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Haïti, FIL-INFO-HAITI
©, 2008, ARCHIVES, 2008
- Lundi
3 mars 2008 : Plusieurs milliers de
personnes ont manifesté samedi 1er mars 2008
dans le rues de Port-au-Prince pour réclamer le
retour de l'ancien président, Jean-Bertrand
Aristide, 4 ans après son départ forcé le 29
février 2004 et son exil en Afrique du Sud. Les
manifestants ont dénoncé devant l'ambassade des
Etats-Unis le rôle de Washington dans la chute
du président Aristide. Rappelons que
Jean-Bertrand Aristide avait été chassé du
pouvoir le 30 septembre 1991 par le général
Cédras. Il s'était réfugié au Vénézuela
puis avait obtenu l'asile politique aux
Etats-Unis. Il avait repris le pouvoir en 1994
grâce à l'aide des Etats-Unis et de l'ONU. Plus
de détails : Profil de Jean-Bertrand
Aristide ; Jean-Bertrand Aristide, un
président controversé ; Haïti un pays dans l'impasse ; La
Présidence d'Haïti ; Haïti :
repères événementiels.
Vendredi 4 avril 2008 : Plusieurs
milliers de personnes ont manifesté jeudi 3
avril 2008 dans plusieurs villes d'Haïti pour
protester contre la vie chère. Plusieurs camions
transportant des marchandises ont été attaqués
et pillés.
Samedi 5 avril 2008 : 4 personnes
ont été tuées par balles vendredi 4 avril 2008
au cours d'une nouvelle manifestation de
protestation contre la vie chère et la
pauvreté, dans la ville des Cayes dans le sud
d'Haïti.
Mercredi 9 avril 2008 : 8 personnes
ont été blessées par balles mardi 8 avril 2008
à la suite de nouvelles manifestations de
protestation contre la vie chère. L'ONU a
déployé ses blindés devant le palais
présidentiel, à la demande du président René
Préval, où des milliers de personnes s'étaient
réunies devant les grilles pour demander des
mesures immédiates. Peuplé de 8,5 millions
d'habitants, Haïti est le pays le plus pauvre du
continent américain. 80 % de sa population vit
en-dessous du seuil de pauvreté avec moins de 2
dollars par jour.
Jeudi 10 avril 2008 : Les
manifestations contre la hausse du coût de la
vie ont de nouveau dégénéré mercredi 9 avril
2008 en violences, pillages et destructions. Le
président René Préval a appelé ses
concitoyens au calme, dans un discours prononcé
à la télévision. Les Casques Bleus de l'ONU,
qui s'étaient déployés autour du palais
présidentiel à Port-au-Prince, la capitale, ont
fait usage de gaz lacrymogènes à l'encontre des
manifestants qui ont tenté de pénétrer dans
les bâtiments.
Lundi 14 avril 2008 : Le premier
ministre Jacques-Edouard Alexis, a été
renversé samedi 12 avril 2008 par une motion de
censure votée à l'unanimité par les 16
sénateurs sur 30 pour son incapacité à enrayer
la flambée des prix. Le président René Préval
a annoncé une baisse du prix du riz de 15 % pour
apaiser la colère de la population qui
manifestait depuis 10 jours contre la hausse des
prix des produits de base. Ces manifestations ont
dégénéré en violences et en pillages, faisant
5 morts et près de 200 blessés. ** Un
policier nigérian de l'ONU, en tenue civile, a
été tué par balles à Port-au-Prince, alors
qu'il apportait de la nourriture à ses
collègues.
Mercredi 16 avril 2008 : La
conférence internationale des bailleurs de fonds
d'Haïti, qui avait été fixée au 25 avril 2008
à Port-au-Prince, a été reportée en raison de
la destitution du premier ministre
Jacques-Edouard Alexis, principal initiateur de
cette réunion.
