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Sénégal, FIL-INFO-SENEGAL
©, 2004, ARCHIVES, 2004
- Samedi 3 janvier 2004 : Le
président Wade a signé vendredi
"comme tradition à l'occasion du
nouvel an" un décret visant à
l'amnistie de 158 détenus. Le président
a précisé que cette grâce ne concerne
pas "les personnes ayant commis des
infractions graves comme des atteintes à
l'ordre public, économique et social
ainsi que les crimes de sang, la
concussion, la pédophilie et le trafic
de stupéfiants".
- Lundi 19 janvier 2004 : Selon
un communiqué de la Rencontre africaine
des droits de l'Homme (RADDHO)
datant de 16 janvier, une Française
d'origine sénégalaise aurait été
victime mardi dernier de"
torture" dans les locaux du consulat
de France à Dakar. Mme Hélène Diop
Sylla, qui voulait réclamer son dossier
de transcription de mariage et son livret
de famille au consulat de France, "a
subi plusieurs décharges électriques,
puis menottée, avant d'être traînée
et plaquée au sol par trois gendarmes
devant plusieurs témoins
médusés".
Lundi 23 février 2004 : La
première conférence de l'Afrique de
l'Ouest et du Centre sur l'enregistrement
des naissances s'est ouverte lundi à
Dakar. Elle se déroulera jusqu'au 27
février. Les représentants des
gouvernements, de la société civile et
des médias des 24 pays de la région
feront le bilan de la situation de
l'enregistrement des naissances et mettre
en place des mesures appropriées pour
atteindre l'enregistrement universel des
naissances. En 2002, 41 % d'enfants dans
le monde n'ont pas été enregistrés à
la naissance. En Afrique, 17 millions
d'enfants, soit 70 %, n'ont pas d'acte de
naissance. Une enquête réalisée au
Sénégal révèle que seuls 6 enfants de
moins de 5 ans sur 10 sont déclarés à
l'état civil. Plus de détails : Notre édition du
17 juin 2003
(Afrique) ; L'enregistrement
des naissances : le premier droit ; Les oubliés ; Les apatrides
Mercredi 10 mars 2004 : La
3ème conférence de l'Union
Parlementaire des Etats membres de
l'Organisation de la Conférence
Islamique (UPMOCI) s'est ouverte mardi à
Dakar. Le règlement du conflit
israélo-palestinien et la lutte contre
le terrorisme seront les deux principaux
points abordés.
Samedi 20 mars 2004 : Le
chef de la rébellion indépendantiste de
Casamance, Mouvement des Forces
Démocratiques de Casamance (MFDC) ,
l'abbé Diamoucoun Senghor Augustin, a
limogé le secrétaire général de son
organisation, Jean-Marie Biagui, sans
fournir d'explication quant à cette
éviction alors que les négociations
pour parvenir à un accord entre le
gouvernement sénégalais et la
rébellion piétinent.
Vendredi 26 mars 2004 : Le
président Abdoulaye Wade a reçu
mercredi le Prix 2004 des Droits de
l'Homme attribué par la Ligue
Internationale des Droits de l'Homme (FIDH).
Le président Wade est la 35ème
personnalité à recevoir ce prix qui
récompense chaque année des
personnalités qui ont le plus incarné
la lutte internationale pour les droits
de l'homme selon les principes de Roger
Baldwin et Eleanor Roosevelt, les
fondateurs de la Ligue.
Mercredi 7 avril 2004 : La
section française d'Aviation sans
frontières
(ASF, qui depuis 24 ans est présente
dans plusieurs pays africains avec une
trentaine de pilotes, actifs ou
retraités, 15 mécaniciens, un
coordinateur) s'est installée dans le
sud-est du Sénégal pour évacuer en
priorité des femmes prêtes à accoucher
dans les régions isolées. Selon un
rapport du Programme des Nations Unies
pour le développement (PNUD)
datant de 2002, sur 100 000 naissances
d'enfants vivants, 950 femmes meurent en
couches en zone rurale au Sénégal. La
priorité de l'organisation sera
également donnée aux victimes de mines
en Casamance, région en proie à une
rébellion indépendantiste depuis 1982.
ASF, qui a reçu 100 000 euros pour ses
opérations au Sénégal (30 000 du
ministère français des Affaires
étrangères, 60 000 du géant européen
de l'aéronautique et de la défense EADS
et 10 000 du conseil régional de
Tambacounda), ne facturera pas
l'évacuation sanitaire aux malades qui
seront "sélectionnés pour éviter
les abus".
