SOMMAIRE
THAILANDE, FIL-INFO-THAILANDE
©, 2004, ARCHIVES, 2004
Vendredi 23 janvier 2004 : Les
autorités ont annoncé qu'un garçon de 7 ans a
été contaminé par la grippe aviaire, premier
cas chez l'homme en Thaïlande. Son état est
jugé "grave". 3 cas ont déjà été
enregistrés ce que démentent les autorités.
L'enfant réside dans l'une des cinq provinces
centrales où près de six millions de poulets
sont morts depuis trois mois, officiellement de
choléra et de bronchite. Citant des sources
médicales anonymes, le journal anglophone
"Nation" a affirmé que plusieurs
Thaïlandais étaient décédés de la
"grippe du poulet". Nirun
Phitakwatchara, président de la commission
sénatoriale du Développement social et de la
Sécurité humaine, a accusé le gouvernement du
premier ministre Thaksin Shinawatra d'avoir
dissimulé la réalité afin de protéger son
industrie du poulet, la première en Asie. Le
Japon a annoncé qu'il allait suspendre
temporairement les importations de volailles de
ce pays. La Suisse, qui importe 5 000 tonnes de
volaille thaïlandaise par an, a indiqué stopper
l'importation en cas de confirmation du cas de
maladie suspect.
Samedi 24 janvier 2004 : Après la
confirmation de deux cas de grippe aviaire chez
des enfants, les autorités ont annoncé la
suspension de toutes leurs exportations de
poulets. L'Union européenne a interdit vendredi,
avec effet immédiat, l'importation de viande et
de produits à base de viande de volailles de
Thaïlande pour "protéger les consommateurs
et les éleveurs européens" selon un
communiqué du porte-parole de l'Union
européenne. 120 000 tonnes de produits à base
de poulets en provenance de Thaïlande ont été
importés en 2002 par l'Union européenne, 128
000 tonnes pour les 10 premiers mois de 2003.
Mardi 27 janvier 2004 : 6 personnes
dont un enfant de 6 ans sont mortes des suites de
la grippe du poulet. Le
premier ministre est accusé d'avoir dissimulé
l'épidémie pour des raisons économiques. Il a
appelé lundi ses concitoyens "à garder
leur sang-froid".
Mercredi 28 janvier 2004 : Le
gouvernement a fait appel à l'armée et à des
centaines de prisonniers pour abattre plusieurs
millions de poulets dans l'espoir d'enrayer la
propagation de la grippe aviaire.
Jeudi 29 janvier 2004 : La grippe
aviaire a fait une nouvelle victime portant à 6
le nombre de morts. ** 6 pays
contaminés par la grippe aviaire, la FAO (Fonds
Mondial pour l'Alimentation et l'Agriculture), l'OMS
(Organisation Mondiale de la Santé) et l'OIE (Office
International des Epizooties) se sont réunis
mercredi à Bangkok pour une conférence
internationale de crise. Les pays contaminés ont
décidé "d'appliquer les mesures nationales
de contrôle de la grippe aviaire recommandées
par l'OIE, l'OMS, et la FAO", de
"prendre des mesures plus efficaces" et
de créer "un réseau de surveillance
vétérinaire régional" tout en estimant
que le virus "ne présente pas de menace
pour les voyages et l'industrie du tourisme"
et que "les restrictions de mouvements ne
sont pas nécessaires".
Jeudi 19 février 2004 : Un enfant
de 3 ans est mort après avoir été contaminé
par la grippe aviaire. C'est le 21ème décès
lié à cette épidémie en Asie et le 7ème en
Thaïlande. Le Viet Nam est le
pays le plus touché avec 14 morts.
Samedi 21 février 2004 : 4 nouveaux
foyers de grippe aviaire ont été recensés. Le
virus a été détecté, dans la province de
Nakhon Pathom, à 60 km à l'ouest de Bangkok,
chez plusieurs félins qui sont morts dont 2
chats domestiques qui avaient mangé des
carcasses de poulets contaminés et 1 tigre et 1
panthère d'un zoo.
Vendredi 27 février 2004 : Ouverture
jeudi et pour 3 jours à Bangkok d'une
conférence régionale portant sur l'épizootie
de grippe aviaire qui a fait
22 morts en Asie du Sud-Est. Des spécialistes de
23 pays vont tenter de coordonner tous les
efforts en vue de stopper l'épidémie.
