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TUNISIE, FIL-INFO-TUNISIE
©, 2005, ARCHIVES, 2005
- Jeudi
6 janvier 2005 : Réunis mercredi à Tunis,
la capitale, les ministres de l'Intérieur des 22
pays de la Ligue Arabe ont condamné "tous
les actes terroristes en Irak, visant la police
et les agents de sécurité irakiens, ainsi que
les entreprises et institutions publiques
économiques, humanitaires et religieuses".
C'est la première fois qu'une instance relevant
de la Ligue arabe qualifie d'"actes
terroristes" les opérations menées en
Irak. Dans son intervention, le ministre irakien
Falah Hassan al-Nakib a estimé que plus de 1 800
officiers et agents de police avaient trouvé la
mort au cours des 18 mois de l'année 2004
"du fait d'actions terroristes, qu'il
s'agisse d'assassinats, d'explosions dans des
postes de police et de pose d'explosifs, en plus
de la mort de milliers de civils innocents".
Mercredi 19 janvier 2005 : Le
président du Congrès des députés espagnols
(chambre basse), Manuel Marin Gonzales, a été
reçu mardi par le président Zine El Abidine Ben
Ali, aux termes d'une visite de 2 jours dans ce
pays. Le problème de l'immigration a été le
principal point abordé entre les 2 hommes. Selon
une source espagnole, entre un million et 1,5
million d'étrangers sont actuellement établis
en Espagne de façon régulière, dont 90 % sont
des Maghrébins.
Lundi 31 janvier 2005 : "Après
mille jour d'initiatives et de réformes,
l'horizon se dégage", a déclaré dimanche
30 janvier 2005 le Premier ministre Jean-Pierre
Raffarin lors de son arrivée à Tunis, la
capitale où il entamera une visite officielle de
2 jours.
Lundi 14 février 2005 : La
première chaîne de télévision numérique
privée baptisée Hannibal TV, a
commencé ses émissions dimanche. Depuis 40 ans,
l'Etat avait la mainmise sur la télévision.
Cette nouvelle chaîne couvrira le Maghreb et le
Moyen-Orient à travers les satellites Nilesat et
Arabsat. Elle émettra dans un premier temps
entre 18 et 20 heures par jour et espère
rapidement émettre 24 heures sur 24. Le coût du
projet avant son lancement est estimé à 20
millions de dinars tunisiens (12,5 millions
d'euros) à son promoteur, Larbi Nasra, homme
d'affaires spécialisé dans le négoce
international, un investissement qui a permis
l'acquisition d'équipements ultra modernes
"uniques dans le monde arabe et en
Afrique". 160 personnes pour la plupart
tunisiennes, mais aussi de plusieurs
nationalités arabes ont été embauchées. Les
émissions seront présentées dans différents
dialectes arabes, et certaines en français. Il y
a un an la première radio privée, Radio
Mosaïque, avait été lancée. Elle avait
rapidement supplanté les stations publiques. Plus de
détails : La Presse en Tunisie : méfaits et
chiffres
Samedi 19 février 2005 : Après la
visite de l'émissaire algérien Abdelkader Ben
Salah, président de l'Assemblée nationale
algérienne, venu lui transmettre une invitation
du président Abdelaziz Bouteflika à participer
au sommet arabe d'Alger, le Président Zine El
Abidine Ben Ali a annoncé qu'il participera aux
travaux du 17e sommet arabe, qui se tiendra du 22
au 23 mars 2005 à Alger.
Vendredi 4 mars 2005 : L'avocat
Mohamed Abou, défenseur des droits de l'homme,
membre fondateur du Parti pour la République
(CPR) et de l'Association internationale de
soutien aux prisonniers politiques (AISPP), a
été arrêté mercredi par les autorités
policières. Selon une source officielle,
l'avocat a comparu le jour de son arrestation
devant le juge d'instruction près le tribunal de
première instance de Tunis, Faouzi Sassi, à la
suite d'une "plainte déposée à son
encontre par l'une de ses consoeurs pour
violences caractérisées ayant nécessité
l'admission de celle-ci aux urgences de
l'hôpital Habib Thameur" de la capitale,
Tunis. Il est en plus mis en examen pour
"incitation de la population à enfreindre
les lois". Selon une source associative, les
charges retenues contre l'avocat relèvent du
Code de la presse et du Code pénal. Il
encourrait une "lourde peine pouvant aller
de 10 à 15 ans de prison". Selon plusieurs
ONG tunisiennes, l'arrestation de Mohamed Abou
qui milite au sein de plusieurs organisations non
reconnues, intervient après la publication sur
Internet d'une tribune particulièrement critique
à l'endroit de l'invitation adressée par le
gouvernement tunisien à Ariel Sharon. Tunis a
proposé au Premier ministre israélien de
participer au Sommet mondial sur la société de
l'information (SMSI) qui se tiendra en novembre
2005 en Tunisie. Plus de détails : http://www.reveiltunisien.org/
Samedi 5 mars 2005 : Les
autorités ont interdit vendredi une
manifestation organisée à Tunis, la capitale,
par plusieurs partis d'opposition et des
organisations non gouvernementales pour protester
contre le projet de visite du Premier ministre
israélien, Ariel Sharon invité par le Général
Président Ben Ali à participer au sommet
mondial sur la société de l'information (SMSI)
parrainé par l'ONU, dont la deuxième phase,
après celle de Genève qui s'est déroulé du 10
au 12 décembre 2003, est prévue à Tunis du 16
au 18 novembre 2005. La Tunisie et Israël
n'entretiennent pas de relations officielles
depuis la fermeture à Tunis en octobre 2000 de
leurs bureaux de liaison établis en 1996 pour
protester contre la répression sanglante du
soulèvement palestinien (Intifada) par l'armée
israélienne. Selon une source du Parti
démocratique progressiste (PDP), 2 dirigeants de
cette formation, Maya Jéribi et Mehdi Mabrouk,
ainsi que les militantes des droits de l'Homme,
Radhia Nasraoui, avocate et présidente de
l'Association de Lutte contre la Torture en
Tunisie (ALTT), qui a à maintes reprises entamé
des grèves de la faim pour protester contre le
harcèlement policier dont elle est victime, et
Naziha Rjiba (alias Oum Ziad), ont été
agressées par des policiers lors d'une tentative
de manifestation dans une artère de la capitale.
