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PALESTINE, FIL-INFO-PALESTINE
©, 2005, ARCHIVES, 2005
- Mercredi
5 janvier 2005 : L'Autorité Nationale
Palestinienne (PNA, Palestinian National
Authority) a déposé une requête devant la Cour
suprême israélienne visant à autoriser les 7
000 Palestiniens détenus dans les prisons
israéliennes à voter lors de l'élection
présidentielle du 9 janvier 2005. Le chef de
l'OLP, Organisation de Libération de la
Palestine, Mahmoud Abbas, favori de l'élection
présidentielle palestinienne, a indiqué qu'il
lutterait pour la libération de tous les
détenus palestiniens.
Samedi 8 janvier 2005 : Le chef de
l'OLP (Organisation de Libération de la
Palestine), Mahmoud Abbas, grand favori
de l'élection présidentielle qui doit se tenir
dimanche 9 janvier 2005, a annulé son meeting
électoral qu'il devait donner à Jérusalem-Est.
Il a justifié cette annulation par "un
dispositif de sécurité prévu par Israël qui
(le) met mal à l'aise". Les services de
sécurité israéliens craignaient des actions
des colons juifs. Il a décidé de remplacer ce
déplacement par une visite dans un quartier
arabe en périphérie de Jérusalem-Est qui n'est
pas fréquenté par les forces israéliennes. **
Le principal adversaire de Mahmoud
Abbas, le candidat indépendant Moustafa
Barghouti a été brièvement arrêté vendredi
par la police israélienne, pour la deuxième
fois en 10 jours, alors qu'il tentait d'entrer
pour y prier sur l'Esplanade des Mosquées de
Jérusalem, sans permis pour se rendre sur ce
lieu saint. ** Les autorités
israéliennes ont interdit l'affichage et les
meetings électoraux dans la ville sainte de
Jérusalem, annexée par Israël en 1967, pendant
la guerre des 6 Jours, qu'il considère comme sa
capitale "indivisible et éternelle".
Les Palestiniens souhaitent établir la capitale
de leur futur Etat dans sa partie orientale. Les
résidents de Jérusalem-Est sont autorisés à
voter par correspondance dans des bureaux de
poste de Jérusalem. Les autorités israéliennes
affirmant que "Jérusalem n'est pas une
circonscription palestinienne" et estiment
que "les Palestiniens ne peuvent y voter que
par procuration".
Lundi 10 janvier 2005 : 1,8
millions de Palestiniens se sont rendus aux urnes
dimanche pour trouver un successeur au Président
Yasser Arafat, décédé
à Paris le 11 novembre 2004. Selon les sondages
à la sortie des urnes, le chef de l'OLP
(Organisation de Libération de la Palestine),
Mahmoud Abbas, serait élu Président de
l'Autorité Nationale Palestinienne à une
écrasante majorité pour un mandat de 4 ans, non
renouvelable. Selon un sondage effectué par le
Centre palestinien de politique et de recherches
(PSR, indépendant), basé à Ramallah, Mahmoud
Abbas, 69 ans, a recueilli 66,3 % des voix contre
19,7 % pour son principal rival, l'indépendant
Moustapha Barghouthi, 51 ans. Ce dernier a
dénoncé des irrégularités dans le
déroulement des opérations de vote, notamment
la publication dimanche dans un journal
palestinien d'une annonce par les promoteurs
d'une initiative de paix non officielle appelant
à voter pour le chef de l'OLP alors que la
campagne électorale devait cesser vendredi 8
janvier 2005 à minuit. Il a en outre affirmé
que l'encre indélébile utilisée par la
commission électorale palestinienne (CEC) pour
marquer les pouces des électeurs "peut
être lavée avec de l'eau". Les résultats
officiels doivent être communiqués ce lundi par
la Commission électorale centrale (CEC). Un haut
responsable israélien a exprimé de son côté
l'espoir qu'"en élisant Abou Mazen (NDLR.
Nom de guerre de Mahmoud Abbas), les Palestiniens
ont ouvert une ère de paix et qu'ils s'engagent
sur la voie du compromis et du dialogue". ** Le
président de l'Autorité palestinienne par
intérim Rawhi Fattouh a annoncé que les
élections législatives auraient lieu le 17
juillet 2005 dans la bande de Gaza et en
Cisjordanie.
Mardi 11 janvier 2005 : Le chef de
l'OLP (Organisation de Libération de la
Palestine), Mahmoud Abbas, 69 ans, a été
officiellement élu lundi Président de
l'Autorité Nationale Palestinienne avec 62,32 %
des suffrages face à son principal rival,
l'indépendant Moustapha Barghouthi, 51 ans, qui
a recueilli 19,8 % des voix. Notons toutefois que
seulement 775 164 électeurs sur 1,8 millions se
sont rendus aux urnes. 2 tiers de Palestiniens ne
se sont pas prononcés sur leur Président. La
communauté internationale a salué à
l'unanimité la victoire de Mahmoud Abbas. Le
président de la Commission européenne, Jose
Manuel Barroso, s'est "réjoui" du bon
déroulement de l'élection palestinienne de
dimanche soulignant : "L'élection
présidentielle en Palestine est un pas en avant
important sur le chemin de la création d'un Etat
palestinien démocratique et viable" et a
estimé que "la victoire de Mahmoud Abbas
ajoute à la crédibilité du processus de
paix".
Mercredi 12 janvier 2005 : Après la
victoire à l'élection présidentielle de
dimanche de Mahmoud Abbas, le général Jibril
Rajoub, conseiller à la sécurité de la
présidence palestinienne, a présenté sa
démission pour "permettre l'accélération
de la réorganisation des forces de sécurité en
3 branches et de procéder à des changements
organisationnels radicaux et immédiats dans les
scructures et les dirigeants" de ces
services. L'Autorité Nationale Palestinienne a
rendu public un projet de loi, qui sera examiné
la semaine prochaine par le Parlement, visant à
réduire de 11 à 3 les services de sécurité
palestiniens. De plus, selon cette loi, le
Conseil de sécurité nationale relèvera
désormais de l'autorité du Premier ministre et
non du président de l'Autorité palestinienne.
Le Président Yasser Arafat s'était toujours
opposé à une refonte des services de
sécurité.
Jeudi 13 janvier 2005 : Après sa
victoire à l'élection présidentielle de
dimanche avec 62,32 % des voix, le chef de
l'OLP (Organisation de Libération de la
Palestine), Mahmoud Abbas (69 ans), sera investi
samedi par le Conseil législatif palestinien
(CLP, Parlement) lors d'une cérémonie à la
"Mouqataa", le quartier général du
Président défunt Yasser Arafat où il y était
assigné à résidence depuis décembre 2001.
Lundi 17 janvier 2005 : Le nouveau
président de l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud
Abbas, a été investi samedi dans ses fonctions.
