- SOMMAIRE
Libéria, FIL-INFO-LIBERIA
©, 2003, ARCHIVES, 2003
- Mercredi 5 février 2003 : Les
rebelles du mouvement des Libériens Unis
pour la Réconciliation et la Démocratie
ont lancé un ultimatum au président
Charles Taylor lui donnant une semaine
pour quitter le pouvoir. Les rebelles ont
lancé lundi une offensive sur les
grandes villes du nord-est du pays qu'ils
ont conquises et s'approchent de la
capitale Monrovia.
Samedi 8 février 2003 : Dans
une allocution radio-télévisée jeudi,
le président Charles Taylor a appelé
les rebelles à participer à des
négociations de paix avec des dirigeants
africains qui devraient se tenir au Mali.
1 millier de réfugiés fuient les
combats dans les régions nord où les
combats avec les rebelles du LURD, qui
tentent de renverser le président
Taylor, ont repris.
Vendredi 14 février 2003 : Pour
la première fois en 4 ans de conflit,
les rebelles du LURD (Mouvement des
Libériens Unis pour la Réconciliation
et la Démocratie) ont pénétré dans
l'ouest du pays prenant le contrôle de
la ville de Robertsport.
Jeudi 20 mars 2003 : Les
rebelles du LURD (Mouvement des
Libériens Unis pour la Réconciliation
et la Démocratie) ont affronté mardi
les troupes gouvernementales de Charles
Taylor pour prendre le contrôle de la
ville de Gbanka. Des milliers de
personnes ont pris la route de l'exode
pour fuir les combats. Pour la première
fois en 4 ans de conflit, les rebelles
ont pénétré le 14 février dernier
dans l'ouest du pays prenant le contrôle
de la ville de Robertsport.
Mardi 29 avril 2003 : Le
Mouvement pour la Démocratie au
Libéria, qui s'est dissocié du
mouvement LURD (Libériens Unis pour la
Réconciliation et la Démocratie), a
annoncé avoir mené avec succès
plusieurs offensives dans l'est du pays
visant à renverser le régime du
président Charles Taylor.
Mercredi 7 mai 2003 : L'ex-chef
rebelle sierra-léonais du RUF, Sam Bockarie, a
été tué mardi matin par des soldats
libériens alors qu'il tentait de
s'infiltrer au Libéria. Son corps aurait
été acheminé à Monrovia la capitale.
Selon certains témoignages, Sam Bockarie
n'est pas mort, mais grièvement blessé.
Surnommé "Général Mosquito",
Sam Bockarie a été inculpé par un
tribunal spécial de l'ONU chargé de
juger les crimes de guerre et exactions
commises en Sierra Leone pour son
implication dans des exactions et
atrocités durant la guerre civile qui a
duré 10 ans en Sierra Léone.
Jeudi 8 mai 2003 : Les
autorités ont annoncé officiellement la
mort de Sam Bockarie, ex-chef rebelle
sierra-léonais du RUF, (voir notre édition du 7 mai).
Le Tribunal spécial de l'ONU chargé de
juger les crimes perpétrés en Sierra
Leone a demandé à voir le corps afin de
le rapatrier à Freetown, capitale du
Sierra Leone.
Vendredi 9 mai 2003 : ''Le
Conseil de Sécurité des Nations Unies a
décidé de renouveler pour une durée
d'un an les sanctions à l'encontre du
Libéria. Ces sanctions incluent une
interdiction d'importation d'armes et de
ventes de diamants non certifiés ainsi
qu'une interdiction de déplacement à
l'étranger pour les responsables du
régime libérien. La résolution 1478,
co-parrainée par la France, accroîtra
la pression de la communauté
internationale sur les protagonistes du
conflit libérien. Elle prévoit en
particulier d'instaurer à compter du 7
juillet prochain un embargo sur le
commerce des bois tropicaux, dont la
communauté internationale estime qu'il
alimente les achats illicites d'armement.
Elle renforce dès à présent la
surveillance visant à empêcher ces
trafics d'armes. Elle étend également
l'interdiction de voyager aux membres des
groupes rebelles qui opèrent au
Libéria.
Jeudi 5 juin 2003 : Le
Tribunal Spécial de l'ONU pour la Sierra
Leone chargé de juger les crimes de
guerre commis pendant la guerre civile a
inculpé officiellement mercredi le
président Charles Taylor de "crimes
de guerre, crimes contre l'humanité et
de violations graves du droit humanitaire
international commis sur le territoire de
la Sierra Leone depuis le 30 novembre
1996" conformément aux résolutions
1315, 1410 et 1478 du Conseil de
Sécurité de l'ONU. Un mandat d'arrêt a
été lancé contre lui.
Vendredi 6 juin 2003 : Le
président Charles Taylor a annoncé
jeudi qu'alors qu'il se trouvait au Ghana
pour des pourparlers de paix avec les
rebelles du LURD qui luttent contre le
pouvoir depuis 1999 et veulent instaurer
une vraie démocratie dans le pays basée
sur la réunification et la
réconciliation nationale, une tentative
de coup d'état a été perpétrée par
certains hauts responsables de son
gouvernement et fomentée par une
ambassade étrangère à Monrovia dont il
n'a pas précisé le nom. Il a demandé
la démission du vice-président Mose
Blah incriminé dans ce putsch. Selon
certains analystes internationaux,
Charles Taylor aurait orchestré ce
putsch pour détourner l'attention de la
communauté internationale après son
inculpation par le Tribunal spécial de
l'ONU pour la Sierra Léone de "crimes de guerre,
crimes contre l'humanité et de
violations graves du droit humanitaire
international."
Samedi 7 juin 2003 : Les
combats font rage dans la banlieue ouest
de Monrovia où les rebelles du LURD ont
lancé une offensive. Des dizaines de
milliers de personnes ont fui les camps
de déplacés pour échapper aux combats
et se sont réfugiés dans la capitale.
Les pourparlers qui devaient s'ouvrir à
Accra au Ghana entre les rebelles et le
gouvernement ont été reportés. Le chef
des rebelles a en effet exclu toute
négociation avec le président Charles
Taylor, le qualifiant de
"criminel".
Lundi 9 juin 2003 : Alors
que les rebelles poursuivent leur marche
sur la capitale en lançant de violentes
attaques contre les forces
gouvernementales, les Etats-Unis ont
appelé tous leurs ressortissants
"non essentiels" à quitter le
pays. Des milliers de personnes qui
fuient les combats se sont réfugiées
dans le centre de la capitale Monrovia.
Le Consul honoraire de Suisse au Liberia,
Jürg Landolt, son collaborateur ainsi
qu'une Allemande et une Britannique
auraient été enlevés samedi par les
rebelles. Les rebelles du LURD ont lancé
un ultimatum de 72 heures au président
Charles Taylor pour démissionner.