Jeudi 11 mars 2004 : Le roi
Adunyadet Phumiphon a accepté mercredi le
nouveau gouvernement remanié par le premier
ministre Thaksin Shinawatra, où 10 postes
importants ont été modifiés. 3 anciens
vice-ministres, Somkid Jatusripitak, Bhokin
Bhalakula et Suwit Khunkitti, ont été nommés
respectivement ministre des Finances, ministre de
l'Intérieur et ministre des Ressources
naturelles et de l'Environnement. L'ancien
ministre de la Défense, Thamarak Isarangura, a
été nommé vice-Premier ministre. La Défense a
été confiée à l'ancien ministre des Sciences
et de la Technologie, Chettha Thanajaro. L'ancien
ministre de l'Environnement, Prapat
Panyachatraksa, et l'ancien vice-ministre de la
Santé publique, Chamlong Lamchaengphan, ont
été exclus du nouveau cabinet. Le ministère de
la Santé publique a été confiée à l'ancien
vice-ministre de l'Education, Sirikorn Maneerin.
Vendredi 23 avril 2004 : Ryoo
Jung-young, porte-parole de l'ambassade
sud-coréenne en Thaïlande, a indiqué qu'un
groupe dénommé "Organisation jaune-rouge
à l'étranger" a envoyé une lettre à
l'ambassade sud-coréenne annonçant qu'il
lancerait des attaques le 30 avril contre des
établissements diplomatiques, des lignes
aériennes et le système des transports publics
dans des pays alliés des Etats-Unis : la Corée
du Sud, le Japon, la Thaïlande, les Philippines,
Singapour, l'Australie, le Koweït et le
Pakistan.
Samedi 24 avril 2004 : Ce pays a
annoncé qu'il étudiait la possibilité d'un
retrait de ses 400 soldats déployés en Irak.
Mardi 27 avril 2004 : 4
compagnies aériennes (Korean Air, Kuwait
Airways, Philippine Airlines et Singapore
Airlines) ont reçu des lettres menaçant
d'attentats leurs locaux à Bangkok. La semaine
dernière 8 pays d'Asie et du Proche-Orient, tous
présents militairement en Irak, avaient été
menacés de représailles suite aux opérations
des troupes de la Coalition en Irak. ** Le
vice-ministre de l'Agriculture Newin Chidchob a
annoncé lundi qu'un nouveau cas de grippe aviaire avait
été recensé dans la province méridionale de
Uttaradit, le premier depuis le mois de février.
L'épidémie de grippe aviaire qui touche les
pays d'Asie a fait 8 morts en Thaïlande et 16 au
Viet Nam, les 2 seuls pays où des êtres humains
sont morts des suites de cette maladie.
Jeudi 29 avril 2004 : Plusieurs
dizaines de jeunes musulmans ont attaqué
mercredi à l'arme blanche et avec quelques
fusils des postes de police qui abritent quelques
milliers de soldats et de policiers chargés de
faire respecter la loi martiale, dans le but de
leur voler des armes pour les revendre. Les
forces de police ont répliqué faisant au moins
112 morts selon un bilan provisoire. Une
mosquée, où s'étaient retranchés plusieurs
rebelles, a été investie par les forces de
sécurité alors que les imams avaient entrepris
des négociations avec les réfugiés, une
trentaine, qui ont tous été abattus.
Vendredi 30 avril 2004 : Après le
coup de force de l'armée contre de jeunes
Musulmans qui a fait 108 morts, les forces
militaires et policières ont été renforcées
dans les provinces de Pattani, Yala et Songkhla
dans le sud du pays dans la crainte de
représailles de la population musulmane.
L'opposition, les organisations de défense des
droits de l'homme et la presse ont dénoncé la
"force brutale" utilisée par l'armée
et la police mercredi et demandé au gouvernement
du premier ministre Thaksin Shinawatra
l'ouverture d'une enquête.