Mardi 22 avril 2008 : L'Administration
Générale des Douanes (AGD) a annoncé lundi 21
avril 2008, conformément aux instructions
données par le gouvernement, s'adressant aux
commerçants et exportateurs en particulier et au
public en général, que l'expédition de riz à
destination de pays étrangers à partir d'Haïti
est formellement interdite, sous quelque forme
que ce soit, assurant que "l'AGD ne
tolérera aucune exportation visant à détourner
de leurs objectifs les mesures prises en vue de
faire baisser le prix du riz sur le marché
national".
Mercredi 23 avril 2008 : Après
l'Indonésie, la flamme olympique est arrivée
mercredi 23 avril 2008 en Australie où elle doit
traverser la capitale Canberra, sous la
surveillance de 10 000 policiers, dans la crainte
de nouvelles manifestations contre la situation
au Tibet. ** Des
sénateurs haïtiens ont écrit mardi au
président René Préval pour réclamer la
désignation d'un nouveau premier ministre avant
la fin de la semaine et d'être consultés sur ce
choix. Une motion de censure avait déposé
samedi 12 avril 2008 le premier ministre
Jacques-Edouard Alexisà l'unanimité des 16
sénateurs sur 30 pour son incapacité à enrayer
la flambée des prix.
Lundi 28 avril 2008 : Le
président René Préval a désigné dimanche 27
avril 2008 au poste de premier ministre Ericq
Pierre (63 ans), conseiller pour Haïti auprès
de la Banque interaméricaine de
développement (BID). Il avait
déjà été désigné en 1999 comme Premier
ministre mais n'avait reçu l'aval du parlement.
Mercredi 30 avril 2008 : Selon le
service jésuite des réfugiés, depuis le
déploiement il y a un du corps spécialisé de
sécurité frontalière (CESFRONT), la
corruption, la violence et les violations de
droits humains sont en augmentation à la
frontière nord d'Haïti et la République
dominicaine. Selon le service jésuite, "les
violations dont sont victimes les Haïtiens de la
part des militaires dominicains vont de la
violence psychologique (insultes, humiliations)
aux abus sexuels et assassinats en passant par la
violence physique". Il ajoute que "des
officiels et des soldats du CESFRONT exigent et
acceptent de l'argent des immigrants haïtiens
pour leur permettre de traverser la
frontière".
Vendredi 2 mai 2008 : Le
Directeur régional du Programme alimentaire
mondial (PAM), Pedro Medrano, qui a
quitté mercredi 30 avril 2008 la capitale
Port-au-Prince a lancé un appel de 54,1 millions
de dollars pour mettre en oeuvre son plan de
stabilisation destiné à venir en aide aux
populations vulnérables touchées par la
flambée des prix alimentaires. Cette aide
permettra la fourniture de denrées alimentaires
à plus de 2,3 millions d'Haïtiens d'ici fin
2008. Selon le PAM, Haïti importe plus de la
moitié de sa nourriture, dont 80 % du riz
qu'elle consomme, la production alimentaire
nationale ne couvrant que 43 % des besoins de la
population. Environ 47 % des Haïtiens souffrent
de carences alimentaires, et 9 % des enfants
soufrent de malnutrition aiguë, un chiffre qui a
doublé depuis l'an 2000.
Mardi 6 mai 2008 : Nommé au
poste de premier ministre par le président René
Préval, le 26 avril 2008, à la suite du
renversement le 12 avril 2008 par une motion de
censure de Jacques-Edouard Alexis, rendu
responsable des "émeutes de la faim"
qui ont fait, en une semaine, 6 morts, plusieurs
centaines de blessés et des dégâts matériels
importants, le nouveau premier ministre Ericq
Pierre, 63 ans, n'a toujours pas reçu l'aval du
parlement à sa nomination.