Mercredi 21 avril 2004 : Le
Fonds monétaire international (FMI) et
la Banque mondiale ont annoncé lundi
l'allègement de la dette extérieure du
Sénégal qui s'élève à 850 millions
de dollars. Le Sénégal devient ainsi le
12e pays à bénéficier d'une mesure
d'allègement après le Bénin, la
Bolivie, le Burkina Faso, le Guyana, la
Mauritanie, le Mali, le Mozambique, le
Niger, la Tanzanie et l'Ouganda.
Jeudi 22 avril 2004 : Le
Premier ministre, Idrissa Seck, en place
depuis novembre 2002, a annoncé mercredi
dans une conférence de presse, que le
président Abdoulaye Wade l'avait
limogé. Macky Sall, 42 ans, ministre
sortant de l'Intérieur et des
Collectivités locales, a été nommé
mercredi en remplacement. La formation
d'un nouveau gouvernement présenté en
fin de semaine semble à l'origine de
cette décision, le président Wade
souhaitant intégrer au sein de sa
nouvelle équipe l'opposant Djibo Kâ, ce
qu'Idrissa Seck refusait. Au pouvoir
depuis avril 2000, le président Wade a
remanié par 5 fois son équipe
gouvernementale.
Mercredi 28 avril 2004 : L'Agence
de Presse Sénégalaise
(APS) a annoncé mardi qu'un homme
d'affaires, Alla Dieng, 42 ans,
secrétaire général de l'Union
nationale des commerçants et industriels
du Sénégal (UNACOIS) de la région de
Dakar, a présenté sa candidature aux
élections présidentielles prévues en
2007. Le président Abdoulaye Wade, élu
en mars 2000, n'a toujours pas indiqué
s'il se représentait ou non pour un
nouveau mandat de 7 ans.
Jeudi 13 mai 2004 : La
RADDHO, Rencontre Africaine pour la
Défense des Droits de l'homme, a
dénoncé la pratique de la détention
administrative. Selon l'organisation, des
dizaines de personnes qui auraient dû
être expulsées sont maintenues
illégalement en détention dans des
conditions exécrables faute de moyens
pour les renvoyer dans leur pays
d'origine. La plupart d'entre elles ont
entièrement purgé leur peine.
Vendredi 11 juin 2004 : Selon
l'agence de presse séngalaise APS,
la 36ème session
ordinaire de la Commission
africaine des droits de l'homme et des
peuples (CADHP) se
tiendra du 23 novembre au 7 décembre
2004 à Dakar. La 35ème session, qui
devait se tenir initialement à Dakar
avait été annulée et s'était tenue à
Banjul en Gambie, siège de
l'organisation, à la demande du
Sénégal.
Samedi 19 juin 2004 : Lors
d'un conseil des ministres qui s'est tenu
jeudi, un projet de décret
gouvernemental visant à réduire des
dépenses de l'Etat est en cours
d'élaboration. Selon ce décret, les
ministres et les agents de l'Etat ne
pourront plus voyager en première classe
dans les avions commerciaux. Ils devront
voyager soit en "classe
affaire" soit en "classe
touriste". Avec une quarantaine de
membres, une quinzaine de conseillers du
président de la République, qui ont
également le rang de ministres, et 9
vice-présidents de l'Assemblée
nationale, le gouvernement doit faire
face à d'importantes dépenses. Le
décret a également pour but de limiter
les voyages à l'étranger des membres du
gouvernement qui ne pourront plus
dépasser 21 jours au lieu des 45 jours
en cours aujourd'hui. Le gouvernement a
donc décidé de "faire des
économies" et "utiliser cet
argent à des actions plus
judicieuses". La presse sénégalais
estime à plus de 500 millions de francs
CFA (760 000 euros environ) le montant
qui pourrait être économisé chaque
année. Les voyages du chef de l'Etat,
Abdoulaye Wade, à bord de l'avion de
commandement, n'ont pas été abordés.
La fréquence de l'utilisation de cet
avion par le président Wade fait
pourtant l'objet, tant par les membres du
gouvernement que par la presse, de
nombreuses critiques.
Samedi 3 juillet 2004 : Le
ministre conseiller du chef de cabinet du
président de la République, Abdoulaye
Wade, Pape Samba Mboup a présenté
vendredi sa démission "afin de ne
pas gêner le président de la
République et de recouvrer toute sa
liberté daction pour pouvoir se
défendre". Le ministre est accusé
de viol sur une fille de 8 ans dont les
faits qui remontent en 1968, sont
relatés dans lédition de jeudi du
quotidien Taxi. Il a déploré "une
campagne médiatique nourrie par la
rumeur et charriant lamalgame sur
une affaire dont on dit qui sest
passée il y a 35 ans". Pape Samba
Mboup a ajouté : "En réalité on
essaie de jeter le discrédit sur les
institutions de la République et
singulièrement sur la première
dentre elles, je veux nommer le
président de la République".
