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Vendredi 9 janvier 2004 : Selon des responsables, le chef du mouvement des rebelles du LURD (Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie), Sekou Damate Conneh, a été démis de ses fonctions aux termes d'une résolution, adoptée par 14 généraux et 20 colonels, qui accuse S. Conneh d'avoir renoncé à des postes importants revenant au LURD au sein du gouvernement de transition en échange d'argent. Rappelons que l'accord de paix global signé le 18 août prévoit un partage du pouvoir entre les ex-belligérants.

Mercredi 21 janvier 2004 : Asha Keita-Conneh, épouse répudiée du chef des rebelles du LURD Sékou Damate Conneh, a annoncé mardi qu'elle chassait son mari de la tête du mouvement et prenait sa place. Elle a accusé son mari d'être "incapable de maintenir la cohésion au sein du groupe". Elle a déclaré vouloir procéder au désarmement des rebelles du LURD pour les empêcher de "se transformer en fauteurs de troubles dans les pays voisins". Plusieurs dizaines de chefs militaires du LURD ont déjà annoncé qu'ils reconnaissaient Mme Conneh comme la dirigeante de leur mouvement.

Mardi 27 janvier 2004 :Les mouvements rebelles du LURD (Libériens Unis pour la Réconciliation et la Démocratie) et du MODEL (Mouvement pour la Démocratie au Libéria), qui siègent au sein de l'administration intérimaire, ont indiqué lundi qu'ils ne désarmeront pas leurs combattants tant que le président de l'administration intérimaire, Gyude Bryant (nommé le 15 octobre 2003), suite à l'accord de paix survenus en août 2003. Ils lui reprochent un manque de transparence notamment dans de nombreuses nominations.

Lundi 9 février 2004 : Lors de la conférence internationale sur la reconstruction du Libéria qui se tenait au siège des Nations Unies à New York, les pays développés ont décidé d'octroyer une aide record de 520 millions de dollars à ce pays ruiné par 14 ans de guerre civile, de corruption et d'instabilité politique. L'Union européenne a indiqué avoir créé un fonds de 25 millions d'euros destiné à la réinsertion des personnes déplacées ajoutant qu'elle consacrerait en 2004-2005 125 millions d'euros à la reconstruction du Libéria.

Samedi 3 avril 2004 : Le désarmement des ex-combattants devrait reprendre le 15 avril 2004. Il avait été interrompu le 15 décembre 2003 une semaine après son lancement suite à des problèmes financiers, de logistiques et d'organisation.

Samedi 17 avril 2004 : Reprise jeudi des opérations de désarmement, de démobilisation et réinsertion de quelque 50 000 ex-combattants. L'ONU avait interrompu cette opération en décembre dernier en raison d'une recrudescence de la violence. Ces combattants, dont le nom est donné par les chefs des combattants, se verront remettre une carte qui leur servira pendant toute la durée du processus et une somme de 150 dollars pour les aider à revenir dans leur village. L'organisation de défense des droits de l'homme britannique Oxfam a dénoncé l'insuffisance de fonds et le manque de préparation.

Vendredi 30 avril 2004 : La mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) a indiqué mercredi avoir désarmé plus de 18 000 combattants depuis le début de cette opération en décembre 2003.

Vendredi 4 juin 2004 : Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Libéria, Jacques-Paul Klein, a fait un bref bilan de la situation au Libéria devant le Conseil de Sécurité à New-York réuni mercredi à cet effet. Il a déclaré : "le Libéria aujourd'hui est totalement différent de ce qu'il était avant l'arrivée des troupes des pays de l'Afrique de l'Ouest et ensuite des troupes de l'ONU. Le processus de paix est désormais solidement lancé et irréversible". Le Président du Gouvernement national de transition du Libéria, Charles Gyude Bryant, a lancé, au nom du Libéria, un "appel passionné" pour que soient levées les sanctions imposées sur le bois d'œuvre et les diamants en provenance du Libéria afin de relancer une économie en péril , ajoutant que "l'industrie forestière qui employait 7 000 personnes, représentait 20 % de ses revenus et environ 50 % des ressources à l'exportation, est celle qui a le plus fort potentiel à court terme en matière de création d'emplois et de rétablissement économique. Les sanctions ont été imposées pour une raison première, c'est que les revenus qui en provenaient étaient utilisés pour l'achat d'armes par un gouvernement qui cherchait autrefois à alimenter le conflit dans la sous-région et à éliminer son propre peuple." Il a conclu : "nous avons le plaisir de vous informer que la guerre est finie et que le Libéria entretient des relations pacifiques avec ses voisins".