Jeudi 24 juin 2004 : La
vaccination expérimentale en cours contre le
sida, lancée en début d'année dans ce pays,
est en retard, a indiqué le directeur de ce
programme, le Docteur Supachai Rerks-Ngarm, qui
annonce que seulement de 5 000 à 7 000
volontaires sur les 16 000 recherchés avaient
été jugés bons pour le vaccin. Ce projet
d'essai de vaccin contre le sida, le plus grand
au monde, mené conjointement par les Etats-Unis
et la Thaïlande, va ainsi prendre une année de
retard, le recrutement des volontaires
s'annonçant plus long que prévu. Il devait se
faire sur un an à partir de septembre 2003 et
les résultats étaient attendus à l'issue d'une
période de 5 ans. Il s'agit d'une troisième
dernière phase d'expérimentation, destinée à
connaître l'efficacité du vaccin, les 2
premières ont permis de s'assurer de
l'innocuité du vaccin pour l'homme.
Mardi 6 juillet 2004 : Un sommet
d'un jour sur le sida qui devait se tenir à
Bangkok en marge d'une conférence internationale
sur le sida du 11 au 16 juillet a dû être
annulé faute de participants.
Jeudi 8 juillet 2004 : L'ONUSIDA (UNAIDS en
anglais) a publié mardi son rapport annuel 2004
à quelques jours de l'ouverture à Bangkok, du
11 au 16 juillet 2004 de la 15ème conférence
internationale sur le sida. Selon ce rapport, en
2003, 5 millions de personnes, dont 3 millions en
Afrique sub-saharienne, ont contracté le VIH et
38 millions d'individus sont séropositifs. Les
infections sont en augmentation aux Etats-Unis et
en Europe occidentale. "Aux Etats-Unis, on
estime que 950 000 personnes vivent avec le VIH,
contre 900 000 en 2001", souligne le
rapport, la moitié des nouvelles infections
survenues ces dernières années touchant les
noirs américains. "En Europe occidentale,
580 000 personnes vivent avec le VIH contre 540
000 en 2001. En Chine, le nombre de séropositifs
pourrait atteindre les 10 millions d'ici à 2010
si des mesures drastiques ne sont pas
prises". Officiellement, 840 000 cas ont
été enregistrés. Chiffres bien en dessous de
la réalité selon les experts internationaux.
Des centaines de milliers de paysans de la
province du Yunan ont vendu leur sang et
contaminés meurent en silence. L'ONUSIDA estime
que 20 milliards de dollars (16,2 milliards
d'euros) seront nécessaires d'ici à 2007 pour
lutter contre la pandémie dans les pays à
faibles et moyens revenus. "Aussi longtemps
que nous ne reconnaîtrons pas le sida comme le
problème de notre temps en matière de
développement et de sécurité, nous ne
réussirons pas à maîtriser l'épidémie",
prévient le Docteur Piot, directeur exécutif de
l'ONUSIDA.
Lundi 12 juillet 2004 : Ouverture
dimanche et jusqu'au 16 juillet à Bangkok de la
15ème Conférence internationale sur le Sida en
présence de près de 15 000 délégués dont le
thème porte cette année sur l'accès aux soins
pour tous. Dans son discours d'ouverture, le
secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
dénoncé "l'insuffisance des politiques
menées par les divers gouvernements pour
combattre la pire épidémie de tous les
temps" déclarant "Nous avons besoin
partout de dirigeants pour démontrer que parler
haut et fort du Sida est un motif de fierté, pas
une source de honte. Il ne faut plus se cacher la
tête dans le sable, se cacher derrière une
voile d'apathie". Kofi Annan a mis l'accent
sur le nombre croissant de femmes contaminées
par le virus du SIDA (VIH). La moitié des
contaminations d'adultes concernent des femmes.
Pour le secrétaire général de l'ONU, "la
pauvreté, les violences sexuelles, le manque
d'information, les relations avec des hommes plus
âgés aux moeurs légères sont les facteurs
principaux qui entraînent jeunes femmes dans un
vaste réseau d'infections". Concernant la
barrière de sécurité érigée par Israël et
dont la Cour Internationale a jugé
l'édification illégale, Kofi Annan a déclaré
: "Si nous acceptons tous le fait que le
gouvernement d'Israël a la responsabilité, et
en fait le devoir, de protéger ses citoyens,
toute action qu'il prend doit être en
conformité avec le droit international (...) et
doit respecter les intérêts des Palestiniens.
