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LE FIL INFO DE L'IRAN © PAGE ARCHIVES


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Jeudi 2 janvier 2003 : Une fuite de pétrole dans un oléoduc trop vieux serait à l'origine de l'explosion qui s'est produite mercredi dans la province du Khouzistan dans le sud-ouest du pays faisant 7 morts et une vingtaine de blessés selon un premier bilan.

Samedi 4 janvier 2003 : Le principal parti réformateur, Front de la Participation, a annoncé qu'il quitterait le gouvernement accusant les conservateurs de "mener un procès politique" contre deux responsables d'instituts de sondage qui avaient révélé que 74 % de la population étaient favorables à la reprise du dialogue avec les Etats-Unis.

Vendredi 31 janvier 2003 : L'agence de presse IRNA a annoncé jeudi que 4 jeunes Iraniens accusés d'enlèvements et de viols ont été pendus sur la place publique dans la ville d'Arak dans l'ouest du pays. Les jeunes gens se servaient de leur voiture comme taxi, embarquaient des jeunes filles, les conduisaient alors en dehors de la ville pour les violer et les détrousser. Le procureur général de la province qui a assisté aux éxécutions publiques a déclaré qu'elles "devaient servir de leçons à tous les criminels potentiels." L'ayatollah dissident Hossein Ali Montazeri (80 ans) a été libéré après 5 ans de résidence surveillée dans sa maison de Qom, grande ville sainte du pays à 120 km au sud de Téhéran. Dans un discours public, il a ouvertement critiqué l'ayatollah Khameinei en ces termes : "Dieu qui est le maître (absolu) a accordé à tous les croyants un pouvoir de commandement religieux. Mais ce pouvoir n'est pas absolu, il est limité".

Lundi 10 février 2003 : Selon l'agence officielle IRNA, le président Khatami a annoncé dimanche la reprise de son programme nucléaire, à des fins pacifiques, après la découverte d'une mine d'uranium à Yazd. 2 usines de production de combustibles pour alimenter ses centrales nucléaires civils seront construites à Ispahan et Kashan. Ces 2 usines génèreront 6000 mégawatts d'électricité.

Mercredi 12 février 2003 : Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont célébré mardi à Téhéran le 24ème anniversaire de la Révolution islamique en lançant des slogans hostiles aux Etats-Unis. ** Téhéran a invité les inspecteurs de l'AIEA à visiter ses sites nucléaires. Le chef de l'AIEA doit se rendre en Iran le 25 février.

Jeudi 13 février 2003 : Après l'annonce dimanche par le président Khatami de la découverte d'un gisement d'uranium, la Russie, par la voix de son vice-ministre à l'énergie atomique, a refusé l'aide russe dans l'exploitation de ce gisement soulignant que "l'aide russe en matière de coopération nucléaire se limitait à la construction d'un réacteur pour la centrale de Bouchehr (dans le sud du pays), "la livraison de combustible et le traitement des déchets en Russie".

Samedi 15 février 2003 : La Cour Suprême a annulé vendredi la condamnation à mort prononcée contre Hachem Aghajari la jugeant contraire aux lois. (Voir les archives de novembre 2002)

Jeudi 20 février 2003 : Un Antonov transportant 290 personnes, essentiellement des militaires, qui effectuait la liaison Zahédan-Kherman (sud-est du pays) s'est écrasé mercredi dans une zone montagneuse proche de la ville de Shahad (à 80 km de Kherman). Il n'y aurait aucun survivant. Selon les premiers éléments de l'enquête, la neige serait à l'origine du crash.

Samedi 22 février 2003 : Le directeur de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, est arrivé à Téhéran aux fins de visiter les sites nucléaires non déclarés (voir les archives). Washington, qui classe l'Iran dans "l'axe du mal", accuse ce pays de se servir de sa centrale de Bouchehr pour développer des armes nucléaires. M. ElBaradei souhaite la signature d'un protocole additionnel au traité de non prolifération qui permettrait à l'AIEA d'effectuer des visites surprises sur les sites iraniens sans obtenir l'accord préalable des autorités.

Jeudi 27 février 2003 : Le porte-parole du gouvernement a annoncé "la fermeture totale de sa frontière internationale avec l'Irak" pour des raisons de sécurité.

Mardi 4 mars 2003 : Les élections municipales de ce dimanche ont vu la victoire du parti des conservateurs sur les réformateurs notamment à Téhéran et dans les grandes villes. Rappelons que le parti des réformateurs du président Khatami sont majoritaires au gouvernement et au parlement.

Jeudi 13 mars 2003 : Pour la première fois dans son histoire, les autorités ont ouvert à la presse internationale (sous haute surveillance toutefois) la centrale nucléaire de Bouchehr dans le sud du pays. Les travaux de construction de la centrale sont achevés à près de 70 % et devrait être opérationnelle dans le deuxième semestre 2004. ** Le gouvernement a par ailleurs annoncé qu'il refusait de signer le protocole additionnel au Traité de non prolifération nucléaire qui permet des visites inopinées des inspecteurs de l'AIEA sur les sites nucléaires. ** L'Iran a rappelé "pour consultation" son chargé d'affaires à Buenos Aires en Argentine à la suite des accusations portées contre 4 ex-fonctionnaires iraniens soupçonnés d'avoir commandité le 10 juin 1994 un attentat contre des intérêts juifs qui avait fait 86 morts et 300 blessés. (Plus de détails : Carlos Ménem aurait touché 10 millions de dollars pour blanchir l'Iran).

Vendredi 14 mars 2003 : Ce pays, pourtant 2ème pays producteur de pétrole au sein de l'OPEP, va devoir importer près de 6 milliards de litres d'essence l'année prochaine faute de raffineries. La moitié de la production de pétrole est consommée à l'intérieur du pays. Les sanctions américaines imposées depuis 1996 à ce pays empêchent toute compagnie étrangère de s'installer et provoquent un manque d'investissements étrangers. Seule la compagnie Total a enfreint l'embargo.

Jeudi 20 mars 2003 : A demandé à tous ses diplomates encore en poste en Irak de quitter immédiatement le pays. Le groupe pétrolier Shell a procédé à l'évacuation de 250 ouvriers iraniens travaillant sur les champs pétrolifères off-shore dans le golfe.