Un communiqué signé par 4 formations
d'opposition et 4 associations, certaines
légales et d'autres non reconnues, a indiqué
que des manifestations d'étudiants qui avaient
eu lieu à Tunis et dans plusieurs villes pour
protester contre l'invitation adressée au
"criminel de guerre Ariel Sharon" ont
été réprimées par les forces de l'ordre,
faisant des dizaines de blessés parmi les
étudiants dont plusieurs ont été interpellés
et déférés devant la justice à Sfax dans le
Sud du pays.
Mercredi 9 mars 2005 : La
Fédération internationale des ligues des droits
de l'homme (FIDH) et l'Organisation
mondiale contre la torture (OMCT) ont
vivement protesté contre l'intervention violente
des forces de sécurité lors un rassemblement
pacifique de protestation dénonçant
l'invitation lancée par le président Ben Ali au
premier ministre israélien, Ariel Sharon, pour
se rendre en Tunisie à l'occasion de la tenue à
Tunis du 16 au 18 novembre 2005, du Sommet
mondial sur la société de l'information (SMSI)
parrainé par l'ONU. Selon elles, des violences
ont été perpétrées par les forces de l'ordre.
Voir notre édition du 5 mars 2005
Jeudi 10 mars 2005 : Les avocats
ont observé mercredi une grève pour protester
contre la visite du Premier ministre israélien Ariel Sharon en
Tunisie, à l'invitation du Président Ben Ali,
à l'occasion du Sommet mondial sur la société
de l'information (SMSI) qui se tiendra à Tunis
du 16 au 18 novembre 2005. Le ministre des
Affaires étrangères, Abdelbaki Hermassi, a tenu
à rappeler que l'invitation adressée au Premier
ministre israélien "n'a aucun caractère
bilatéral, mais s'inscrit dans le cadre des
invitations lancées aux dirigeants de tous les
pays membres des Nations Unies, le SMSI étant
parrainé par l'ONU". A l'occasion de cette
grève, le barreau tunisien a apporté son
soutien et sa solidarité à Maître Mohamed
Abou, membre dirigeant de lAssociation
Tunisienne des Jeunes Avocats, membre du Conseil
National des Libertés en Tunisie et membre
fondateur du Congrès pour la République (parti
non reconnu) arrêté à Tunis le 1er mars 2005
par les autorités à la suite de la publication
sur Internet de 2 articles particulièrement
critiques envers le pouvoir. Le premier comparait
les prisons tunisiennes à celle d'Abou Ghraïb
en Irak et le second s'en prenait au gouvernement
tunisien pour l'invitation adressée à Ariel
Sharon, qualifié de "criminel de
guerre". Pus de
détails : Silence on réprime par RSF
Lundi 14 mars 2005 : Fondateur
d'un journal en ligne "TuneZine", Zouhair Yahyaoui, 36 ans,
condamné en juillet 2002 à 2 ans de prison pour
avoir publié des informations jugées
diffamatoires, critiques à l'endroit du pouvoir,
est mort dimanche d'une crise cardiaque à
l'hôpital l'hôpital Habib Thameur de Tunis, où
il avait été admis à la suite de douleurs
respiratoires. Il a été remis en liberté
conditionnelle le 18 novembre 2003, après
sêtre mis à 3 reprises en grève de la
faim, pour protester contre les conditions de sa
détention. Lauréat du "Prix
cyberliberté" qui lui a été décerné en
2003 à Paris, il s'était distingué en publiant
sur son site la lettre ouverte adressée par son
oncle le juge Mokhtar Yahyaoui au
général-Président Zine El Abidine Ben Ali dans
laquelle il dénonçait "l'absence
d'indépendance" de la justice tunisienne.
Vendredi 18 mars 2005 : Le
président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a
accordé jeudi la grâce à un "certain
nombre de détenus" sans en préciser ni le
nombre ni leur identité à l'occasion du 49e
anniversaire de l'indépendance du pays et porte
sur une réduction de peine pour certains d'entre
eux et sur l'annulation du reliquat de la peine
pour d'autres. 3 détenus condamnés à la peine
capitale voient leur jugement commué à la
réclusion à perpétuité "compte tenu des
circonstances dans lesquelles ont eu lieu les
crimes qu'ils ont commis ainsi que de leurs
conditions sociales". Selon la Fédération
Internationale des Droits de l'Homme (FIDH), il reste
dans les prisons tunisiennes environ 500 détenus
"d'opinion", en majorité des
islamistes auxquels les autorités dénient un
tel statut, les considérant comme des détenus
de droit commun eu égard aux délits pour
lesquels ils ont été condamnés. Plusieurs
dizaines dentre eux sont maintenus en
isolement total, dont certains depuis 14 ans.