Vendredi 25 juin 2004 : Après la Côte d'Ivoire, une délégation du Conseil de Sécurité de l'ONU, qui a entamé une mission d'étude de 10 jours en Afrique de l'Ouest, est arrivée jeudi à Monrovia la capitale pour avoir des entretiens avec le président par intérim Jyude Bryant, au sujet de progrès réalisés vers la paix après 14 ans de guerre civile. Le chef de la délégation du Conseil de sécurité, l'ambassadeur du Royaume Uni Emyr Jones-Parry, a affirmé que l'embargo sur les armes et les autres mesures contraignantes prises contre ce pays ne seraient levés qu'une fois remplies toutes les conditions.

Mercredi 7 juillet 2004 : Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a désigné mardi 5 experts chargés par le Conseil de sécurité d'une mission d'évaluation et de suivi au Libéria en vue de la levée des sanctions sur le bois d'oeuvre et les diamants. Il s'agit de : Arthur Blundell (Canada), Atabou Bodian (Senegal), Damien Callamand (France), Caspar Fithen (Royaume-Uni), et Tommy Garnett (Sierra Leone). Atabou Bodian a été désigné Président du Groupe. Chargé d'examiner l'application des sanctions comme l'application des mesures visant notamment à empêcher le trafic d'armes et de ressources naturelles dans ce pays, le Groupe d'experts devra présenter au Conseil de sécurité un rapport à mi-parcours, au plus tard le 30 septembre 2004, puis un rapport final au plus tard le 10 décembre 2004.

Samedi 24 juillet 2004 Un décret gelant les avoirs de l'ex-président Charles Taylor, en exil au Nigéria depuis le 9 août 2003, stipulant que "toutes (les) propriétés et intérêts des personnes suivantes aux Etats-Unis, ou qui arriveraient aux Etats-Unis, ou qui seraient contrôlés ou la propriété de citoyens américains, sont bloqués et ne peuvent être transférés, payés, exportés retirés ou autrement manipulés" a été signé vendredi par le président Bush. Le décret interdit également "l'importation directe ou indirecte de billes de bois venant du Liberia estimant que le trafic illicite de bois au Libéria est lié "à la prolifération et au trafic illégal d'armes, qui perpétue le conflit libérien et alimente et exacerbe d'autres conflits en Afrique de l'Ouest".

Mardi 10 août 2004 : Le PAM (Programme Alimentaire Mondial) a annoncé devoir réduire son assistance alimentaire à près de 500 000 personnes en raison de l'insuffisance de financement allant même jusqu'à arrêter sa mission d'ici octobre 2004. Cette décision va affecter 418 647 personnes dépendant des distributions mensuelles de nourriture du PAM. Les bénéficiaires du programme comprennent 317 580 personnes déplacées à l'intérieur du territoire, 72 229 écoliers, et 19 887 personnes vulnérables. L'insécurité constante qui a régné ces 14 dernières années, a conduit 1 personne sur 6 parmi la population libérienne, estimée à 3 millions de personnes, à dépendre d'une assistance régulière du PAM, sans compter plus de 60 000 ex-combattants qui participent aux programmes de Désarmement et de réintégration. Le PAM a indiqué craindre "si la réduction des rations se poursuit, qu'il soit très probable que des émeutes ne se produisent dans les camps et conduisent à une instabilité dans le pays. Cette situation remettrait en cause les acquis réalisés pour stabiliser le Libéria". Le PAM a reçu moins de la moitié des 82 millions de dollars requis pour le financement de ses programmes en Afrique de l'Ouest.

