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KENYA,
FIL-INFO-KENYA ©, 2003, ARCHIVES, 2003
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Mercredi
1er janvier 2003 : : Le nouveau
président Mwai Kibaki a déclaré dans son
discours d'investiture lundi, et comme promis
tout au long de sa campagne, qu'il "allait
lutter contre la corruption qui gangrène la pays
à tous les niveaux" mais que "son
régime ne mènerait aucune chasse aux
sorcières".
Mardi 7 janvier 2003 : Alors que
le nouveau gouvernement prêtait serment lundi,
l'opposition accuse le nouveau président Mwai
Kibaki de ne pas respecter un accord conclu avant
les élections et qui visait à un partage du
pouvoir avec le Parti Libéral Démocrate qui
devait recevoir la moitié des sièges alors
qu'il n'en a reçu 8 contre 15 au Parti de
l'Alliance Nationale.
Jeudi 9 janvier 2003 : L'entrée
en vigueur lundi de l'école primaire gratuite
pour tous (promise par Kwaï Kibaki lors de sa
campagne électorale) a provoqué un afflux
massif d'enfants dans les centres scolaires. Des
milliers de parents ont amené leurs enfants dans
toutes les écoles du pays qui n'ont pu,
malheureusement, tous les accueillir, faute
d'infrastructures adaptées. Plus de 3 millions
d'enfants sont privés d'éducation, leurs
parents ne pouvant leur payer les frais de
scolarité trop élevés.
Mardi 14 janvier 2003 : Le
gouvernement du nouveau président Kwai Kibaki a
annoncé lundi qu'il voterait d'ici 6 mois
l'abolition de la peine de mort. Le ministre de
la Justice juge en effet que "la peine de
mort est un châtiment barbare". 1200
condamnés à mort attendent leur exécution (la
pendaison) dans les prisons kenyanes. Aucune
exécution capitale n'a été effectuée depuis
1984.
Jeudi 23 janvier 2003 : Le corps de
William Mahura, homme d'affaires kenyan qui, en
coopération avec le FBI, devait tendre une
embuscade et permettre l'arrestation de Félicien
Kabuga, milliardaire kenyan, recherché par le
Tribunal International pour le Rwanda pour
génocide. En 1994, directeur de la Radio Mille
Collines, il avait appelé les Hutus à massacrer
les Tutsis. Les Etats-Unis ont offert 5
millions de dollars de récompense à toute
personne qui donnerait des informations
permettant l'arrestation de Félicien Kabuga.
Mercredi 5 mars 2003 : Les
rebelles de la SPLA (Armée Populaire de
Libération du Soudan) et le gouvernement du
Soudan ont repris à Nairobi des négociations de
paix visant à inclure 3 régions du centre du
pays dans l'accord d'autodétermination du sud,
signé en juillet 2002 à Machakos. La guerre
civile qui a déchiré le pays pendant 22 ans a
fait plus de 2 millions de morts et 4 millions de
déplacés. (Plus de détails : l'accord historique de Machakos, la guerre civile au Soudan : rappel
historique)
Vendredi 16 mai 2003 : Après
l'annonce par les autorités kenyanes que des
attentats contre les intérêts britanniques et
américains étaient en cours de préparation, le
ministre des Transports britannique a annoncé la
suspension de tous les vols à partir et à
destination du Kenya.
Samedi 17 mai 2003 : Le ministre
de la Sécurité a donné plus de détails
vendredi sur la menace terroriste imminente d'Al
Qaïda qui pèse sur les intérêts britanniques
et américains. Elle vise essentiellement la
compagnie britannique British Airways, qui a
annulé depuis jeudi soir tous ses vols à partir
et à destination du Kenya. Le ministre de la
Sécurité a par ailleurs annoncé que des
patrouilles kenyanes et britanniques allaient
procéder à des surveillances conjointes des
aéroports kenyans.
Samedi 21 juin 2003 : Le
Département d'Etat américain a annoncé la
fermeture de son ambassade "pour examiner sa
situation d'un point de vue de la
sécurité".
Mercredi 25 juin 2003 : Un tribunal
de Nairobi a inculpé mardi d'assassinat 4
personnes soupçonnées d'avoir perpétré un
attentat contre les intérêts israéliens à
Mombasa le 28 novembre 2002 qui avait fait 18
morts.
Jeudi 26 juin 2003 : L'ONU et
les ONG présentes sur place ont dû interrompre
leurs actions humanitaires dans un camp de
réfugiés dans le sud du pays après des
affrontements violents entre tribus locales et
réfugiés soudanais. Un premier bilan fait état
de 11 morts.