Plus de détails : Une justice arbitraire et aux mains
du pouvoir politique
Samedi 19 mars 2005 : Le
président du conseil de l'Ordre des avocats
tunisiens, Maître Abdessattar Ben Moussa, a
dénoncé jeudi les "atteintes" dont le
barreau est la cible, selon lui, et l'agression
dont il a été l'objet de la part du juge
d'instruction Faouzi Sassi, chargé de l'affaire
de l'avocat Mohamed Abou. Mohamed Abou, membre
dirigeant de lAssociation Tunisienne des
Jeunes Avocats, membre du Conseil National des
Libertés en Tunisie et membre fondateur du
Congrès pour la République (parti non reconnu)
a été arrêté à Tunis le 1er mars 2005 par
les autorités à la suite de la publication sur
Internet de 2 articles particulièrement
critiques envers le pouvoir. Le premier comparait
les prisons tunisiennes à celle d'Abou Ghraïb
en Irak et le second s'en prenait au gouvernement
tunisien pour l'invitation adressée au Premier
ministre israélien Ariel Sharon, qualifié de
"criminel de guerre". Il est également
poursuivi pour "diffusion de fausses
nouvelles" et "incitation de la
population à enfreindre les lois du pays".
Maître Abdessattar Ben Moussa a indiqué que le
comportement du juge était
"irresponsable" et "ne fait pas
honneur à la magistrature". Dans un
communiqué, le Conseil de l'ordre des avocats
affirme que le bâtonnier qui s'était présenté
au bureau du magistrat, en compagnie de plusieurs
membres du conseil pour assister leur collègue
arrêté, a été "humilié et agressé
verbalement et physiquement" par le juge
d'instruction, en présence du premier substitut
Mohamed Amira. Il a dénoncé cette
"agression sans précédent dans les annales
de la magistrature et du barreau en
Tunisie". ** Le
ministère des Affaires étrangères a annoncé
vendredi à Tunis la présentation officielle de
la candidature de Kamel Morjane au poste de Haut
commissaire des Nations Unies pour les réfugiés ajouant que
la Tunisie en a informé l'Union africaine, la
Ligue des Etats arabes, l'Organisation de la
conférence islamique ainsi qu'un grand nombre de
pays amis dont elle a sollicité l'appui. Kamel
Morjane exerce depuis 2001 les fonctions de Haut
Commissaire adjoint pour les réfugiés à
Genève, après avoir été le représentant
spécial du secrétaire général de l'ONU, Kofi
Annan, en République démocratique du Congo, de
1999 à 2001.
Lundi 4 avril 2005 : Le
président Zine El Abidine Ben Ali a fait part,
"en son nom personnel et au nom du
gouvernement et du peuple tunisien" de
"ses vifs sentiments de sympathie et de
compassion en cette triste circonstance" et
"les efforts louables qu'il a déployés
durant son pontificat pour que prévalent les
valeurs de tolérance et de solidarité et pour
la consécration du dialogue et de la
compréhension entre les religions et les
civilisations". Le président Ben Ali avait
rencontré le pape Jean Paul II lors de la visite
effectuée par le souverain pontife en Tunisie en
avril 1996. A cette occasion, le Pape avait
prononcé un discours à Carthage dans lequel il
avait prôné le dialogue et la coopération
entre les religions.
Jeudi 7 avril 2005 : Une
vingtaine d'avocats effectue depuis 2 jours à la
maison du barreau de Tunis, la capitale, situé
face au palais de justice, un "sit-in"
pour exiger la libération de leur confrère
Mohamed Abou , défenseur des droits de l'homme,
membre fondateur du Parti pour la République
(CPR) et de l'Association internationale de
soutien aux prisonniers politiques (AISPP),
placé en détention depuis le 1er mars 2005.
Selon plusieurs ONG tunisiennes, l'arrestation de
Mohamed Abou qui milite au sein de plusieurs
organisations non reconnues, intervient après la
publication de 2 articles sur Internet. Le
premier comparait les prisons tunisiennes à
celle d'Abou Ghraïb en Irak et le second s'en
prenait au gouvernement tunisien pour
l'invitation adressée à Ariel Sharon, qualifié
de "criminel de guerre". Tunis a
proposé au Premier ministre israélien de
participer au Sommet mondial sur la société de
l'information (SMSI) qui se tiendra du 16 au 18
novembre 2005 dans la capitale tunisienne.
Samedi 9 avril 2005 : Une
manifestation prévue vendredi par l'opposition,
et interdite par les autorités, en signe de
protestation contre l'invitation faite au Premier
ministre israélien, Ariel Sharon, à se rendre
en Tunisie pour assister au Sommet mondial sur la
société de l'information (SMSI) qui se tiendra
du 16 au 18 novembre 2005 dans la capitale Tunis,
a été empêchée par les forces de l'ordre qui
ont déployé un important dispositif dont des
blindés bloquant l'accès au centre de la
capitale. Maya Jribi, membre du PDP, Parti
démocratique progressiste, a dénoncé des
"mesures répressives illégales"
visant "à bâillonner le peuple tunisien et
à le priver de son droit de manifester
pacifiquement". Les organisateurs ont
affirmé leur "détermination à assumer
pleinement leur rôle dans la défense des droits
et des libertés" et à "continuer leur
lutte jusqu'à l'annulation de la visite d'Ariel
Sharon".