Samedi 14 août 2004 : Les organisations humanitaires rappellent à la communauté internationale le sort des quelque 3 000 enfants soldats de moins de 18 ans qui ont remis leurs armes à la fin de la guerre civile répartis dans des centres d'assistance où ils restent désoeuvrés, faute d'aller à l'école ou de recevoir une formation professionnelle. Les ONG regrettent le nombre insuffisant d'écoles pour les accueillir malgré toutes les promesses faites par la communauté. Plus de détails : Amnesty International : Promesses de paix pour 21 000 enfants soldats ; Rapport d'Human Rights Watch (HRW) : Comment combattre, comment tuer : les enfants soldats au Libéria ; La démobilisation et la réintégration des enfants-soldats ; Liste des pays où l'on trouve des enfants soldats ; Enfants des guerres : Un documentaire sur les enfants-soldats du Liberia ; UNICEF : ENFANTS SOLDATS : exhorter la communauté internationale à sanctionner les pays coupables

Mardi 24 août 2004 : Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) s'est félicité de la réussite du programme de Démobilisation, désarmement, réhabilitation et réinsertion (DDRR) de 50 000 combattants dont 15 000 à 20 000 enfants soldats rappelant également que 4 600 enfants ont pu régagner leurs familles sur un total de 5 500 enfants démobilisés.

Samedi 30 octobre 2004 : Le chef d'Etat par intérim, Gyude Bryant, a décrété vendredi le couvre-feu après des violences entre Chrétiens et Musulmans. Selon des témoins sur place au moins 3 églises et 2 mosquées dans le quartier défavorisé de Paynesville à Monrovia la capitale, ont été incendiées tôt vendredi faisant de 2 morts et 11 blessés selon un bilan encore provisoire. Environ 40 % des 3,3 millions d'habitants du Liberia, pays d'Afrique de l'Ouest, sont Chrétiens et 20 % sont Musulmans. Le Libéria a été dévasté par 14 ans de guerre civile qui ont coûté la vie à plus de 150 000 personnes. L'exil du président Charles Taylor vers le Nigeria a mis en 2003 un terme aux affrontements, permettant la mise en place d'un gouvernement par intérim dans lequel les représentants des rebelles occupent plusieurs postes ministériels importants. Des élections sont prévues en octobre 2005. Une force de l'ONU composée de 15 000 hommes est chargée d'assurer le maintien de la paix. Son mandat a été renouvelé pour un an le 18 septembre 2004 par le Conseil de sécurité de l'ONU.

Jeudi 4 novembre 2004 : Lors de cette cérémonie qui s'est tenue au palais présidentiel de Monrovia, la capitale, les factions impliquées dans la guerre civile qui a duré 14 ans ont été officiellement démantelées. Dans leur discours, les chefs des rebelles ont exhorté la communauté internationale à tenir ses promesses pour aider à la réinsertion de quelque 96 000 anciens combattants. Plusieurs chefs d'Etat attendus mercredi à Monrovia ont annulé leur visite à la demande du président du gouvernement de transition Gyude Bryant, en raison de violentes émeutes qui ont fait au moins 18 tués ces derniers jours dans la capitale libérienne, selon la Mission des Nations unies au Liberia (MINUL).

Mercredi 10 novembre 2004 :
Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés HCR, environ 3 000 personnes, pour la plupart des femmes, des enfants et des vieillards, ont fui la Côte d'Ivoire dans la crainte de nouveaux combats.

Mercredi 22 décembre 2004 : Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté mardi une résolution visant à reconduire pour un an les sanctions imposées par la résolution 1521 (du 22 décembre 2003), dans la mesure où "la situation au Libéria continue de menacer la paix et la sécurité internationales dans la région" notamment le trafic des ressources naturelles du pays. Les sanctions concernent entre autres les armes, le bois d'oeuvre et les diamants.




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