Mardi 10 juin 2003 : Les
rebelles poursuivent leur avancée sur la
capitale Monrovia où les combats font
rage. La communauté internationale a
procédé au rapatriement de ses
ressortissants pour la plupart
européens, américains et libanais.
Mercredi 11 juin 2003 : Les
combats se sont atténués près de la
capitale Monrovia où les forces
françaises ont évacué près de 500
ressortissants étrangers. Une
délégation de la CEDEAO
composée du secrétaire exécutif de la
CEDEAO et du ministre des affaires
étrangères ghanéen, Addo Dankwa
Akufo-Ado, envoyée
sur place pour tenter de parvenir à un
accord de cessez-le-feu entre les
rebelles du LURD et les forces
gouvernementales, pourtant annoncée par
la présidence à Monrovia, a été
reportée.
Jeudi 12 juin 2003 : Le
président Charles Taylor et les rebelles
du LURD (Libériens Unis pour la
Réconciliation et la Démocratie) ont
conclu un accord de cessez-le-feu qui
pourrait être signé à la fin de la
semaine.
Vendredi 13 juin 2003 : Le
président Charles Taylor, inculpé pour
crimes de guerre par le tribunal spécial
de l'ONU pour le Sierra Léone, a exigé
que son inculpation soit levée avant de
commencer les pourparlers de paix avec
les rebelles du LURD visant à la mise en
place d'un cessez-le-feu.
Samedi 14 juin 2003 : Le
ministre de la santé a annoncé qu'entre
300 à 400 personnes auraient été tués
lors des combats de ces derniers jours
entre les rebelles du LURD et les forces
gouvernementales. L'OMS lance un appel à
l'envoi de secours dans la capitale
Monrovia où la situation sanitaire est
catastrophique. Des milliers de
déplacés se sont réfugiés dans la
capitale Monrovia pour fuir les combats.
** Un porte-parole du Tribunal spécial
de l'ONU chargé de juger les crimes de
guerre commis en Sierra Leone a déclaré
vendredi que l'inculpation contre le
président libérien Charles Taylor
était maintenue estimant que toutes les
personnes inculpées de crimes de guerre
doivent être traduites devant le
tribunal.
Lundi 16 juin 2003 : Les
rebelles du LURD (Libériens unis pour la
réconciliation et la démocratie) et du
MODEL (Mouvement pour la Démocratie au
Libéria) réunis avec le gouvernement du
président Charles Taylor au Ghana pour
conclure un accord de cessez-le-feu
demandent avant tout commencement du
processus de négociations la démission
de Charles Taylor, ce que ce dernier
refuse affirmant toutefois qu'il ne se
représentera pas à la fin de son mandat
en janvier 2004.
Mardi 17 juin 2003 : Les
négociations pour la conclusion d'un
cessez-le-feu entre les rebelles du LURD
et le gouvernement de Charles Taylor
piétinent. Les rebelles accusent le
gouvernement d'avoir lancé une vaste
offensive sur tous les fronts contre
leurs positions. Le porte-parole
militaire de Charles Taylor affirme quant
à lui qu'il s'agit de protéger les
populations civiles.
Mercredi 18 juin 2003 : Le
porte-parole de la CEDEAO, a annoncé
mardi qu'un accord de cessez-le-feu a
été signé entre le chef des rebelles
du LURD, Kabineh Ja'neh, et le ministre
libérien de la défense, Daniel Chea.
L'autre mouvement rebelle MODEL
(Mouvement pour la démocratie au
Liberia) a également ratifié l'accord
qui prévoit la constitution d'un
gouvernement de transition d'où est
exclu le président Charles Taylor et qui
doit aboutir, dans un délai de 30 jours,
à un accord de paix global. La guerre
civile qui ensanglante le pays depuis 7
ans a fait environ 200 000 morts.
Samedi 21 juin 2003 : Le
président Charles Taylor qui avait
accepté, le 17 juin, lors de la
signature d'un accord de cessez-le-feu
avec les mouvements rebelles de se
retirer du pouvoir, est revenu sur sa
promesse. Il a annoncé vendredi qu'il
continuera son mandat jusqu'aux
prochaines élections en janvier 2004
indiquant qu'il se représentera une
nouvelle fois. Le PAM et le CICR ont
repris la distribution de vivres dans les
camps de réfugiés situés autour de la
capitale Monrovia, où Il y aurait au
moins 20 000 déplacés qui s'y sont
réfugiés pour fuir les combats.
Mardi 24 juin 2003 : La
Suisse a annoncé avoir bloqué les
comptes détenus par le président
Charles Taylor, sa famille, les membres
de son gouvernement et des hommes
d'affaires dans les banques suisses
après une demande d'entraide judiciaire
présentée par le Tribunal spécial de
l'ONU chargé de juger les crimes de
guerre commis en Sierra Léone. 1,3
milliards d'euros appartenant à des
intérêts du Libéria sont déposés sur
des comptes en Suisse. Charles Taylor est
accusé d'avoir aidé financièrement et
militairement deux mouvements rebelles en
Sierra Léone qui avaient attaqué les
populations civiles de 1996 à 2001.
Jeudi 26 juin 2003 : Les
rebelles du LURD ont repris leur
offensive de la capitale Monrovia après
l'annonce par le président Charles
Taylor qu'il ne quittera pas le pouvoir
avant la fin de son mandat en janvier
2004. Un accord de cessez-le-feu avait
été conclu la semaine dernière avec
les deux mouvements rebelles qui
prévoyait la mise en place d'un
gouvernement intérimaire d'où était
exclu le président Charles Taylor. Les
populations civiles ont commencé à fuir
vers la capitale. Une centaine de
personnes aurait été tuée lors de tirs
d'obus.
Vendredi 27 juin 2003 : Après
48 heures de violents combats, le bilan
des morts s'alourdit d'heures en heures.
Il y aurait plus de 250 à 300 victimes
civiles et plus de 1000 blessés. Des
familles en colère sont venues déposer
le corps des victimes devant l'Ambassade
des Etats-Unis à Monrovia et ont accusé
les forces américaines de n'avoir pas su
protéger les civils. Le président
Charles Taylor a annoncé qu'il se
battrait jusqu'au bout
Samedi 28 juin 2003 : Les
rebelles du LURD (Libériens Unis pour le
Renouveau et la Démocratie) et du MODEL
(Mouvement pour la démocratie au
Liberia) ont annoncé un cessez-le-feu
unilatéral et immédiat "pour
éviter un désastre humanitaire."