Israël, en tant que puissance occupante, a la
responsabilité du bien-être du peuple
palestinien" ajoutant "le rapport a
été transmis à l'Assemblée générale (de
l'ONU) et nous verrons ce qu'ils vont
faire".
Mardi 13 juillet 2004 : Lors de la
15ème Conférence internationale sur le Sida qui s'est
ouverte dimanche à Bangkok, les quelque 20 000
représentants présents ont débattu de l'usage
du préservatif dans la lutte contre la pandémie
de sida. Le président ougandais Yoweri Museveni,
s'est dit partager l'avis de son homologue
américain George W. Bush, qui prône
l'abstinence et la fidélité entre conjoints
pour lutter contre la propagation du VIH, ce qui
va à l'encontre de l'opinion de la majorité des
participants qui estiment que le préservatif est
"un outil crucial pour lutter contre
l'extension de la maladie". En Thaïlande,
une campagne pour inciter les prostituées à
exiger de leurs clients le port du préservatif a
permis de réduire par 7 les taux d'infection en
13 ans. L'Ouganda a mis en oeuvre une stratégie
de lutte contre le Sida appelée "ABC",
qui promeut dans l'ordre l'abstinence, la
fidélité et les préservatifs. Par ailleurs l'Organisation
internationale du travail (OIT) a
publié dimanche à l'ouverture de la conférence
son rapport mondial qui révèle que 36,5
millions de personnes en âge de travailler sont
frappées par le virus du Sida et que l'année
prochaine 28 millions de travailleurs seront
rayés de la population active mondiale à cause
du Sida. L'OIT estime que si l'on n'améliore pas
l'accès au traitement, 48 millions de
travailleurs seront perdus en 2010, et 74
millions en 2015, ce qui fera de cette maladie
une des causes de mortalité les plus importantes
dans le monde du travail. Le virus du Sida
entraîne une perte en productivité annuelle
d'au moins 25 milliards de dollars dans le monde.
La perte des vies et les effets débilitants de
la maladie non seulement entraîneront la
réduction de la capacité de soutenir production
et emploi, de réduire la pauvreté et de
promouvoir le développement, mais encore ils
constitueront un fardeau que devront supporter
toutes les sociétés, qu'elles soient riches ou
pauvres.
Mercredi 14 juillet 2004 : Lors de la
15ème Conférence internationale sur le Sida qui s'est
ouverte dimanche à Bangkok, Jean-François
Rischard, le vice-président pour l'Europe de la Banque
mondiale, a déclaré : "l'argent est
là. Ce que nous n'avons pas c'est la volonté
des pays de diriger les fonds vers les actions à
l'égard du sida" ajoutant que "900
milliards de dollars sont affectés aux dépenses
militaires dans le monde chaque année et 350
miliards aux subventions agricoles. La lutte
contre le sida pourrait avoir besoin d'un budget
nettement plus élevé que les 20 milliards de
dollars par an que l'ONUSIDA juge nécessaire
d'ici 2007". L'UNICEF (Fonds des
Nations Unies pour l'enfance) a publié à
l'occasion de cette conférence un rapport
biennal publié conjointement avec l'ONUSIDA et
USAID, l'agence des Etats-Unis contre le sida,
qui révèle que d'ici à 2010, l'Afrique
sub-saharienne abritera près de 50 millions
d'orphelins, dont plus du tiers aura perdu soit
l'un soit des 2 parents à cause du sida. Entre
2001 et 2003 seulement, le nombre total d'enfants
orphelin à cause du sida est passé de 11,5
millions à 15 millions, dont la plus grande
majorité en Afrique, où la proportion
d'orphelins à cause du sida est passée de moins
de 2 % en 1990 à plus de 28 % en 2004. D'ici à
2010, ce sont 18,4 millions d'enfants qui seront
touchés. Aucun traitement antirétroviral n'est
à l'heure actuelle destiné aux enfants,
"le marché n'étant pas assez lucratif pour
les grandes firmes pharmaceutiques" selon
les organisations de lutte contre le sida. Des
manifestations contre les laboratoires
pharmaceutiques et les grandes puissances dont
les Etats-Unis ont eu lieu mardi lors de cette
15ème conférence.