Vendredi 21 Mars 2003 : Le ministre des affaires étrangères, Khamal Kharazi, a condamné une "guerre injuste et illégale". Il a annoncé la fermeture de son espace aérien aux "forces antagonistes" et a "demandé aux deux camps de respecter l'espace aérien iranien" ajoutant que "la République islamique d'Iran n'interviendra pas au profit de l'un ou l'autre camp".

Samedi 22 mars 2003 : L'Iran a violemment critiqué la guerre lancée par les Etats-Unis contre l'Irak qualifiée de "satanique" et de "menace pour l'humanité". Les autorités ont par ailleurs appelé la communauté internationale à ne pas "attendre le début du massacre du peuple irakien" et à prendre des mesures adéquates avant que les flux de civils irakiens fuyant les bombardements n'arrivent dans les pays d'asile.

Samedi 29 mars 2003 : De violentes manifestations ont éclaté vendredi à Téhéran. L'ambassade des Etats-Unis a été "bombardée" à coups de pierres par des centaines de manifestants en colère et opposés à la guerre contre l'Irak.

Lundi 31 mars 2003 : Le ministre des affaires étrangères Khamal Kharrazi a annoncé dimanche que l'Iran ne "reconnaîtra pas un gouvernement mis en place par les Etats-Unis et ne respectera qu'un futur gouverment irakien élu par le peuple sous la supervision de l'ONU".

Mercredi 9 avril 2003 : Quelque 200 étudiants se sont réunis mardi devant l'ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran pour protester contre la guerre en Irak. Ils ont brûlé des drapeaux américains et britanniques et réclamé l'expulsion de l'ambassadeur de Grande-Bretagne. Des cocktails molotov ont été lancés contre le bâtiment. 2 manifestants ont été arrêtés.

Samedi 12 avril 2003 : L'ayatollah Khameinei, guide suprême de la République, a considéré, lors de la prière du vendredi que "l'attaque contre l'Irak était une atteinte à l'Islam" et a appelé l'opposition irakienne à ne pas commettre une "infamie historique" en collaborant avec les forces de la coalition américano-britannique.

Vendredi 25 avril 2003 : Le président Bush a une nouvelle fois mis en garde Téhéran contre "toute ingérence en Irak". M. Bush fait suite aux déclarations du New York Times qui révélait que des agents iraniens avaient été dépêchés à Kerbala, lors du pélerinage, pour inciter les fidèles à demander la création d'un état islamique en Irak. Le ministre des affaires étrangères français Dominique de Villepin qui terminait jeudi sa tournée au Proche-Orient en Iran, a demandé aux autorités de permettre les inspections de ses sites nucléaires. Téhéran a sommé de son côté les soldats américains, qui ont été déployés à la frontière irano-irakienne pour empêcher l'entrée en Irak d'éventuels agents, à ne pas franchir "la ligne rouge".

Jeudi 22 mai 2003 : Le quotidien "New York Times" a révélé mercredi que la Maison-Blanche s'apprêtait à adresser, par l'intermédiaire d'un responsable de l'ONU à Genève, une lettre de protestation officielle à Téhéran après avoir eu connaissance par les services de renseignements américains que les attentats perpétrés en Arabie Saoudite avaient été "planifiés et dirigés à partir de l'Iran". ** Le président réformateur Khatami a fortement contesté la modification apportée par le Conseil de Surveillance des Gardiens, à majorité conservatrice, à son projet de loi visant à augmenter ses prérogatives. Le président a rappelé qu'il ne tolèrerait pas d'être traité comme un citoyen ordinaire et a ajouté : "Je respecte le travail de supervision du conseil, mais je ne pense pas que supervision signifie gardiennage." ** Une centaine d'intellectuels a publié mardi une lettre ouverte dans la presse dans laquelle ils dénoncent "l'instrumentalisation des principes religieux par une partie du pouvoir. Sans véritables réformes, le régime iranien connaîtra le même sort que Saddam Hussein et les Talibans". Ils demandent également l'organisation d'un référendum portant sur la reprise des relations avec les Etats-Unis suspendues en 1975.

Lundi 26 mai 2003 : Dans son édition de dimanche, le journal américain Washington Post a publié un article selon lequel le gouvernement Bush aurait rompu tous ses contacts avec l'Iran et tenterait de déstabiliser le régime politique du pays en organisant un soulèvement populaire.

Mardi 27 mai 2003 : Le ministère des affaires étrangères a critiqué le plan de paix du Quartet accepté dimanche par Israël, le qualifiant de "variante des accords d'Oslo assortie de moyens de pressions supplémentaires sur les pays arabes et les Palestiniens". ** Téhéran a reconnu lundi et pour la première fois détenir des membres d'Al-Qaïda confirmant ainsi les accusations de Washington. Le ministère des Affaires étrangères Hamid Reza Assefi, a pour sa part affirmé que "la République islamique a arrêté, interrogé ou expulsé tous les membres d'Al-Qaïda entrés illégalement en Iran. Actuellement, un certain nombre d'entre eux sont interrogés et nous assumerons nos responsabilités en ce qui les concerne". Washington a d'ores et déjà demandé à Téhéran de lui livrer tous les prisonniers. Le chef d'état-major interarmées américain, le général Richard Myers, s'est dit convaincu que l'Iran héberge des membres du réseau Al-Qaïda.

Mercredi 28 mai 2003 : Téhéran a annoncé qu'elle préparait le rapatriement pour la semaine prochaine avec l'aide de l'ONU de quelque 200 000 Irakiens qui avaient trouvé refuge en Iran lors de l'intervention militaire américaine contre l'Irak le 20 mars.