Ils affirment qu'ils ne bougeront pas de
leurs nouvelles positions alors que le
gouvernement de Charles Taylor réclame
un retour aux positions avant le 17 juin,
date de la signature du cessez-le-feu. GHANA
: Le
médiateur de la CEDEAO, l'ex-dirigeant
militaire nigérian, Abdulsalami Abubakar
(qui a remplacé le général Abacha à
sa mort, le 8 juin 1998), a annoncé la
suspension pour une semaine des
négociations de paix libériennes à la
suite de la rupture du cessez-le-feu par
les parties belligérantes.
Lundi 30 juin 2003 : GHANA :
En visite dans le
pays, le ministre des affaires
étrangères français Dominique de
Villepin a, au cours d'une déclaration,
"souhaité qu'une force
d'interposition multinationale soit
envoyée au Libéria pour faire respecter
le cessez-le-feu. Les combats de ces
derniers jours ont fait plus de 300 morts
parmi les populations civiles.
Vendredi 4 juillet 2003 : La
CEDEAO a envoyé une équipe d'experts
chargée de vérifier les positions des
belligérants sur le terrain. Une force
d'interposition composée de 3500 hommes
chargée de faire respecter le
cessez-le-feu conclu le 17 juin dernier
devrait être déployée sur place
prochainement.
Samedi 5 juillet 2003 : Le
président Charles Taylor s'est dit prêt
à quitter le pouvoir à la condition
qu'une force internationale, conduite par
les Etats-Unis soit déployée dans le
pays. L'OMS a
lancé vendredi un appel de fonds de 300
millions de dollars pour apporter une
aide humanitaire d'urgence aux 100 000
personnes, qui fuyant les combats, se
sont réfugiés dans la capitale Monrovia
où les conditions sanitaires se sont
aggravées. 455 cas de choléra ont été
enregistrés en deux semaines. Les
experts de la CEDEAO sur place estiment
à 100 millions de dollars les fonds
nécessaires au fonctionnement d'une
force d'interposition pour 6 mois
composée d'un minimum de 3000 hommes.
Washington a annoncé l'envoi dans les
prochains jours d'une équipe charger
d'évaluer la situation mais n'envisage
pas dans l'immédiat l'envoi de troupes.
Lundi 7 juillet 2003 : Le
président nigérian, Olusegun Obasanjo,
était à Monrovia dimanche où il s'est
entretenu pendant plus d'une heure avec
le président Charles Taylor qui s'est
dit prêt samedi à démissionner sans
toutefois préciser la date à laquelle
il quitterait le pouvoir. Le président
Obasanjo a proposé à Charles Taylor
l'asile temporaire au Nigéria. Le
président Charles Taylor a accepté
"pour faire un geste pour la
paix".
Mardi 8 juillet 2003 : Une
équipe d'une quinzaine d'experts
militaires américains est arrivée lundi
à Monrovia pour évaluer la situation
sur place. Le président Bush a annoncé
l'envoi probable d'une force de 500 à
2000 hommes pour renforcer le
cessez-le-feu. Le président Charles
Taylor a promis de quitter le pouvoir
dès qu'une force d'interposition
internationale, menée par les
Américains, sera déployée dans le
pays.
- Samedi 12 juillet 2003 : Les
rebelles du LURD (Libériens Unis pour la
Démocratie) ont indiqué vendredi qu'ils
s'opposaient au déploiement de toute
force internationale d'interposition tant
que le président Charles Taylor n'aura
pas démissionné. ** Le PAM (Programme
Alimentaire Mondial) estime que 100 000
personnes déplacées par les combats et
installées dans des camps de fortune
autour de la capitale Monrovia risquent
la famine si aucune aide alimentaire
d'urgence ne leur est acheminée
rapidement. Le PAM a fait savoir qu'il
avait des camions prêts à livrer des
vivres mais que l'absence de sécurité
dans la région empêche toute
distribution.
Lundi 21 juillet 2003 : Les
combats ont repris ce week-end entre les
forces gouvernementales et les rebelles
du LURD provoquant la panique au sein de
la population civile. Les rebelles ont
pénétré dans la capitale et seraient
à quelques mètres du centre-ville où
sont établis les bâtiments
gouvernementaux et les ambassades. Le
président Charles Taylor a déclaré
"qu'il se battrait jusqu'au dernier
homme" et qu'il ne quittera le
pouvoir que lorsqu'une force
d'interposition aura été déployée.
Mardi 22 juillet 2003 : De
violents combats ont opposé lundi les
forces gouvernementales aux rebelles du
LURD autour du port de Monrovia. Des tirs
de mortiers ont provoqué la mort de
plusieurs dizaines de civils. Aucun bilan
précis n'a pu être établi compte tenu
de la violence des combats. Un obus est
tombé sur l'ambassade des Etats-Unis.
Aucune victime n'est à déplorer. Le
Nigéria a annoncé qu'il était prêt à
envoyer 750 hommes, en avant-garde à la
force d'interposition déployée par la
CEDEAO. Rappelons que les troupes
américaines sur place ne sont là que
pour protéger l'ambassade américaine à
Monrovia.
Mercredi 23 juillet 2003 : Les
combats se sont poursuivis mardi dans la
capitale Monrovia. Les rebelles du LURD
ont appelé leurs combattants à un
cessez-le-feu et ont annoncé qu'ils
refusaient de signer en l'état le projet
de paix élaboré par la CEDEAO et qui
devait être signé mardi à Accra au
Ghana. Les organisations humanitaires
qualifient la situation de
"désespérée". Selon les
Nations-Unies, il y aurait au moins 100
morts, 700 selon les organisations
humanitaires. Les blessés se
compteraient également par centaines.
Rappelons que l'ONU a évacué lundi,
pour la troisième fois au cours des
dernières semaines, son personnel
humanitaire travaillant au Libéria en
raison de la reprise des combats. Toutes
les opérations de distribution de vivres
et d'eau potable ont été suspendues.
Des cas de choléra auraient également
été enregistrés du fait des conditions
sanitaires déplorables qui règnent dans
la capitale.
Jeudi 24 juillet 2003 : Malgré
un appel au cessez-le-feu, les rebelles
du LURD ont repris leur offensive et
marchent sur les quartiers est de
Monrovia où le président Taylor et ses
ministres ont leur domicile. De violents
combats les opposent aux forces
gouvernementales.
Vendredi 25 juillet 2003 : Malgré
l'annonce par la CEDEAO de
l'envoi d'une force internationale
d'interposition de 1300 hommes, sans
toutefois préciser la date du
déploiement, les combats font rage.