Jeudi 15 juillet 2004 : Jeudi 15
juillet 2004 : Lors de la 15ème
conférence sur le sida, des manifestants de
l'association de lutte contre le sida Act Up ont hué le
représentant américain, Randall Tobias. Les
Etats-Unis refusent d'adhérer à un accord
multilatéral sur la fabrication de traitements
génériques bon marché. La France a accusé
mardi les Etats-Unis de faire pression sur les
pays en voie de développement pour qu'ils
abandonnent leur droit à fabriquer des
médicaments génériques anti-VIH plus
économiques en échange d'accords de libre
échange.
Vendredi 16 juillet 2004 : L'ancien
président sud-africain, Nelson Mandela, Prix Nobel de la Paix 1993, est
intervenu jeudi à Bangkok, lors de la 15ème
Conférence internationale sur le Sida qui doit
clore ses débats vendredi. Il a appelé la
communauté internationale à se mobiliser contre
la pandémie de sida et augmenter leurs
engagements financiers au Fonds mondial contre le
sida. Il a souligné qu'il fallait lier la lutte
contre le sida au combat contre la tuberculose
indiquant que "les malades du sida qui
contractent la tuberculose sont des condamnés à
mort". ** Des experts ont également
lancé un appel pour arrêter le programme de
tests de vaccin expérimental contre le sida en
cours en Thaïlande. Les experts doutent de
l'efficacité de ce vaccin. Voir notre édition du 24 juin 2004.
Lundi 26 juillet 2004 : 3 nouveaux
foyers de grippe aviaire ont été
enregistrés. 18 provinces sur les 76 que compte
le pays sont touchées. L'épidémie s'étendait
à 10 pays d'Asie en début d'année 2004 faisant
10 morts au Viet Nam et 8 en Thaïlande. La
Thaïlande, 4e exportateur mondial de poulets,
avait abattu plusieurs dizaines de millions de
volailles.
Mercredi 11 août 2004 : Les
autorités ont commencé à retirer leurs 451
soldats déployés en Irak. Ce retrait devrait
être terminé le 20 septembre 2004.
Samedi 11 septembre 2004 : Un responsable du ministère de la
santé a annoncé vendredi qu'un éleveur de coqs
de combat est mort des suites du virus de la grippe
aviaire. C'est
la 9e personne en Thaïlande et la 28e à
succomber de la maladie en Asie (19 au Vietnam)
en 2004. Le premier ministre Thaksin
Shinawatra a annoncé vendredi que le
gouvernement autorisait la vaccination des
millions de coqs de combat qui sont élevés dans
le Royaume ajoutant que cette mesure ne
s'appliquait pas aux poulets. L'Organisation
mondiale de la santé (OMS) avait averti au
début de l'année que le virus pourrait tuer des
millions de gens s'il se combinait avec le virus
de la grippe humaine.
Mercredi 15 septembre 2004 : Le porte-parole du
gouvernement Jakrapob Penkair a annoncé que le
Premier ministre Thaksin Shinawatra campera le 27
septembre 2004 sur le chantier du futur aéroport
international de Bangkok, la capitale, pour
montrer son mécontentement face aux retards
apportés dans les travaux et "pour
réclamer des progrès plus rapides et pour
signaler aux entrepreneurs et aux compagnies
aériennes internationales que la Thaïlande
entend sérieusement faire de Suvarnabhumi la
plateforme du transport aérien dans la
région". Sur 2003, les travaux avaient
enregistré 4 mois de retard. Le gouvernement a
averti les constructeurs que, s'ils ne
rattrapaient pas leur retard, ils risquaient des
pénalités, voire d'être écartés des
prochains appels d'offres gouvernementaux.
Jeudi 16 septembre 2004 : Le ministre
de l'Agriculture Somsak Thepsuthin a annoncé
mercredi la suspension de ses cultures
expérimentales de plants génétiquement
modifiés, après avoir admis que des vergers
avaient été contaminés par des plants
génétiquement modifiés de papaye d'une
exploitation pilote dans une province du
nord-est. Il a également indiqué que les
expérimentations visant à mettre au point une
papaye résistante à un virus et conduites
conjointement avec l'Université américaine de
Cornell, contre lesquelles se battent les
écologistes, se poursuivraient en laboratoire.
