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- Samedi
8 janvier 2005 : L'Assemblée nationale a
adopté vendredi par 98 voix pour, 27 contre et 1
abstention une loi prévoyant l'amnistie des
crimes politiques commis depuis 1983. Elle
stipule, en son article premier : "sont
amnistiés de plein droit toutes les infractions
criminelles ou correctionnelles commises, tant au
Sénégal qu'à l'étranger, en relation avec les
élections générales et locales organisées
entre le 1er janvier 1983 et le 31 décembre 2004
ou ayant des motivations politiques, que leurs
auteurs aient été jugés définitivement ou
non". La loi prévoit également l'amnistie
de "toutes les infractions, qu'elles soient
correctionnelles ou criminelles (...) en relation
avec le décès de Babacar Sèye, magistrat au
Conseil constitutionnel, que leurs auteurs aient
été jugés définitivement ou non". Les
députés de l'opposition et une partie de la
majorité, qui réclamaient le retrait de cette
loi, ont finalement voté le texte estimant qu'il
"ouvrait la voie à la culture de
l'impunité" au Sénégal.
Mercredi 12 janvier 2005 : Une
conférence internationale de 3 jours consacrée
à la lutte contre les criquets pèlerins s'est
ouverte mardi à Dakar, la capitale, en présence
du président sénégalais Abdoulaye Wade, de son
Premier ministre Macky Sall, et des ministres de
l'Agriculture sénégalais, mauritanien,
guinéen, bissau-guinéen, libyen, algérien et
marocain dont les pays son affectés par le
fléau.
Lundi 24 janvier 2005 : Selon une
source officielle française donnée vendredi
"la France a nommé André Parant
ambassadeur, Haut représentant de la République
française auprès de la République du Sénégal
en remplacement de Jean-Didier Roisin" qui
occupait ce poste depuis août 2003, par décret
officiel du 9 janvier 2005. Ministre
plénipotentiaire, André Parant est actuellement
conseiller du président Jacques Chirac pour
l'Afrique du nord et le Moyen-Orient.
Lundi 31 janvier 2005 : Gaspard
Onokoko, membre du Comité national de la
campagne mondiale sur les armes, a plaidé,
samedi à Dakar, pour l'adoption par la
communauté internationale d'un traité universel
du commerce des armes et a indiqué que "ce
traité, qui pourrait voir le jour avec la
conférence internationale de New York
(Etats-Unis) en 2006, sur le commerce des armes,
pourrait mettre fin aux désastres humanitaires
incommensurables" ajoutant que "La
circulation des armes légères explique, en
partie, la violence dans nos pays. Le monde subit
une perte économique de l'ordre de 15 milliards
de dollars US par an".
Jeudi 3 février 2005 : Le
président de la République française, Jacques
Chirac, est arrivé mercredi à Dakar la
capitale, pour une visite officielle de 4 jours,
la première depuis 1995. Il assistera à une
conférence internationale sur le développement
agricole, avant de se rendre au Congo-Brazzaville
pour un sommet sur la protection de la forêt
équatoriale.
Lundi 14 février 2005 : Une marche
d'étudiants togolais prévue samedi dans la
capitale Dakar pour protester contre la prise de
pouvoir au Togo de Faure Gnassingbé après le
décès de son père, le 5 février 2005, a été
interdite par le préfet du département qui a
dit "craindre des perturbations du trafic
routier et des troubles à l'ordre public".
Mardi 15 mars 2005 : Le
président Abdoulaye Wade a procédé à un
remaniement de son gouvernement marqué par le
départ des ministres du parti de la Ligue
démocratique (LD/MPT) du Professeur Abdoulaye
Bathily, qui l'avait aidé à conquérir le
pouvoir en mars 2000.
Vendredi 15 avril 2005 : Le
président de la Fédération internationale des
ligues des droits de l'Homme (FIDH) et avocat
au barreau de Dakar, Sidiki Kaba, a présenté
jeudi à Dakar, la capitale, le rapport annuel de la FIDH (format
pdf) qui révèle que le Soudan, la République
démocratique du Congo (RDC) et la Côte d'Ivoire
figurent en tête des pays concernés par les
violations des droits de l'Homme en Afrique.
Sidiki Kaba a précisé : "En Afrique, la
culture d'impunité s'installe de plus en plus,
et elle est source de plusieurs violences".