Jeudi 21 avril 2005 : Eric
Goldstein, directeur de recherches de
l'organisation américaine de défense des droits
de l'homme, Human Rights Watch (HRW) qui
présentait mercredi, pour la première fois à
Tunis, un rapport de 39 pages, intitulé "Tunisia : Crushing the Person,
Crushing a Movement"
(Ecraser lhomme, Ecraser un mouvement),
demandant de "mettre un terme à la
politique qui vise à écraser les prisonniers
politiques en les jetant dans des cellules
disolement pendant des années et des
année", a indiqué que la Tunisie avait
"promis de cesser immédiatement l'isolement
cellulaire pour ses prisonniers islamistes et de
faire contrôler ses prisons". HRW ajoute :
"Le gouvernement interdit aux détenus
placés en isolement tout contact avec le reste
de la population carcérale, y compris au moment
de leurs exercices quotidiens dans la cour de la
prison. Ces détenus sont exclus de tous les
programmes culturels, éducatifs ou de formation
professionnelle. Leur communication avec le monde
extérieur et leur accès aux livres sont
également fortement restreints et les visites
familiales sont limitées tout au plus à une
seule brève visite par semaine, généralement
à travers un grillage de séparation. La
pratique tunisienne disolement prolongé ne
viole pas seulement les normes internationales
relatives au traitement des prisonniers mais elle
viole également la loi tunisienne, laquelle
autorise lisolement cellulaire comme forme
de châtiment pour une période maximum de 10
jours". Tous les prisonniers placés en
isolement prolongé sont des islamistes, pour la
plupart dirigeants du parti interdit Nahdha.
Après avoir pourtant toléré le mouvement
Nahdha pendant ses premières années au pouvoir,
le Président Zine el-Abidine Ben Ali a
déclenché, en 1990, une répression à
l'encontre du parti qui s'est poursuivie jusqu'à
ce jour. Le gouvernement tunisien soutient que
Nahdha est un mouvement extrémiste qui cherchait
à instaurer un Etat fondamentaliste. Plus de
détails : Tunisie : HWR : Des prisonniers
politiques placés en isolement cellulaire
pendant des années ; Les prisons tunisiennes
Jeudi 28 avril 2005 : Lors d'une
conférence de presse, les partis d'opposition
rassemblés au sein d'une "Alliance
démocratique pour la citoyenneté" ont
accusé les autorités de vouloir "exclure
toute participation de l'opposition
démocratique" et dénoncé mercredi
l'invalidation de leurs listes aux élections
municipales prévues le 8 mai 2005 "sans
justification claire, ni explications". Ils
ont indiqué que des "pressions de toutes
sortes, des menaces ont été exercées sur les
citoyens pour les dissuader de présenter leur
candidature ou les inciter à se retirer, en
usant de moyens illégaux et détournés pour
étouffer toute voix de l'opposition". Selon
des sources officielles, les allégations de
l'opposition sont "fausses" et
"dénuées de tout fondement" ajoutant
que les 10 listes ont été invalidées à la
suite de "manquements à la loi
électorale" : 26 listes n'ont pas reçu le
récépissé définitif les autorisant à se
présenter aux élections ; certains candidats
"n'étaient même pas inscrits sur les
listes électorales", tandis que d'autres
listes "ne comportaient pas un nombre
suffisant de candidats correspondant aux sièges
à pourvoir". Et de conclure : les
allégations de l'Alliance "tentent de
déformer la vérité et de tromper l'opinion
publique".
Vendredi 29 avril 2005 : Le
coordinateur général des droits de l'Homme au
ministère tunisien de la justice et des droits
de l'Homme, Mohamed Habib Chérif, a signé jeudi
avec le délégué régional du Comité
International de la Croix Rouge (CICR), Bernard
Pferferlé, un accord portant sur les
"activités humanitaires du CICR en faveur
des personnes privées de liberté" qui
autorise le CICR à visiter les prisons
tunisiennes. L'organisation précise que
"les visites aux personnes privées de
liberté auront un caractère strictement
humanitaire. Elle devront permettre une
évaluation objective par les délégués du CICR
des conditions de détention et de traitement des
détenus en Tunisie". Le 20 avril 2005, Eric
Goldstein, directeur de recherches de
l'organisation américaine de défense des droits
de l'homme, Human Rights Watch (HRW) avait
présenté, pour la première fois à Tunis, un
rapport de 39 pages, intitulé "Tunisia : Crushing the Person,
Crushing a Movement"
(Ecraser lhomme, Ecraser un mouvement),
demandant aux autorités tunisiennes de
"mettre un terme à la politique qui vise à
écraser les prisonniers politiques en les jetant
dans des cellules disolement pendant des
années et des années". Voir notre édition du 21 avril 2005
Samedi 30 avril 2005 :Le
porte-parole du "Parti du travail patriote
et démocratique" (PTPD, parti de gauche qui
oeuvre pour défendre les libertés individuelles
et publiques, le droit à l'organisation
politique et la liberté de presse), Me Mohamed
Jmour, a déclaré à la presse que "le
responsable des affaires politiques au ministère
de l'intérieur avait opposé une fin de non
recevoir au dossier portant constitution de ce
parti en vue de sa légalisation".
