
projet terroriste.
Jeudi 8 novembre 2007 : Le
président Zine El Abidine Ben Ali a célébré
mercredi 7 novembre 2007 le 20e anniversaire de
son arrivée au pouvoir. A cette occasion, il a
prononcé, devant près de 10 000 personnes, un
discours où il a notamment insisté sur la
modernisation de la Tunisie et a réaffirmé son
attachement aux libertés, aux droits de l'homme
et à la démocratie. L'opposition a quant à
elle dénoncé "un Etat totalitaire et
oppressif" et redouté que le président se
présente pour un cinquième mandat en 2009.
Lundi 31 décembre 2007 : 2 des 30
Tunisiens, jugés depuis novembre 2007 pour
terrorisme et complot présumé ont été
condamnés à mort dimanche 30 décembre 2007 par
la quatrième chambre criminelle du tribunal de
première instance de Tunis. 8 autres ont été
condamnés à la prison à perpétuité. Des
peines allant de cinq ans à trente ans de prison
ont été prononcées contre les autres accusés.
L'audience avait débuté samedi 29 décembre
2007 marquée par le retrait de la plupart des
avocats de la défense, dans la nuit de samedi à
dimanche, en signe de protestation.
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