Pour Amourlaye Touré, président du Mouvement
ivoirien des droits de l'Homme (MIDH), qui a
précisé avoir encore reçu des menaces en
début d'année (2005) : "Il faut du courage
et un brin de folie" pour défendre les
droits de l'Homme en Côte d'Ivoire, "vu la
situation délicate de ces droits". Le
rapport souligne également que sur le continent
africain, les défenseurs des droits de l'Homme
sont victimes d'actes d'intimidation, de
diffamation et de menaces récurrents notamment
au Cameroun, en Guinée-Bissau, en Mauritanie et
en RDC, ou ils font face à l'adoption de
législations restrictives visant à neutraliser
la société civile comme en Ethiopie, au Rwanda
et au Zimbabwe. Le document précise également
que 1 154 défenseurs des droits de l'Homme et
près de 200 organisations non-gouvernementales
(ONG) ont été visés en 2004 par des actes de
répression dans près de 90 pays, soit plus du
double par rapport à 2003.
Samedi 23 avril 2005 : S'exprimant
à Dakar, la capitale, lors d'une conférence de
presse des ressortissants togolais au Sénégal
sur la situation politique de leur pays, le
secrétaire aux Relations extérieures de la
Rencontre africaine pour la défense des droits
de l'homme (RADDHO), Aboubacry Mbodj, a estimé
qu'il fallait libérer l'ancien Premier ministre
togolais, Kodjo Agbéyomé, détenu depuis le 8
avril 2005 dans une prison de Kara (environ 425
km au nord de Lomé, la capitale du Togo) et qui
vit dans des conditions inacceptables. Aboubacry
Mbodj a révélé que l'ancien homme de confiance
du régime de Gnassingbé Eyadéma ne bénéficie
pas de soins de santé, parce que "le
médecin qui devrait le soigner ne fait pas son
travail estimant qu'il n'a pas été payé".
Kodjo Agbéyomé était un pilier du
Rassemblement du Peuple Togolais (RPT au
pouvoir). En juin 2002, il avait soutenu Maurice
Dahuku Péré, ancien président de l'Assemblée
Nationale, ancien secrétaire général du RPT,
qui voulait une réforme des instances du parti
du général Eyadéma, décédé. Après avoir
publié un sévère réquisitoire sur le régime
en place, il démissionne de son poste de Premier
ministre et entame un exil en France qui a duré
près de 3 ans.
Mercredi 27 avril 2005 : 14
députés du Parti démocratique sénégalais
(PDS, au pouvoir) ont démissionné de leur parti
et créé lundi à Dakar leur propre groupe
parlementaire dénommé "Forces de
l'Alternance". Ils dénoncent "le
manque de transparence, de démocratie interne et
d'équité" au sein du groupe parlementaire
du parti largement majoritaire au parlement.
Jeudi 15 septembre 2005 : Peu après
avoir été désigné à Paris (France) lauréat
2004 du Prix Félix Houphouët-Boigny pour la
Paix de l'UNESCO, le Président Abdoulaye Wade a
annoncé mercredi qu'il suspendait sa décision
visant à "coupler les élections
législatives et présidentielles" et qui
aurait permis, selon lui, "d'économiser 7
milliards de Francs CFA destinés à venir en
aide aux victimes des inondations à Dakar".
Précisant : "J'ai décidé de suspendre
cette procédure pour renforcer le dialogue
déjà amorcé avec l'opposition. Cela ne veut
pas dire que je renonce au couplage des
élections".
Mercredi 5 octobre 2005 : Dans un
communiqué la Fédération
internationale des ligues des droits de l'Homme FIDH qui
représente 141 organisations de défense des
droits de l'Homme à travers le monde, a demandé
lundi 4 octobre 2005 au chef de l'Etat
sénégalais, Abdoulaye Wade, de prendre les
mesures nécessaires pour éviter la fuite d'Hissène Habré du pays sous mandat
darrêt international (belge)
pour "violations graves du droit humanitaire
international".