Dans son discours d'investiture, il a dénoncé
l'ensemble des violences dans les territoires
palestiniens et en Israël et a tendu la main au
gouvernement du premier ministre Ariel Sharon. Il
a demandé un cessez le feu mutuel entre
Israéliens et Palestiniens et affirmé que les 2
peuples étaient destinés à vivre côte à
côte.
Mardi 18 janvier 2005 : Le
Président de l'Autorité Nationale
Palestinienne, Mahmoud Abbas, a ordonné lundi
aux forces de sécurité "d'empêcher les
attentats contre Israël" et
"d'enquêter sur celui qui a été commis
jeudi au point de passage de Karni", au
cours duquel 6 civils israéliens ont été
tués. Mahmoud Abbas a tenu à préciser qu'il
usera de "persuasion", "sans
recourir à la force", pour parvenir à un
cessez-le-feu avec les groupes armés. Un
porte-parole du Hamas a affirmé que son
mouvement continuerait à perpétuer des
attentats.
Lundi 24 janvier 2005 : Le
président nouvellement élu de l'Autorité
Nationale Palestinienne Mahmoud Abbas a indiqué
dimanche qu'un accord de paix entrera en vigueur
"prochainement" après ses discussions
avec les mouvements de résistance palestiniens,
dont le Hamas, le Jihad islamique déclarant à
la télévision : "Chacun comprend la
responsabilité et l'importance de mettre un
terme à la situation que nous connaissons
actuellement". Il a exhorté l'Etat hébreu
à libérer les milliers de prisonniers
palestiniens détenus dans les prisons
israéliennes. Les mouvements palestiniens ont
nié, contrairement à ce qu'avait affirmé le
ministre israélien de la Défense, le général
Shaul Mofaz, avoir conclu une trêve avec Mahmoud
Abbas, le nouveau chef de l'Autorité
palestinienne. A défaut d'un cessez-le-feu
officiel, "il s'agit donc d'une accalmie que
les mouvements sont prêts à observer tant que
durera le dialogue d'unité nationale"
entamé avec Mahmoud Abbas, et "en l'absence
de provocations de la part d'Israël".
Mercredi 26 janvier 2005 : Khaled
Machal, le chef du bureau politique du mouvement
Hamas, et considéré comme le dirigeant du
mouvement après l'assassinat le 22 mars 2004 par
Israël, lors d'une opération d'élimination
ciblée, de son chef spirituel, Cheikh Ahmed
Yassine, a indiqué mardi à Damas (Syrie) à
l'Agence France Presse (AFP) que son mouvement
est prêt à suspendre "pour une période
d'essai" ses attaques "si Israël cesse
de prendre pour cible les militants palestiniens
et accepte de libérer plusieurs milliers de
prisonniers" détenus dans les prisons
israéliennes. Un responsable du Hamas en
Cisjordanie a précisé que le "groupe avait
accepté de suspendre ses attaques pendant 30
jours pour tester la réponse israélienne".
Plus de détails : Entretien avec Ahmed
Yassine, fondateur et chef spirituel du Hamas :
"Les Israéliens, j'en suis sûr, feront
capoter la feuille de route" ; Fiche
historique sur le Hamas.
Vendredi 28 janvier 2005 : Le Premier
ministre Ahmad Qoreï a signé un décret jeudi
qui interdit le port d'armes aux civils dans les
territoires palestiniens le réservant
exclusivement aux membres des services de
sécurité afin de "mettre un terme au chaos
des armes". ** Le
président de l'Autorité Nationale Palestinienne
Mahmoud Abbas a rencontré l'émissaire
américain William Burns. **
Israël et les Etats-Unis ont
félicité le Président palestinien "pour
ses efforts destinés à faire cesser la
violence".
Vendredi 11 février 2005 : Le
Président Mahmoud Abbas a réagi à l'attaque du
Hamas en limogeant une vingtaine de hauts
responsables des services de sécurité parmi
lesquels figurent les 2 principaux chefs de la
sécurité de la Bande de Gaza, le général
Abdel Razek Majaidie, chef de la sécurité
publique et Saeb al-Ajed, chef de la police.
Selon le bureau présidentiel, Mahmoud Abbas a
donné des "instructions fermes" pour
faire cesser les tirs et a mis en état d'alerte
les forces palestiniennes. Le Premier ministre
Ahmad Qoreï a promis de faire cesser les tirs
palestiniens appelant Israël à s'abstenir de
"tout acte pouvant constituer une
provocation ou susciter des ripostes" des
résistants palestiniens.
Mercredi 9 mars 2005 : A
l'occasion de la Journée internationale de la
femme célébrée mardi dans le monde entier, les
agences de l'ONU actives dans les Territoires
palestiniens occupés ont, dans un communiqué,
lancé un appel à l'action pour améliorer la
situation des femmes palestiniennes qui
"doivent affronter des défis particulier,
dûs à la fois au conflit en cours et aux
contraintes internes" comme l'accroissement
de la pauvreté, conséquence du chômage, de la
baisse des revenus, de la perte de la propriété
en raison des démolitions et des réquisitions
qui font que le nombre de Palestiniens pauvres
dépasse à présent le chiffre de 2,2 millions
de personnes. Le communiqué indique que plus de
350 000 Palestiniennes non réfugiées sont
dépendantes de l'aide alimentaire où
"près de 11 % des foyers touchés, vivant
avec moins de 2 dollars par jour, ont une femme
à leur tête". Les agences humanitaires de
l'ONU notent également que les Palestiniennes se
marient de plus en plus jeunes, et que c'est la
raison avancée par 46 % de celles qui
abandonnent l'école. Dans le domaine de la
santé reproductive, le communiqué souligne que
les accouchements à domicile ont augmenté de
5,2 % en 2000 à plus de 30 % en 2003, 61 femmes
ayant accouché à des points de contrôle
israéliens entre septembre 2000 et octobre 2004,
dont 36 ayant accouché d'un enfant mort-né.
Mardi 15 mars 2005 :
ISRAEL/PALESTINE : Le Secrétaire général de
l'ONU, Kofi Annan, qui a entamé dimanche une
tournée au Proche-Orient, a rencontré à
Jérusalem le Premier Ministre israélien Ariel
Sharon et à Ramallah, après avoir déposé une
gerbe sur la tombe du Président Yasser Arafat, décédé
le 11 novembre 2004 en France, le Président de
l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud
Abbas ainsi que le Premier Ministre palestinien
Ahmad Qoreï et son Ministre des affaires
étrangères Nasser Al-Kidwa. Après ces
rencontres et après les développements positifs
intervenus récemment dans la région, Kofi Annan
a réaffirmé son espoir de voir s'établir un
Etat palestinien, vivant côte à côte avec
Israël, dans un avenir proche. Le secrétaire
général de l'ONU s'est également rendu au
siège de l'Office de secours et de travaux des
Nations Unies pour les réfugiés de Palestine
dans le Proche-Orient (UNRWA), en
Cisjordanie, pour rendre hommage aux membres du
personnel tués pendant l'exercice de leurs
fonctions et pour saluer Peter Hansen qui quitte
ses fonctions de Commissaire général après 9
ans à ce poste. Il sera remplacé par Karen
Koning Abuzaid. A Jérusalem, le Secrétaire
général a rencontré lundi le Président
israélien Moshe Katsav. Il assistera mardi aux
cérémonies d'inauguration du nouveau musée de
l'Holocauste au
mémorial de Yad Vashem à
Jérusalem, en présence de 15 chefs d'Etat et de
gouvernement dont le Premier minstre français,
Jean-Pierre Raffarin.