Lundi 12 juillet 2004 : Les
journaux privés ont décrété ce lundi
"Journée sans presse" pour
protester contre l'incarcération
vendredi de Madiambal Diagne,
directeur de publication du journal
indépendant "Le Quotidien".
Il a été placé en détention
provisoire à la maison d'arrêt de Dakar
pour "diffusion de correspondances
et de rapports secrets, diffusion de
fausses nouvelles et diffusion de
nouvelles tendant à causer des troubles
politiques graves", selon ses
avocats. Tous les quotidiens
indépendants de Dakar avaient publié
samedi une une commune intitulée
"Tous contre le monstre" dans
lequel ils affirmaient que "Le
pouvoir vient de poser un nouveau jalon
dans sa tentative de museler la presse.
(...) Le pouvoir a évidemment choisi la
stratégie de l'intimidation et
l'escalade afin d'installer la panique
dans nos rangs".
Mardi 20 juillet 2004 : La
Convention des jeunes reporters du
Sénégal (CJRS) et le Syndicat des
professionnels de l'information et de la
communication du Sénégal (Synpics) ont
organisé lundi un "sit-in"
devant le ministère de l'Information à
Dakar pour demander la libération du
journaliste sénégalais et directeur de
la publication du journal indépendant
"Le Quotidien", Madiambal
Diagne, incarcéré depuis le 9 juillet
et inculpé pour "diffusion de
correspondances et de rapports secrets,
diffusion de fausses nouvelles et
diffusion de nouvelles tendant à causer
des troubles politiques graves".
Cette manifestation a rassemblé une
centaine de personnes dont des hommes
politiques issus de l'opposition et des
responsables de la société civile.
Samedi 24 juillet 2004 Plus
de 2 000 personnes ont marché vendredi
dans la capitale Dakar pour demander la
libération du journaliste et directeur
de publication du journal "Le
Quotidien" Madiambal Diagne,
incarcéré depuis le 9 juillet 2004 et
inculpé pour "diffusion de
correspondances et de rapports secrets,
diffusion de fausses nouvelles et
diffusion de nouvelles tendant à causer
des troubles politiques graves".
Samedi 31 juillet 2004 : Dans
une lettre ouverte au
président Abdoulaye Wade, la
Fédération internationale des Ligues
des droits de l'homme (FIDH)
s'est félicitée de la décision du
gouvernement sénégalais d'abolir la
peine de mort et invite l'Assemblée
nationale sénégalaise à adopter
"dans les plus brefs délais"
le texte de loi y afférant déclarant
"Labolition de la peine de
mort est un pas important dans
lharmonisation en droit interne des
dispositions du Statut de la Cour pénale
internationale
(CPI) que votre pays a été le premier
à ratifier."
Mardi 3 août 2004 : Tous
les commerçants sénégalais ont
décidé d'organiser pour le 23 août
2004 dans la capitale Dakar, une journée
"ville morte" pour protester
contre le développement des magasins
chinois qui attire une grande clientèle
avec des tarifs très concurrentiels.
L'association des consommateurs du
Sénégal (Ascosen) a indiqué dans un
communiqué que "depuis l'arrivée
des commerçants chinois, les prix des
biens de base ont été divisés parfois
par 3 ou 5" permettant à
"beaucoup de "goorgorlu"
(Sénégalais moyens) d'accéder de
manière plus facile à certains biens
(...). Désormais, les appareils
électroménagers sont à la portée de
tous". Et certains commerçants
d'accuser les commerces chinois de
n'être "qu'un paravent à des
activités louches". Dame Ndiaye,
président de l'une des 4 organisations
de commerçants sénégalais qui
participent à cette mobilisation,
affirme que "les Chinois n'apportent
pas de valeur ajoutée et ne créent pas
vraiment d'emplois. L'Etat doit
contrôler leurs activités pour un
respect des règles de séjour au
Sénégal et d'autorisation de commerce.
S'il ne le fait pas, nous allons
organiser le 23 août une journée ville
morte et le 15 octobre, nous allons
suspendre toutes nos importations".