Mercredi 19 octobre 2005 : S'exprimant
à Dakar, la capitale, lors de la remise
solennelle du Protocole de la Charte au Premier
ministre sénégalais, Macky Sall, à la
cérémonie de clôture de la Conférence
ministérielle sur l'appropriation et la mise en
oeuvre de la Déclaration de l'Union africaine
sur l'égalité et l'équité de genre en
Afrique, la présidente de l'association "Femme
Africa Solidarité"
(FAS), Binta Diop a invité "les pays
africains doivent ratifier le Protocole à la
Charte africaine des droit de l'homme et des
peuples (CADHP) relatif aux droits des femmes,
pour accélérer la promotion du genre sur le
continent". Le Cap-vert, les Comores,
Djibouti, la Gambie, la Libye, le Lesotho, le
Mali, le Malawi, la Namibie, le Nigeria, le
Rwanda, lAfrique du Sud et le Sénégal ont
déjà ratifié le Protocole à la Charte
africaine des droits de lHomme et des
peuples (CADHP) relatif aux droits des femmes.
Jeudi 20 octobre 2005 : Le ministre
de l'Intérieur Ousmane Ngom a annoncé lundi la
fermeture des ondes de "Sud FM", la
première radio privée du pays pour
"atteinte à la sûreté et à la sécurité
de l'Etat". Tout le personnel de la chaîne
a été arrêté. Cette décision est intervenue
après que la radio ait diffusé d'un entretien
avec Salif Sadio, le chef d'état-major du
Mouvement des Forces Démocratiques de la
Casamance (MFDC), qui réclame l'indépendance de
cette partie Sud du pays, et qui a indiqué :
"Je reviendrai à la maison après avoir
chassé le Sénégal de Casamance".
L'organisation de défense de la liberté de la
presse, Reporters sans Frontières (RSF) a
dénoncé la fermeture de cette radio se disant
"sidérée" par cette mesure.
Lundi 24 octobre 2005 : A la suite
du décès de 2 personnes atteintes par la
fièvre dans l'ouest du pays, à Goudiri, les
autorités ont lancé, en collaboration avec
l'UNICEF (Fonds des Nations-Unies pour
l'Enfance) et l'OMS (Organisation
Mondiale de la Santé) une
campagne de vaccination qui devrait immuniser
quelque 150 000 personnes.
Jeudi 27 octobre 2005 : CHINE : Le chef de
la diplomatie chinoise Li Zhaoxing et le ministre
sénégalais d'Etat et des Affaires étrangères
Cheikh Tidiane Gadio ont signé mardi à Pékin
un communiqué conjoint sur la reprise des
relations diplomatiques entre la République
populaire de Chine et la République du Sénégal
après un arrêt de 10 ans. Le communiqué
précise que "le gouvernement sénégalais
reconnaît le principe d'une seule Chine, le fait
que le gouvernement de la République populaire
de Chine est le seul représentant de la nation
chinoise et que Taïwan fait partie intégrante
du territoire chinois".
Mercredi 16 novembre 2005 : L'ancien
dictateur tchadien Hissène Habré sous le
coup d'un mandat d'arrêt international de la
justice belge pour des "violations
graves" des droits de l'homme, en exil dans
ce pays depuis 1990, a été arrêté mardi à
Dakar la capitale, et écroué. En 2001, la Cour
de cassation de Dakar avait rejeté toute
possibilité de poursuites au Sénégal contre
Hissène Habré, affirmant que la justice
sénégalaise n'était pas compétente pour le
juger. Daniel
Fransen, juge dinstruction près le
tribunal de première instance de Bruxelles en
Belgique, avait délivré le jeudi 29 septembre
2005 un mandat darrêt international pour
violation massive des droits de lhomme à
lencontre de lancien dictateur
tchadien Hissène Habré. Hissène Habré, le
"Pinochet africain" qui est poursuivi
pour des atrocités commises alors quil
était président du Tchad de 1982 à 1990, avait
été inculpé dans ce pays en 2000 de
complicité de crimes contre lhumanité,
dactes de torture et de barbarie, avant que
la justice sénégalaise ne se déclare
incompétente pour le juger. Le mandat d'arrêt
contre Hissène Habré, avait été lancé dans
le cadre de la législation belge de
"juridiction universelle" (anciennement
"loi de compétence
universelle") qui autorise la justice
à lancer des poursuites pour crimes contre
l'humanité quel que soit l'endroit où ils ont
été commis.