Jeudi 29 mai 2003 : Après les accusations de Washington soupçonnant Téhéran d'avoir des liens avec le réseau Al-Qaïda, le guide suprême de la République Islamique d'Iran, l'ayatollah Ali Hoseini-Khamenei s'est adressé mercredi à la nation. Dans un discours radio-télévisé, il a accusé les Etats-Unis d'utiliser leur "empire médiatique pour propager le virus de la peur et de l'angoisse parmi les responsables iraniens". Ils ne "seront pas satisfaits tant que les responsables iraniens et la nation iranienne n'auront pas abdiqué leurs valeurs. Ceux qui se laissent intimider devront progressivement battre en retraite pour finalement se rendre à toutes les exigences de l'ennemi, mais personne n'en a le droit et la nation ne le permettra pas". Le président Khatami a également dénoncé "le terrorisme et l'unilatéralisme des Etats-Unis". La presse quant à elle multiplie les articles contre les Américains les qualifiant de "nation satanique et corrompue".

Jeudi 12 juin 2003 : Une manifestation d'étudiants qui protestaient mercredi contre le projet de privatisation des université s'est terminée en un mouvement de protestation rassemblant plus de 3000 personnes à Téhéran contre le président Khatami accusé de ne pas mettre en place son programme de réformes. La libération des prisonniers politiques a été également demandée. La police est intervenue à coups de matraque pour disperser la foule. 80 manifestants, pour la plupart des étudiants, ont été arrêtés. Le ministre des renseignements, Ali Yunesi, cité par l'agence de presse étudiante Isna, a affirmé que ces manifestants étaient "poussées par des radicaux iraniens et des agents étrangers".

Vendredi 13 juin 2003 : Après 2 jours de manifestations d'étudiants qui protestent depuis mercredi contre les conservateurs et le président Khatami accusé de ne pas mettre en place son programme de réformes, le guide suprême de la République Islamique d'Iran, l'ayatollah Khameinei, a déclaré jeudi que "le régime serait impitoyable à l'encontre des mercenaires à la solde de l'ennemi." Il a poursuivi en ces termes : "Les ennemis du peuple iranien, c'est-à-dire les dirigeants actuels des Etats-Unis et le régime sioniste veulent créer des troubles en Iran, diviser le peuple et créer un fossé entre le régime et la population".

Samedi 14 juin 2003 : Les forces spéciales de police aidées par des volontaires islamistes ont donné l'assaut dans la nuit de jeudi à vendredi contre les étudiants qui manifestaient sur le campus d'une université de Téhéran pour la 3ème journée consécutive contre le président Khatami et le régime islamiste scandant des slogans hostiles au guide suprême de la République islamique, l'ayatollah Khameinei. 40 étudiants ont été blessés et une dizaine d'autres arrêtés.

Lundi 16 juin 2003 : Les manifestations se sont poursuivies tout le week-end. Les étudiants ont vivement critiqué les conservateurs et ont demandé le départ du Chef Suprême, l'Ayatollah Khameinei. 2 chefs de l'opposition libérale qui contestent certains fondements de la République Islamique d'Iran ont été arrêtés "pour avoir oeuvré à la poursuite des troubles actuels". Alors que le président américain Bush s'est dit "satisfait" des manifestations contre le pouvoir, "prémices à plus de liberté en Iran", Téhéran a accusé Washington "d'ingérence dans ses affaires intérieures".

Mardi 17 juin 2003 : Le Commandant de la police de Téhéran a annoncé que dans la nuit de dimanche à lundi "30 voyous et mécréants ont été arrêtés" au cours des manifestations d'étudiants sur le campus des universités de Téhéran pour protester contre leurs institutions. 60 personnes ont été blessées en 4 jours de manifestations.

Jeudi 19 juin 2003 : Les manifestations contre les institutions en place se poursuivent pour le 8ème jour consécutif. Le président Khatami a demandé à la France l'extradition des Moudjahidines du Peuple arrêtés mardi. ** Après les allégations de l'AIEA selon lesquelles l'Iran possède de l'uranium enrichi non déclaré et tend à développer l'arme atomique (ce que réfute Téhéran), le président Khatami a demandé, dans le cadre du Traité de Non Prolifération Nucléaire, l'accès à l'assistance technologique occidentale à laquelle elle a droit, avant la signature du protocole additionnel au traité de non prolifération nucléaire qui permet à l'AIEA d'effectuer des visites impromptues sur tous les sites atomiques d'un pays qui l'a signé.

Vendredi 20 juin 2003 : Téhéran a démenti jeudi détenir de l'uranium non déclaré à l'AIEA qui a demandé à Téhéran "d'accepter l'inspection sans restriction de ses sites nucléaires".

Mardi 24 juin 2003 : Téhéran a rejeté les appels du directeur de l'AIEA, Mohamed Elbaradei, à une "plus grande coopération" qualifiant de "mensonges" les accusations de Washington sur sa fabrication de l'arme nucléaire.

Samedi 28 juin 2003 : Le procureur général de Téhéran a annoncé qu'environ 4000 personnes ont été arrêtées lors des vagues de manifestations d'étudiants qui protestaient contre le régime conservateur. 2000 auraient été libérés. Un groupe d'étudiants a appelé le président Khatami à défendre leur droit de protester ou alors de démissionner.

Lundi 30 juin 2003 : Abbas-Ali Alizadeh, chef de la justice pour la province de Téhéran, a annoncé dimanche que le procès des "émeutiers" responsables des manifestatations qui se sont déroulées dans la capitale du 10 au 20 juin allait commencer dès la semaine prochaine.

Mardi 1er juillet 2003 : Les autorités ont invité le directeur de l'AIEA, Mohamed El Baradei pour une visite à Téhéran afin de régler "les problèmes techniques entre les 2 parties".

Mercredi 2 juillet 2003 : 2 hommes reconnus coupables l'un de vol à main armée et l'autre de viol ont été pendus mardi sur la place publique à Behbahan dans la province du Khouzistan, à la frontière avec l'Irak, peu de temps après le prononcé du verdict par la Cour suprême. La loi islamique en vigueur en Iran punit de la peine de mort, les personnes rendues coupables de meurtre, viol, sodomie, apostasie ou vol à main armée, ainsi que les trafiquants de drogue récidivistes.

Jeudi 3 juillet 2003 : Gholamreza Aghazadeh, vice-président chargé du nucléaire qui termine une visite de 3 jours à Moscou a déclaré que Téhéran était prêt à signer le protocole additionnel du Traité de non prolifération nucléaire à condition que l'AIEA "clarifie ses demandes". Depuis plusieurs mois, Washington fait pression sur Moscou pour qu'elle cesse sa coopération dans la construction d'une centrale nucléaire à Bouchehr dans le sud de l'Iran (projet conclu en 1994 pour un montant de 1 milliard de dollars) soupçonnée par les Américains de fabriquer de l'uranium à des fins militaires.