Pour Momar Seyni Mbengue, ancien
ambassadeur du Sénégal à Pékin et
président du Comité d'Amitié
Sénégal-Chine (Chine populaire),
"Les commerçants chinois ne font de
mal à personne. Ils proposent des
produits moins chers et font travailler
des Sénégalais", ajoutant
"Les commerçants chinois emploient
des Sénégalais avec un salaire moyen de
50 000 francs CFA (76 euros) alors que le
Smig (salaire minimum interprofessionnel
garanti) sénégalais est de 35 000 CFA
(54 euros)."
Jeudi 12 août 2004 : Une
marche a été organisée mardi à
Abidjan en soutien à des commerçants
chinois menacés d'expulsion, les
commerçants sénégalais locaux les
accusant de "concurrence
déloyale" en vendant les produits 2
à 3 fois moins chers que les leurs.
Mardi 24 août 2004 : Commémoration
lundi du bicentenaire de l'abolition de
l'esclavage. Selon le Bureau
International du Travail (BIT),
des millions de personnes à travers le
monde sont soumises au travail forcé.
Entre 600 000 et 800 000 autres font par
ailleurs l'objet d'un trafic illégal,
dont 80 % sont des femmes. L'UNESCO a
décrété 2004 année
internationale de la commémoration de la
lutte contre l'esclavage.
Plus de détails : Décret du 27 avril
1848 visant à l'Abolition définitive de
l'esclavage dans les colonies françaises ; Travaux d'élèves
sur l'esclavage ; L'esclavage et la
traite négrière
Mercredi 1er septembre : 16 ministres de
l'Agriculture et des Forces armées se
sont réunis mardi à Dakar, la capitale,
pour tenter d'élaborer une stratégie
commune de lutte contre l'invasion de
criquets pélerins et ont dénoncé la
faible implication de la communauté
internationale face à la menace. Le
président Abdoulaye Wade a appelé la
communauté internationale à ne pas
s'impliquer financièrement dans cette
lutte mais à envoyer du matériel
technique fiable pour éradiquer les
acridiens. Le représentant de la FAO (Fonds des Nations
Unies pour l'Agriculture et
l'Alimentation) a déploré les promesses
des bailleurs de fonds qui sont très
modestes par rapport à la menace
acridienne.
Vendredi 3 septembre 2004 : Les ministres de
l'Agriculture et des Forces armées de 10
pays d'Afrique occidentale, réunis
depuis mardi à Dakar la capitale ont
adopté une résolution prévoyant de
"renforcer la lutte en conjuguant
les efforts et moyens dans le cadre de la
CLCPRO (Commission de Lutte contre le
Criquet Pèlerin en Région
occidentale)". Ils s'engagent
également à demander à la FAO
(Organisation des Nations Unies pour
l'alimentation et l'agriculture) de
"mettre dans les meilleurs délais
les moyens mobilisés à la disposition
de la CLCPRO et des Etats". Au même
moment, la banlieue de la capitale Dakar
était assiégée par des essaims de
criquets pélerins.
Plus de liens : Situation acridienne très
inquiétante en Afrique du Nord-Ouest ; criquet pélerin en Afrique
: mise en garde de la FAO
Mardi 21 septembre 2004 : L'abbé
Augustin Diamacoune Senghor, 75 ans,
président du Mouvement des forces
démocratiques de Casamance (MFDC),
dirigeant historique du mouvement
séparatiste de cette région du sud du
Sénégal, a été limogé de fait de sa
direction, à l'issue d'une
"Assemblée générale
extraordinaire" tenue samedi à
Ziguinchor, préfecture de Casamance. Les
raisons exactes de cette "mise à
l'écart" n'ont pas été
précisées. Selon l'Agence de Presse
Sénégalaise (APS
, agence officielle),
"le limogeage de l'Abbé Augustin
Diamacoune Senghor a été prononcé par
des proches de Jean-Marie Biagui",
un autre responsable indépendantiste.
Jean-Marie Biagui avait lui-même été
"limogé" le 17 mars 2004 par
l'abbé Augustin Diamacoune Senghor.
Selon la résolution adoptée à la fin
de cette assemblée, Augustin Diamacoune
Senghor est dans l'"incapacité
objective d'exercer sereinement et en
toute indépendance sa fonction" (de
président du MFDC).
Vendredi 15 octobre 2004 : 80
000 enfants âgés de la naissance à 5
ans ont été vaccinés en Casamance dans
le sud du pays, lors de la première
phase des journées nationales de
vaccination contre la poliomyélite
organisées du 8 au 11 octobre 2004 au
Sénégal.
