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NIGERIA, FIL-INFO-NIGERIA
©, 2004, ARCHIVES, 2004
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- Samedi 3 janvier 2004 : Après
les protestations de chefs locaux de 3
états du nord du pays, à majorité
musulmane, qui affirmaient que la
"vaccination contre la polio faisait
partie d'une campagne secrète
occidentale visant à la stérilisation
de l'Afrique" , l'OMS
(Organisation Mondiale de la Santé)
avait dû interrompre sa campagne dans
l'attente des conclusions d'un comité
d'experts nigérians. Ce dernier a rendu
vendredi ses conclusions : le vaccin est
dangereux pour la fertilité des jeunes
filles et a indiqué qu'il recommanderait
de ne pas reprendre cette campagne de
vaccination. L'OMS s'est dite très
déçue. Elle avait en effet estimé que
si l'épidémie de polio n'était pas
maîtrisée au plus vite, elle pourrait
s'étendre aux pays voisins et présenter
un risque de mort ou d'handicap pour plus
de 15 millions d'enfants.
Lundi 23 février 2004 : Alors
que l'OMS et l'UNICEF doivent débuter
lundi une campagne de vaccination contre
la poliomyélite (voir notre édition du 21
février 2004,
Afrique), les gouverneurs de l'état de
Kano, dans le nord du pays, où est
appliquée la loi islamique, ont une
nouvelle fois refusé la vaccination des
populations par les organismes des
Nations Unies, estimant que ce vaccin est
dangereux et provoque la fertilité chez
les filles. Le porte-parole de l'UNICEF,
Gerrit Berger, a indiqué que "Tout
retard dans la vaccination va entraîner
une propagation rapide du virus et risque
de handicaper d'avantage d'enfants
innocents au Nigeria et dans les pays
voisins".
Lundi 8 mars 2004 : Les
évêques catholiques ont, dans un
communiqué publié au terme de la
Conférence des Evêques du Nigéria, qui
regroupe 40 prélats, accusé le
président Obasanjo de "ne pas faire
assez pour assurer la sécurité dans le
pays."
Samedi 20 mars 2004 : Les
autorités de l'Etat du Kano dans le nord
du pays, à majorité musulmane, qui
applique la loi islamique (charia) ont
indiqué qu'elles ne lèveraient pas
l'interdiction contre la vaccination
contre la poliomyélite organisée par
les Nations Unies alors que les
autorités fédérales soutiennent
qu'elle est sans risque après un rapport
d'un comité d'experts qui certifie que
"le vaccin contre la polio par voie
orale, utilisé selon les recommandations
du Programme mondial contre
l'éradication de la polio, ne présente
aucun danger. Il le lave de tout soupçon
de contamination au VIH/sida et de
présence d'agents cancéreux ou
provoquant l'infertilité". L'ONU
considère que l'attitude des Etats du
nord du Nigeria pourrait compromettre son
plan d'éradication de la poliomyélite
qui touche principalement les enfants de
moins de cinq ans. Dans l'état de Kano,
89 cas de malades de poliomyélite, soit
25 % du total national estimé à 327 cas
à la fin janvier, ont été recensés. ** Le
groupe pétrolier anglo-néerlandais
Shell, qui connaît depuis plusieurs mois
des difficultés économiques, a annoncé
qu'il allait supprimer environ un millier
d'emplois au Nigeria, sur un effectif
total de 5 000 salariés dans le pays. 30
% des effectifs seraient concernés par
cette mesure. Shell Petroleum Development
Company, filiale de Royal Dutch/Shell,
est le plus important producteur de
pétrole au Nigeria. Il représente, à
lui seul, plus d'un tiers de la
production du pays qui est de 22 millions
de barils par jour. Le groupe Shell avait
révélé en janvier que le montant de
ses réserves de gaz et de pétrole
était surévalué de 20 %. Début mars,
le président de Shell, Phil Watts, a
été poussé à démissionner, laissant
sa place à Jeroen van der Veer,
jusqu'alors vice-président du groupe.
Shell a annoncé vendredi une nouvelle
réduction de 500 millions de barils le
montant de ses réserves prouvées, deux
mois après avoir avoué qu'elles
étaient surévaluées de 4 milliards de
barils.
Mardi 23 mars 2004 : La
porte-parole du président Obasanjo a
annoncé lundi que le Nigéria a donné
son accord à la demande de la Caricom
(Communauté des Caraïbes) à accorder
un asile "temporaire de quelques
semaines" au président haïtien
Jean-Bertrand Aristide "jusqu'à ce
qu'il gagne un autre pays".
Samedi 27 mars 2004 : Un
groupe armé a attaqué le village de
Wase, dans l'Etat du Plateau, dans le
centre du pays tuant 18 civils et 2
policiers. Les Nigérians sont appelés
samedi aux urnes pour des élections
locales où ils doivent élire les
présidents des 774 parlements locaux.
Les observateurs affirment craindre des
flambées de violence dans des zones où
persistent des dissensions
inter-ethniques.
Jeudi 1er avril 2004 : Ce
pays a ratifié la Convention des
Nations Unies sur la corruption
(format pdf) qui lui permettra de
récupérer des centaines de millions de
dollars détournés par d'anciens
dirigeants et déposés sur des comptes
à l'étranger.