Samedi 10 mai 2008 : Marie-Laurence
Lassègue, ministre à la Condition féminine
dans l'ancien gouvernement du premier ministre
Jacques-Edouard Alexis, qui a été destitué le
12 avril 2008 par une motion de censure votée à
l'unanimité par les 16 sénateurs sur 30 pour
son incapacité à enrayer la flambée des prix,
a ouvertement critiqué les dysfonctionnements de
l'ancien gouvernement de coalition, désavouant
un manque flagrant de communication
gouvernementale, qui ont conduit à des
malentendus et des dérapages au sein du
gouvernement, aboutissant à des émeutes de la
faim qui ont 6 morts et des centaines de
blessés. Elle a déclaré : "La même
énergie avec laquelle les Partis politiques
alliés au gouvernement et le Sénat de la
République ont demandé le départ du premier
ministre, cette énergie aurait dû être
utilisée par ces derniers pour réorienter
laction gouvernementale, lorsquil
semblait clair que la formule de gouvernement
pluriel nétait plus la panacée et ne
correspondait plus aux besoins de
lheure".
Mardi 13 mai 2008 : Ericq
Pierre (63 ans), conseiller pour Haïti auprès
de la Banque interaméricaine de développement
(BID), nommé le 27 avril 2008 par le président
René Préval au poste de premier ministre, n'a
pas reçu l'aval du parlement, lundi 12 mai 2008,
qui a refusé sa candidature avec 51 voix. 35
députés avaient voté pour lui ; 9 se sont
abstenus. Le Sénat avait approuvé, mercredi 7
mai 2008, à une écrasante majorité sa
nomination. Le premier
ministre sortant Jacques-Edouard Alexis, avait
été renversé samedi 12 avril 2008 par une
motion de censure votée à l'unanimité par les
16 sénateurs sur 30 pour son incapacité à
enrayer la flambée des prix.
Mardi 27 mai 2008 : Le
président René Préval a désigné dimanche 25
mai 2008 Robert Manuel, un de ses plus proches
conseillers comme candidat au poste de premier
ministre, après la destitution de
Jacques-Edouard Alexis, qui avait été renversé
samedi 12 avril 2008 par une motion de censure
votée à l'unanimité par les 16 sénateurs sur
30 pour son incapacité à enrayer la flambée
des prix. Le parlement avait rejeté le 13 mai
2008 Ericq Pierre, économiste de la Banque
interaméricaine de développement (BID),
proposé le 27 avril 2008 par le président.
Mercredi 4 juin 2008 : Un groupe
d'organisations et d'associations de la société
civile, baptisé Lutte Nationale contre le
Kidnapping (LUNAK), a annoncé l'organisation,
mercredi 4 juin 2008, d'une marche silencieuse à
Port-au-Prince en vue de protester contre la
recrudescence des actes de kidnapping et
réclamer la fin de cette pratique criminelle.
Vendredi 6 juin 2008 : Annamaria
Laurini, la représentante du Fonds des Nations
Unies pour l'enfance (UNICEF) en Haïti
a condamné jeudi 5 juin 2008 les crimes
perpétrés contre les enfants et adolescents au
cours des dernières semaines en Haïti. Elle a
indiqué que les enlèvements d'enfants ont
considérablement augmenté dans ce pays au cours
des derniers jours. Depuis le 1er janvier 2008,
au moins 50 enfants ont été enlevés, dont plus
de la moitié sont des filles, contre 31 pour la
même période en 2007. Des milliers de personnes
ont defilé jeudi 5 juin 2008 dans les rues de la
capitale Port-au-Prince pour protester contre la
recrudescence des actes de kidnapping et de
violence en général qui ont pris des
proportions alarmantes au cours de ces dernières
semaines et ont demandé aux autorités d'adopter
des mesures drastiques pour neutraliser les
kidnappeurs. Cette marche a été décidée
après le récent assassinat d'un adolescent
otage de 16 ans, ainsi que par la torture et le
viol d'autres victimes, y compris des
nourrissons.