Mardi 10 mai 2005 : Plus de 2,8
millions d'électeurs se sont rendus aux urnes
dimanche pour des élections municipales. Selon
les estimations le taux de participation aurait
atteint les 80 %. Le Rassemblement
constitutionnel démocratique (RCD, au pouvoir)
et 4 partis d'opposition, (Mouvement des
Démocrates socialistes, le Parti de l'Unité
populaire, l'Union démocratique unioniste et le
Parti social démocratique libéral) se
disputaient les 4 366 sièges de conseillers
municipaux dans les 264 communes que compte le
pays. Le RCD a présenté des listes dans toutes
les circonscriptions, tandis que l'opposition
n'était présente que dans des dizaines de
municipalités. Le ministre de lIntérieur,
Rafik Belhaj kacem, a annoncé lundi soir les
résultats officiels et définitifs de cette
élection indiquant que le RCD du président Zine
El Abidine Ben Ali a remporté 93,86 % des
sièges soit 4 098 sièges.
Samedi 28 mai 2005 : Les avocats
qui observaient depuis près de 2 mois un sit-in
dans le Palais de Justice à Tunis pour réclamer
la libération de 2 de leurs confrères ont
décidé de mettre fin provisoirement à leur
action engagée après l'arrestation de l'avocat
Mohamed Abou, pour exiger sa libération. Mohamed
Abou , défenseur des droits de l'homme, membre
fondateur du Parti pour la République (CPR) et
de l'Association internationale de soutien aux
prisonniers politiques (AISPP), est en détention
depuis le 1er mars 2005. Selon plusieurs ONG
tunisiennes, l'arrestation de Mohamed Abou qui
milite au sein de plusieurs organisations non
reconnues, intervient après la publication de 2
articles sur Internet. Le premier comparait les
prisons tunisiennes à celle d'Abou Ghraïb en
Irak et le second s'en prenait au gouvernement
tunisien pour l'invitation adressée à Ariel
Sharon, qualifié de "criminel de
guerre". Tunis a proposé au Premier
ministre israélien de participer au Sommet
mondial sur la société de l'information (SMSI)
qui se tiendra du 16 au 18 novembre 2005 dans la
capitale tunisienne. ** Plus d'un
millier d'Israéliens, originaires de la Tunisie
pour la plupart, se sont rendus à Djerba, île
du sud tunisien, pour assister au pèlerinage
juif de la Ghriba, plus ancienne synagogue
d'Afrique.
Mercredi 8 juin 2005 : Le procès
en appel de Mohamed Abou, avocat, défenseur des
droits de l'homme, membre fondateur du Parti pour
la République (CPR) et de l'Association
internationale de soutien aux prisonniers
politiques (AISPP), en détention depuis le 1er
mars 2005, a été fixé au vendredi 10 juin
2005. Mohamed Abou, qui milite au sein de
plusieurs organisations non reconnues, a été
condamné en première instance à 3 ans et demi
de prison, après la publication de 2 articles
sur Internet. Le premier comparait les prisons
tunisiennes à celle d'Abou Ghraïb en Irak et le
second s'en prenait au gouvernement tunisien pour
l'invitation adressée à Ariel Sharon, qualifié
de "criminel de guerre". Tunis avait
proposé au Premier ministre israélien de
participer au Sommet mondial sur la société de
l'information (SMSI) qui se tiendra du 16 au 18
novembre 2005 dans la capitale tunisienne.
Vendredi 10 juin 2005 : Le
secrétaire général de l'Organisation
de la conférence islamique (OCI), le
Turc Ekmeleddin Ihsanoglu, est arrivé jeudi à
Tunis, la capitale et a eu des entretiens avec le
Président Zine El Abidine Ben Ali. Il effectue
actuellement une tournée dans les capitales
islamiques pour des consultations avec les
dirigeants des pays membres de l'OCI sur les
projets de réforme de l'Organisation basée à
Djeddah, en Arabie Saoudite. Ekmeleddin Ihsanoglu
a indiqué que "l'entretien a porté sur les
dangers qui planent sur la ville d'Al Qods
(Jérusalem), sur la profanation du Coran ainsi
que sur les agressions que subit le monde
islamique et qui sont dirigées
contre ses symboles sacrés
Samedi 2 juillet 2005 : La Ligue
tunisienne des droits de l'Homme (LTDH/légale),
le Conseil national pour les Libertés en Tunisie
(CNLT) l'Association Internationale au Soutien
des Prisonniers Politiques (AISPPT) et
l'Association de Lutte contre la Torture en
Tunisie (ALTT), associations non reconnues, ont
lancé vendredi 1er juillet 2005 une campagne
visant à la promulgation d'une amnistie
générale en faveur des prisonniers d'opinion et
des détenus condamnés pour des délits
politiques. Selon le gouvernement, il n'y a pas
de "prisonniers politiques en Tunisie",
mais des "des prisonniers de droit commun
condamnés pour délits terroristes, à la suite
de la promulgation d'une loi, en décembre 2003
de la loi de lutte contre le terrorisme".
Lundi 19 septembre 2005 : Une
délégation chargée des relations avec les pays
du Maghreb du Parlement européen, composée
de 5 députés, conduite par l'Espagnole Luisa
Fernando Rudi Udeba, a terminé samedi 17
septembre 2005 une "visite de travail"
de 3 jours, débutée jeudi 15 septembre 2005.
Les autorités tunisiennes ont estimé qu'il n'y
avait "aucune raison objective justifiant
une quelconque préoccupation de l'Union
européenne au sujet de la situation de la Ligue
tunisienne des droits de l'Homme (LTDH)".