Mardi 8 juillet 2003 : Le quotidien économique "Assia" a été suspendu lundi par la justice pour avoir publié une photo en couleur de Maryam Radjavi, (épouse de Massoud Radjavi, fondateur de l'OMPI, Organisation des Moudjahidines du Peuple Iranien, principal mouvement d'opposition armée au régime de Téhéran) à sa libération de prison en France mercredi après 11 jours de détention. Saghi Baghernia, la directrice du quotidien Assia, et Iraj Jamshidi, rédacteur en chef, ont été libérés après le versement d'une forte caution (275 000 $). ** Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi, a confirmé lundi avoir procédé avec succès à un dernier essai d'un missile de 1300 km de portée, capable d'atteindre Israël et de transporter une charge de 800 kg.

Mercredi 9 juillet 2003 : Téhéran a interdit toute manifestation à l'occasion du 9 juillet, date anniversaire des manifestations estudiantines de 1999.

Jeudi 10 juillet 2003 : Des dizaines de milliers d'étudiants ont manifesté sur le campus de l'université de Téhéran mercredi pour dénoncer "l'apartheid poltique et social" dans leur pays malgré l'interdiction qui leur avait été faite par les autorités qui voulaient éviter la reprise du mouvement d'opposition au pouvoir qui a eu lieu du 10 au 20 juin dernier. 3 chefs de l'un des principaux mouvements estudiantins ont été arrêtés peu après avoir tenu une conférence de presse. Les étudiants commémoraient le 9 juillet 1999, jour où une manifestation d'environ 200 étudiants a été chargée par la police faisant officiellement 1 morts et plusieurs dizaines de blessés. Elle avait été suivie de violentes manifestations hostiles au pouvoir. ** Le directeur de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, est arrivé à Téhéran à l'invitation du gouvernement iranien pour tenter d'aplanir les divergences qui les opposent en matière de développement nucléaire. Lors d'une conférence de presse commune avec Gholamreza Aghazadeh, le président de Organisation iranienne de l'énergie atomique, M. ElBaradei a déclaré "Nous n'avons pas discuté d'un calendrier pour la signature du protocole additionnel, mais nous nous sommes mis d'accord pour envoyer un groupe d'experts en Iran pour discuter avec les Iraniens des questions pour lesquelles l'Iran réclame une clarification".

Vendredi 11 juillet 2003 : Le sud du pays a été frappé jeudi par deux séismes de magnitude 5,6 et 5,8 sur l'échelle de Richter provoquant "la mort de plusieurs villageois" selon un porte-parole du ministère de l'intérieur qui a déclaré qu'il n'avait pas encore de bilan précis des victimes.

Lundi 14 juillet 2003 : La journaliste irano-canadienne, Zahra Kazemi, 54 ans, qui a été admise le 26 juin à l'hôpital pour une "attaque cérébrale" selon les autorités, est morte vendredi. d'apès les médecins qui l'ont soignée à l'hôpital, elle souffrait d'un " traumatisme crânien". Pour ses proches, elle avait de "graves blessures à la tête. Après avoir été battue, elle est tombée dans le coma." Photographe indépendante, elle avait été interpellée le 23 juin alors qu'elle photographiait la prison d'Evine dans le nord de Téhéran où sont détenus les opposants au régime alors qu'il est interdit de prendre des photos. 3 journalistes ont été arrêtés samedi. 21 autres sont détenus dans les prisons iraniennes. Le président Khatami a demandé l'ouverture d'une enquête. Pour la Commission islamique des droits de l'Homme (CIDH), organisme semi-indépendant, "toute action concernant l'arrestation (de Zahra Kazemi) a été décidée par le procureur général et révolutionnaire de Téhéran. C'est naturellement lui qui doit s'expliquer sur cette affaire." Saïd Mortazavi, nommé récemment au poste de procureur général, a fait procéder à la fermeture de la plupart des journaux réformateurs et condamné plusieurs journalistes à de lourdes peines de prison.

Mardi 15 juillet 2003 : Le ministère du pétrole a annoncé lundi la découverte de 3 importants gisements de pétrole lourd dans la région de Bouchehr, dans le sud du pays, estimés à 39 milliards de barils. L'Iran est le deuxième producteur de l'Opep, mais il doit importer 5,8 milliards de litres d'essence pour l'année iranienne en cours (21 mars 2003 - 20 mars 2004), ses terminaux de raffinage étant pratiquement inexistants. Les réserves prouvées de pétrole de l'Iran sont estimées, avant cette découverte, à 120 milliards de barils. Plus de liens : le pétrole détermine la lutte pour le pouvoir en Iran ; qu'est-ce qu'une réserve de pétrole ? L'économie iranienne (données) ; Petite histoire du pétrole ; Comprendre la politique américaine au Proche-Orient : le pétrole.

Mercredi 16 juillet : 350 opposants réformateurs au régime de Téhéran ont adressé une lettre ouverte au guide suprême de la République, Ali Khameinei par laquelle ils lui demandent de réformer le régime et de libérer les prisonniers politiques. ** La Commission d'enquête mise en place par le président Khatami a reçu les conclusions du rapport d'autopsie de la journaliste irano-canadienne, Zahra Kazemi, décédée vendredi dans des circonstances douteuses (voir notre édition du 14 juillet). Elle a ordonné que le corps ne soit pas inhumé avant la fin de l'enquête. Aucune information n'a été divulguée sur les causes de la mort de la journaliste.

Jeudi 17 juillet 2003 : Les autorités ont reconnu que la journaliste irano-canadienne, Zahra Kazemi, est morte d'une hémorragie cérébrale après avoir été battue pendant son interrogatoire. L'ambassade d'Iran en France a assuré mercredi que contrairement à ce qu'affirmaient l'ambassadeur du Canada et l'organisation Reporters sans Frontières, le corps de Mme Kazemi n'a pas été inhumé pour les besoins de l'enquête et malgré les voeux de sa mère qui réside en Iran. ** 6 journalistes ont été arrêtés depuis samedi dont le directeur du mensuel "Cinéma Théâtre" accusé d'avoir publié des photos de "femmes qui ne respectaient pas le code vestimentaire en vigueur".