Samedi 14 juin 2008 : Le
parlement a rejeté une nouvelle fois jeudi 12
juin 2008 le candidature au poste de premier
ministre de Robert Manuel, choisi par le
président René Préval après la
destitution de Jacques-Edouard Alexis, qui avait
été renversé samedi 12 avril 2008 par une
motion de censure votée à l'unanimité par les
16 sénateurs sur 30 pour son incapacité à
enrayer la flambée des prix. Le parlement avait
rejeté le 13 mai 2008 Ericq Pierre. La
commission parlementaire reproche notamment au
Premier ministre désigné de ne pas avoir
résidé en Haïti pendant les 5 dernières
années, comme l'exige la Constitution. Robert
Manuel, 55 ans, est un ancien secrétaire d'Etat
à la sécurité publique du premier gouvernement
Préval (1996-2001). Il était jusqu'à présent
conseiller particulier du président Préval.
Mercredi 25 juin 2008 : Le
président René Préval a proposé mardi 24 juin
2008 une femme au poste de premier ministre
après le rejet par le Parlement de ses 2
précédents candidats. Il s'agit de
léconomiste Michèle Pierre-Louis. Le
parlement avait déclaré pour la seconde fois
jeudi 12 juin 2008 pour déclarer
"inéligible" le premier ministre
désigné Robert Manuel, choisi par le président
René Préval après la destitution de
Jacques-Edouard Alexis, qui avait été renversé
samedi 12 avril 2008 par une motion de censure
votée à l'unanimité par les 16 sénateurs sur
30 pour son incapacité à enrayer la flambée
des prix. Le parlement avait rejeté le 13 mai
2008 la candidature d'Ericq Pierre. La commission
parlementaire reproche notamment au Premier
ministre désigné de ne pas avoir résidé en
Haïti pendant les 5 dernières années, comme
l'exige la Constitution. Robert Manuel, 55 ans,
est un ancien secrétaire d'Etat à la sécurité
publique du premier gouvernement Préval
(1996-2001). Il était jusqu'à présent
conseiller particulier du président Préval.
Vendredi 18 juillet 2008 :Le
parlement a accepté, avec 61 voix pour, 1 contre
et 20 abstentions, la candidate proposée le 23
juin 2008 par le président René Préval au
poste de premier ministre, léconomiste
Michèle Pierre-Louis (61 ans) qui est chargée
de former un nouveau gouvernement. Le parlement
avait déclaré pour la seconde fois jeudi 12
juin 2008 pour déclarer "inéligible"
le premier ministre désigné Robert Manuel,
choisi par le président René Préval après la
destitution de Jacques-Edouard Alexis, qui avait
été renversé samedi 12 avril 2008 par une
motion de censure votée à l'unanimité par les
16 sénateurs sur 30 pour son incapacité à
enrayer la flambée des prix. Le parlement avait
rejeté le 13 mai 2008 la candidature d'Ericq
Pierre. La commission parlementaire reproche
notamment au Premier ministre désigné de ne pas
avoir résidé en Haïti pendant les 5 dernières
années, comme l'exige la Constitution. Robert
Manuel, 55 ans, est un ancien secrétaire d'Etat
à la sécurité publique du premier gouvernement
Préval (1996-2001). Il était jusqu'à présent
conseiller particulier du président Préval.
Jeudi 24 juillet 2008 : La Mission
des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti
(MINUSTAH) a publié
mercredi 23 juillet 2008 un rapport qui examine
la période de janvier à juillet 2008 et qui
révèle qu'en dépit d'une amélioration
générale de la sécurité en Haïti, les
enfants continuent d'être victimes de la
violence armée. Les enfants représentent 35 %
des victimes d'enlèvement et l'on assiste à un
accroissement du nombre de filles kidnappées,
selon ce rapport qui précise que depuis le
début de l'année 2008, 68 mineurs dont 28
filles ont été kidnappés, contre 80 dont 41
filles en 2007. La MINUSTAH se dit aussi
préoccupée par la participation ou
l'implication d'enfants lors des émeutes contre
l'augmentation du prix de la nourriture au mois
d'avril, calculant que 30 % des participants
étaient des mineurs. Certains ont été
blessés, et près de 45 mineurs ont été
arrêtés et détenus illégalement à cette
occasion. Enfin, la MINUSTAH cite les rapports
d'organisations non gouvernementales
"crédibles" qui dénonce un
accroissement du trafic d'enfants vers la
République dominicaine voisine, où ils sont
exploités sexuellement ou contraints au travail
forcé.