L'organisation humanitaire Action contre la
Faim dénonce
"l'indifférence générale" et
appelle "la communauté
internationale à prendre ses
responsabilités, assurer la protection
des populations civiles et permettre aux
organisations humanitaires de
travailler" tandis que l'ONU parle
de la "pire tragédie humanitaire de
la région". Selon les ONG, l'eau
est coupée dans une grande partie de la
capitale Monrovia et des milliers de
personnes sont privées de toute aide
humanitaire à cause des combats.
Samedi 26 juillet 2003 : Une
quinzaine d'obus de mortier a été
tirée vendredi pendant une heure sur le
quartier diplomatique de la ville de
Monrovia où se trouve notamment
l'ambassade des Etats-Unis faisant au
moins 10 morts et une quarantaine de
blessés parmi des écoliers. Le
président Bush a ordonné vendredi le
déploiement de navires militaires au
large des côtes libériennes dans le but
de soutenir le déploiement de la force
d'interposition ouest-africaine. Les
navires doivent toutefois rester au large
et les soldats ne doivent en aucune
façon débarquer dans le pays. Les
organisations humanitaires parlent d'une
"situation catastrophique" pour
les populations civiles et dénoncent les
actions tant des rebelles que des forces
gouvernementales qui ne protègent pas
les civils lors de leurs offensives.
L'épidémie de choléra qui s'est
déclarée fait environ 350 nouveaux cas
par semaine
Lundi 28 juillet 2003 : Les
rebelles du LURD poursuivent leur
offensive sur la capitale où ils
auraient réussi à prendre un des 3
ponts qui mènent à Monrovia. Une
vingtaine de civils auraient été tués
dans les combats. Le N° 2 du Pentagone,
Paul Wolfowitz, a déclaré dimanche que
les troupes américaines ne débarqueront
pas "tant qu'un cessez-le-feu
effectif ne sera pas entré en vigueur et
tant que le président Charles Taylor
n'en sera pas parti". Il a estimé
que les pays de la région (Nigéria,
Ghana et Sénégal) "devaient
prendre la tête des efforts de
paix" et que "l'ONU gère les
problèmes politiques complexes au
Libéria". Le Pape Jean-Paul II a
demandé dimanche "un arrêt des
combats et une intervention
internationale pour faire cesser les
combats au Libéria".
- Mardi 29 juillet 2003 : Les
rebelles du MODEL (Mouvement pour la
Démocratie au Libéria) ont réussi à
prendre la deuxième ville portuaire du
pays, Buchanan à 100 km à l'est de
Monrovia. Des milliers de civils qui ont
fui les combats dans la capitale se sont
réfugiés à Buchanan. Les combats se
poursuivent à Monrovia où le nombre des
victimes civiles augmentent et
s'élèveraient à environ un millier.
200 000 personnes ont été déplacées. GHANA
: Les chefs d'état-major de
la CEDEAO se sont réunis lundi à Accra
pour fixer la date et les modalités de
déploiement d'une force de 1300 soldats
nigérians au Libéria.
Mercredi 30 juillet 2003 : Les
chefs des rebelles du LURD ont appelé
leurs troupes à un cessez-le-feu
unilatéral immédiat et à se regrouper
autour du port de Monrovia. Jusqu'à
présent, les nombreux appels au
cessez-le-feu n'ont jamais été suivis
par les combattants. L'archevêque de
Monrovia, Michael Francis, et
l'organisation humanitaire Caritas
ont dénoncé la lenteur de la CEDEAO à
décider de l'envoi d'une force
d'interposition dans la région. Caritas
Europa a également demander au
président Bush d'indiquer clairement
s'il a l'intention d'envoyer des troupes
au Libéria. Les combats se sont
poursuivis autour de Monrovia et Buchanan
où les troupes gouvernementales ont
lancé une contre-offensive pour tenter
de reprendre la ville aux mains du MODEL.
Le fief de Charles Taylor, Bonga, dans le
nord du pays, est tombé lundi entre les
mains du LURD. Le porte-parole du HCR
(Haut Commissariat de l'ONU pour les
Réfugiés) a déclaré mardi à Genève
que "tous ceux qui violent les
droits de l'homme au Libéria seront
poursuivis individuellement". NIGERIA
: En visite en
Grande-Bretagne, le président Olusegun
Obasanjo a déclaré qu'il n'enverrait
aucune troupe au Libéria tant que des
"garanties de financement"
n'auront pas été décidées par la
communauté internationale. GHANA
: La CEDEAO a
annoncé la tenue d'un sommet
extraordinaire jeudi à Accra portant sur
la situation au Libéria. Le président
de la Guinée, Lansana Conté, qui a
toujours soutenu les rebelles du LURD, a
été invité à ce sommet. Les 15
états-membres de la CEDEAO veulent
demander au président guinéen de faire
pression sur les rebelles pour un arrêt
immédiat des combats.
Jeudi 31 juillet 2003 : Le
président Charles Taylor a rejeté
l'appel au cessez-le-feu lancé mercredi
par le chef des rebelles du LURD. Les
combats ont fait rage à Monrovia. Le
conseil de sécurité de l'ONU a déposé
mercredi un projet de résolution visant
au déploiement d'une force
multinationale d'interposition chargée
de faire respecter le cessez-le-feu. Le
projet doit maintenant être discuté par
les 15 membres du Conseil de Sécurité,
sous présidence de l'Espagne. ** 52
000 réfugiés libériens qui ont fui les
combats se sont entassés dans le stade
Samuel Kanyon Doe de Monrovia qui ne peut
contenir que 35 000 places.Ce stade est
devenu le plus grand camp de déplacés
de la capitale libérienne. Faute
d'approvisionnement suite aux violents
combats, les réfugiés commencent à
souffrir de la faim.
Vendredi 1er août 2003 : Les
combats se poursuivent dans la capitale
Monrovia et sur les ponts qui y mènent.
La situation humanitaire est
catastrophique. La famine menace les
réfugiés qui ont fui les combats et se
sont rassemblés dans la capitale. Un
avion cargo de la Croix-Rouge
transportant une aide d'urgence a pu se
poser et permettre une distribution de
médicaments. GHANA
: La CEDEAO s'est réunie
jeudi en sommet extraordinaire pour
décider de la date de l'envoi d'une
force ouest africaine d'interposition au
Libéria. Les troupes devraient se
déployer sur le terrain d'ici lundi.
Dans sa déclaration, la CEDEAO stipule
que le président libérien Charles
Taylor devra quitter le pays dans les 3
jours qui suivront le déploiement de la
force. Sur les 15 états membres de la
CEDEAO, seuls 2 chefs d'état (le
Nigérian Olusegun Obasanjo et le
Togolais Ngassingbé Eyadéma) se sont
déplacés, les autres ont envoyé un
représentant. Le président ghanéen,
John Kufuor qui préside la CEDEAO a
estimé que les 3 000 soldats prévus
pour la force de paix étaient très
nettement insuffisants et a appelé les
états membres à s'engager davantage.