Les défenseurs de l'environnement, dont
Greenpeace, ont lancé des avertissement depuis
des mois, estimant que le niveau de contrôle
dans les centres expérimentaux de la province de
Khon Kaen étaient insuffisants pour empêcher
des contaminations. Certains importateurs
européens de fruits en sirop thailandais ont
arrêté leurs achats par crainte d'une
contamination des papayes de Thaïlande qui en
produit environ 300 000 tonnes par an et dont
elle n'exporte que 1 %. Elle interdit la vente de
semences dans lesquelles sont présents des OGM et impose un étiquetage
spécifique des produits contenant plus de 5% un
produit génétiquement modifié.
Lundi 4 octobre 2004 :14
personnes ont été tuées et 2 autres blessées
dimanche après une explosion dans une usine de
feux d'artifice à Ayuthaya, ancienne capitale,
à environ 70 km au nord de Bangkok. L'usine
travaillait illégalement après avoir été
interdite de poursuivre ses activités après une
première explosion.
Mardi 5 octobre 2004 : Une
fillette de 11 ans en contact avec des poulets
infectés est décédée lundi des suites de la grippe aviaire.
Cest la 31ème victime en Asie, la 11ème
en Thaïlande depuis le début de l'année. Les
20 autres cas mortels de grippe aviaire ont été
recensés au Vietnam. Bangkok a annoncé l'octroi
d'une aide d'urgence de près de 120 millions
d'euros pour lutter contre la grippe aviaire et
protéger son industrie du poulet. La Thaïlande
est le 4ème exportateur mondial de poulets et les
exportations vers l'Europe ont repris.
Mercredi 6 octobre 2004 : Les 166
pays Parties à la Convention sur le commerce
international des espèces de faune et de flore
sauvages menacées dextinction (CITES) ont
débuté le 2 octobre 2004 à Bangkok, la
capitale, et jusqu'au 14 octobre, une réunion
visant à actualiser les règles du commerce
applicables à des espèces parmi les plus
emblématiques, qui ont une grande valeur
économique et sont exploitées. La conférence
approuvera ou rejettera environ 50 propositions
visant à améliorer la conservation et
lutilisation durable de nombreuses
espèces, dont léléphant dAfrique,
le petit rorqual, le grand requin blanc, le
ramin, le cacatoès soufré, lamazone à
couronne lilas, 5 tortues dAsie, le
rhinocéros blanc, le crocodile du Nil et le
crocodile dAmérique, la datte de mer,
lif chinois et autres plantes médicinales.
La CITES a autorisé 2 pays d'Afrique australe,
l'Afrique du Sud et la Namibie à reprendre la
chasse au rhinocéros noir "afin de pouvoir
en exporter les trophées." L'Afrique du Sud
a demandé un quota annuel de chasse de 10
adultes mâles, la Namibie 5. Il reste environ 3
600 rhinocéros noirs à l'état sauvage dans le
monde, la plupart en Afrique du Sud, au Zimbabwe,
au Kenya et en Namibie. Ils
étaient 65 000 dans les années 1970 et 2 400 au
milieu des années 90. Le
directeur du Fonds international pour la
protection des animaux en Afrique du Sud, Jason
Bell, estime que la reprise de la chasse risque
d'ouvrir la voie au braconnage.
Jeudi 14 octobre 2004 : Ouverture
du 12 au 14 octobre 2004 à Bangkok, la capitale,
du deuxième forum mondial des responsables de la
sécurité sanitaire des aliments où plus de 300
représentants d'une centaine de pays vont tenter
de trouver des solutions pour réduire le nombre
de personnes qui, selon l'OMS
(Organisation Mondiale de la Santé), contractent
des maladies d'origine alimentaire (2 milliards
dont 700 000 décèdent). Pour Hartwig de Haen,
Sous-Directeur général de la FAO, (Fonds
des Nations Unies pour l'Agriculture et
l'Alimentation) Département économique et
social, "trop de menaces pèsent sur la
sécurité sanitaire de l'approvisionnement
alimentaire mondial, depuis l'exploitation de
l'agriculteur jusqu'à la table du consommateur.
Les responsables de la sécurité sanitaire des
aliments doivent renforcer leur collaboration
pour atténuer la charge des maladies d'origine
alimentaire. La réunion de Bangkok doit
permettre d'intensifier les efforts pour mettre
en place des systèmes de contrôle plus
efficaces dans tous les pays, de façon à mieux
protéger la santé du consommateur et à
réduire les coûts pour les exploitants
agricoles, l'industrie de transformation et les
revendeurs."