Samedi 19 mars 2005 : Les
Comités de Résistance populaire, un groupe
armé palestinien qui regroupe des dissidents du
Fatah et du Hamas, et qui n'a pas participé aux
discussions au Caire en Egypte, a rejeté l'idée
d'une trêve dans les attaques anti-israéliennes
suite à l'accord intervenu jeudi dans la
capitale égyptienne entre 13 groupes de
résistance palestiniens et le Président de
l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud
Abbas. Les Comités de Résistance populaire, qui
n'ont aucune présence en Cisjordanie, ont été
fondés dans la Bande de Gaza peu après le
début de l'Intifada (fin septembre 2000) par des
éléments de la sécurité palestinienne
appartenant au Fatah, le mouvement de Yasser Arafat. Des
militants issus de tous les autres mouvements
palestiniens, qu'ils soient nationalistes, comme
le Front populaire de libération de la Palestine
(FPLP), ou islamistes, comme le Hamas, ont
ensuite rejoint ce mouvement.
Lundi 28 mars 2005 : A l'issue
d'une réunion du Fatah, son parti, le président
Mahmoud Abbas a indiqué que le soutien au projet
israélien d'annexion de colonies juives de
Cisjordanie était "inacceptable". Il
réagissait à une interview de la Secrétaire
d'Etat américaine, Condoleezza Rice, qui a
déclaré au quotidien "Los Angeles
Times" que l'extension de la
colonisation israélienne était "contraire
à la politique américaine et pouvait menacer la
paix avec les Palestiniens". Des
responsables américains avaient quant à eux
réaffirmé que le président George W. Bush
appuyait la décision israélienne de conserver
certaines colonies cisjordaniennes.
Jeudi 31 mars 2005 : TERRE SAINTE : Les chefs
spirituels des 3 religions monothéistes ont
dénoncé mercredi, dans une manifestation
d'unité sans précédent, la tenue cette année,
du 18 au 28 août 2005 de la "World
Pride" (manifestation gay) dans la ville
sainte de Jérusalem. "Il s'agit ni plus ni
moins d'un viol spirituel de la ville
sainte" a renchéri le rabbin américain
Yehouda Levine, qui a qualifié le festival de
"terrorisme moral". Le nonce
apostolique en Terre sainte, Monseigneur Pietro
Sambi, a averti que la parade gay prévue
"ne serait pas seulement une offense, mais
une provocation pour les Juifs, Chrétiens et
Musulmans de Jérusalem et du monde entier".
Le cheikh Abed al-Salam Menasra, adjoint du mufti
de Jérusalem, a appelé à ne pas
"provoquer la colère par une parade impie
et profanatrice", qui pourrait entraîner la
"perte de la ville" sainte. Le cheikh
musulman soufiste Abdel Aziz Boukhari a averti
que Jérusalem connaîtrait le sort de
"Sodome et Gomorrhe" détruites selon
le récit biblique pour leurs pêchés, si le
défilé avait lieu. Plus de détails : World Pride 2005 ; Beit Haverim ("Maison des
amis" en hébreu), groupe juif gay et
lesbien de France
Lundi 4 avril 2005 : Le
président de l'Autorité Nationale Palestinienne
(PNA), Mahmoud Abbas, a déclaré que le Pape
Jean-Paul II "nous manquera, comme une
figure religieuse éminente, qui a consacré sa
vie à la défense des valeurs de paix, de
liberté et d'égalité", qui "a
défendu les droits des Palestiniens, leur
liberté et leur indépendance". A
Béthléem, ville natale du Christ en
Cisjordanie, environ 150 fidèles, la plupart
palestiniens, se sont retrouvés pour une messe
spéciale. Le maire catholique de la cité de
Jésus, Hanna Nasser, qui avait rencontré Jean
Paul II à plusieurs reprises, a rappelé qu'il
avait déclaré lors de la prière de l 'Angelus,
le 16 novembre 2003 : "Nous avons besoin de
ponts, pas de murs". Voir notre édition du 17 novembre
2003 (Vatican). ** Mahmoud
Abbas a accepté samedi la démission d'Ismaïl
Jaber, chef des services de sécurité en
Cisjordanie, après les incidents intervenus
vendredi 1er avril 2005 où un groupe d'hommes
armés a ouvert le feu sur son Quartier
général, alors qu'il se trouvait dans les
bâtiments. Voir notre édition du 1er avril
2005. Il a également limogé le chef de
la sécurité de Ramallah, Younis Al-Aas.
Samedi 9 avril 2005 :
ISRAEL/PALESTINE : Des milliers de policiers
israéliens ont été déployés dans la Vieille
ville de Jérusalem, par crainte de
manifestations de Palestiniens contre le projet
d'extrémistes juifs de pénétrer dimanche sur
l'Esplanade des mosquées, troisième lieu saint
de l'Islam. La police a limité l'accès de
l'Esplanade pour la grande prière du vendredi
aux Musulmans âgés de plus de 40 ans et
détenteurs d'une pièce d'identité délivrée
par les autorités israéliennes. Le service de
sécurité intérieure israélien craint que des
extrémistes juifs tentent de commettre un
attentat contre l'esplanade des Mosquées pour
déclencher une vague de violence dans toute la
région et saboter ainsi le plan d'évacuation de
la bande de Gaza.
Samedi 16 avril 2005 : Une
centaine de Palestiniens, d'Arabes israéliens,
de Juifs et de pèlerins italiens ont participé
jeudi 14 avril 2005 à un "marathon pour la
paix" de la basilique de la Nativité à
Bethléem, (la ville natale de Jésus Christ) et
l'église du Cénacle à Jérusalem dédié à la
mémoire du défunt pape Jean Paul II. L'épreuve
était organisée par l'agence de voyage du
Vatican, l'Opera Romana Pellegrinaggi, dirigée
par monseigneur Liberio Andreatta. Le nonce
apostolique en Israël, Pietro Sambi a remercié
les marathoniens "pour ce petit mais
significatif geste", estimant que la
participation de sportifs israéliens et
palestiniens à la course était "un exemple
pour tout le Proche-Orient".