Samedi 2 août 2003 : Une
délégation composée du secrétaire
exécutif de la CEDEAO et du ministre des
affaires étrangères du Ghana est
arrivée vendredi à Monrovia pour y
rencontrer le président Charles Taylor
pour lui faire part de la décision de la
CEDEAO du déploiement d'une force de
paix dès lundi et lui demander de
quitter le pouvoir dans les 3 jours qui
suivent ce déploiement. Celui-ci
"était absent de la capitale".
La visite a dû être reportée. Les
combats se poursuivent. Des tirs de
mortiers ont touché le centre de la
ville. Washington a intimé vendredi le
Conseil de Sécurité de l'ONU de voter
dans les 24 heures le projet de
résolution visant à l'envoi d'une force
d'interposition au Libéria.
Lundi 4 août 2003 : Le
président Charles Taylor a reçu samedi
la délégation composée du secrétaire
exécutif de la CEDEAO et du ministre des
affaires étrangères du Ghana arrivée
vendredi à Monrovia. Il a annoncé
officiellement qu'il quitterait le
pouvoir le lundi 11 août à 11H59. Il
s'est engagé à quitter le pays après
avoir rendu formellement le pouvoir. Une
force d'interposition de la CEDEAO
composée de 1300 soldats nigérians, sur
les 3000 qui devrait la composer, doit se
déployer dès lundi dans le pays. Elle
sera opérationnelle dès octobre. ** Le
Conseil de Sécurité de l'ONU a voté
vendredi soir une résolution visant à
légitimer l'envoi d'une force de paix au
paix au Libéria. Elle a été adoptée
par 12 voix pour et 3 abstentions.
L'Allemagne, la France et le Mexique
n'ont pas voté cette résolution pour
montrer leur refus à la clause qui
protège les ressortissants américains
d'éventuelles poursuites devant la Cour
pénale internationale.
Mardi 5 août 2003 : Un
premier contingent de soldats nigérians
est arrivé lundi à Monrovia. Une
quarantaine de soldats va devoir
sécuriser l'aéroport de Monrovia pour
accueillir les 760 hommes composant le
reste de la troupe. Le ministre libérien
de la Défense, Daniel Chea, et
l'ambassadeur américain à Monrovia,
John Blaney, ont accueilli les premiers
soldats. D'ici la fin du mois d'août
3200 soldats devraient être déployés. ITALIE
: Le chef des rebelles du
LURD, Sékou Damate Conneh, en visite à
Rome, à l'invitation de la communauté San Egidio,
médiateur au Ghana dans les
négociations de paix entre le
gouvernement libérien et le LURD, a
annoncé que ses hommes se retireraient
de la capitale dès l'arrivée des
premiers éléments de la force
d'interposition de la CEDEAO, baptisée
Mission de la CEDEAO au Liberia (ECOMIL).
Le chef du LURD a fait plusieurs
propositions : le futur président et le
vice-président ne seront pas issus des 3
mouvements rebelles en lutte ; ils seront
choisis au sein des partis politiques ou
de personnalités libériennes ; la
vice-présidence sera assumée par 3
vice-présidents issus des partis en
conflit ; le LURD accepte, conformément
à l'accord de paix d'Accra, un
président et un vice-président pour la
présidence de l'assemblée. Le devenir
du président Charles Taylor n'a pas
été abordé dans la déclaration
finale, car selon M. Conneh, "son
avenir ne regarde que la communauté
internationale. L'essentiel est qu'il
quitte le Libéria". L'association
humanitaire "Save the children"
(Sauver les enfants) a fait acheminer par
avion cargo vers Monrovia 30 tonnes de
vivres.
Mercredi 6 août 2003 : Alors
que les soldats nigérians de la force de
maintien de la paix continuent à se
déployer, le président Charles Taylor a
exigé que soit levée son inculpation
pour crimes de guerre par le Tribunal
Spécial pour la Sierra Léone, avant son
départ en exil. Les combats se sont
arrêtés dans la capitale Monrovia
assiégée maintenant par des bandes de
pillards. Les organisations humanitaires
reprennent leur programme de distribution
de vivres aux populations privées d'eau
et de nourriture depuis plusieurs jours.
Jeudi 7 août 2003 : Des
tirs sporadiques ont touché la capitale
Monrovia faisant au moins 4 morts parmi
les civils. L'état-major de l'ECOMIL se
refuse à déployer ses hommes dans le
centre-ville tant qu'ils ne sont pas en
nombre suffisant. Les Nations-Unies ont
lancé un appel de fonds à la
communauté internationale pour un
montant de 69 millions de dollars pour
venir en aide à 1 million de Libériens
dans une situation humanitaire
catastrophique. Le président Charles
Taylor a annoncé qu'il prononcerait un
discours d'adieu jeudi devant le
Parlement. **
Les avocats du Libéria près la Cour
Internationale de Justice
(CIJ) ont déclaré mercredi que
"l'acte d'accusation pour crimes de
guerre et le mandat d'arrêt lancé par
le tribunal spécial pour la Sierra Leone
contre le président libérien Charles
Taylor violaient les 2 principes du droit
international : l'immunité des chefs
d'Etat et la souveraineté judiciaire de
chaque nation." Voir
le communiqué de la République du
Liberia
Vendredi 8 août 2003 : Le
président Charles Taylor n'a
pas prononcé jeudi son discours d'adieu
devant le Parlement comme il l'avait
annoncé et l'a annulé au dernier
moment. Le parlement s'est toutefois
réuni en assemblée extraordinaire et a
entériné le départ du pouvoir du
président par 46 voix pour et 1 contre. **
Les premiers soldats nigérians de la
force d'interposition de la CEDEAO
(Communauté Economique des Etats
d'Afrique de l'Ouest) se sont déployés
dans la capitale Monrovia acclamés par
la population.