Vendredi 2 avril 2004 : Toutes
les stations étrangères ont été
interdites d'émettre dans le pays par
les autorités qui leur reprochent de
"ne pas respecter la réglementation
locale rappelant qu'elles avaient été
autorisées par erreur".
Samedi 3 avril 2004 : 28
officiers de l'armée ont été
interrogés en deux semaines dans le
cadre d'une enquête au sein de l'armée
selon laquelle "un nombre
considérable d'officiers" étaient
impliqués dans la préparation d'un coup
d'état.
Mardi 6 avril 2004 : Des
heurts entre Chrétiens et Musulmans ont
éclaté samedi à Makarfi (nord), ville
natale du gouverneur de l'état de
Kaduna, Ahmed Makarfi, après qu'un
adolescent qui souffrirait de troubles
mentaux, soit entré dans une école
islamique et endommagé un livre du Coran
provoquant la colère des jeunes
Musulmans qui ont brûlé 10 églises et
saccagé le poste de police où le jeune
Chrétien et sa mère s'étaient
réfugiés.
Mardi 20 avril 2004 : Les
autorités helvétiques ont annoncé la
restitution au Nigéria de 60 millions de
dollars bloqués sur des comptes en
Suisse de l'ancien président et
dictateur Sani Abacha. En décembre 2003,
la Suisse avait déjà restitué 85
millions de dollars. 500 millions de
dollars restent bloqués. Une décision
pour la restitution de cette somme
devrait être prise dans le courant de
l'année. Le président Obasanjo a
indiqué que cette somme servirait à
financer des projets dans le domaine
social, de la santé et de l'éducation.
Sani Abacha, décédé en 1998, est
soupçonné d'avoir détourné 2,2
milliards de dollars, au préjudice de la
Banque centrale du Nigeria, alors qu'il
était au pouvoir entre 1993 et 1998.
Samedi 1er mai 2004 : Selon
le quotidien "The Guardian",
des accrochages entre les membres de la
tribu Tarok de l'Etat de Plateau et leurs
rivaux Ibi de l'Etat voisin de Taraba se
sont produits jeudi faisant 120 morts. 20
000 personnes ont été déplacées et 6
villages ont été complètement
détruits au cours de ces affrontements
qui ont duré plusieurs heures.
Mardi 4 mai 2004 : Une
manifestation des partis d'opposition et
de la société civile prévue à Abuja a
été déclarée "illégale"
lundi par la police. 2 millions de
personnes étaient attendues. La
manifestation a été annulée par les
organisateurs qui ont convoqué une
conférence de presse demandant la
démission du président Olesegun
Obasanjo et dénonçant les résultats de
l'élection présidentielle d'avril 2003
qualifiés de "frauduleux". La
police est intervenue à coups de gaz
lacrymogènes pour disperser les
manifestants.
Jeudi 6 mai 2004 : Selon
un dernier bilan les affrontements
interreligieux entre Chrétiens et
Musulmans dans l'Etat du Plateau (centre
du pays) ont fait au moins 72 morts parmi
les Musulmans selon les autorités. Selon
la Jama'atu Nasril Islam, principale
association islamique du Nigeria, ces
heurts ont fait plus de 200 victimes, 120
disparus et une centaine de blessés. 600
policiers ont été envoyés sur place
pour rétablir l'ordre et un couvre-feu a
été instauré. Dimanche, des membres de
l'ethnie chrétienne des Tarok ont
attaqué dans le village de Yelwa, les
membres musulmans de la communauté
Haoussa. Le gouverneur adjoint de l'Etat
du Plateau, Michaël Bothmang, a indiqué
que le "gouvernement avait donné
ordre aux forces de sécurité de tirer
à vue sur les personnes ou les groupes
qui fomentent ces troubles". 10 000
personnes ont été tuées dans des
violences interethniques ou
interreligieuses depuis l'arrivée au
pouvoir en 1999 du président Olusegun
Obasanjo.
Vendredi 7 mai 2004 : Selon
le CICR (Comité International de la
Croix Rouge), les attaques menées par
des Chrétiens contre des Musulmans du
village de Yelwa dans l'Etat du Plateau
(centre du pays) ont fait entre 500 à
600 morts.
Mercredi 12 mai 2004 :Environ
10 000 personnes ont manifesté mardi
dans l'Etat de Kano dans le nord du pays
pour protester contre les attaques
perpétrées la semaine dernière par des
Chrétiens contre des Musulmans dans le
village de Yelwa dans le centre du pays.
Les chefs religieux ont lancé un
ultimatum de 7 jours au président
Olusegun Obasanjo pour qu'il punisse les
coupables. Des émeutes ont suivi faisant
au moins 10 morts selon un bilan
provisoire. Des magasins appartenant à
des Chrétiens ont été brûlés. Le
couvre-feu a été instauré.
Jeudi 13 mai 2004 : Des
violences à l'encontre des populations
chrétiennes ont éclaté dans la ville
de Kano dans le nord du pays faisant au
moins une trentaine de morts selon un
bilan provisoire en réponse aux
massacres de plus de 600 musulmans dans
le village de Yelwa, dans le centre du
Nigéria. Une quarantaine de personnes
ont été également blessées. La police
a procédé à une quarantaine
d'arrestations. Environ 10 000 personnes
ont fui les violences et se sont
réfugiées dans le poste de police de
Kano. La sécurité a été renforcée
dans la capitale économique du pays,
Lagos, dans la crainte de la propagation
des violences.