Rappelons que le tribunal de première instance
de Tunis a suspendu le Congrès que devait tenir
la LTDH du 9 au 11 septembre 2005 suite à un
recours en référé engagé par des membres de
la Ligue proches du parti au pouvoir accusant
l'actuel "comité directeur d'abus et
violations du réglement intérieur dans le but
de les exclure". Luisa Fernando Rudi Udeba,
a estimé samedi au cours d'une conférence de
presse que "seul le dialogue est à même de
résoudre cette crise".
Lundi 3 octobre 2005 : au Le
tribunal de première instance de Tunis a
reporté samedi au 26 novembre 2005 l'examen fond
de l'affaire de la Ligue tunisienne des droits de
l'Homme (LTDH) dont le congrès national prévu
du 9 au 11 septembre 2005 avait été suspendu
par une décision de justice.
Mardi 18 octobre 2005 : Le
rapporteur de l'ONU sur la liberté d'expression
Ambeyi Ligabo a invité la Tunisie à
"libérer sans condition tous les détenus
d'opinion et de la presse et de permettre le
plein exercice de la liberté d'opinion et
d'expression dans le pays", à un mois du
Sommet mondial sur la société de l'information
(SMSI) qui se tiendra du 16 au 18 novembre 2005
à Tunis. Ambeyi Ligabo demande au gouvernement
tunisien "de prendre des mesures efficaces
pour la promotion d'un réel pluralisme,
renforcer la liberté de la presse et garantir le
plein accès à l'information".
Jeudi 3 novembre 2005 : L'Agence
officielle de presse, TAP, a annoncé mercredi
que le président Zine El Abidine Ben Ali,
réélu en octobre 2004 pour un quatrième
mandat, avec 94,48 % des voix, a accordé sa
grâce à "plusieurs détenus" à
l'occasion de l'Aïd el-Fitr, fête musulmane qui
marque la fin du mois de Ramadan, sans toutefois
préciser le nombre de détenus concernés.
Lundi 7 novembre 2005 : Mohamed
Ghénim, membre du comité central du Fatah,
principale composante de l'Organisation de
libération de la Palestine (OLP), en visite dans
ce pays, s'est rendu samedi au cimetière de
Hammam Chott, près de Tunis, avec d'autres
personnalités palestiniennes, pour saluer la
mémoire des 68 personnes qui avaient été
tuées et une centaine d'autres blessées, le 1er
octobre 1985, lors d'un raid de l'aviation
israélienne sur cette banlieue résidentielle
où étaient installés le QG de l'OLP et les
bureaux de son chef Yasser Arafat, qui
vécut 12 ans en exil en Tunisie avant de
s'installer à Gaza en 1994. Il a déclaré dans
une conférence de presse : "Le peuple
palestinien a pris l'option de la paix et de la
négociation, mais n'a trouvé auprès de la
communauté internationale que déception et
tromperie pour n'avoir pas réalisé ce qu'elle
avait promis" ajoutant : "Plus de 10
ans après les accords de paix d'Oslo (1993), le
peuple palestinien demeure sous l'occupation, la
communauté internationale y assiste en
spectateur, et la cause palestinienne est
toujours inscrite dans l'agenda des Nations Unies
sans qu'une solution équitable lui soit
trouvée". ** Après une
visite à des opposants emprisonnés et qui
observent depuis le 18 octobre 2005 une grève de
la faim "pour réclamer plus de
libertés", le secrétaire national chargé
des droits de l'Homme, Ahmed Bettatech,
accompagné d'une délégation du Front des
forces socialistes (FFS) d'Algérie, a appelé
samedi dans un communiqué à la création d'une
Cour maghrébine des droits de l'Homme.
Mercredi 9 novembre 2005 : S'adressant
à la Nation à l'occasion du 18ème anniversaire
de son accession au pouvoir, le Président Zine
El Abidine Ben Ali a assuré
de sa "profonde détermination" et de
sa "volonté inflexible" de "faire
évoluer le secteur médiatique, en accord avec
la liberté d'opinion et d'expression et les
exigences de la vie démocratique", en
décidant d'octroyer de nouvelles incitations
financières aux journaux des partis et
d'élargir la composition du Conseil supérieur
de la communication de manière à ce qu'il
"reflète la diversité des composantes de
la société civile et des partenaires
politiques". Un projet de loi sera soumis
dans les prochains jours au parlement pour la
suppression de la procédure du dépôt légal et
des sanctions applicables en cas de manquement à
son accomplissement, dans le but de
"faciliter les conditions de travail des
médias et d'en assurer la transparence".
L'opposition a toujours affirmé que cette
procédure était une forme de censure.
Vendredi 11 novembre 2005 : Une grève
a été lancée jeudi à l'initiative des
enseignants du primaire et du secondaire pour
protester contre la venue d'une délégation
israélienne pour assister au Sommet mondial sur
la société de l'information (SMSI), qui s'ouvre
à Tunis du 16 au 18 novembre 2005. Dans un
communiqué, les syndicats d'enseignants
expriment leur hostilité à "toute forme de
normalisation avec l'entité sioniste et leur
refus de la visite du sanguinaire (Ariel) Sharon
ou de ceux qui le représentent". Israël
sera représenté à ce sommet par une
délégation conduite par le ministre israélien
des Affaires étrangères, Silvan Shalom, natif
de la ville de Gabès, dans le sud du pays. La
Tunisie n'entretient pas actuellement de
relations diplomatiques avec Israël. Des bureaux
d'intérêt ouverts en 1994 à la faveur des
accords de paix d'Oslo, avaient fermées à
l'initiative de Tunis pour protester contre la
répression de la Seconde Intifada. Voir notre édition du 9 avril 2005 ** Robert
Ménard, secrétaire général de Reporters sans
frontières (RSF), sest vu notifier, dans
un courrier adressé le 10 novembre 2005 par la
direction exécutive du Sommet mondial sur la
société de linformation (SMSI), que les
autorités tunisiennes sopposaient à son
entrée dans le pays à loccasion de ce
sommet qui s'ouvre à Tunis du 16 au 18 novembre
2005 en raison de "linstruction de la
plainte à lencontre de M. Robert Ménard
déposée auprès du Procureur de la République
à Tunis, sous le numéro 7062269/2002, en date
du 9 juillet 2002, est toujours en cours. De ce
fait, M. Robert Ménard ne peut juridiquement
prétendre entrer en Tunisie quà la
convocation de linstance judiciaire en
charge de cette affaire."