Lundi 11 août 2003 : Le
président Charles Taylor a, au cours
d'un discours prononcé dimanche soir,
annoncé officiellement son départ du
pouvoir au profit du vice-président,
Moses Zah Blah : "J'aime beaucoup ce
pays, c'est pourquoi j'ai décidé de
sacrifier ma présidence. Je vois des
gens qui meurent et je dois arrêter les
combats. J'arrête maintenant, car plus
que toute chose, c'est vous le peuple,
qui comptez". Charles Taylor doit
remettre lundi à 11H59 le pouvoir à son
vice-président. Rappelons que les
rebelles du LURD se sont déclarés
opposés à ce que le vice-président
Moses Zah Blah prenne la succession de
Charles Taylor. Les
présidents d'Afrique du Sud, du
Mozambique et du Ghana doivent assister
à la cérémonie de passation de pouvoir
à Monrovia. ** Le Haut Commissaire des
Nations Unies aux droits de l'homme par
intérim, Bertrand Ramcharan, a
présenté vendredi un rapport urgent à
la Commission des droits de l'homme, à
Genève, concernant "les crimes
internationaux et autres violations
flagrantes des droits de l'homme commises
au Libéria". Il estime qu'en 7 ans
de conflit, 250 000 personnes ont été
tuées au Libéria, dont la moitié sont
des civils. 1,3 millions de personnes ont
été déplacées. "La torture a
été pratiquée de façon généralisée
tout au long du conflit et se poursuit
encore aujourd'hui. Des centaines de
femmes et des jeunes filles ont été
violées et soumises à d'autres formes
de violence sexuelle. Le viol a été
utilisé comme une arme de guerre. Les
enfants ont été enlevés et forcés de
se battre, des deux côtés."
Mardi 12 août 2003 : Le
président Charles Taylor a remis lundi
le pouvoir au vice-président, Moses Zah
Blah au cours d'une cérémonie oficielle
où étaient présents plusieurs chefs
d'état africains. Moses Zah Blah a
prêté serment et est devenu le 22ème
président du Libéria et a appelé les
rebelles du LURD ET DU MODEL à
"travailler avec lui" et la
force internationale de paix de se
déployer le plus rapidement possible. Un
gouvernement intérimaire sera nommé. Il
assurera la transition jusqu'à
l'organisation d'élections nationales le
14 octobre prochain. C'est la première
fois qu'un président libérien quitte
ses fonctions de son vivant. Dans son
discours d'adieu, Charles Taylor a
fustigé la communauté internationale :
"Les décisions pour le Libéria ne
sont pas passées par Monrovia mais par
les capitales étrangères. Compatriotes
ne vous laissez pas dicter votre avenir.
" Il a également estimé que la
composition du gouvernement de
transition, en discussion au Ghana,
"est une violation de la
constitution libérienne". Il a
appelé la communauté internationale et
tout particulièrement les Etats-Unis à
"venir aider le Libéria au moins
une fois". Il a conclu : "Si
Dieu le veut, je reviendrai".
Charles Taylor s'est envolé peu après,
dans un avion nigérian, entouré de sa
famille et de certains collaborateurs,
pour la capitale du Nigéria, Abuja, où
le président Obasanjo lui a offert
l'asile.
Mercredi 13 août 2003 : Les
combats ont repris autour de la capitale
Monrovia. Les rebelles du LURD réclament
la direction du gouvernement
intérimaire. L'archevêque de Monrovia
demande l'ouverture de couloirs
humanitaires. Le ministre de la défense
a demandé à l'ECOMIL (force de paix) de
faire cesser les combats et arrêter les
rebelles qui poursuivent leur avancée
vers le centre de la capitale.
Jeudi 14 août 2003 : Des
milliers de personnes, affamées depuis
plusieurs semaines par les combats qui
ont déchiré la capitale, ont pris
d'assaut les dépôts de nourriture des
ONG et les ont saccagés. Un premier
cargo chargé d'aide alimentaire et de
médicaments est arrivé dans le port de
Monrovia. Les rebelles du LURD, qui
contrôlent les ports depuis le 19
juillet, ont annoncé qu'ils remettraient
les clés du port de Monrovia à la force
ouest-africaine d'interposition ce jeudi
à midi (heure locale, 14 H, heure de
Paris). NIGERIA : Le
Président Olusegun Obasanjo a annoncé
que le Nigéria n'extradera pas le
président libérien Charles Taylor comme
le demandent les Etats-Unis. Le Tribunal
Spécial de l'ONU pour la Sierra Leone
chargé de juger les crimes de guerre
commis pendant la guerre civile a
inculpé officiellement le 4 juin dernier
le président Charles Taylor de
"crimes de guerre, crimes contre
l'humanité et de violations graves du
droit humanitaire international commis
sur le territoire de la Sierra Leone
depuis le 30 novembre 1996"
conformément aux résolutions 1315, 1410
et 1478 du Conseil de Sécurité de
l'ONU. Un mandat d'arrêt international a
été lancé contre lui.
Vendredi 15 août 2003 : La
force ouest-africaine d'interposition,
ECOMIL, a pris ce jeudi à midi (heure
locale, 14 H, heure de Paris) le
contrôle du port de Monrovia. 200
soldats américains ont débarqué pour
aider l'ECOMIL à sécuriser le port. Les
rebelles du LURD ont commencé à se
retirer de leurs positions. Des civils
ont tenté de franchir à la nage le
fleuve Mesurado qui traverse la capitale
et la sépare du port, l'ECOMIL ayant
bloqué l'accès aux ponts. Bon nombre a
péri, les eaux du fleuve étant grossies
par les pluies. La Croix Rouge fait état
de 6 morts selon un premier bilan. GHANA
: Le président libérien par
intérim Moshes Blah est arrivé jeudi à
Accra pour des discussions avec des
membres des mouvements rebelles LURD et
MODEL. Aucune information n'a filtré sur
cette rencontre.
Samedi 16 août 2003 : La
force ouest-africaine d'interposition,
ECOMIL, a levé le blocage de l'accès
aux ponts qui entourent la capitale
Monrovia. Plusieurs dizaines de milliers
de réfugiés ont pu regagner leur
domicile. Un premier bateau d'aide
humanitaire affrété par le PAM
(Programme Alimentaire Mondial) a
accosté vendredi chargé de biscuits
énergétiques et d'équipements. 450 000
déplacés qui ont fui les combats et se
sont réfugiés dans le port de Monrovia
vivent dans des conditions sanitaires
catastrophiques, sans eau ni vivres. Le
réprésentant spécial du secrétaire
général de l'ONU pour le Libéria a
indiqué qu'il allait demander au Conseil
de sécurité de l'ONU la levée
immédiate des sanctions imposées au
Libéria en mai 2001.
Lundi 18 août 2003 : Le
PAM (Programme Alimentaire Mondial) et
les différentes organisations
humanitaires présentes dans le pays ont
pu commencer dès samedi à distribuer
une aide alimentaire et sanitaire
d'urgence aux populations affamées
après plusieurs semaines de combats.
GHANA : Les négociations
se poursuivent à Accra entre le
président libérien par intérim, Moshes
Blah, et les chefs des rebelles du LURD
et du MODEL. Les participants ont convenu
d'un partage du pouvoir, où aucun des
trois belligérants ne pourra figurer en
première ou deuxième place au sein de
l'exécutif et du parlement chargés
d'assurer l'intérim sur une période de
2 ans mis en place dès octobre. Cet
accord prévoit également un
libre-accès aux organisations
humanitaires dans tout le pays.