Lundi 17 mai 2004 : Lors
d'une manifestation à Lagos, la
capitale, contre le gouvernement et en
faveur de la démocratie, organisée dans
le cadre des activités des partis
d'opposition et de militants des droits
de l'Homme qui contestent les résultats
des élections générales d'avril 2003
dispersée à coups de gaz lacrymogènes
par la police, le prix Nobel de
Littérature 1986, Wole Soyinka, a été
arrêté ainsi que Femi Aborisade,
secrétaire général du Parti de la
conscience nationale (NCP).
Mardi 18 mai 2004 : L'organisation
de défense des droits de l'homme Human
Rights Watch a accusé lundi la police
nigériane d'avoir fait un usage
"intempestif de la force" lors
d'une manifestation jeudi 13 mai à Kano
dans le nord du pays, la police a ouvert
le feu sur la foule tuant une quarantaine
de personnes. ** Un
collectif de partis d'opposition et
d'associations réuni à Lagos a appelé
lors d'une conférence de presse à la
démission du président Olusegun
Obasanjo dénonçant "la dictature
civile" du président réélu en
avril 2003 pour un second mandat de 4
ans.
Mercredi 19 mai 2004 : Dans
un discours à la radio officielle, le
président Olusegun Obasanjo a proclamé
l'état d'urgence dans l'Etat du Plateau
où le 2 mai dernier des Chrétiens
avaient massacré les habitants musulmans
du village de Yelwa. Voir notre édition
du 6 mai 2004
(Nigéria). Il a annoncé le limogeage du
gouverneur Joshua Dariye et la
dissolution du parlement de l'Etat,
estimant que les officiels de l'Etat du
Plateau avaient "sciemment
encouragé des actes mettant à mal la
paix et la tranquillité". 10 000
personnes ont été tuées dans des
violences interethniques ou
interreligieuses depuis l'arrivée au
pouvoir en 1999 du président Olusegun
Obasanjo.
Jeudi 20 mai 2004 : Le
Ministre des transports, Ojo Maduekwe, a
rendu public mardi son numéro de
téléphone portable (234 803 31 15 872)
pour que ses concitoyens puissent,
directement, lui faire des réclamations
quant à l'état des routes du pays. Il a
indiqué : "Notre réseau routier
est fantastique. Nous avons réhabilité
près de 12 000 km de routes en 6 mois.
Nous sommes attachés au service public
et nous considérons nos concitoyens
comme des clients. L'Etat doit donc
fournir des services appropriés. Et si
c'est vraiment le cas, le ministre
concerné doit être lui-même disponible
si les usagers cherchent pour rapporter
un accident ou un problème, de jour
comme de nuit, même s'il s'agit d'un
nid-de-poule sur la route ".
Jeudi 27 mai 2004 : Le
principal syndicat du pays, le Congrès
du travail du Nigeria (NLC), a convoqué
mercredi une réunion urgente de son
comité central pour discuter d'une
stratégie après une forte augmentation
des prix du carburant à la suite de la
flambée des cours du pétrole sur le
marché mondial.
Mardi 1er juin 2004 : Dans
une allocution télévisée le président
Obasanjo a indiqué que le Nigéria est
"dans l'incapacité de payer sa
dette extérieure de 30 milliards de
dollars" ajoutant "La dette est
devenue un instrument supplémentaire
d'intimidation et de contrôle. Nous le
rejetons... les dettes que nous avons
sont trop lourdes, elles ne sont pas
soutenables et ne peuvent être
remboursées". Plus des trois quarts
des 130 millions de Nigérians vivent
dans une extrême pauvreté, avec moins
d'un dollar par jour. Les bailleurs de
fonds refusent d'admettre le Nigeria
parmi les nations bénéficiaires des
principaux programmes d'allègement de la
dette, en raison de l'importance de ses
revenus pétroliers, de ses mauvaises
politiques économiques et de la
corruption de ses dirigeants. Le
président Obasanjo a dénoncé ce refus
arguant : " la dette de l'Irak a
été allégée après la chute de Saddam
Hussein. Nous ne voulons la chute de
personne ici. Mais si c'est nécessaire
pour annuler notre dette, je me porte
candidat pour démissionner"
accusant les créanciers de
"chantage" à l'encontre de son
pays.
Vendredi 4 juin 2004 : Le Congrès national
du Travail (NLC,
National Labour Congress) a annoncé une
"grève totale" le 9 juin, si
le gouvernement ne revient pas sur la
hausse du prix des carburants et a lancé
un ultimatum à mardi 8 juin à minuit au
régime du président Olusegun Obasanjo.
En avril, le prix du litre d'essence est
passé de 41 naira (0,30 dollars) à
41,70 naira. Il atteint aujourd'hui les
50 naira à Abuja et Lagos, 76 naira dans
les autres villes. Notons que le Nigéria
doit importer l'essentiel du carburant
qu'il consomme à cause de la
sous-capacité de ses 4 raffineries, dont
la production totale se monte seulement
à 450 000 barils par jour. Le pays
exporte plus de 2,5 millions de barils de
brut par jour.
Jeudi 10 juin 2004 : Des
affrontements entre Chrétiens et
Musulmans dans l'Etat d'Adamawa dans le
nord-est du pays, ont fait une
cinquantaine de morts selon un premier
bilan. Le couvre-feu a été instauré.