Mercredi 27 avril 2005 : Le
président de l'Autorité Nationale
Palestinienne, Mahmoud Abbas, a nommé mardi
Rachid Abou Chbak à la tête du Service de
sécurité préventive, chargé du contrôle des
militants palestiniens. 2 adjoints ont également
été désignés en la personne de Ziyad
Habalreh, pour la Cisjordanie, et Souleimane Abou
Moutlaq pour la Bande de Gaza.
Samedi 30 avril 2005 : Le
Président russe Vladimir Poutine s'est recueilli
vendredi à Ramallah en Cisjordanie sur la tombe
du Président palestinien Yasser Arafat aux termes
du troisième jour de sa visite historique en
Israël et dans les territoires palestiniens
occupés. Il s'est entretenu pendant près de 2
heures avec le Président de l'Autorité
Nationale Palestinienne, Mahmoud Abbas. Au cours
d'une conférence de presse, Vladimir Poutine a
annoncé que Moscou aiderait à la reconstruction
des infrastructures palestiniennes détruites
lors des affrontements avec Israël depuis le
début de la seconde Intifada en septembre 2000.
Il a déclaré : "Nous fournirons à la
direction palestinienne une aide technique, des
approvisionnements en matériel et une
formation" pour ses services de sécurité,
ajoutant : "Nous souhaitons que cette
coopération (...) ne constitue pas un motif de
préoccupation pour la partie israélienne".
Des hélicoptères pour le transport de Mahmoud
Abbas figureront parmi les matériels fournis.
Israël avait détruit les appareils de la
présidence de l'Autorité palestinienne afin de
limiter les mouvements de Yasser Arafat. ISRAEL/PALESTINE
: Des heurts ont opposé mercredi et
pour la seconde journée consécutive des
policiers israéliens à des ultra-orthodoxes
juifs à Jérusalem-Ouest. Ces derniers qui
s'opposent à l'extension d'une route qui
détruirait d'anciennes tombes juives, ont
attaqué les policiers à coups de pierres. 6
manifestants ont été arrêtés. 3 policiers ont
été blessés par des jets de pierres, selon une
source policière.
Mardi 3 mai 2005 : Le premier
ministre turc Recep Tayyip Erdogan, en visite
dans les territoires palestiniens, où il a
rencontré le Président de l'Autorité Nationale
Palestinienne, Mahmoud Abbas, s'est proposé
comme médiateur dans le conflit
israélo-palestinien. Il a affirmé à Ramallah
que son pays était prêt à "faire tout ce
qu'il peut" pour faire avancer le processus
de paix si Israël et les Palestiniens
sollicitent son aide déclarant : "Il
revient aux 2 parties de déterminer le type
d'aide que nous pouvons apporter et nous nous en
acquitterons". Avant sa rencontre avec
Mahmoud Abbas, le premier ministre turc a
déposé une gerbe et s'est recueilli sur la
tombe du Président palestinien Yasser Arafat.
Jeudi 5 mai 2005 : Plus de 400
000 Palestiniens sont appelés aux urnes jeudi
pour élire des conseils municipaux dans 84
localités de Cisjordanie et de la bande de Gaza.
** S'exprimant sur les ondes
de la radio "Voice of Palestine", le
négociateur en chef palestinien, Saëb Erekat, a
annoncé mardi que l'Autorité nationale
palestinienne (ANP) s'opposait à la décision
israélienne de construire une université dans
la colonie d'Ariel, dans la ville de Salfit en
Cisjordanie, estimant que cela risquait
"d'ébranler de nouveau les chances
d'appliquer le processus de paix" ajoutant
que cette décision "traduisait la
persistance israélienne dans l'expansion des
colonies, ce qui menace toute éventualité de
relance du processus de paix". Le
gouvernement israélien a donné son feu vert à
la tranformation du Collège d'études
supérieures de Judée-Samarie à Ariel en
université, après le boycottage, le 22 avril
2005 des 2 universités israéliennes de Bar IIan
et Haïfa décrété par l'Association des
enseignants d'université de Grande-Bretagne (AUT) accusée
de violer la liberté des enseignants. Gerald
Steinberg, directeur du programme de résolution
de conflits à l'université Bar Ilan a estimé
que la décision de l'AUT était purement
politique : "Il s'agit d'un acte politique
par un petit groupe d'universitaires farouchement
anti-israéliens et qui tentent de mettre Israël
sur une liste noire, comme ce fut le cas de
l'Afrique du sud".
Vendredi 6 mai 2005 : 400 000
Palestiniens de plus de 18 ans étaient appelés
aux urnes jeudi pour choisir parmi 2 500
candidats visant à former les 84 conseils
municipaux de Cisjordanie et de la bande de Gaza.
Selon les organisateurs, "le taux de
participation était important, 55 % en
Cisjordanie et 68 % à Gaza". Les
observateurs estiment que les résultats vont
être "serrés" entre le Fatah du
président Mahmoud Abbas et les radicaux du Hamas
avant les législatives prévues en juillet 2005.
Samedi 7 mai 2005 : Selon des
résultats préliminaires annoncés par le
directeur de la Commission électorale locale
(CEL), Firas Yaghi, le Fatah a remporté 55 % des
906 sièges à pourvoir contre 34 % pour le Hamas
qui a aussitôt contesté ces chiffres. Une
cinquantaine de conseils municipaux reviendrait
au Fatah (parti du Président Mahmoud Abbas),
contre 28 au Hamas, sur les 84 à pourvoir en
Cisjordanie et dans la Bande de Gaza. Le taux de
participation s'établirait à 82 %. ** L'UNICEF (Fonds des
Nations Unies pour l'Enfance) a lancé vendredi
une campagne d'immunisation contre la rougeole, les
oreillons et la rubéole en Cisjordanie et dans
la Bande de Gaza. Cette campagne de vaccination
doit toucher près de 1,2 millions d'enfants.
L'opération, financée en partie par le
Gouvernement du Japon, sera conduite par les
ministères de la santé et de l'éducation de
l'Autorité Nationale Palestinienne et par
l'UNICEF, l'Office de secours et de travaux des
Nations Unies pour les réfugiés de Palestine
dans le Proche-Orient (UNWRA) et
d'autres agences et organisations non
gouvernementales (ONG). Selon l'UNICEF, ce sera
l'une des campagnes de santé publique les
importantes jamais réalisées dans les
Territoires palestiniens occupés par Israël.