Lundi 25 octobre 2004 : 6
cas de choléra ont été recensés à
Dakar, la capitale, dont le premier
remonte au 11 octobre 2004. Il n'y a pas
encore de victimes. Le ministère de la
Santé a créé un "comité national
chargé de suivre l'évolution de la
situation". Il a également pris des
dispositions pour renforcer le contrôle
sanitaire au niveau des frontières, et
veiller à une application stricte de la
réglementation sur l'hygiène
alimentaire". La Guinée et le Mali,
2 pays voisins du Sénégal, sont
confrontés depuis le début de l'année
à une épidémie de choléra où
plusieurs personnes sont décédées.
Jeudi 28 octobre 2004 : 126
cas de choléra ont été recensés dans
la capitale Dakar et sa région depuis le
début de l'épidémie le 11 octobre
2004. 2 personnes sont mortes. Le
ministère de la Santé a placé le
personnel sanitaire en état d'alerte.
Des cours d'hygiène sont dispensés dans
les écoles.
Mercredi 3 novembre 2004 : L'Organisation
mondiale de la Santé (OMS) a
confirmé une éclosion de choléra à
Dakar la capitale où, du 5 octobre au 28
octobre 2004, on a signalé 128 cas et 2
décès. Le ministère de la Santé du
Sénégal a déclaré qu'il s'agissait
d'une épidémie.
Jeudi 4 novembre 2004 : Le
président Abdoulaye Wade a annoncé
mardi soir un "réaménagement
technique" du gouvernement marqué
par le départ du ministre de
l'Intérieur Cheikh Sadibou Fall dont les
raisons n'ont pas été communiquées. Il
est remplacé par Ousmane Ngom, ministre
du Commerce, selon un communiqué de
l'Agence de presse sénégalaise (APS).
Habib Sy, ministre de l'Agriculture, et
de l'hydraulique et de l'élevage, est
élevé au rang de ministre d'Etat. Il
s'agit du septième remaniement
gouvernemental depuis l'arrivée au
pouvoir d'Abdoulaye Wade, en avril 2000.
Samedi 11 décembre 2004 : Le
ministre de la Justice, Sergine Diop, a
annoncé que l'Assemblée nationale a
adopté à la majorité absolue vendredi
une loi abolissant la peine de mort.
Seuls 3 députés ont voté contre. Le
texte de loi doit être maintenant
transmis au président de la République
qui dispose d'un délai de 15 jours pour
promulguer la loi afin que celle-ci entre
en vigueur. La peine de mort a été
appliquée 2 fois au Sénégal, pendant
la présidence du premier chef d'Etat, le
président Léopold Sédar Senghor
(1960-1980). 4 condamnés à mort entre
2001 et 2004 attendent l'exécution de
leur peine. Aucun condamné à mort n'a
été exécuté depuis 1967. La Coalition pour
l'abolition de la peine de mort
"salue le vote historique du
parlement qui consacre le droit à la vie
proclamé dans la constitution du pays et
dans des instruments internationaux dont
il est partie (...)" et
"exhorte également tous les Etats
africains qui ont encore la peine
capitale dans leur législation à
envisager au plus vite son abolition pour
que le continent (africain) soit
débarrassé de ce châtiment cruel,
inhumain et dégradant (..)".
Mercredi 29 décembre 2004 : Selon
des sources officielles, un accord de
paix sera signé le 30 décembre 2004 à
Zinguinchor, Casamance, entre le ministre
de l'Intérieur, Ousmane Ngom, sous la
supervision du président de la
République, Abdoulaye Wade, et le
dirigeant indépendantiste, l'abbé
Augustin Diamacoune Senghor, chef du
Mouvement des forces démocratiques de
Casamance (MFDC), visant à mettre un
terme à une rébellion qui dure depuis
22 ans dans cette région. Cet accord
porte sur une renonciation à la lutte
armée et devrait ouvrir la voie à des
"négociations sérieuses"
entre les 2 parties.
Vendredi 31 décembre 2004 :
Un accord de paix a été
signé jeudi à Zinguinchor, Casamance,
entre le ministre de l'Intérieur,
Ousmane Ngom, sous la supervision du
président de la République, Abdoulaye
Wade, et le dirigeant indépendantiste,
l'abbé Augustin Diamacoune Senghor, chef
du Mouvement des forces démocratiques de
Casamance (MFDC), visant à mettre un
terme à une rébellion qui dure depuis
22 ans dans cette région. Le mouvement
rebelle s'engage à renoncer "à
toute idée d'indépendance". Le
MFDC a indiqué "qu'en signe de
paix, il s'engageait à brûler les armes
qu'il détient pour montrer au
gouvernement son renoncement à la lutte
armée". Attica, la branche armée
du MFDC, prend sa résolution de quitter
le maquis.
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