Des forces de police ont été envoyées
en renfort dans la région et ont reçu
l'ordre de tirer à vue. 20 maisons et 3
mosquées ont été incendiées. Depuis
1999, date de l'arrivée au pouvoir du
président Olusegun Obasanjo, plus de 10
000 personnes ont été tuées au cours
de violences inter-religieuses. ** A
l'appel des principaux syndicats, et
malgré la décision du gouvernement
prise mardi soir de baisser les prix de
l'essence, des dizaines de millions de
personnes ont cessé le travail mercredi
pour protester contre l'augmentation de
25 % des prix du carburant paralysant
tout le pays. Le Nigéria est le
principal producteur de pétrole brut en
Afrique et le 6ème exportateur mondial
et la majorité des 130 millions
d'habitants vit dans l'extrême pauvreté
avec moins de 1 dollar par jour.
Vendredi 11 juin 2004 : Commencée
mercredi, la grève générale de
protestation contre la hausse des prix
des carburants s'est poursuivie jeudi
malgré la baisse du prix des carburants.
Les syndicats, à l'origine de cette
grève, estiment en effet, que la baisse
n'a pas été appliquée dans plusieurs
grandes villes du pays dont la capitale
Lagos.
Samedi 12 juin 2004 : Les
syndicats ont annoncé jeudi la fin de la
grève générale, débutée mercredi,
qui a totalement paralysée l'économie
du pays, à la suite d'une augmentation
de 25 % des prix du carburant. Ils ont
toutefois donné 7 jours au gouvernement
"pour s'assurer que les
distributeurs appliquent la baisse dans
tout le pays" ajoutant que "si
une pénurie artificielle était créée,
ils se réservaient le droit de reprendre
la grève".
Mardi 15 juin 2004 : La
Haute cour fédérale du Nigeria a ouvert
lundi le procès intenté par des
associations nigérianes contre le droit
d'asile accordé par le gouvernement
d'Abuja à l'ex-président libérien
Charles Taylor. Dès le début de
l'audience, le procès a été ajourné
au 1er juillet 2004 afin de
"permettre au gouvernement de
préparer une réponse". Selon les
plaignants, "l'asile accordé à
Charles Taylor ne l'a pas été selon les
voies légales estimant que le président
libérien devrait se trouver devant le
tribunal spécial en Sierra Leone".
Le tribunal spécial pour les crimes de
guerre créé en 2002 en Sierra Leone a
inculpé Charles Taylor, élu en 1997
après la guerre civile au Liberia, pour
crimes de guerre et crimes contre
l'humanité pour sa complicité
présumée et son soutien au Front
révolutionnaire uni (RUF), groupe
rebelle qui a déclenché une sanglante
guerre civile dans ce pays voisin du
Liberia en 1989. Il se trouve sous le
coup d'un mandat d'arrêt international
depuis juin 2003. Le Nigéria refuse de
le livrer au tribunal spécial de
Freetown, se disant toutefois prêt à
l'extrader vers le Liberia si la justice
de ce pays en fait la demande.
Mercredi 16 juin 2004 : Les
autorités ont annoncé qu'elles allaient
procéder dès la semaine prochaine au
rapatriement de quelque 17 000
ressortissants réfugiés au Cameroun.
Ils avaient fui les combats dans l'Etat
de Karaba dans le sud-est du pays en 2001
entre ethnies rivales.
Vendredi 25 juin 2004 : Les
autorités ont annoncé la tenue vendredi
d'une réunion à Abuja, capitale
fédérale, entre les présidents
rwandais, Paul Kagamé, et congolais
Joseph Kabila, sous l'égide du
président Olusegun Obasanjo, "afin
de réduire les tensions entre les 2 pays
et ramener une paix durable et la
stabilité dans la région". Le
président Kabila a en effet accusé le
Rwanda de soutenir les troupes
dissidentes de l'armée congolaise issues
de l'ancien Rassemblement pour la
démocratie (RCD-Goma), commandées par
le général Nkunda et le colonel
Mutebutsi, qui ont pris, le 2 juin, la
ville de Bukavu, et s'en sont retirées
10 jours plus tard.
Jeudi 1er juillet 2004 : Le
Gouverneur de l'Etat de Kano a informé l'Organisation
mondiale de la Santé (OMS)
que les campagnes de vaccination
antipoliomyélitique allaient reprendre
début juillet. 64 cas de poliomyélite
ont été enregistrés chaque semaine
depuis cette suspension. Le programme de
vaccination avait été suspendu en
janvier 2004 après les protestations de
chefs locaux de 3 états du nord du pays,
à majorité musulmane, qui affirmaient
que la "vaccination contre la polio
faisait partie d'une campagne secrète
occidentale visant à la stérilisation
de l'Afrique". La maladie a refait
surface dans 10 pays africains où elle
avait disparu, notamment au Soudan et au
Burkina Faso.
Jeudi 8 juillet 2004 : La
filiale du groupe pétrolier Total, Elf
Petroleum Nigeria (EPN), qui produit plus
de 200 000 barils par jour de pétrole
brut et du gaz naturel, a dû suspendre
vendredi sa production de pétrole à la
suite d'un mouvement de grève de ses
employés qui réclament "des
améliorations de leurs conditions de
travail et des augmentations de
salaires". Des négociations
étaient en cours mercredi entre la
direction et les syndicats. La filiale du
groupe américain ExxonMobil au Nigeria,
Mobil Producing Nigeria (MPN), a annoncé
mardi à l'AFP que ses employés avaient
déposé un préavis de grève.