Lundi 21 juillet 2003 : L'ayatollah Khameinei a, au cours d'une cérémonie officielle retransmise à la télévision, annoncé que le pays s'est doté de missiles balistiques capables d'atteindre Israël et les forces américaines stationnées en Arabie Saoudite, en Afghanistan, au Pakistan et en Turquie, et livrés dimanche aux forces armées. Dans un discours à la radio nationale, il a déclaré : "Aujourd'hui l'Iran et ses forces armées (...) sont prêts à faire face à l'ennemi partout avec détermination". ** L'agence officielle IRNA a annoncé dimanche que "l'enquête menée par 5 ministres avait conclu que la journaliste irano-canadienne Zahra Kazemi "était morte d'une agression physique" sans toutefois préciser qui avait agressé la journaliste et où avait eu lieu cette agression. Le rapport d'autopsie a indiqué que Mme Kazemi est "morte d'une hémorragie cérébrale après une fracture du crâne".

Mardi 22 juillet 2003 : Le président Khatami a demandé à l'ayatollah Mahmoud Hachémi Chahroudi en charge de l'autorité judiciaire d'ordonner des investigations complètes pour connaître toute la vérité et identifier le coupable ou les personnes ayant agi par négligence dans cet événement tragique (NDLR. la mort de la journaliste irano-canadienne Zahra Kazemi ) pour qu'une action judiciaire appropriée soit décidée à leur encontre". L'ayatollah Chahroudi a saisi le procureur de Téhéran lui ordonnant d'entamer "immédiatement et dans le cadre de la loi" l'examen de ce dossier. Il a demandé "une action forte contre les coupables" dans cette affaire. Reporters sans Frontières demandent "la mise en place d'une commission d'enquête indépendante sur la mort en détention de cette photographe irano-canadienne".

Mercredi 23 juillet 2003 : Le ministre des affaires étrangères, Kamal Karrazi, en visite en Afrique du Sud, a annoncé que l'Iran ne décidera de signer ou non le protocole additionnel au traité de non prolifération nucléaire qu'après une visite d'experts de l'AIEA, précisant que son pays n'acceptera aucune condition préalable ni menace de l'Union européenne qui a décidé lundi de revoir en septembre la nature de ses relations avec l'Iran après la publication d'un nouveau rapport de l'AIEA.

Jeudi 24 juillet 2003 : Le ministre de l'Intérieur, Abdolvahed Moussavi Lari, a annoncé, et c'est une première, détenir des membres du réseau Al-Qaïda et procèdérait à l'extradition ou l'expulsion de certains vers leur pays d'origine. ** Téhéran a annoncé mercredi l'inhumation à Chiraz de la journaliste Zahra Kazemi alors que le Canada faisait pression sur Téhéran pour le rapatriement du corps de la journaliste suite aux voeux de la famille estimant que la mère de Zahra Kazemi, qui réside en Iran, a subi des pressions. Le Canada a rappelé son ambassadeur et n'a pas exclu des sanctions à l'encontre de Téhéran.

Jeudi 31 juillet 2003 : Le vice-président Mohammed Ali Abtahi a admis mercredi que la mort de la journaliste irano-canadienne Zahra Kazemi, décédée le 24 juillet, après un choc violent à la tête, était un "meurtre". C'est la première fois qu'un haut responsable ne reconnaît pas publiquement la thèse de "la mort accidentelle" de Mme Kazemi.

Jeudi 14 août 2003 :
Après avoir reconnu le 24 juillet dernier détenir des membres du réseau Al-Qaïda, le président Khatami a déclaré qu'il s'opposait à ce que les Etats-Unis viennent interroger les prisonniers. Téhéran avait déclaré la semaine dernière que "les hauts responsables d'Al-Qaïda détenus sur son sol ne seraient pas livrés aux Etats-Unis, même si Washington proposait de les échanger contre des responsables des Moudjahidines du peuple", groupe d'opposition iranien basé en Irak. "Nous livrerons les agents d'Al-Qaïda ressortissants de pays amis ou de pays avec lesquels nous avons signé des traités d'extradition. Nous n'avons pas de traité d'extradition avec les Etats-Unis". Téhéran s'est engagé à extrader une quinzaine de membres d'Al-Qaïda vers les autorités saoudiennes dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Ryad.

Lundi 18 août 2003 : Une manifestation de protestation contre le nouveau découpage administratif élaboré par le ministère de l'Intérieur qui prévoit la séparation du village de Vardasht de la localité de Samirom et son intégration à une nouvelle localité de Samirom-é Sofla (Samirom du Sud), s'est terminée samedi en de violents affrontements avec les forces de l'ordre. 10 personnes ont été tuées, 8 civils et 2 policiers selon un bilan provisoire. L'ordre n'a pu être rétabli qu'après la promesse du ministre de l'Intérieur, de ne pas procéder à la modification administrative.

Mercredi 20 août 2003 : Le Guide suprême de la République, l'Ayatollah Khameinei a déclaré mardi que "l'Iran ne renoncera jamais au nucléaire" rappelant que son programme nucléaire est "autonome et pacifique".

Vendredi 22 août 2003 : Le sud du pays a été touché jeudi par un séisme d'une magnitude de 5,7 sur l'échelle de Richter dans la province de Kerman affectant principalement une zone désertique. On ne connaît pas pour l'instant le bilan des victimes et des dégâts matériels.

Mardi 26 août 2003 : 2 membres des services de renseignements qui ont interrogé la journaliste irano-canadienne Zahra Kazemi, morte d'une hémorragie cérébrale suite à un coup violent sur le crâne pendant son interrogatoire le 10 juillet dernier, placés en détention, vont être inculpés de "meurtre quasi intentionnel" par le Parquet de Téhéran. ** Après l'arrestation en Grande-Bretagne de l'ex-ambassadeur d'Iran en Argentine, Hadi Soleimanpour, soupçonné par la justice argentine d'être impliqué dans l'attentat perpétré le 18 juillet 1994 à Buenos Aires contre le siège de l'Association Mutualiste Israélite d'Argentine (AMIA, Asociacion Mutual Isrelita Argentina), faisant 85 morts et plus de 300 blessés, les autorités iraniennes ont annoncé l'arrêt de tous leurs échanges commerciaux (qui se chiffraient à 350 millions de dollars en 2001 pour l'importation et 3 millions de dollars pour l'exportation) et culturels avec l'Argentine. Téhéran n'entend toutefois pas rompre ses relations diplomatiques avec ce pays.