Mercredi 20 août 2003 : Un
accord de paix, qui met fin à près de 4
ans de guerre civile, a été signé
lundi soir entre les rebelles du LURD et
du MODEL et le président par intérim,
Moshes Blah. Il prévoit la constitution
d'un gouvernement intérimaire avec
partage de pouvoir pendant 2 ans suivi
d'élections générales en 2006. Les
belligérants ont renoncé à demander
les postes clé au sein du gouvernement
provisoire qui seront laissés à des non
combattants. Ils doivent maintenant
discuter de la nomination d'un président
et d'un vice-président. Le PAM
(Programme Alimentaire Mondial) a
multiplié les distributions de vivres
aux populations de Monrovia et a
déploré qu''il ne puisse avoir un
accès libre au reste du pays et le
manque de sécurité dans la capitale où
les pillages se poursuivent.
Jeudi 21 août 2003 : Des
affrontements ont éclaté dans le
nord-est du pays à une centaine de km au
nord-est de Monrovia. Du côté rebelles
comme du côté du gouvernement, on parle
"d'accrochages lancés par des
éléments incontrôlés" et non de
"violation du cessez-le-feu".
Médecins sans Frontières a demandé un
arrêt des combats qui mettent en danger
environ 60 000 Libériens qui vivent
retranchés dans des camps de réfugiés
à moins de 50 km de la ligne de front. GHANA
: Lors des négociations pour
la formation d'un gouvernement de
transition au Libéria qui se poursuivent
à Accra, une liste de trois noms a été
choisie par les belligérants pour
assurer les fonctions de président : il
s'agit de Rudolph Sherman, à la tête de
la coalition fidèle à l'ex-président
Charles Taylor, Ellen Johnson-Sirlea, une
anciennne diplomate des Nations-Unies,
opposée à Charles Taylor aux élections
de 1997, et l'homme d'affaires, Jyude
Bryant, membre du parti politique
minoritaire, "Liberia Action
Party".
Vendredi 22 août 2003 : Une
première équipe d'experts de l'ONU est
arrivée dans la capitale Monrovia pour
évaluer pendant 10 jours les besoins du
pays et rédiger un rapport au Conseil de
sécurité. GHANA : Les
belligérants de la crise libérienne
réunis à Accra pour mettre sur pied le
gouvernement de transition ont accepté
au poste de président l'homme
d'affaires, Jyude Bryant, 54 ans, chef du
parti politique minoritaire,
"Liberia Action Party" (Parti
Libérien pour l'Action) en raison de sa
"neutralité". Wesley Johnson,
chef du Parti du Peuple Uni, dans la
politique depuis près de 30 ans,
assumera la vice-présidence. Le
gouvernement intérimaire pourra donc
entrer en fonction comme prévu le 14
octobre prochain.
Lundi 25 août 2003 : De
violents combats ont persisté ce
week-end dans la seconde ville portuaire
Buchanan, et ont opposé les forces
gouvernementales aux rebelles du LURD,
qui s'accusent mutuellement d'avoir
repris les offensives. Des dizaines de
milliers de personnes fuient les combats.
Les organisations humanitaires se
plaignent de ne pouvoir poursuivre leur
mission de distribution de vivres aux
populations affamées à la suite des
combats.
Mardi 2 septembre 2003 : L'OMS
a annoncé qu'une épidémie de choléra
se propage dans la capitale Monrovia où,
selon des chiffres donnés par les
organisations humanitaires travaillant
dans les hôpitaux, 1300 nouveaux cas ont
été recensés entre le 11 et le 17
août contre 700 les jours précédents.
Des milliers de personnes qui ont fui les
combats et se sont réfugiés dans la
capitale Monrovia, vivent dans des camps
de fortune où les conditions sanitaires
sont catastrophiques. Le PAM (Programme
Alimentaire Mondial) a indiqué que 50
000 enfants de moins de 5 ans souffrent
de malnutrition grave et a annoncé la
création d'un pont aérien entre
Conakry, en Guinée, et Monrovia pour
permettre l'acheminement à chaque voyage
de 20 tonnes d'aide alimentaire. ** Le
président nigérian Obasanjo, en visite
à Monrovia, a appelé à l'arrêt de
tous les combats et à une collaboration
avec la force de maintien de la paix.
Samedi 6 septembre 2003 : L'OMS
(Organisation mondiale de la Santé) a
mis en garde vendredi contre la
propagation rapide de l'épidémie de
choléra qui frappe la capitale Monrovia
où près 2 000 nouveaux cas ont été
enregistrés en une semaine. Une
épidémie de rougeole a également été
signalée dans un camp de réfugiés.
L'OMS a décidé de préparer une
campagne de vaccination. Selon
l'organisation, 32 % des habitants
du Libéria ont accès à l'eau potable
et moins de 30 % à des
installations sanitaires. Monrovia n'a
plus de système régulier de collecte
d'ordures depuis 1996.
** Le représentant
spécial des Nations-Unies au Libéria,
Jack Klein, a indiqué vendredi que
"les viols, meurtres et pillages
perpétrés par les différents
mouvements rebelles ne cesseront que
lorsque des forces conséquentes de
soldats de maintien de la paix auront
été déployées". Il estime que 15
000 hommes sont nécessaires pour assurer
l'ordre dans le pays. ** Les
rebelles ont accusé les soldats restés
fidèles à l'ancien président Charles
Taylor, en exil au Nigéria, d'être
responsables d'exactions commises ces
derniers jours dans le centre du pays, et
qui ont contraint plusieurs dizaines de
milliers de personnes à fuir leur
domicile et à se refugier dans la
capitale Monrovia.
Lundi 15 septembre 2003 : Le
HCR et plusieurs organisations
humanitaires ont lancé samedi un
programme visant à la
"relocalisation" de 30 000
Libériens réfugiés dans 56 centres
surpeuplés et aux conditions d'hygiène
catastrophique dans la capitale Monrovia.
110 personnes ont pu être déplacées
vers des camps de réfugiés hors de la
capitale.
Mercredi 17 septembre 2003 :
Le représentant spécial de
l'ONU pour le Libéria, Jacques Klein, a
appelé la communauté internationale à
fournir ressources et personnel pour
assurer la sécurité dans le pays. M.
Klein réclame 15 000 soldats de maintien
de la paix et 900 policiers. Présentant
le premier rapport du secrétaire
général de l'ONU, Kofi Annan, Jacques
Klein a également estimé nécessaire
"la prise de mesures radicales,
engagées et audacieuses", pour
ressusciter un pays "pris en otage
par des voyous drogués et armés".