Mardi 26 octobre 2004 : Les forces
de sécurité ont réprimé par la force
utilisant des gaz lacrymogènes et des canons à
eau une manifestation de 2 000 jeunes Musulmans
qui protestaient contre l'arrestation de 6
responsables locaux. Le couvre-feu a été
décrété dans les 3 provinces méridionales de
Yala, Pattani et Narathiwat. Un millier de
membres des forces de sécurité ont été
déployés dans la région, où le Premier
ministre Thaksin Shinawatra s'est rendu pour
"apporter son soutien moral aux
autorités". 14 membres des forces de
l'ordre et 30 manifestants ont été blessés.
300 ont été arrêtés.
Mercredi 27 octobre 2004 : Après les
manifestations de lundi dans la province de
Narathiwat, dans le sud du pays, qui ont fait 6
morts, où 2 000 jeunes Musulmans réclamaient la
libération de plusieurs responsables locaux
arrêtés par la police, et la violente
répression des forces de sécurité à leur
encontre, 84 personnes sont mortes de suffocation
ou écrasées après avoir été arrêtées et
entassées dans des véhicules de police. Le chef
de la police a reconnu que "les victimes
pourraient être mortes de suffocation parce que
nous avions plus de 1 300 personnes entassées
dans des camions".
Vendredi 29 octobre 2004 : Un attentat
à la bombe a été perpétré jeudi dans la
province de Narathiwat, dans le Sud musulman,
faisant 1 mort et une vingtaine de blessés.
Rappelons que 85 manifestants sont morts dans la
nuit de lundi à mardi lorsque 1 300 manifestants
ont été arrêtés, les mains liées dans le
dos, et entassés les uns sur les autres pour
être convoyés dans 25 camions militaires pour
un trajet qui a duré plus de 6 heures alors
qu'en général il faut moins de 2 heures. A leur
arrivée les forces de sécurité ont constaté
les décès. La plupart des victimes
présentaient le visage tuméfié et ensanglanté
si bien que la police a refusé de présenter les
photos en public. Le gouvernement n'a demandé
que l'ouverture d'une enquête interne.
Samedi 30 octobre 2004 : Le Premier
ministre Thaksin Shinawatra a annoncé la
création d'une commission d'enquête après la
mort de 87 jeunes Musulmans après de violentes
manifestations dans le sud du pays, dans la
province de Narathiwat, "drame" pour
lequel il a exprimé "ses regrets" mais
n'a pas formulé d'excuses. (voir notre édition
du 29 octobre 2004). La Haute
Commissaire des Nations Unies aux Droits de
l'homme, Louise Arbour, a appelé à ce que
l'enquête sur la mort, le 25 octobre 2004 de 87
manifestants dans le sud de la Thaïlande,
demandée par les autorités thaïlandaises, soit
"rapide, approfondie et indépendante"
ajoutant que "les résultats doivent être
rendus publics" et qu'il 'est crucial de
traduire devant la justice tous les responsables
de ces violations afin d'empêcher l'instauration
d'un climat d'impunité". Elle a également
invité les autorités thaïlandaises à se
conformer aux dispositions internationales sur
les droits de l'homme, notamment le Pacte
international relatif aux droits civils et
politiques, les principes de base sur le recours
à la force et l'utilisation des armes à feu par
les responsables de l'application des lois, les
règles minima pour le traitement des détenus,
les principes fondamentaux relatifs au traitement
des détenus et les principes pour la protection
de toutes les personnes soumises à une forme
quelconque de détention ou d'emprisonnement.
Louise Arbour a souligné qu'en tant Etat partie
de la Convention sur les droits civils et
politiques, la Thaïlande avait l'obligation de
ne pas recourir à des arrestations arbitraires,
de garantir un procès équitable à tous les
détenus dans une période raisonnable ou de les
libérer, de mener rapidement une enquête
indépendante sur chaque mort et de s'abstenir de
recourir à l'usage excessif de la force et aux
traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Jeudi 4 novembre 2004 : Un
bouddhiste a été retrouvé décapité par des
"rebelles musulmans" mardi dans la
province de Narathiwat, en représailles à la
mort de 87 musulmans, selon un message trouvé
près de lui, après une manifestation le 25
octobre 2004. Le commandant de la région
militaire du Sud, le général Pisarn
Wattanawongkeeree, a été limogé pour ne pas
avoir ramené le calme dans la région troublée
depuis le début de l'année. Il avait été
nommé en mars 2004. Il est le troisième
commandant de la région militaire à être
limogé cette année.