Mercredi 3 septembre 2003 : Le roi Abdallah de Jordanie a entamé une visite historique dans ce pays, la première d'un roi jordanien depuis 25 ans qui a pour but de resserrer les liens entre les deux pays. La crise en Irak et au Proche-Orient sera également abordée.

Jeudi 4 septembre 2003 : En présence de l'ayatollah Ali Khameinei, le roi Abdallah de Jordanie, en visite historique dans ce pays, a appelé "à une participation des pays voisins de l'Irak à un rétablissement de la stabilité et un départ des forces d'occupation américaines". L'ambassade de Grande-Bretagne a dû être fermée mercredi après avoir été la cible de tirs. Téhéran a rappelé son ambassadeur en Grande-Bretagne "pour consultation" après l'arrestation de son ex-ambassadeur en Argentine, Hadi Soleimanpour, soupçonné par la justice argentine d'être impliqué dans l'attentat perpétré le 18 juillet 1994 à Buenos Aires contre le siège de l'Association Mutualiste Israélite d'Argentine (AMIA), faisant 85 morts et plus de 300 blessés.

Mardi 9 septembre 2003 : AUTRICHE : Le conseil des gouverneurs de l'AIEA s'est ouvert lundi à Vienne pour tenter d'imposer à l'Iran un contrôle impromptu de ses installations nucléaires dans le cadre du protocole additionnel au Traité de non prolifération nucléaire (TNP).

Samedi 13 septembre 2003 : AUTRICHE : L'ambassadeur d'Iran auprès l'AIEA (Agence Internationale pour l'Energie Atomique), Ali Akbar Salehi, a quitté vendredi après-midi la réunion de Vienne pour protester contre une résolution fixant un ultimatum à l'Iran au 31 octobre "pour prouver qu'il ne développe pas l'arme nucléaire". Il a menacé de revoir la coopération de son pays avec l'AIEA.

Mardi 23 septembre 2003 : Commémoration du déclenchement de la guerre Iran-Irak (1980 - 1988, signature de l'accord de paix le 20 août 1990). Des cérémonies militaires grandioses, et des défilés montrant tout son arsenal militaire notamment ses nouveaux missiles de moyenne portée Chahab-3 d'une portée de 1 700 km, vont être organisées pendant une semaine.

Samedi 27 septembre 2003 : Les experts de l'AIEA qui devaient commencer dimanche une mission d'inspections ont annoncé son report d'une semaine. Téhéran aurait demandé plus de temps pour préparer cette visite. L'AIEA a donné jusqu'au 31 octobre à l'Iran pour qu'il apporte la preuve qu'il ne développe pas d'armement nucléaire.

Mardi 30 septembre 2003 : Téhéran a annoncé ce week-end qu'elle ne renoncera pas à son programme nucléaire et d'enrichissement d'uranium affirmant toutefois "qu'elle ne cherchait pas à acquérir des armes de destruction massive". L'AIEA a donné jusqu'au 31 octobre à l'Iran pour apporter la preuve qu'il ne développe pas un programme nucléaire militaire.

Mercredi 1 octobre 2003 : Après la déclaration, lundi, de l'Union européenne intimant Téhéran "de se plier immédiatement aux exigences internationales sous peine de revoir sa coopération avec la République islamique, les autorités iraniennes ont critiqué "les menaces européennes inacceptables et très éloignées des principes de coopération".

Jeudi 2 octobre 2003 : Une équipe d'inspecteurs de l'AIEA doit se rendre à Téhéran jeudi où elle doit prouver qu'elle ne développe aucun programme nucléaire militaire. Un ultimatum lui a été fixé au 31 octobre.

Mardi 7 octobre 2003 : Les inspecteurs de l'AIEA ont débuté leurs inspections des sites nucléaires iraniens. Les autorités iraniennes leur ont fourni la liste des pièces importées et qui ont servi pour ces équipements nucléaires. Téhéran a jusqu'au 31 octobre pour démontrer à l'AIEA qu'il ne développe pas de programme nucléaire à des fins militaires.

Samedi 11 octobre 2003 : Le porte-parole du gouvernement, Abdollah Ramezanzadeh, a félicité vendredi soir la lauréate déclarant : "Les points de vue de Mme Ebadi sur la défense des droits de l'Homme, des droits des enfants et des femmes en particulier, ont été pris en compte par les cercles pacifistes dans le monde. Cela est un honneur pour les femmes iraniennes et montre que les femmes musulmanes iraniennes ont trouvé dans leur pays un bon espace pour leurs activités".

Mardi 14 octobre 2003 : Téhéran a annoncé être prêt à discuter d'un accord visant à une expertise renforcée de ses sites nucléaires. L'Iran a jusqu'au 31 octobre pour démontrer à l'AIEA qu'il ne développe pas de programme nucléaire à des fins militaires.

Mercredi 15 octobre 2003 : Le Prix Nobel de la Paix 2003, Shirin Ebadi, avocate iranienne, a quitté la capitale française Paris pour Téhéran où elle a été accueillie par quelque 5000 Iraniens. Le président réformateur, Mohamad Khatami, en partance pour la Malaisie pour assister au sommet de l'OCI qui se tiendra du 16 au 18 octobre, a déclaré devant la presse : "ce prix lui a été donné pour des motifs totalement politiques" se réjouissant toutefois de cette attribution : "Personne ne sera mécontent devant le succès d'un compatriote iranien". Il a ajouté : "ce prix n'est pas très important comparé aux autres Prix Nobel " et a demandé à Mme Ebadi "de faire attention aux intérêts de l'Iran et de l'Islam face aux menaces américaines et israéliennes".