ExxonMobil est le deuxième plus grand
groupe pétrolier du Nigeria, premier
exportateur d'Afrique de pétrole brut et
6è de l'Organisation des pays
exportateurs de pétrole OPEP (en anglais OPEC),
avec 2,5 millions de barils par jour.
Total occupe le 5è rang des principales
entreprises implantées au Nigeria en
partenariat avec la compagnie nationale
des pétroles, la Nigerian National
Petroleum Corporation, NNPC. Rappelons
que le Nigéria est le premier
exportateur de brut d'Afrique et le 6è
du monde. Le Nigeria, qui compte 125
millions dhabitants, reste
lun des 20 pays plus pauvres du
monde. 72 % de ses habitants sont
considérés comme pauvres, et 35 % ne
vivent quavec un dollar par jour.
Vendredi 9 juillet 2004 : Après
6 jours d'interruption, la production de
pétrole et de gaz a repris dans la nuit
de mercredi à jeudi après un accord
signé entre la direction de la filiale
du groupe pétrolier Total, Elf Petroleum
Nigeria (EPN) et les syndicats. Voir notre édition
du 8 juillet 2004
Mercredi 14 juillet 2004 : Les
autorités ont annoncé l'envoi d'une
aide humanitaire pour les populations
réfugiées du Darfour au Soudan d'un
montant de 100 000 dollars. Cette aide
sera composée de 2 000 couvertures, 600
sacs de riz, 1 000 cartons de boissons
concentrées, 500 sacs de sels, 300 de
farine et de l'huile végétale". La
distribution sera assurée par la NEMA,
Agence nationale nigériane pour la
gestion des urgences (en anglais :
National Emergency Management Agency).
Mardi 20 juillet 2004 : Ibrahim
Shekarau, gouverneur de l'Etat de Kano,
dans le nord du pays, à forte majorité
musulmane, a annoncé la reprise "le
plus vite possible" de la
vaccination contre la poliomyélite qui
avait été suspendue en août 2003, les
autorités estimant que "la
"vaccination contre la poliomyélite
faisait partie d'une campagne secrète
occidentale visant à la stérilisation
de l'Afrique". Un comité d'experts
nigérians avait remis un rapport qui
avait conclu que le vaccin est dangereux
pour la fertilité des jeunes filles. Les
vaccins contre la poliomyélite seront
produits par Biopharma, une compagnie
indonésienne. L'OMS (Organisation
Mondiale de la Santé) avait lancé un
cri d'alarme : la maladie alors
éradiquée dans 10 pays voisins du
Nigéria, notamment au Soudan et au
Burkina Faso, a refait son apparition.
Mercredi 28 juillet 2004 : La
Corporation pour l'assurance des dépôts
du Nigeria (NDIC
Nigerian Deposit Insurance Corporation) a
publié dimanche son rapport annuel selon
lequel les banques ont enregistré pour
l'année 2003 850 cas de fraude pour un
montant total de 71 millions de dollars
(57 millions d'euros). Selon ce rapport,
le montant total des fraudes a diminué
par rapport à 2002 (97 millions de
dollars), mais le nombre d'affaires a
augmenté de 6,8 %. Les virements, les
retraits et les chèques frauduleux ont
représenté en 2003 79 % des cas de
fraude, et 106 employés de banque
auraient participé à des fraudes.
Lundi 2 août 2004 : La
campagne de vaccination contre la
poliomyélite, suspendue depuis août
2003, a repris samedi dans l'Etat
nigérian de Kano. Voir notre édition
du 20 juillet 2004.
Lundi 9 août 2004 :
L'Eglise catholique a organisé une
campagne visant à ce que les fidèles
adoptent une tenue plus pudique
lorsqu'ils assistent à la messe. Dans
une circulaire adressée à toutes les
paroisses, l'archevêque de Lagos, la
capitale, a donné les instructions
suivantes : quiconque sera en tenue qui
porte atteinte aux bonnes moeurs est
appelé à ne pas faire sa prière dans
l'église.
Jeudi 12 août 2004 :
Après une hausse importante du prix du
baril de brut (qui a atteint les 45
dollars mercredi à la Bourse de New
York), ce pays a engrangé des excédents
records d'exportations. La ministre des
Finances, Ngozi-Okonjo Iweala, première
femme à occuper ce poste, a indiqué que
le Nigéria a pu lever plus de 2
milliards de dollars de bénéfice.
L'utilisation de cette somme a soulevé
des divergences au sein du gouvernement.
La ministre des Finances souhaite
réaliser des investissements dans des
projets de développement, ajoutant que
"si tel n'était pas le cas, ces
fonds pourraient disparaître". Elle
a également jugé "qu'il était
nécessaire placer ces fonds dans des
établissements financiers". Elle a
indiqué qu'une partie de cet argent
devra être épargné pour pallier aux
conséquences d'une éventuelle chute du
prix du baril. Rappelons que, bien que le
Nigéria, miné par la corruption, soit
le 4ème pays producteur de pétrole au
sein de l'OPEP (Organisation des Pays
Exportateurs de Pétrole), 70 % des
habitants vivent en dessous du seuil de
pauvreté. L'espérance de vie au Nigeria
n'est que de 52 ans pour les femmes et de
49 ans pour les hommes.