Samedi 12 novembre 2005 : Christophe
Boltanski, 43 ans, envoyé spécial du quotidien
français "Libération", a été
attaqué vendredi 11 novembre 2005 à Tunis, dans
le quartier des Ambassades, par 4 hommes près de
son hôtel. Il avait publié un article portant
sur un "récent tabassage de militants des
droits de l'homme en Tunisie par des policiers en
civils". Selon le journaliste, les policiers
en faction devant l'Ambassade de la République
Tchèque" ne sont venus lui porter
secours". Rappelons que le Sommet mondial
sur la société de linformation (SMSI)
doit s'ouvrir à Tunis du 16 au 18 novembre 2005.
Mercredi 16 novembre 2005 : Ouverture
ce mercredi 16 novembre 2005 à Tunis du Sommet
sur la société d'information (SMSI) visant
"à étudier les mécanismes financiers qui
permettront de réduire la fracture
numérique" en présence du Secrétaire
général de l'ONU, Kofi Annan.
Jeudi 17 novembre 2005 : Dans son
discours d'ouverture du Sommet mondial sur la
société de l'information (SMSI), le Secrétaire
général de l'ONU Kofi Annan a déclaré :
"La société de l'information est
impensable sans liberté. C'est la liberté qui
permet aux habitants de tous les pays de tirer
parti des connaissances, aux journalistes de
faire leur métier et aux citoyens de demander
des comptes à leurs gouvernements. Sans
transparence, sans le droit de chercher, de
recevoir et de répandre, sans considération de
frontière, les informations et les idées par
quelque moyen d'expression que ce soit, la
révolution de l'information fera long feu et la
société de l'information que nous souhaitons
bâtir ne verra jamais le jour". **
A l'ouverture de ce Sommet , des
experts des droits de l'homme, Hina Jilani,
Représentante spéciale sur la situation des
défenseurs des droits de l'homme, Ambeyi
Ligabon, Rapporteur spécial sur la liberté
d'opinion et d'expression, et Leandro Despouy,
Rapporteur spécial sur l'indépendance des juges
et des avocats, ont exprimé leur "profonde
préoccupation" face à la détérioration
de "la liberté d'expression, de réunion et
d'association" et de "l'indépendance
des juges et des avocats en Tunisie". Les
experts ont indiqué avoir reçu "de
nombreuses informations faisant état d'attaques
répétées contre des organisations de défense
des droits de l'homme et leurs membres y compris
des associations de magistrats, ainsi que contre
des journalistes et certains avocats". Ils
ont dénoncé "les mises à l'amende,
mutations forcées, atteintes à l'intégrité
physique, arrestations, condamnations et
emprisonnements d'acteurs de la société civile
et de juges qui avaient voulu soulever
publiquement des questions liées aux droits de
l'homme dans leurs pays ainsi que
"l'interdiction systématique faite aux
défenseurs des droits de l'homme, journalistes,
juges et avocats de tenir leurs réunions,
assemblées générales, congrès annuels ou
séminaires". Ajoutant que "de nombreux
rapports faisant état de l'encerclement des
bureaux des ONG par les forces de l'ordre, voire
du bouclage de quartiers entiers pour interdire
l'accès aux dites réunions, ainsi que de la
fermeture d'associations de magistrats" leur
avaient été transmis. Les experts des droits de
l'homme demandent au gouvernement tunisien de
"prendre immédiatement toutes les mesures
nécessaires au respect des libertés
fondamentales, en particulier des normes
fondamentales concernant la liberté d'opinion et
d'expression, d'association et de réunion, ainsi
qu'au respect de l'indépendance des juges et des
avocats". ** Le
président de l'Autorité Nationale Palestinienne
Mahmoud Abbas et le ministre israélien des
Affaires étrangères Silvan Shalom se sont
entretenus mercredi à Tunis, en marge du Sommet
mondial sur la société de l'information (SMSI).
Les principaux points abordés ont été l'accord
intervenu mardi sur l'ouverture des points de se
sont passage dans la bande de Gaza, dont celui de
Rafah et sur son application, et la poursuite du
dialogue entre Israéliens et Palestiniens a
indiqué le Président palestinien, Mahmoud
Abbas.