Jeudi 18 septembre 2003 :Le
PAM (Programme Alimentaire Mondial) a
repris ses distributions de vivres dans
la seconde ville du pays, Buchanan. Human Rights Watch a
dénoncé dans un communiqué mercredi
les graves
abus des droits humains perpétrés tant
par les forces gouvernementales que par
les mouvements rebelles. HRW souligne
également que des milliers de civils
fuient le centre du pays dans la crainte
d'exactions.
Ils sont victimes de viols et
d`enlèvements de la part des groupes
armés, pendant que des milliers de
personnes restent cachées dans la
brousse où la nourriture, l`eau, les
abris et les soins médicaux sont rares,
voire inexistants. L'organisation de
défense des droits de l'homme note
également que "les viols et autres
violences sexuelles contre les filles et
les femmes restent fréquents et sont
commis par toutes les parties engagées
dans ce conflit". Plus de détails :
Le viol poursuivi comme crime de guerre ;
Le viol en tant qu'arme de guerre et
moyen d'oppression ; Les femmes, butin de
guerre ; Le viol systématique et
l'esclavage sexuel en période de conflit
armé
Samedi 20 septembre 2003 : Le
Conseil de sécurité de l'ONU a adopté
à l'unanimité une résolution,
proposée par les Etats-Unis visant au
déploiement d'une mission des
Nations-Unies pour contrôler l'accord de
paix conclu entre les rebelles et le
gouvernement, restaurer la sécurité et
aider au désarmement de 30 000
miliciens.
Jeudi 2 octobre 2003 : La
force d'interposition ouest-africaine,
ECOMIL, a remis le contrôle du pays aux
Casques Bleus de l'ONU qui doivent faire
respecter l'accord de cessez-le-feu
conclu entre les parties au mois d'août
dernier. Selon le HCR,
environ 8000 personnes ont commencé à
fuir vers la Guinée dans la crainte de
la reprise des combats dans le comté de
Bong à 180 km au nord-est de Monrovia.
Des combats persistent dans cette zone,
qui n'est pas encore sécurisée par les
forces de maintien de la paix, entre les
rebelles du LURD et les forces
gouvernementales.
Vendredi 3 octobre 2003 : De
violents affrontements ont opposé
mercredi des rebelles aux forces
gouvernementales dans la capitale
Monrovia et ont fait 9 morts et une
quinzaine de blessés.
Lundi 13 octobre 2003 : Ce
pays vient de renouer ses relations
diplomatiques avec la Chine provoquant la
colère de Taïwan, alliée du président
Charles Taylor investissant énormément
dans le pays entraînant le départ des
investisseurs chinois. Un accord a été
signé avec la Chine visant au versement
de fonds, dont le montant n'a pas été
indiqué, pour la reconstruction du pays.
Taïwan a annoncé la fermeture
immédiate de la représentation du
Libéria à Taïpei.
- Mercredi 15 octobre 2003 : Le
président par intérim Moses Blah,
ancien vice-président de Charles Taylor,
a remis le pouvoir, mardi à Monrovia, à
l'homme d'affaires, Gyude Briant, 54 ans,
chef du parti politique minoritaire,
"Liberia Action Party" (Parti
Libérien pour l'Action) qui a été
officiellement investi président pour un
mandat de deux ans.
Lundi 3 novembre 2003 : Les
rebelles auraient lancé ce week-end des
attaques dans le nord-est du pays, à la
frontière avec la Côte d'Ivoire,
malgré la signature, en août dernier
d'un accord de cessez-le-feu. L'ONU a
envoyé une mission d'inspection sur
place.
Jeudi 6 novembre 2003 : Dans
une note adressée au Saint Siège
l'organisation humanitaire Caritas
Internationalis a
mis en garde contre une catastrophe
humanitaire. 700 000 personnes seraient
menacées de malnutrition dans les camps
de réfugiés où l'eau potable et la
nourriture manqueraient.
Mardi 2 décembre 2003 : La
campagne de désarmement des factions
rebelles a débuté lundi. La MINUL a, au
cours d'une cérémonie officielle,
détruit symboliquement par le feu un
stock d'armes saisi ces dernière
semaines. L'ONU a promis une aide 50
millions de dollars aux rebelles s'ils
désarment. Plus de détails : Les
rebelles exigent un bonus pour laisser
tomber les armes.
Mardi 9 décembre 2003 : Plusieurs
centaines de combattants fidèles au
président Charles Taylor, dont de
nombreux enfants-soldats, se sont
présentés lundi à Monrovia pour
participer à un programme de
désarmement et de réinsertion de
quelque 40 000 soldats sous l'égide de
l'ONU. Ils seront conduits dans un camp
de démobilisation.
Mercredi 10 décembre 2003 :
Après avoir rétabli ses
relations diplomatiques avec ce pays le
11 octobre 2003 après une rupture de 14
ans, Pékin a envoyé un premier
contingent d'une soixantaine de Casques
Bleus au sein de la MINUL. A terme, 550
Casques Bleus chinois devraient être
déployés au Libéria dans le cadre de
la Mission de l'ONU.
Jeudi 11 décembre 2003 : Plusieurs
centaines de combattants, partisans du
président Charles Taylor en exil au
Nigéria depuis le mois d'août, se sont
opposés mercredi à Monrovia la capitale
aux forces de maintien de la paix de la
MINUL. Ils protestaient contre les
conditions notamment financières
offertes par l'ONU pour leur
désarmement. Des affrontements violents
suivis de pillage ont fait au moins 12
morts, dont 9 combattants, selon un bilan
encore provisoire. C'est la première
fois depuis leur déploiement début
août que des forces de la MINUL sont
confrontées à la violence.
Mercredi 24 décembre 2003 :
Le Conseil de Sécurité de
l'ONU a reconduit à l'unanimité les
sanctions imposées à ce pays en mai
2001 et portant sur un embargo sur les
armes, sur les diamants non certifiés
(les diamants de la guerre qui servent à
financer les groupes armés), le commerce
des bois précieux et le déplacement à
l'étranger de plusieurs responsables et
hommes d'affaires libériens ajoutant
toutefois que "leur levée était en
vue".
Lundi 29 décembre 2003 : Après
la rencontre vendredi entre le président
intérimaire Gyude Bryant et des
représentants du LURD (Libériens unis
pour la réconciliation), un contingent
de soldats pakistanais des forces de
maintien de la paix de l'ONU s'est
déployé dans la ville de Klay, sous
contrôle des rebelles et située à une
trentaine de km de la capitale Monrovia.
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