Jeudi 31 juillet 2008 : Le
processus de ratification de la nomination de la
première ministre, Michèle Pierre-Louis,
économiste de 61 ans, prévue mercredi 30
juillet 2008, au Sénat n'a pu se poursuivre, le
quorum n'ayant pu être réuni pour organiser le
vote. Sur 18 parlementaires, seuls 15 étaient
présents. La Chambre des députés avait
approuvé cette nomination le 18 juillet 2008. Le
président René Prévalavait désigné Michèle
Pierre-Louis le 23 juin 2008 après que le
parlement eût déclaré "inéligible"
pour la seconde fois le premier ministre
désigné Robert Manuel, choisi par le président
René Préval après la destitution de
Jacques-Edouard Alexis, qui avait été renversé
samedi 12 avril 2008 par une motion de censure
votée à l'unanimité par les 16 sénateurs sur
30 pour son incapacité à enrayer la flambée
des prix. Le parlement avait rejeté le 13 mai
2008 la candidature d'Ericq Pierre. **
Environ 200 anciens militaires
armés et en uniforme ont investi mardi 29
juillet 2008 les locaux de la prison civile du
Cap-haïtien pour réclamer la reconstitution des
anciennes forces armées d'Haïti, démobilisées
après le retour d'exil du président Jean
Bertrand Aristide en octobre 1994.
Vendredi 1er août 2008 : Le Sénat a
approuvé jeudi 31 juillet 2008 la nomination de
Michèle Pierre-Louis au poste de Première
ministre avec 12 voix pour et 5 abstentions.
Aucun sénateur n'a voté contre.
Mardi 5 août 2008 : L'Organisation
des Nations Unies pour l'alimentation et
l'agriculture (FAO) a
commencé, lundi 4 août 2008 la distribution de
semences, notamment de haricots, de maïs et de
sorgho, ainsi que des outils tels que binettes et
machettes, pour venir en aide à environ 70 000
ménages agricoles des zones les plus pauvres
d'Haïti, dans le cadre de l'Initiative
internationale de la FAO contre la flambée des
prix alimentaires (ISFP). L'opération de 4
millions de dollars est financée par le
gouvernement espagnol, le Fonds central
d'intervention d'urgence (CERF) et la FAO. Un
enfant sur cinq souffre de sous-alimentation
chronique. Plus de la moitié de la population
vit avec moins de 1 dollar par jour, soit un demi
repas aux prix en vigueur.
Samedi 30 août 2008 : Après le
passage du cyclone Gustav, qui a touché le sud
du pays, 66 personnes ont été tuées et près
de 6 000 déplacées. Le Programme alimentaire
mondial (PAM) a annoncé vendredi 29
août 2008 l'acheminement de nourriture aux
déplacés.
Mercredi 3 septembre 2008 : 19
personnes ont été tuées mardi 2 septembre 2008
lors du passage de l'ouragan Hanna,
principalement dans la ville des Gonaïves. Le
bilan reste provisoire. Le pays a été frappé
la semaine dernière par l'ouragan Gustav qui a
fait 77 morts.
Samedi 6 septembre 2008 : Après le
passage des ouragans Gustav et Hanna, qui ont
fait près de 200 morts, les autorités
haïtiennes ont appelé à une aide
internationale d'urgence nécessaire à plusieurs
dizaines de milliers de victimes. L'Union
européenne a annoncé vendredi 5 septembre 2008
le déblocage de 2 millions d'euros, qui vient
s'ajouter à une première aide équivalente
annoncée lundi 1er septembre 2008 pour les
victimes de Gustav dans l'ensemble des Caraïbes.
La Fédération internationale des
Sociétés de la Croix-Rouge et Croissant Rouge
(IFRC) a lancé un appel de fonds
d'urgence de 2,3 millions d'euros pour financer
l'aide pendant 6 mois à 10 000 familles. Haïti
est l'un des pays les plus pauvres de la planète
où 70 % de la population vit en-dessous du seuil
de pauvreté et est dans l'attente d'un
cinquième ouragan, Ike.