Vendredi 17 octobre 2003 : Le directeur de l'AIEA, Mohamed ElBaradei est arrivé jeudi à Téhéran pour tenter d'obtenir une pleine coopération des autorités iraniennes lors de l'inspection de ses sites nucléaires et la signature du protocole additionnel au Traité de non prolifération nucléaire (TNP) qui permet des visites impromptues des installations nucléaires. Le représentant de l'Iran auprès de l'AIEA a indiqué qu'il "y aura une accélération considérable de la coopération entre l'Iran et l'AIEA".

Samedi 18 octobre 2003 : En marge de la conférence du sommet de l'OCI, le président Mohamed Khatami a déclaré que son pays ne fabriquera pas l'arme nucléaire.

Lundi 20 octobre 2003 : Pour la première fois depuis 1982, un président algérien effectue une visite officielle dans ce pays. Le président Abdelaziz Bouteflika est arrivé samedi à Téhéran à la tête d'une importante délégation d'hommes d'affaires. Il a été reçu dimanche par le président Khatami. Il a eu des entretiens avec les ministres de la Défense et des Affaires étrangères.

Mardi 21 octobre 2003 : Sur l'invitation du gouvernement iranien, les ministres des Affaires étrangères français, allemand et britannique se sont rendus mardi à Téhéran pour une visite exceptionnelle visant à obtenir des garanties quant à la signature du protocole additionnel au Traité de Non-Prolifération nucléaire qui prévoit des visites impromptues de tous les sites nucléaires par les experts de l'AIEA. Rappelons que l'AIEA a lancé un ultimatum à l'Iran au 31 octobre prochain pour démontrer qu'il ne fabrique pas d'uranium à des fins militaires.

Mercredi 22 octobre 2003 : Après la visite mardi des ministres des Affaires étrangères français, allemand et britannique, Téhéran accepte de ratifier le protocole additionnel au Traité de non prolifération nucléaire (TNP). Le ministre des affaires étrangères iranien, Kamel Karazi a promis "une transparence totale sur son programme nucléaire".

Samedi 1er novembre 2003 : L'ultimatum lancé à Téhéran par l'AIEA s'est terminé vendredi. L'Iran a remis son rapport une semaine avant la date butoir et s'est engagé "à tout faire pour qu'il ne reste aucune zone d'ombre sur son programme nucléaire". Il s'est dit prêt à signer dès la semaine prochaine le protocole additionnel au Traité de non prolifération nucléaire qui permet l'examen impromptu de ses sites nucléaires par les inspecteurs de l'AIEA.

Mercredi 5 novembre 2003 : Le directeur de l'AIEA (Agence Internationale à l'Energie Atomique), Mohamed ElBaradei, a indiqué mardi que le rapport déposé par l'Iran sur son programme nucléaire le mois dernier montre que Téhéran a violé le traité de Prolifération nucléaire (TNP). Il a indiqué qu'il donnerait toutes les précisions nécessaires la semaine prochaine devant l'ONU.

Lundi 10 novembre 2003 : Le directeur de l'AIEA (Agence Internationale à l'Energie Atomique), Mohamed ElBaradeï, a annoncé samedi que Téhéran s'engageait par écrit à accepter des visites inopinées des inspecteurs de l'Agence, suite à l'imminence de la signature du protocole additionnel au Traité de non prolifération nucléaire, et à stopper l'enrichissement de son uranium.

Mardi 11 novembre 2003 :Le directeur de l'AIEA (Agence Internationale à l'Energie Atomique), Mohamed ElBaradeï, a annoncé lundi que le rapport sur l'Iran sera remis au plus tard mardi aux membres de l'AIEA. Il a précisé que ce rapport ne sera pas rendu public et sera remis uniquement aux représentants des 35 états siègeant au conseil des gouverneurs de l'Agence qui devront saisir le Conseil de sécurité de l'ONU s'il est constaté que l'Iran a violé les règles internationales quant à son programme nucléaire.

Mercredi 19 novembre 2003 : Lors de la visite, qui n'a pas été annoncée publiquement, mardi du président du Conseil de gouvernement intérimaire irakien, Jalal Talabani, à la tête d'une délégation de 17 membres, le président Mohamad Khatami a indiqué que son gouvernement reconnaissait ce Conseil estimant qu'il "pouvait devenir une force positive dans la réalisation de la paix et de la démocratie dans ce pays."

Vendredi 21 novembre 2003 : AUTRICHE : Réunion à Vienne du Conseil des gouverneurs de l'AIEA (Agence Internationale à l'Energie Atomique) afin de déterminer si l'Iran a violé le Traité de Non Prolifération Nucléaire (TNP). D'âpres discussions sont attendues, les Etats-Unis souhaitant faire adopter une résolution condamnant l'Iran alors que les pays européens parlent de "manquements".

Samedi 22 novembre 2003 : Des milliers de Musulmans ont manifesté vendredi à travers le monde à l'occasion de la "Journée de Jérusalem" en solidarité avec le peuple palestinien avec des slogans hostiles à Israël et aux Etats-Unis. C'est à Téhéran qu'a eu lieu le rassemblement le plus important. AUTRICHE : La réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA (Agence Internationale à l'Energie Atomique) qui devait se tenir vendredi à Vienne, et qui devait déterminer si l'Iran a violé ou non ses engagements du Traité de Non Prolifération Nucléaire (TNP), a été reportée à mercredi prochain en raison de profondes divergences entre les Etats-Unis et 3 pays européens. Washington estime en effet que Téhéran a violé pendant de nombreuses années le TNP et veut que le dossier soit transmis immédiatement devant le Conseil de Sécurité de l'ONU. Les Européens quant à eux parlent de "manquements que l'on peut pardonner si de vrais engagements sont pris pour l'avenir" au traité par l'Iran et optent pour la modération.

Jeudi 11 décembre 2003 : Le gouvernement iranien a autorisé le ministère des Affaires étrangères à parapher le protocole additionnel au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) qui prévoit des visites impromptues des sites nucléaires par des experts de l'AIEA.