Samedi 21 août 2004 : Le
Sénat a approuvé la demande du
président Olusegun Obasanjo de former
une force de 1 500 hommes pour participer
à une opération de maintien de la paix
dans la région du Darfour au Soudan au
sein de l'Union Africaine.
Lundi 23 août 2004 :
Ouverture lundi à Abuja, la capitale,
d'un nouveau round de négociations entre
le gouvernement soudanais et 2 groupes
rebelles qui opèrent au Darfour,
l'Armée de libération du Soudan et le
Mouvement Justice et Egalité.
Mercredi 25 août 2004 :
Après la reprise des pourparlers de paix
lundi à Abuja, la capitale, entre le
gouvernement soudanais et 2 groupes
rebelles qui opèrent au Darfour,
l'Armée de libération du Soudan et le
Mouvement Justice et Egalité, l'ordre du
jour proposé par l'Union Africaine a
été adopté. De profondes divergences
persistent entre les parties en conflit.
Le ministre britannique des Affaires
étrangères, Jack Straw, s'est entretenu
à Khartoum avec le président Omar
el-Béchir et Jan Pronk, représentant
des Nations Unies au Soudan.
Jeudi 26 août 2004 :
Les pourparlers entre le gouvernement
soudanais et les rebelles du Darfour, qui
ont débuté lundi à Abjuja la capitale,
a été ajournée mercredi en raison de
difficultés liées au dossier du
désarmement des milices rebelles. Le
gouvernement s'est dit prêt à accepter
un renfort de troupes de l'Union
africaine à la condition qu'elles soient
utilisées pour désarmer les milices
qui, elles, refusent d'aborder la
question de leur démobilisation.
Lundi 30 août 2004 :
Les négociations
de paix entre le gouvernement soudanais
et 2 groupes rebelles qui opèrent au
Darfour dans l'ouest du Soudan, l'Armée
de libération du Soudan et le Mouvement
Justice et Egalité, qui avaient été
suspendues pour 24 heures par les
rebelles pour dénoncer les attaques
menées par les forces gouvernementales
contre des civils au Darfour en violation
du cessez-le-feu signé le 9 avril 2004,
ont repris dimanche à Abuja la capitale.
Les 2 mouvements rebelles doivent
présenter aux médiateurs de l'Union
Africaine et des Nations Unies un rapport
sur la situation humanitaire au Darfour.
Jeudi 2 septembre 2004 : Lors
des négociations de paix entre le
gouvernement soudanais et 2 mouvements
rebelles, qui ont repris lundi à Abuja,
la capitale, les parties en conflit sont
parvenues à un accord sur la protection
humanitaire des 1,2 million de personnes
déplacées dans la région du Darfour.
Cet accord intervient alors que l'ONU
étudie le rapport du secrétaire
général de l'ONU sur la situation au
Darfour.
Samedi 11 septembre 2004 : Les
pourparlers de paix entre les rebelles du
Darfour et le gouvernement de Khartoum
ont été suspendus vendredi à la suite
de divergences sur le problème du
désarmement et de la sécurité des
milices. Ils devraient reprendre le 14
septembre 2004.
Samedi 18 septembre 2004 : Un
porte-parole de la police a annoncé
vendredi "qu'entre 20 à 50
personnes ont trouvé la mort dans
l'explosion d'un oléoduc endommagé
qu'elles siphonaient" dans le
village d'Imore, au nord de Lagos,
capitale économique du pays. Le bilan
est provisoire.
Mercredi 22 septembre 2004 :
L'UNICEF et
l'OMS (Organisation
Mondiale de la Santé), ont organisé à
Kano, dans le nord du Nigeria, Etat où
la loi islamique (charia) est en vigueur,
considéré comme le principal foyer de
l'épidémie de poliomyélite,
une réunion avec 150 responsables
musulmans de 7 pays d'Afrique de l'ouest
pour définir des stratégies
d'éradication de l'épidémie. Des
représentants du Tchad, du Cameroun, du
Niger, du Togo, du Bénin, du Burkina
Faso et du Nigeria sont présents. Après
la découverte de nombreux cas dans les
pays voisins du Nigéria, les ministres
africains de la Santé ont décidé
d'organiser une campagne de vaccination
de 74 millions d'enfants de moins de 5
ans dans 22 pays, en octobre et novembre
2004.
Vendredi 24 septembre 2004 :
Dans un communiqué rendu
public à Abuja, la capitale, le
gouvernement "ordonne aux
ministères, organismes parapublics et
agences de cesser d'attribuer jusqu'à
nouvel ordre des contrats à la compagnie
pétrolière américaine Halliburton,
(dirigé de 1995 à 2000 par l'actuel
vice-président américain Dick Cheney),
et au consortium TSKJ, en raison de sa
conduite négligente qui s'est traduite
par la perte de 2 sources radioactives
ionisantes par le Nigeria en 2002"
dans l'attente des conclusions d'une
enquête sur des allégations de
corruption à l'encontre de ces firmes
portant sur 180 millions de dollars.
D'autre part, selon une pétition lancée
par une autre compagnie nigériane, des
pots-de-vin auraient été distribués
aux officiels nigérians pour obtenir un
contrat de 4 millions de dollars
concernant une usine de gaz naturel
liquéfié. Le contrat avait été
attribué à Halliburton en 1995 à 4
sociétés partenaires. Rappelons que le
Nigéria, est le premier fournisseur de
pétrole des Etats-Unis. Voir notre édition
du 14 juin 2004
(Etats-Unis).