Vendredi 27 juin 2003 : Le
gouvernement britannique a levé jeudi les
interdictions de vols à destination de Nairobi
prises le 16 mai dernier à la suite de
"graves menaces terroristes". Seul les
vols vers Mombasa sont encore interdits. Le 28
novembre 2002 une voiture piégée explosait
devant des intérêts israéliens à Mombasa
causant la mort de 18 personnes. Le 24 juin, 4
personnes ont été inculpées d'assassinat par
un tribunal de Nairobi dans le cadre de cette
affaire.
Vendredi 15 août 2003 : Plusieurs
centaines de femmes ont présenté une pétition
à l'ambassade de Grande-Bretagne de Nairobi pour
demander justice après qu'environ 650 femmes
kenyanes aient été violées en 30 ans par les
soldats britanniques stationnés dans le pays.
L'ambassadeur de Grande-Bretagne à Nairobi a
indiqué que la police militaire britannique a
déjà commencé ses enquêtes affirmant qu'elles
"seront indépendantes".
Mardi 2 septembre 2003 : Dans le
cadre d'une vaste opération de lutte contre le
terrorisme, la police a arrêté à Mombasa 1200
personnes en situation illégale soupçonnées
d'être impliquées dans des trafics de drogue et
d'armes.
Mercredi 17 septembre 2003 : Réunis à
Nairobi pour la 14ème conférence de paix, le
gouvernement de Somalie et les principales
factions rivales en conflit sont parvenus à un
accord ouvrant la voie à un partage du pouvoir
entre les parties belligérantes et
l'élaboration d'une constitution provisoire
visant à la création d'un état fédéral. Cet
accord mettrait ainsi un terme à une guerre
civile longue de 12 ans.
Lundi 22 septembre 2003 : Ouverture
dimanche à Nairobi de la 13ème
Conférence internationale sur le Sida et sur les
MST (maladies sexuellement transmissibles) en
Afrique, où quelque 5 000 délégués doivent
évoquer l'étendue de la pandémie et tenter
d'améliorer l'accès aux soins des quelque 30
millions de personnes contaminées par le virus
du Sida en Afrique Subsaharienne. 1 adulte sur 10
est contaminé.
Mardi 23 septembre 2003 : A
l'occasion de la 13ème
Conférence internationale sur le Sida et sur les
MST (maladies sexuellement transmissibles) en
Afrique, l'OMS a révélé des chiffres alarmants
concernant le taux de contamination par le VIH
dans les pays d'Afrique australe allant de 13 %
au Mozambique à 38,5 % au Botswana où plus
d'une femme sur 5 est testée séropositive lors
de son accouchement. Lors de la session annuelle
de l'ONU à New York, le président Jacques
Chirac a demandé à l'ONU de proclamer
"l'état d'urgence sanitaire mondial"
estimant que la propagation de la pandémie
pouvait être stoppée si la communauté
internationale s'en donnait les moyens.
Samedi 27 septembre 2003 : A la
clôture vendredi de la 13ème Conférence
internationale sur le Sida et sur les MST
(maladies sexuellement transmissibles) en
Afrique, le directeur exécutif de l'ONUSIDA,
Peter Piot, a déclaré : 'Nous faisons face à
l'état d'urgence comparable à une guerre".
Il a appelé les ministres des Finances africains
"à prendre des mesures fiscales spéciales
pour faire face à l'exceptionnelle nature de
l'épidémie de sida". Les ONG réclament un
accès aux soins pour tous. Moins de 5 000
personnes sur 30 millions de séropositifs ont
accès aux traitements antirétroviraux. L'OMS
s'est fixée comme objectif d'offrir des
traitements antirétroviraux à 3 millions de
personnes en Afrique subsaharienne d'ici 2 ans.
Lundi 6 octobre 2003 : Le
Procureur Général a demandé aux juges
impliqués dans des affaires de corruption de
donner leur démission ou de faire face à la
justice. Un rapport démontre que la moitié des
juges et un quart des magistrats sont impliqués
dans des affaires de corruption.
Vendredi 17 octobre 2003 : Le
président Mwaï Kibaki a nommé jeudi 2
tribunaux chargés d'enquêter sur les
allégations de corruption qui salissent 23 juges
de haut rang. 6
des juges président à la Cour d'Appel du Kenya
; les 17 autres sont des juges de la Haute Cour.
Ils ont tous été suspendus de leurs fonctions
mercredi.
Lundi 20 octobre 2003 : Cheikh
Ibrahim Ali, délégué à la conférence de paix
pour la Somalie (qui se tient actuellement à
Nairobi), son ami et son chauffeur ont été
assassinés. Ils ont été retrouvés dimanche
matin dans une forêt près de Nairobi une balle
dans la tête. Rappelons que la conférence de
paix pour la Somalie qui a débuté il y a un an
pour tenter de mettre fin à 12 ans de guerre
civile, est au point mort à la suite du départ
de nombreux participants. Cheikh Ibrahim Ali
était un riche homme d'affaires dans la capitale
somalienne Mogadiscio et membre du Parlement du
gouvernement de transition. Il avait tenu à
rester présent aux pourparlers de paix malgré
le retrait de son gouvernement. La police
n'exclut aucune hypothèse, vengeance politique,
meurtre lié aux affaires florissantes de ce
délégué, ou tout simplement un crime
crapuleux.