Vendredi 18 novembre 2005 : Le
secrétaire général de l'organisation
française de défense des journalistes Reporters
sans frontières (RSF), Robert Ménard, venu
participer au Sommet mondial sur la société de
l'information (SMSI), a déclaré jeudi 17
novembre 2005 à Tunis avoir été refoulé par
les autorités tunisiennes. Les autorités
tunisiennes ont indiqué jeudi que Robert Ménard
avait été empêché d'entrer en Tunisie car il
y est "sous le coup d'une instruction
judiciaire en cours" pour violences et
saccages de biens publics tunisiens en France, a
été prié ce jour de quitter le territoire
tunisien en attendant de recevoir une convocation
du magistrat en charge de l'affaire". Robert
Ménard a également accusé le ministre
français des Affaires étrangères Philippe
Douste-Blazy de tenir "un double
langage". Il a déclaré :
"Douste-Blazy fait de grandes déclarations
à Paris, mais il ne veut pas se fâcher avec les
Tunisiens". ** A
loccasion du Sommet mondial sur la
société de linformation (SMSI), qui s'est
ouvert le mercredi 16 novembre 2005 à Tunis,
l'organisation de défense de la liberté de la
presse, Reporters sans frontières (RSF) a
dressé une liste des 15 "ennemis
dInternet" : Arabie
Saoudite, Bélarus, Birmanie, Chine, Corée du
Nord, Cuba, Iran, Libye, Maldives, Népal,
Ouzbékistan, Syrie, Tunisie, Turkménistan,
Vietnam. ** Selon un
accord conclu mercredi 16 novembre 2005 à
l'ouverture du Sommet mondial sur la société de
l'information (SMSI), les Etats-Unis conservent
leur mainmise sur les noms de domaines par le
biais de lInternet Corporation for Assigned
Names and Numbers (ICANN),
organisation californienne à but non lucratif.
La plupart des pays souhaitaient
internationaliser la gestion de l'Internet.
Mardi 22 novembre 2005 : Le
président du Conseil italien, Silvio Berlusconi,
est attendu mardi à Tunis pour "une visite
d'amitié et de travail" de quelques heures
à l'invitation du président Zine El Abidine Ben
Ali selon un communiqué publié lundi par le
porte-parole officiel de la présidence.
Jeudi 1er décembre 2005 : Alors que
l'organisation de défense des droits de l'homme,
Human
Rights Watch publiait le 15 novembre
205 un rapport de 144 pages intitulé Fausse liberté: la censure
sur le net au Moyen-Orient et en Afrique du
Nord "documentant
sur la censure en ligne et sur les cas dans
lesquels des utilisateurs dInternet ont
été arrêtés pour leurs activités sur le net
dans des pays de la région, incluant la Tunisie,
lIran, la Syrie et lEgypte",
plus de 200 journalistes ont signé le 18
novembre 2005, en fin du Sommet mondial de la
société de l'information (SMSI) qui s'est tenu
du 16 au 18 novembre 2005 à Tunis, dénonçant
une campagne hostile à la Tunisie lancée par
"certaines parties étrangères" se
disant avoir été victimes d'une manipulation
des autorités tunisiennes. Ce texte dans sa
version finale, assurent que les journalistes ont
été bernés les autorités tunisiennes qui leur
ont fait "signer un texte qui n'était pas
le vrai", et qu'ils "ont utilisé ça
contre nous et contre les gens qui les mettaient
en cause" qualifiant de "partiaux"
les auteurs de la campagne de "propagande
éhontée" à l'encontre de la Tunisie,
qu'ils accusent d'"acharnement gratuit"
préjudiciable à "l'intérêt national de
ce pays émergent".
Samedi 10 décembre 2005 : Le
ministère des affaires étrangères a exprimé
vendredi "sa stupéfaction" et ses
"vifs regrets" après que conseillère
fédérale Micheline Calmy-Rey ait reçu jeudi à
Berne en Suisse 2 avocats tunisiens, Abderraouf
Ayadi et Samir Dilou, défenseurs des droits de
l'homme en Tunisie qui avaient entamé avec 6
autres opposants une grève de la faim d'un mois
en octobre et novembre 2005, à l'occasion du
Sommet mondial de la société de l'information
(SMSI) à Tunis, pour dénoncer des atteintes aux
libertés publiques. Les autorités tunisiennes
ont ajouté : Micheline Calmy-Rey "fait
montre d'une attitude inamicale révélant une
ignorance des réalités politiques
tunisiennes", ajoutant que cette
"initiative" constitue "un geste
inopportun et inadmissible au moment où la
Tunisie oeuvre à préserver la qualité des
relations entre les 2 pays".
Samedi 24 décembre 2005 : Selon
l'agence de presse TAP (Agence
Tunis Afrique Presse), un
accord de coopération judiciaire visant
notamment à renforcer l'échange d'expériences
et de compétences scientifiques entre les
magistrats tunisiens et leurs homologues
européens, ainsi qu'entre avocats, huissiers de
justice, notaires, experts judiciaires, greffiers
et autres auxiliaires de justice, a été signé
vendredi à Tunis.
Vendredi 30 décembre 2005 : Bernard
Pfefferlé, délégué régional pour la
Tunisie/Afrique du Nord du Comité international
de la Croix Rouge (CICR) a
annoncé jeudi 29 décembre 2005 dans une
interview publiée par le journal de langue arabe
Assabah, que le CICR a pu visiter "sans
entraves" une dizaine de prisons en Tunisie.
Le CICR a signé le 26 avril 2005 un accord avec
les autorités tunisiennes pour visiter les
prisons et évaluer les conditions carcérales.
Bernard Pfefferlé a tenu à préciser :
"Nous nous occupons seulement des conditions
dans lesquelles se trouvent les détenus et les
causes pour lesquelles ils le sont ne nous
concernent pas" concluant que son équipe a
pu rencontrer "tous les types de détenus, y
compris ceux qui sont emprisonnés pour des
affaires de sécurité".
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