Mardi 28 septembre 2004 : Le
Congrès nigérian du travail (NLC),
principale centrale syndicale du pays, a
menacé lundi le gouvernement de
déclencher une grève générale s'il ne
baisse pas le prix des produits dérivés
du pétrole d'ici 14 jours, qui avaient
augmenté jeudi de plus de 25 %.
Mercredi 29 septembre 2004 :
Un groupe armé, la Force
des volontaires du delta du Niger
dirigée par Mujahid Dokubo-Asari, a
menacé de mener une "guerre totale
contre le Nigeria" à partir du 1er
octobre 2004, et exige que les compagnies
pétrolières étrangères quittent le
pays.
Jeudi 30 septembre 2004 : Le
groupe armé, la Force des volontaires du
delta du Niger dirigée par Mujahid
Dokubo-Asari, qui avait menacé de mener
une "guerre totale contre le
Nigeria" à partir du 1er octobre
2004, et exigé que les compagnies
pétrolières étrangères quittent le
pays, à l'occasion du 44ème
anniversaire de l'indépendance, a
annoncé avoir trouvé un accord
"provisoire" avec le président
Olesegun Obasanjo qu'il dit avoir
rencontré. Propos démentis par le
porte-parole du gouvernement. L'armée
fédérale nigériane s'est déployée
dans le delta du Niger tandis que les
compagnies pétrolières étrangères, et
en particulier la compagnie
anglo-néerlandaise "Royal Dutch
Shell" qui tout en affirmant ne pas
tenir compte de ces menaces, ont tout de
même procédé au rapatriement du
personnel non indispensable sur les
plates-formes, soit environ 200
personnes.
Lundi 11 octobre 2004 : Le
principal responsable du Congrès
national du Travail (NLC, National Labour
Congress, principale centrale syndicale
nigériane) Adams Oshiomhole, relâché
dimanche après son arrestation à Abuja,
la capitale, par le le Service de
sécurité de l'Etat (services secrets)
alors qu'il s'apprêtait à prendre
l'avion pour Lagos, seconde ville du
pays, a annoncé qu'il maintenait son mot
d'ordre de grève et a appelé les 130
millions de Nigérians à rester chez eux
4 jours durant pour protester contre la
hausse de 25 % des prix des carburants
appliquée dans le cadre des réformes
économiques du président Olusegun
Obasanjo. Rappelons que le Nigéria est
le premier producteur de pétrole brut
d'Afrique avec 2,5 millions de barils par
jour, le sixième exportateur mondial et
le cinquième fournisseur des Etats-Unis
et que ce pays, qui compte 125 millions
dhabitants, reste lun des 20
pays plus pauvres du monde. 72 % de ses
habitants sont considérés comme
pauvres, et 35 % ne vivent quavec
un dollar par jour.
Mardi 12 octobre 2004 : Après
le début de la grève de 4 jours en
protestation à la hausse de 25 % des
prix des carburants, le président
Olusegun Obasanjo a convoqué une
réunion d'urgence des syndicats,
certains membres de l'opposition, des
représentants de la société civile et
les distributeurs de carburants afin de
tenter de résoudre la crise.
Voir notre édition
du 11 octobre 2004
Jeudi 14 octobre 2004 : 2
femmes coupables d'adultère ont été
condamnées par des tribunaux islamiques
à la peine capitale par lapidation dans
l'Etat de Bauchi, au Nigeria, tandis que
les 2 amants présumés ont été
acquittés par manque de preuves. Les
peines prononcées contre les 2 femmes
n'ont pas encore été confirmées par le
gouverneur de l'Etat. Les 2 condamnées
peuvent faire appel du jugement.
Vendredi 15 octobre 2004 : La
plus importante centrale syndicale du
pays, Congrès national du Travail (NLC,
National Labour Congress), qui avait
lancé lundi un mot d'ordre de grève de
4 jours suite à une augmentation de 25 %
des produits pétroliers, a annoncé
jeudi qu'elle suspendait son mouvement
pour 15 jours.
Mercredi 20 octobre 2004 : L'armée
a été déployée dans la ville de
Kaduna, dans le nord du pays, à la suite
de violentes manifestations pour
protester contre la mort de 10
manifestants qui auraient été tués
après leur arrestation, lors de la
grève générale contre la hausse des
carburants, selon les témoins. La police
indique qu'il s'agit de
"bandits" tués lors
d'affrontements avec leurs hommes.
Vendredi 22 octobre 2004 : La
Haute Cour Fédérale de Justice de Lagos
la capitale a inculpé jeudi 3 hauts
responsables militaires, dont l'ancien chef de la
sécurité de l'ancien dictateur Sani
Abacha (1993-1998), le commandant Hamza
al-Mustapha, et un homme
d'affaires de tentative d'assassinat du
président Olusegun Obasanjo et de putsch
en tentant d'abattre grâce à des
missiles sol-air l'hélicoptère du
président.
Lundi 25 octobre 2004 : Les
négociations entre le Nigéria et le
Cameroun qui se tenaient depuis lundi à
Abuja, la capitale, au sujet de la
rétrocession de la péninsule de
Bakassi, région d'une superficie de 1
000 km, riche en poisson et en pétrole,
se sont achevés par une impasse. La Cour
internationale de justice de
La Haye avait attribué le 10 octobre
2002 cette zone frontalière au Cameroun.