Mercredi 22 octobre 2003 : Le
secrétaire d'Etat américain Colin Powell est
arrivé mardi à Nairobi où il a eu des
entretiens avec le président Mwaï Kibaki. Il se
rendra mercredi à Naivasha (à 80 km au
nord-ouest de Nairobi) pour assister aux
négociations de paix (engagées depuis près de
15 mois) qui ont lieu entre le vice-président
soudanais Ali Osman Taha et le chef des rebelles
de l'APLS (Armée Populaire de Libération du Sud
Soudan) visant à la signature d'un accord de
paix qui mettrait un terme à une guerre civile qui dure
depuis 20 ans et qui a fait 1,5 millions de morts
et 4 millions de déplacés. Les rebelles
sudistes à majorité chrétienne et animiste
s'opposent au gouvernement de Khartoum
(arabo-musulman). Ils luttent depuis 20 ans pour
faire du Sud Soudan un état indépendant.
L'accord de paix, s'il est signé, prévoit
qu'après une période d'autonomie de 6 ans, un
référendum sera organisé sous supervision
internationale. La population du Sud Soudan se
déclarera alors soit pour l'indépendance totale
soit pour rester partie intégrante du Soudan.
Plusieurs points d'achoppement persistent
notamment pour ce qui concerne l'administration
des zones contestées, le partage des ressources
pétrolières et la nomination des membres au
sein du gouvernement de transition.
Jeudi 23 octobre 2003 : Le
secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, qui
a assisté mercredi aux pourparlers de paix
inter-soudanais (voir notre
édition du 22 octobre), a
déclaré qu'un accord de paix global serait sur
le point d'être conclu d'ici la fin de l'année
2003. Il a annoncé que la signature entre le
vice-président Taha et le chef des rebelles
sudistes, John Garangue, sera signé à
Washington. Le conseiller présidentiel soudanais
pour la paix a toutefois indiqué qu'il est
"impossible à quiconque d'imposer une date
à deux parties qui négocient pour mettre fin à
20 ans de guerre civile".
Mardi 28 octobre 2003 : Le procès
de 6 personnes, soupçonnées d'être liées au
réseau Al Qaïda, impliquées dans les attentats
de Mombasa contre des intérêts israéliens en
novembre 2002 qui avaient fait 15 morts, qui
devait s'ouvrir lundi à Nairobi, a été
ajourné au 21 novembre. Selon un avocat de la
défense, "rien n'implique directement les 6
suspects dans la préparation et l'application de
l'attentat. Ce serait des parents ou
connaissances des cerveaux de l'attaque."
Pour lui il s'agit "d'un procès politique.
Il fallait absolument des accusés pour plaire
aux Etats-Unis dans le cadre de la lutte
internationale contre le terrorisme".
Mardi 11 novembre 2003 :Les
professeurs des 6 universités du pays ont
entamé lundi un mouvement de grève pour
réclamer une hausse de leur salaire. Les
étudiants se sont joints aux manifestants pour
appuyer leurs revendications.
Lundi 1er décembre 2003 : La police a
arrêté samedi 18 personnes soupçonnées
d'être impliquées dans l'attentat contre
l'ambassade des Etats-Unis à Nairobi le 7 août
1998 qui avait fait 258 morts. ** Ouverture
à Nairobi d'un nouveau round de négociations
entre le gouvernement soudanais et les rebelles
de la SPLA (Armée Populaire de Libération du
Soudan) en vue de la signature d'un accord de
paix définitif qui mettra un terme à 20 ans de
guerre civile.
Jeudi 4 décembre 2003 : Le pays a
été placé en état d'alerte maximum après des
informations en provenance des Nations-Unies, des
Etats-Unis et de la Grande-Bretagne faisant état
de la possibilité d'attaques suicide contre des
hôtels ou des bâtiments occidentaux à Nairobi.
L'Allemagne a appelé ses ressortissants à ne
pas se rendre dans la capitale kenyane.
Lundi 15 décembre 2003 : Selon le
quotidien "Sunday Standard", plusieurs
centaines de Musulmans ont tenté d'expulser d'un
hôtel de la ville de Garissa à la frontière
avec la Somalie, des Marines américains en
mission humanitaire dans la région. 40 personnes
ont été blessées. Des drapeaux américains et
l'effigie du président Bush ont été brûlés.
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