Samedi 19 novembre 2005 : El Hadji
Diouf, un des avocats de l'ancien président
tchadien, Hissène Habré, sous le
coup d'un mandat d'arrêt international de la
justice belge pour des "violations
graves" des droits de l'homme, en exil dans
ce pays depuis 1990, arrêté mardi 15 novembre
2005 à Dakar la capitale, et écroué, a
annoncé jeudi que "son client ne peut pas
être extradé vers la Belgique parce que
"le mandat d'arrêt lancé contre lui n'a
aucune valeur" au Sénégal, déclarant :
"Le Sénégal ne va pas accepter de servir
de terrain d'expérimentation aux visées
hégémoniques de la Belgique en matière
judiciaire. Il ne peut pas s'imposer aux lois
sénégalaises". Maître Diouf estime que la
"loi de compétence universelle" votée
puis abrogée par le parlement belge "n'a de
valeur qu'en Belgique" poursuivant :
"Ce que les Américains, les Israéliens et
les Congolais ont refusé, le Sénégal ne va pas
l'accepter". L'avocat a conclu : "Il y
a beaucoup d'argent derrière cette affaire. Des
organisations des droits de l'homme vivent de ce
gagne-pain. Elles sont payées par des puissances
pour s'agiter parce que Habré, dont des
populations tchadiennes demandent le retour au
pouvoir, fait peur".
Lundi 28 novembre 2005 : La Chambre
d'accusation de la Cour d'Appel de Dakar s'est
déclarée incompétente vendredi sur
l'extradition de l'ancien dictateur tchadien
Hissène Habré, qui vit à Dakar depuis
1990, après que la justice belge ait lancé
contre lui, le 19 septembre 2004, un mandat
d'arrêt international en vertu de la loi belge
sur la compétence universelle, pour
"violations graves" commises sous son
règne (1982-1990). D'après une commission mise
en place au Tchad, 40 000 assassinats politiques
et 200 000 cas de torture ont été commis sous
son régime. Après cette annonce, le ministre
sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh
Tidiane Gadio a déclaré dimanche dans un
communiqué à la presse : "Il avait été
convenu de porter devant le prochain sommet des
chefs d'Etat de l'Union Africaine prévu à
Khartoum (Soudan) du 23 au 24 janvier 2006 cette
affaire (Hissène Habré) qui n'est pas une
affaire sénégalaise, mais bien une affaire
africaine" ajoutant : "Prenant en
considération les arguments de M. Habré et de
ses avocats, notre pays, tout en maintenant la
saisine du sommet de Khartoum, a décidé de
permettre à M. Habré de continuer à séjourner
au Sénégal en attendant la décision de l'Union
africaine".
Mercredi 30 novembre 2005 : La
seizième session de lAssemblée générale
de lOrganisation mondiale du tourisme (OMT) s'est ouverte lundi 28
novembre 2005 à Dakar, la capitale. A cette
occasion, le Secrétaire général de l'ONU a
adressé un message dans lequel il appelle la
communauté internationale "à pratiquer le
tourisme responsable" déclarant : "Le
tourisme doit être bien géré si l'on veut
éviter les effets pernicieux parmi lesquels la
destruction du patrimoine naturel du fait de
constructions surabondantes, la surexploitation
des réserves d'eau et des ressources
énergétiques, la détérioration des
écosystèmes fragiles due à un développement
immobilier effréné, la fragilisation des
cultures autochtones, l'exploitation de la
main-d'uvre et le tourisme sexuel organisé
qui, comble de l'horreur, implique des millions
d'enfants chaque année". Il a appelé l'OMT
à élaborer un Code mondial d'éthique du
tourisme, "étape importante sur la voie du
développement d'un tourisme responsable partout
dans le monde". ** Le ministre
français des Affaires étrangères, Philippe
Douste-Blazy, effectue une visite dans ce pays le
30 novembre 2005, qui s'inscrit dans la
continuité de la visite du président de la
République en février 2005, et coïncide avec
la Journée mondiale de lutte contre le sida. Le
ministre participera notamment à l'inauguration
d'une maison médicale à Wassadou, dans l'est du
pays, et visitera le centre régional de
recherche et de formation sur le VIH/SIDA de
l'hôpital de Fann à Dakar. Il sera reçu par le
président de la République du Sénégal,
Abdoulaye Wade, et s'entretiendra avec le
ministre d'Etat, ministre des Affaires
étrangères, Cheikh Tidiane Gadio. Il
rencontrera également la communauté française
du Sénégal. Philippe Douste-Blazy se rendra
ensuite au Mali à l'occasion du sommet
Afrique-France.
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