Le Nigéria devait se retirer le 15
septembre 2004 de cette zone mais avait
pris du retard le justifiant par
"des problèmes techniques".
Mercredi 27 octobre 2004 : La
première session plénière de
pourparlers politiques entre les
représentants de Khartoum (Soudan) et 2
mouvements rebelles du Darfour (le
Mouvement de Libération du Soudan (SLM)
et le Mouvement pour la justice et
l'égalité (JEM), qui a débuté jeudi
dernier à Abuja, la capitale, sous
l'égide de l'Union africaine (UA), a
été interrompue mardi, moins d'une
heure après avoir débuté, les
représentants des rebelles demandant
plus de temps pour préparer les
négociations.
Lundi 1er novembre 2004 : Après
la reprise à Abuja, la capitale, des
négociations de paix pour tenter de
régler le conflit au Darfour (Soudan),
sous l'égide de l'Union africaine, le
gouvernement soudanais a jugé dimanche
que les propositions du groupe rebelle
"Mouvement pour la justice et
l'égalité" étaient
"raisonnables et acceptables".
Elles portent sur "une plus grande
représentation au niveau national et à
davantage de pouvoirs locaux pour le
Darfour". Le plus important des 2
groupes rebelles, l'Armée de libération
du Soudan, ALS, a quant à lui fait
savoir qu'il n'était pas prêt à faire
de compromis sur certaines de ses
exigences clefs. Selon l'ONU, au moins 70
000 personnes sont mortes depuis mars
2004 (la plupart de faim et de maladie)
tandis qu'1,5 million d'autres ont fui
leurs maisons depuis février 2003.
Khartoum a qualifié les chiffres l'ONU
"d'exagérés", évoquant un
bilan d'environ 7 000 morts.
Mercredi 10 novembre 2004 : 2
protocoles d'accord de nature humanitaire
et sécuritaire ont été signés à
Abuja, la capitale, entre le gouvernement
du Soudan et les rebelles du Darfour au
cours d'une cérémonie qui s'est
déroulée mardi en présence du
président nigérien et actuel président
de l'Union africaine, Olosegun Obasanjo,
qui assure la médiation dans les
pourparlers sur le Darfour.
Jeudi 11 novembre 2004 :Le
gouverneur de l'Etat de Rivers, Peter
Odili, a demandé lundi à la compagnie
anglo-néerlandaise Shell, à l'occasion
du déménagement du siège de la firme
à Port Harcourt, la capitale de l'Etat,
de procéder au nettoyage de plus de 250
fuites de pétrole brut" indiquant
"Il y a environ 250 fuites de brut
au total dans l'Etat. Certaines ont été
nettoyées, mais mal. Je veux les voir
complètement traitées car elles
représentent un danger
environnemental". Rappelons que le
Nigeria, pays le peuplé d'Afrique noire
avec 130 millions d'habitants, est
également le premier producteur africain
de pétrole brut et le sixième
exportateur mondial avec 2,5 millions de
barils par jour. Des sources officielles
ont indiqué que le Nigeria a gagné 360
milliards de dollars depuis la
découverte du premier gisement
pétrolier à Oloibiri, dans le Sud de
l'état de Rivers par la compagnie
anglo-néerlandaise Shell en 1957. La
dette extérieure du Nigeria s'élève à
32 milliards de dollars, et 80 % des
Nigérians vivent avec moins d'un dollar
par jour selon des chiffres de l'ONU. **
La jeune femme
enceinte de 7 mois, âgée de 18 ans,
Hajara Ibrahim, condamnée à mort par
lapidation le 8 octobre 2004 pour
adultère par un tribunal coranique du
village de Lere, dans l'Etat de Bauchi,
(1 des 36 Etats du pays à avoir rétabli
la charia (loi islamique) depuis 1999) a
été acquittée mercredi lors de son
procès en appel.
Vendredi 12 novembre 2004 : Alors
que les principaux syndicats du secteur
pétrolier ont appelé à une grève
générale et illimitée à partir du
mardi 16 novembre 2004 pour protester
contre la hausse de 25 % des prix des
carburants et du pétrole décidée le 23
septembre 2004, la cour d'Appel d'Abuja a
déclaré la grève générale illégale.
Le Nigeria Labour Congress (NLC) a
répondu immédiatement à cette
décision de justice en réaffirmant que
la grève aura bien lieu le 16 novembre.
Lundi 15 novembre 2004 : Ouverture
dimanche d'un sommet de l'Union Africaine
où le Président ivoirien Laurent Gbagbo
est absent et visant à relancer les
Accords de Marcoussis alors que le
Conseil de Sécurité de l'ONU doit voter
lundi soir une résolution imposant des
sanctions à la Côte d'Ivoire.
Jeudi 23 décembre 2004 : La
cour d'Appel d'Abuja, placée sous haute
sécurité, a rejeté mercredi le recours
d'invalidation du scrutin présidentiel
du 19 avril 2003, qui a vu la victoire du
Président sortant, Olusegun Obasanjo,
déposé par le chef du parti "All
Nigeria Peoples Party" (ANPP),
Mohammadu Buhari, principal rival du
président sortant, tout en reconnaissant
des fraudes et des irrégularités dans
certains Etats.
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