Lundi 16 mai 2005 : Plusieurs
milliers de Palestiniens ont manifesté dimanche
pour marquer le 57e anniversaire de la création
de l'Etat d'Israël, qu'ils qualifient de
"Al-Nakba", la "catastrophe"
en arabe. Dans un discours diffusé sur la
chaîne "Television Palestine", le
Président de l'Autorité Nationale
Palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré :
"Notre peuple n'oubliera jamais. Les
générations n'oublieront jamais. Ce jour-là,
un crime a été commis contre un peuple, qui a
été déraciné de sa terre, dont l'existence a
été détruite et qui a été forcé de fuir de
par le monde" poursuivant : "Les
Palestiniens ont une terre, et elle s'appelle
Palestine". Le mouvement de résistance
Hamas a publié un communiqué dans lequel l'Etat
hébreu est qualifié de "cancer". Il
déclare qu'il luttera "jusqu'à la
libération de la dernière parcelle de terre
(palestinienne) et jusqu'à ce que le dernier
réfugié rentre chez lui". Plus de 700 00
Palestiniens ont perdu leurs terres dans les
combats qui ont suivi l'indépendance d'Israël
en 1948. La question de leur retour avec leurs
descendants, soit un total d'environ 4 millions
de personnes, selon l'ONU, constitue l'un des
obstacles les plus importants au processus de
paix israélo-palestinien.
Mercredi 18 mai 2005 : Une Cour
palestinienne a invalidé partiellement mardi
soir les élections municipales à Rafah (sud de
la bande de Gaza), qui avaient vu la victoire le
5 mai 2005 du mouvement islamiste Hamas. Les
résultats ont été annulés, à la suite
d'irrégularités dans un quart des bureau de
vote, concernant 2 700 des 7 500 votants.
Vendredi 20 mai 2005 :
ISRAEL/PALESTINE : Kieran Prendergast,
Secrétaire général adjoint aux affaires
politiques de l'ONU, a appelé jeudi devant le Conseil de sécurité de l'ONU lors de la
présentation de son exposé sur la situation au
Moyen-Orient, Israël à coopérer plus
directement avec l'Autorité palestinienne
déclarant : "Il n'y a pas de doutes quant
à la légitimité des préoccupations d'Israël
en matière de sécurité. L'Autorité
palestinienne doit renforcer ses efforts pour
faire cesser toute activité violente et pour
produire des résultats tangibles sur le terrain.
Parallèlement, Israël devrait faire plus pour
soutenir l'Autorité palestinienne dans sa tâche
difficile". Kieran Prendergast a lancé un
appel urgent à Israël pour qu'il travaille
directement avec les Palestiniens à la recherche
des moyens de mettre en oeuvre les engagements
pris à Charm el-Cheikh en Egypte précisant que
"des retards dans la restitution des villes
palestiniennes restantes et dans la libération
des prisonniers ne pourront que compromettre
gravement l'action du Président de l'Autorité
palestinienne". Kieran Prendergast s'est dit
"extrêmement préoccupé" par la
poursuite de la construction du mur alors que la
"Cour suprême israélienne est revenue sur
sa décision de suspendre la construction autour
de la colonie de peuplement d'Ariel" en
Cisjordanie. Le Secrétaire général adjoint aux
affaires politiques de l'ONU s'est inquièté de
ce que "le parcours du mur dans cette zone
pénètre profondément dans le Territoire
palestinien" et s'est dit "conscient
des dangers que cette situation représente pour
la vie quotidienne des Palestiniens mais aussi
pour l'issue des négociations
bilatérales". ** Le
Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
annoncé jeudi dans un communiqué que Sir Kieran
Prendergast, en poste depuis mars 1997, allait
prendre sa retraite. Il quittera le Département
des affaires politiques à la fin du mois de juin
2005 mais demeurera un membre du personnel
jusquà la fin de lannée.
Jeudi 26 mai 2005 : Un
porte-parole du Hamas, Mohammed Ghazal, a
déclaré mercredi que le Président de
l'Autorité Nationale Palestinienne Mahmoud Abbas
envisagerait de reporter les élections
législatives prévues pour le 17 juillet 2005 au
mois de novembre. Le Hamas s'oppose à tout
report. Le mouvement islamiste a remporté le
tiers des municipalités lors du scrutin local du
4 mai 2005, et pourrait obtenir la majorité aux
législatives, où il se présente pour la
première fois.
Mardi 31 mai 2005 : Soufian
Abou Zaydeh, le ministre en charge des
prisonniers, a annoncé lundi que l'Autorité
Nationale Palestinienne "suspendait son
projet d'exécuter une vingtaine de Palestiniens
reconnus coupables de collaboration avec
Israël", craignant que "l'application
de la peine de mort n'avive les tensions avec
l'Etat hébreu". Le ministre a cependant
démenti une information du quotidien palestinien
Al-Ayyam, selon
lequel le président de l'Autorité palestinienne
commuerait les peines.
Lundi 6 juin 2005 : Le
Président de l'Autorité Nationale
Palestinienne, Mahmoud Abbas, a annoncé qu'il
avait l'intention de créer un poste d'adjoint à
la présidence. Mahmoud Abbas, âgé de 70 ans,
avait été admis mercredi dans un hôpital
d'Amman en Jordanie après s'être plaint de
fatigue. L'état de santé du Président
palestinien est fragile. Il a survécu à un
cancer de la prostate et subi une opération
ophtalmologique.
Samedi 11 juin 2005 : ISRAEL -
PALESTINE : Seuls les fidèles musulmans âgés
de plus de 45 ans ont été autorisés vendredi
par la police israélienne à se rendre à la
prière sur l'esplanade des Mosquées à
Jérusalem. La police craint des incidents
violents de colons extrémistes juifs opposés au
plan de retrait du Premier ministre israélien
Ariel Sharon, prévu pour août 2005, et qui ont
promis de pénétrer sur le troisième lieu saint
de l'Islam pour manifester leur opposition à
l'évacuation des colonies juives de peuplement.
Selon la police, seuls les Palestiniens de
Jérusalem-Est, annexée par Israël, ou les
Arabes israéliens, seront autorisés à se
rendre sur l'esplanade des Mosquées.
Samedi 18 juin 2005 : PROCHE-ORIENT
: La Secrétaire d'Etat américaine,
Condoleezza Rice entame une tournée de 6 jours
dans cette région avec pour objectif
"d'accélérer les efforts en faveur de la
paix israélo-palestinienne, de la stabilisation
de l'Irak et de la démocratisation dans le monde
arabe". Condoleezza Rice se rendra à
Ramallah en Cisjordanie, Jérusalem, l'Egypte et
l'Arabie Saoudite.
Mardi 21 juin 2005 :
ISRAEL/PALESTINE : 5 mois après le sommet de
Charm El Cheikh en Egypte, le 8 février 2005, et
après la visite ce week-end de la Secrétaire
d'Etat américaine, Condoleezza Rice, le Premier
ministre israélien Ariel Sharon et le Président
de l'Autorité Nationale Palestinienne (ANP),
Mahmoud Abbas, doivent se rencontrer mardi à
Jérusalem pour un sommet axé sur la
coordination du retrait israélien de Gaza et de
4 colonies juives de Cisjordanie, qui doit
débuter en août 2005. Israël réclame à l'ANP
une répression plus intenses des "groupes
terroristes" tandis que les Palestiniens
réclament toute une série de mesures pour
alléger le fardeau de l'occupation.