Vendredi 5 novembre 2004 : Les
autorités ont abattu 147 tigres du zoo de Sri
Racha, le plus grand zoo de tigres au monde avec
440 spécimens, afin d'éradiquer la grippe aviaire. En effet,
83 tigres sont morts de la grippe aviaire après
avoir mangé de la viande crue de poulet. Le
gouvernement a également procédé à l'abattage
de plus de 1,5 million de poulets provenant des
élevages situés dans les régions centrales et
du nord du pays, où la plupart des cas de la
grippe aviaire avaient été recensés depuis la
réapparition de l'épizootie en juillet 2004.
Jeudi 11 novembre 2004 :Au terme
d'une réunion de 3 jours qui s'est achevée
mercredi à Bangkok, la capitale, les
gouvernements, la société civile et de jeunes
délégués en provenance de 20 pays de la
région Asie-Pacifique se sont entendus sur une
série de nouvelles initiatives et
d'améliorations aux mesures mises en place pour
protéger les enfants de l'exploitation
"commerciale", pour assister les
victimes et punir ceux qui les exploitent. Des
accords multilatéraux pour lutter contre
l'exploitation sexuelle des enfants ont été
conclus, notamment le 29 octobre 2004 où le
Cambodge, la Chine, le Laos, l'Union du Myanmar
(Birmanie), la Thaïlande et le Vietnam ont
signé à Rangoon en Birmanie, le premier
mémorandum d'accord contre le trafic d'êtres
humains, portant sur la prévention du trafic, le
rapatriement, la réinsertion et le traitement
humain des victimes, l'extradition et la
poursuite des auteurs d'exploitation. Voir notre édition du 30 octobre
2004. ** Un moine
bouddhiste a été retrouvé décapité mardi
dans l'une des 3 provinces musulmanes du Sud en
représailles, selon un papier retrouvé près du
corps, à la mort de 86 personnes lors d'une
manifestation le 28 octobre
2004. C'est la deuxième
décapitation en une semaine.
Lundi 15 novembre 2004 : Au moins 5
attentats ont été commis samedi dans le sud du
pays à majorité musulmane faisant un mort et 29
blessés, dont 7 grièvement touchés. Le
gouvernement thaïlandais attribue cette campagne
de violences à des rebelles séparatistes.
Jeudi 18 novembre 2004 : Le
Troisième congrès international de la Nature
(World Conservation Congress) se réunit à
Bangkok, la capitale, du 17 au 25 novembre 2004.
Organisée par l'Union
mondiale pour la Nature (UICN),
cette réunion internationale qui a lieu tous les
4 ans, rassemble tous les acteurs impliqués dans
la conservation de la nature.
Vendredi 26 novembre 2004 : Lors d'une
rencontre à Bangkok de 13 pays asiatiques sur la
grippe aviaire, le
coordonnateur du programme de l'OMS,
Organisation Mondiale de la Santé, le Docteur
Klaus Stoehr, a indiqué que la grippe aviaire
est potentiellement la nouvelle pandémie du
21ème siècle. L'OMS a lancé de nombreuses
mises en garde contre une mutation du virus
aviaire qui permettrait une redoutable
transmission entre humains. Actuellement, deux
laboratoires travaillent à créer un vaccin
contre le virus actuel.
Mardi 7 décembre 2004 : Le premier
ministre Thaksin Shinawatra a fait lâcher
dimanche, à l'occasion du 77e anniversaire du
roi Bhumibol Adulyadej, 120 millions de colombes
en papier depuis des avions dimanche sur le sud
de la Thaïlande en signe de paix avec la
minorité musulmane. La région est déchirée
par des violences qui ont fait plus de 500 morts
depuis le début de l'année 2004. Des
associations et les dirigeants religieux du Sud,
où la population est à 80 % musulmane, ont
accusé le gouvernement d'avoir voulu faire un
coup médiatique vu son incapacité à trouver
une solution politique à la crise.
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