Mardi 16 décembre 2003 : Le porte-parole du gouvernement a annoncé lundi qu'une plainte "pour crimes" contre Saddam Hussein était en train d'être élaborée. Environ 300 000 Iraniens sont morts entre 1980 et 1988 lors de l'invasion par Saddam Hussein de la province pétrolière du Khouzestan. La guerre Iran-Irak dura de 1980 à 1988. L'Iran entend faire payer de "lourdes réparations à l'Irak pour ces 8 années de guerre".

Jeudi 18 décembre 2003 : Téhéran doit signer jeudi le protocole additionnel au Traité de Non Prolifération Nucléaire qui permet aux experts de l'AIEA d'effectuer des visites impromptues des sites nucléaires iraniens. Le porte-parole du département d'Etat américain Richard Boucher a déclaré que cette signature "n'apaisera pas les craintes de Washinton" estimant qu'elle " n'est qu'un pas vers la résolution des problèmes qui se posent encore sur le nucléaire iranien". Washington accuse l'Iran de produire du plutonium.

Lundi 22 décembre 2003 : Téhéran s'est félicité de la décision de la Libye d'arrêter ses programmes d'armes de destruction massive appelant "la communauté internationale et les partisans du régime sioniste (Israël) à faire pression sur ce régime pour qu'il détruise ses armes de destruction massive", ajoutant que "le régime sioniste est la principale menace pour la sécurité de la région et la communauté internationale doit faire pression pour que ce régime élimine ses armes".

Mercredi 24 décembre 2003 : Le président Khatami a critiqué le président français Jacques Chirac qui s'est déclaré en faveur de la loi interdisant tout signe religieux "ostensible" dans les écoles publiques et le service public, estimant qu'elle "était contraire à la liberté et aux principes démocratiques". Il a exhorté le président français à "revoir sa position".

Vendredi 26 décembre 2003 : Après le tremblement de terre de 6,3° sur l'échelle de Richter qui a touché vendredi la ville de Bam, dans le sud-est du pays, 60 % des bâtiments de la ville sont détruits. Selon des responsables locaux le bilan pourrait atteindre les 10 000 morts.

Samedi 27 décembre 2003 : Après le violent tremblement de terre qui a détruit à 60 % la ville de Bam dans le sud-est du pays, ancienne cité de la Route de la soie, qui compte environ 200 000 habitants, un dernier bilan, encore provisoire fait état de 20 000 morts et 50 000 blessés. La citadelle de la ville, vieille de 2000 ans, a été entièrement détruite. L'eau, l'électricité, les voies de communication sont coupées. L'aide internationale commence à arriver. L'ONU a débloquer une aide d'urgence de 90 000 dollars et 40 tonnes de matériel composé de tentes, couvertures, unités de traitement de l'eau, trousses de secours d'urgence et a envoyé une équipe d'experts chargée d'évaluer les dégâts. La Russie a envoyé une équipe de médecins et de maîtres-chiens chargés de la recherche des survivants dans les décombres. La France a également envoyé une équipe de 65 secouristes et 20 tonnes de matériel de première urgence.

Lundi 29 décembre 2003 : L'aide internationale s'organise pour porter secours aux victimes du tremblement de terre qui a frappé vendredi la ville de Bam dans le sud-est du pays. Des équipes de secouristes de 16 pays sont à pied d'oeuvre. Mais l'espoir de retrouver des survivants dans les décombres s'amenuise. La Suisse a envoyé 70 tonnes de matériel de première nécessité. La Fédération de la Croix Rouge et du Croissant Rouge a reçu 5 millions d'euros sous forme de dons sur les 10 millions demandés. Le président Khatami devrait se rendre sur les lieux de la catastrophe lundi pour constater l'ampleur des dégâts et l'organisation des secours. Le ministre de la Santé a déclaré que le bilan provisoire fait état de 20 000 morts et 30 000 blessés mais qu'il pourrait encore s'alourdir parlant de 70 000 victimes. Les températures ont chûté à 0 ° rendant les conditions de vie des sans-abris très difficiles. Un hélicoptère de la marine iranienne qui transportait de l'aide alimentaire aux sinistrés de la ville de Bam s'est écrasé dimanche dans la région de Bandar Abbas dans le sud du pays faisant 3 morts dont les 2 pilotes.

Mardi 30 décembre 2003 : Le président Khatami, accompagné d'une dizaine de ministres, et le guide suprême de la Révolution, l'Ayatollah Ali Khameinei, se sont rendus séparément lundi à Bam sur les lieux du séisme pour constater l'ampleur des dégâts. 25 000 corps ont déjà été enterrés. 300 000 personnes ont été blessées, 70 000 sont sans abris alors que les températures avoisinent les 0 degré. Le bilan des morts pourrait encore s'alourdir. Les sauveteurs n'espèrent plus retrouver de survivants. La recherche des corps ensevelis a été accélérée afin d'éviter tout risque d'épidémie. 2 fortes répliques ont été ressenties lundi à Bam. L'Ayatollah Ali Khameinei a promis que la ville de Bam serait entièrement reconstruite et plus solidement.

Mercredi 31 décembre 2003 : Un bébé de 6 mois a été retrouvé vivant lundi sous les décombres protégé par le corps de sa mère tuée. Il a survécu 4 jours en buvant le lait maternel. 28 000 victimes ont été dénombrées après le violent tremblement de terre de magnitude 6,3° sur l'échelle de Richter qui a détruit vendredi à plus de 60 % la ville de Bam, dans le sud-est du pays. Le président Khatami estime à 40 000 le nombre de disparus. Il s'est félicité de l'aide apportée par les Américains. Pour la première fois depuis 1980, 8 avions militaires américains en provenance du Koweit, chargés de personnel humanitaire, ont atterri à Bam. Les autorités iraniennes ont indiqué dans un communiqué qu'il ne s'agissait "en aucun cas des prémices de la reprise du dialogue avec les Etats-Unis". Le porte-parole du gouvernement, Hamid Reza Assefi, a déclaré quant à la possibilité d'un réchauffement des relations avec Washington : "Quand règne la menace et la peur, on ne peut pas parler d'une amélioration des relations". Selon l'agence de presse officielle IRNA, 121 avions étrangers ont atterri depuis vendredi en Iran, et une centaine de camions chargés de matériel entre chaque heure à Bam.



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