Mercredi 22 juin 2005 :
ISRAEL/PALESTINE : Une rencontre entre le
Premier ministre Ariel Sharon et le Président de
l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud
Abbas, s'est tenue mardi à la résidence du
premier ministre à Jérusalem-ouest. Aucune
avancée n'a été enregistrée, les Israéliens
refusant tout premier pas tant que les
Palestiniens n'agiront plus fortement pour
"contenir les activistes et empêcher les
activités terroristes". Lors d'une
conférence de presse, le Premier ministre
palestinien, Ahmad Qoreï, qui a participé aux
entretiens, a estimé que "ce qui nous a
été proposé n'est pas suffisamment
satisfaisant pour qu'on puisse parler d'un
accord". Le mouvement Hamas a menacé de
rompre la trêve informelle en vigueur depuis le
sommet de Charm-el-Cheikh en date du 8 février
2005 critiquant le Président palestinien d'avoir
accepté la tenue d'une telle rencontre à
Jérusalem.
Mardi 5 juillet 2005 : Le Hamas a
rejeté lundi 4 juillet 2005 la proposition faite
samedi 2 juillet 2005 par le président de
l'Autorité autonome palestinienne Mahmoud Abbas,
de participer à un gouvernement d'"unité
nationale" dans la perpective du retrait
israélien de la Bande de Gaza qui doit
intervenir vers le 15 août 2005.
Mercredi 14 septembre 2005 : Le
Président de l'Autorité Nationale
Palestinienne, Mahmoud Abbas, a promis de
rétablir l'ordre dans la bande de Gaza au
lendemain du retrait israélien. Il a appelé les
Israéliens à "engager immédiatement des
négociations sur le statut final" des
territoires palestiniens déclarant : "Nous
tendons notre main au peuple et au gouvernement
israéliens pour que nous oeuvrions ensemble à
une paix juste et réelle". Il a exhorté
Israël à cesser la colonisation et la
construction de la barrière de séparation en
Cisjordanie. Il a déclaré que le retrait de la
bande de Gaza ne signifiait "pas la fin de
l'occupation".
Mardi 20 septembre 2005 :
ONU/PALESTINE : Le ministre des Affaires
étrangères palestinien, Nasser Al-Kidwa, qui
s'exprimait en tant qu'Observateur de la
Palestine à l'ONU, a déclaré jeudi à l'Assemblée générale de l'ONU à New
York que "la cause palestinienne doit
devenir un exemple de démocratie et de progrès
au lieu d'être instrumentalisée pour exploiter
les sentiments des opprimés dans le monde,
encourager le terrorisme et créer un conflit
entre les civilisations". Il a exhorté
Israël à "la cessation complète de toutes
les activités de colonisation, à la
construction du mur et à la dissection de la
Cisjordanie, qui la transforme en cantons et en
îles isolées, en particulier Jérusalem".
Il a rappelé que "la première priorité
est de mettre fin à l'occupation et de parvenir
à la paix et à la création de 2 Etats, Israël
et la Palestine avec Jérusalem-Est pour
capitale". Le Premier ministre israélien,
Ariel Sharon, qui s'est exprimé jeudi devant
l'ONU avait débuté son discours en rappelant
que "Jérusalem était la capitale du peuple
juif depuis plus de 3 000 ans et capitale
éternelle et indivisible de l'Etat
d'Israël".
Mercredi 21 septembre 2005 :
ONU/ISRAEL/PALESTINE : Le Quatuor
pour le Moyen-Orient, rassemblé au plus haut
niveau à New York, en présence de la
Secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice,
du ministre des Affaires étrangères du
Royaume-Uni, Jack Straw, du Haut Représentant de
l'Union européenne pour la politique et la
sécurité extérieures, Javier Solana, et de la
Commissaire européenne pour les relations
extérieures, Benita Ferrero-Waldner, a exhorté
les Palestiniens à démanteler l'infrastructure
terroriste et noté que la participation des
milices à un processus démocratique était
incompatible avec la poursuite d'une action
armée. Ils ont parallèlement appelé Israël à
cesser toute action qui préjuge des frontières
définitives d'un Etat palestinien. Le Quatuor
"continue de noter avec préoccupation le
tracé de la barrière de séparation
israélienne, en particulier en ce qu'elle a pour
résultat de confisquer des terres
palestiniennes, de couper la circulation des
biens et des personnes et sape la confiance des
Palestiniens dans la Feuille de route en ce
qu'elle paraît préjuger des frontières finale
d'un Etat palestinien".
Lundi 26 septembre 2005 :
ONU/PALESTINE/ISRAEL : Alvaro de Soto,
Coordonnateur spécial pour le processus de paix
au Moyen-Orient, a présenté vendredi devant le
Conseil de sécurité de l'ONU après une
réunion du Qatuor pour le Moyen-Orient
(Etats-Unis, Fédération de Russie, ONU et Union
européenne) un bilan de la situation après le
retrait israélien de la Bande de Gaza et de 4
colonies de Cisjordanie, après 38 ans de
colonisation, qui préconise un "allègement
radical des barrières internes en Cisjordanie,
l'ouverture des frontières palestiniennes au
commerce extérieur et un flux raisonnable de
main d'oeuvre palestinienne vers Israël"
citant un rapport de la Banque Mondiale qui
indiquait que "sans le rétablissement de la
liberté de mouvement à l'intérieur de la
Cisjordanie, une économie palestinienne viable
n'est pas possible". Alvaro de Soto a
ajouté : "La nécessité pour Israël de
garantir sa sécurité l'a conduit à construire,
empiétant sur le territoire palestinien, une
"barrière" - terme générique qui
comprend une combinaison de clôtures
métalliques, de barbelés, de tranchées,
d'instruments électroniques, de tours de garde
et en certains endroits, notamment autour de
Jérusalem, d'un mur extrêmement haut et
décourageant. Outre qu'elle entrave le
relèvement économique, pour des millions de
Palestiniens et je parle simplement de
ceux qui n'ont lien ni sympathie pour ceux qui
recourent à la violence, et qui souhaitent
simplement visiter leurs proches ou aller à
l'école ou avoir accès aux services médicaux
la barrière et les points de contrôle
constituent une source constante d'humiliation et
une entrave constante à leurs aspirations à
s'autogouverner." Poursuivant : "Outre
que les dépenses entraînées par sa
construction font peser des doutes sur son
caractère provisoire, les Palestiniens qui
vivent à Gaza pourront se demander ce qui a
changé s'il ne peuvent toujours pas avoir accès
à leurs compatriotes en Cisjordanie ou dans le
monde extérieur". Il a conclu : "Le
peuple palestinien dans son ensemble réclame
l'établissement de l'ordre public dans les rues,
ce qui sous-entend aussi un système judiciaire
fiable et la fin de l'impunité et de la
corruption. Le développement d'un Etat
respectueux de l'état de droit, dans lequel le
gouvernement détient le monopole des instruments
de violence, est à la fois clairement un
intérêt palestinien et un élément de nature
à renforcer le sentiment de sécurité
d'Israël. Enfin Alvaro de Soto a appelé les 2
parties à respecter leurs obligations contenues
dans la Feuille de route.
Mardi 27 septembre 2005 : Nabil Abou
Roudeina, porte-parole de l'Autorité Nationale
Palestinienne (ANP), a indiqué dimanche que
l'ANP avait demandé à "Washington
d'intervenir immédiatement afin de stopper les
importantes agressions israéliennes en cours
dans les territoires palestiniens" ajoutant
que "cela conduira à la destruction du
processus de paix et de la stabilité dans toute
la région". En réponse à
l'intensification des attaques à la roquette
palestiniennes durant le week-end, l'armée
israélienne a lancé des raids aériens sur la
bande de Gaza, qui ont fait une vingtaine de
blessés, et a arrêté plus de 200 membres du
Mouvement de résistance islamique (Hamas) et du
Jihad islamique en Cisjordanie. Le Premier
ministre israélien Ariel Sharon a promis
dimanche d'utiliser "tous les moyens"
pour stopper les attaques à la roquettes
palestiniennes, alors que le cabinet de
sécurité israélien a décidé de reprendre des
raids dans les territoires palestiniens et les
opérations d'assassinats ciblés contre les
résistants armés palestiniens. ONU/ISRAEL/PALESTINE
: Le
Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a
exprimé samedi "sa profonde
inquiétude" face à l'escalade de violence
entre Israël et les factions armées
palestiniennes au cours des 2derniers jours
"qui risque d'entraver les efforts visant à
profiter de l'élan créé par le retrait des
Israéliens des colonies de Gaza et du nord de la
Cisjordanie". Il appelle toutes les factions
palestiniennes à respecter l'appel du président
Mahmoud Abbas, qui leur a demandé de cesser les
démonstrations d'armes en public, première
étape vers un abandon de toutes les armes et
vers une participation à la construction d'une
société palestinienne démocratique"
ajoutant que "toutes les parties devraient
veiller à éviter les actions violentes en cette
période critique. Elles doivent, à tout moment,
faire preuve de la plus grande retenue pour
éviter toute perte civile et respecter le droit
international humanitaire".
Vendredi 30 septembre 2005 : Le
président de l'Autorité palestinienne Mahmoud
Abbas a appelé jeudi Israël à cesser
l'opération militaire menée actuellement en
Cisjordanie et dans la Bande de Gaza. Il a
déclaré que "cette escalade met
véritablement en péril le processus de paix
tout entier" ajoutant : "Nous appelons
Israël à cesser ces actes, et tout
spécialement puisque toutes nos factions se sont
engagées au cessez-le-feu et à respecter
l'interdiction des parades militaires et des
démonstrations en armes".
Jeudi 13 octobre 2005 : Le Premier
ministre palestinien Ahmed Qoreï a annoncé
mercredi que que la commission ministérielle
spéciale formée pour enquêter sur la mort du
Président de l'Autorité Nationale
Palestinienne, Yasser Arafat, décédé
le 11 novembre 2004 à l'hôpital militaire de
Percy-Clamart, près de Paris, après 2 semaines
de soins intensifs, n'a pas pu déterminer les
causes exactes de sa mort. Ahmed Qoreï a
déclaré : "Les médecins français et
palestiniens qui ont soigné notre frère martyr
ont établi que la médecine ne pouvait
déterminer la maladie qui a infecté Arafat, ni
les virus, ni les germes, ni le SIDA, ni les
bactéries". Selon des rumeurs qui
circulaient après sa mort, Yasser Arafat aurait
été empoisonné par les Israéliens, ce
qu'Israël a fortement démenti.
Lundi 17 octobre 2005 : L'Office de
secours et de travaux des Nations Unies pour les
réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a publié
vendredi 14 octobre 2005 son rapport 2005 sur la
situation économique dans les territoires
palestiniens après le retrait de l'armée
israélienne de la Bande de Gaza et de 4 colonies
de Cisjordanie. Ce rapport indique que, malgré
le retrait israélien, "aucune amélioration
n'est à enregistrer ou n'est prévisible à
court terme dans les indicateurs
macro-économiques pour les territoires
palestiniens occupés" ajoutant que
"l'ouverture du port de Gaza et son
aéroport se font attendre. Le régime de
barrières internes reste le plus grand obstacle
au relèvement économique de la
Cisjordanie". Dans le domaine économique,
"le taux de chômage reste autour de 26,3 %
et de 34 % à Gaza. Il faudrait créer près de
130 000 nouveaux emplois pour revenir au chiffre
de 10 % d'avant l'Intifada en 2000. Plus de la
moitié de la population palestinienne vit à
l'heure actuelle en dessous du seuil de
pauvreté, qui est correspond à un revenu de
moins de 411 dollars par mois pour un ménage
dans les territoires palestiniens occupés".
L'UNRWA ajoute que "la barrière (ou "mur de séparation" ou
"mur de sécurité" et encore "mur
de l'apartheid", construit par Israël le
long de la Cisjordanie) a presque complètement
encerclé Jérusalem, à l'exception du point de
passage de Az-Za'im. Cela signifie que près de
60.000 Palestiniens détenteurs de cartes
d'identité de Jérusalem se trouvent désormais
du côte Est de la barrière et seront soumis à
un accès réduit aux services de la ville.
L'UNWRA note cependant un point positif, qui est
l'arrêt total des pratiques de destructions de
maisons par l'armée israélienne, depuis le
début de l'année 2005. L'agence estime qu'il
"faudra construire quelque 30 000 nouvelles
maisons par an pour faire face à la croissance
de la population". Le 23 septembre 2005, Alvaro de Soto,
Coordonnateur spécial pour le processus de paix
au Moyen-Orient, avait souligné lors d'un
exposé devant le Conseil de sécurité de l'ONU
qu'après le retrait israélien de Gaza, "la
problématique était maintenant d'obtenir
l'allégement des restrictions à la liberté de
mouvement dans les territoires palestiniens,
indispensables au relèvement de l'économie,
contre des garanties de sécurité pour
Israël".
Vendredi 28 octobre 2005 : Le
Président de l'Autorité Nationale Palestinienne
Mahmoud Abbas, a condamné l'attentat de Hadera
en déclarant : "L'attaque palestinienne à
la roquette depuis Gaza et l'attaque suicide
d'aujourd'hui sont une violation de la trêve du
Caire", conclue en mars 2005 entre les
groupes armés palestiniens.
Jeudi 17 novembre 2005 : Un an
après le décès, le 11 novembre 2004, à
l'hôpital des armées Percy à Clamart, près de
Paris en France, du Président de l'Autorité
Nationale Palestinienne, Yasser Arafat, 75 ans,
symbole de la lutte du peuple palestinien, Prix
Nobel de la Paix 1994, Ahmed Abdel Rahman, un de
ses anciens collaborateurs, a affirmé mercredi
que le président palestinien est mort des suites
d'un empoisonnement qui selon lui aurait été
inoculé par un Israélien qui lui a soufflé du
poison dans l'oreille, précisant que les faits
remontent au 25 septembre 2003 : "Il avait
une infection à l'oreille et ce jour-là nous
avons invité de nombreux médecins (...) pour
diagnostiquer sa maladie. Depuis ce jour-là il a
continué à avoir mal à l'oreille et j'ai
remarqué une détérioration constante de sa
santé". Israël a une nouvelle fois
démenti cette information indiquant : "Il
s'agit d'une nouvelle manipulation palestinienne
dont le but est de calomnier Israël". ** Commémoration
mardi du 17e anniversaire d'une déclaration d'indépendance,
élaborée le 15 novembre 1988, par le Conseil
national palestinien (CNP) réuni dans l'urgence
en Algérie et qui visait à la création d'un
Etat palestinien indépendant sur la bande de
Gaza et en Cisjordanie avec Jérusalem comme
capitale. Dans une déclaration à la presse, le
mouvement Fatah a appelé l'Autorité nationale
palestinienne ( ANP) à s'efforcer de renforcer
la cause nationale palestinienne et a appelé la
communauté internationale, la Ligue arabe et le
Conseil de sécurité de l'Onu à aider le peuple
palestinien à "réaliser le rêve d'un Etat
indépendant avec toute la souveraineté
palestinienne sur les territoires palestiniens
occupés, avec Jérusalem comme capitale".
Mercredi 23 novembre 2005 : Le
responsable des affaires politiques de l'ONU,
Ibrahim Gambari, a achevé lundi 21 novembre 2005
une visite au Moyen-Orient entamée le 13
novembre 2005, qui l'a mené au Liban, en
Jordanie, dans les Territoires palestiniens
occupés et en Israël. Ibrahim Gambari s'est
rendu à Gaza où il a rencontré des
responsables palestiniens et observé certains
tronçons de la "Barrière de
séparation". Il a souhaité que le retrait
israélien de Gaza soit désormais suivi d'un
accroissement de la liberté de circulation entre
les Territoires palestiniens et en Cisjordanie. Plus de liens sur "la barrière
de sécurité" ; Rapport sur la situation économique
palestinienne publié par la Banque mondiale
(mars 2003) ; Rapport sur les conséquences des
bouclages des activités économiques des
populations palestiniennes (1er janvier- 30 juin
2002) (format pdf) ; Voir la carte du "mur de
sécurité ; Voir la carte des colonies juives de
peuplement.
Mercredi 30 novembre 2005 : Le
président de l'Autorité Nationale
Palestinienne, Mahmoud Abbas, a ordonné la
suspension des élections primaires du Fatah en
raison de fraudes dans la bande de Gaza et en
Cisjordanie.
Mercredi 14 décembre 2005 : Le
président de l'Autorité Nationale
Palestinienne, Mahmoud Abbas, qui s'exprimait
lors d'une réunion du Comité central de son
parti, le Fatah, a déclaré qu'il serait
favorable à un report des élections
législatives prévues le 25 janvier 2006 si la
Commission électorale centrale palestinienne
(CEC) estimait que le scrutin ne peut pas se
dérouler normalement à la date prévue. La
Commission avait en effet indiqué la
possibilité d'annuler le scrutin après des
"agressions commises contre plusieurs de ses
bureaux par des membres du Fatah". ** Le Comité
central du Fatah a placé mardi soir le Premier
ministre palestinien Ahmad Qoreï en tête la
liste électorale de cette formation, devant Marwan Barghouti, un
dirigeant de ce mouvement emprisonné en Israël.
Jeudi 22 décembre 2005 : Cheikh
Tayssir Al-Tamimi, chef des tribunaux islamiques
dans les territoires palestiniens, a été
brièvement interpellé mercredi par la police
israélienne à Jérusalem-est, annexé et
occupé par Israël depuis 1967, pour être
entré dans la ville "sans autorisation
préalable". Il a été libéré contre le
paiement d'une caution d'environ 650 dollars.
Vendredi 23 décembre 2005 : Le
mouvement Hamas et 10 autres factions
palestiniennes ont demandé au président de
l'Autorité Nationale Palestinienne, Mahmoud
Abbas, "d'éviter tout report des élections
législatives prévues le 25 janvier 2006, même
si Israël maintient sa décision d'interdire le
vote à Jérusalem-Est". Le Hamas participe
pour la première fois à des élections
législatives et est crédité de 30 % des voix.
Il avait boycotté celles de 1996.
Samedi 24 décembre 2005 :
PALESTINE/ISRAEL : L'Assemblée Générale de
l'ONU a adopté jeudi une résolution demandant
à Israël de préserver les ressources
naturelles des territoires palestiniens et syrien
occupés. Intitulée "Souveraineté
permanente du peuple palestinien dans le
territoire palestinien occupé, y compris Al
Qods-Est (Jérusalem), et de la population arabe
dans le Golan syrien occupé sur leurs ressources
naturelles", cette résolution a été
adoptée par 156 voix pour, 6 contre (Australie,
Etats fédérés de Micronésie, Etats-Unis,
îles Marshall, Israël et Palaos) et 8
abstentions (Albanie, Cameroun, Côte d'Ivoire,
El Salvador, Nauru, Papouasie-Nouvelle-Guinée,
République dominicaine et Tuvalu). L'Assemblée
générale de l'ONU demande à Israël, puissance
occupante, de ne pas exploiter, altérer,
détruire, épuiser ou mettre en péril les
ressources naturelles du territoire palestinien
occupé, y compris Al Qods-Est, et du Golan
syrien occupé. Elle reconnaît le droit du
peuple palestinien de demander réparation en cas
d'exploitation, d'altération, de destruction,
d'épuisement ou de mise en péril de ses
ressources naturelles par suite de mesures
illégales prises par Israël dans les
territoires palestiniens occupés, y compris Al
Qods-Est. L'Assemblée générale souligne
également que l'édification par Israël du mur
de séparation est contraire au droit
international et prive le peuple palestinien de
ses ressources naturelles, demandant à cet
égard le respect intégral des obligations
juridiques énoncées dans l'avis consultatif
rendu le 9 juillet 2004 par la Cour
internationale de Justice (CIJ).
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QUOTIDIEN
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CONDITIONS
D'UTILISATION
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