Lundi 8 septembre 2008 : L'ouragan
Ike qui est arrivé sur les côtes nord d'Haïti
dimanche 7 septembre 2008 a provoqué la mort de
47 personnes dans le village de Cabaret, situé
près de la capitale Port-au-Prince. 4 ouragans
ont déjà touché Haïti, dont Gustav et Hanna,
qui ont fait près de 200 morts.
Mercredi 10 septembre 2008 : L'ouragan
Ike qui a balayé dans la nuit de samedi 6 à
dimanche 7 septembre 2008 a provoqué la mort de
66 personnes selon un dernier bilan encore
provisoire, principalement dans la région de
Cabaret, ville située à une trentaine de
kilomètres au nord de Port-au-Prince, la
capitale. La Mission de stabilisation de l'ONU en
Haïti (MINUSTAH) a établi
un pont aérien entre Port-au-Prince et les
Gonaïves, dans le nord du pays, afin d'acheminer
des secours aux 250 000 sinistrés de cette
région dévastée en 3 semaines par 3 violents
cyclones Fay, Gustav, Hanna et l'ouragan Ike qui
ont fait au moins 580 morts et près de 800 000
sinistrés.
Vendredi 12 septembre 2008 : Lors d'une
conférence de presse, le ministre de
l'Intérieur, Paul-Antoine Bien-Aimé, a indiqué
jeudi 11 septembre 2008 que le bilan des 4
ouragans qui se sont abattus sur Haïti ont fait
326 morts, 50 disparus, 190 blessés, 170 000
familles sinistrées et 151 000 personnes
hébergées. Plus de 10 000 bâtiments ont été
détruits. L'état d'urgence a été décrété
jeudi 11 septembre 2008 pour 15 jours. Le Bureau
de coordination des affaires humanitaires de
l'ONU (OCHA), a estimé mercredi qu'au
moins 800 000 personnes avaient besoin d'une aide
humanitaire d'urgence en Haïti. ** Le
secrétaire général de la
Plate-forme Haïtienne de Plaidoyer pour un
Développement Alternatif (PAPDA), Camille
Charlmers, a plaidé mercredi 10 septembre 2008
en faveur de l'annulation de façon
inconditionnelle de la dette extérieure d'Haïti
par les bailleurs de fonds internationaux. Cette
dette s'élève à 1,6 milliard de dollars. Le
PAPDA appelle les autorites haïtiennes à
utiliser les fonds destinés au paiement de la
dette en faveur de centaines de milliers de
sinistrés des dernières intempéries.
Mardi 30 septembre 2008 : Aux termes
d'une visite de 2 jours en Haïti débutée
vendredi 26 septembre 2008, la directrice
exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Josette
Sheeran, a indiqué lundi 29 septembre 2008 que
"l'indice de pauvreté, en Haïti, ne cesse
d'augmenter et cette situation nécessite de
grands efforts afin de supporter la population
qui souffre de la faim et ainsi sauver des
vies". Elle a lancé un appel de fonds de 54
millions de dollars, qui serviront à acheter de
la nourriture, organiser la logistique et les
télécommunications. Elle a ajouté qu'un mois
après le passage des cyclones, il faut encore
évacuer 3 millions de mettre cube de boues de la
ville. 5 000 personnes sont encore dans les abris
provisoires. Le PAM a lancé le programme
"nourriture contre travail" pour
nettoyer 50 écoles du pays, principalement
celles se trouvant aux Gonaïves, ce qui
permettra aux enfants de rentrer à l'école au
mois de novembre.
Samedi 11 octobre 2008 : Le
président du Groupe de la Banque mondiale, Robert B.
Zoellick, a annoncé jeudi 9 octobre 2008
l'octroi de dons supplémentaires d'urgence d'un
montant de 25 millions de dollars à Haïti pour
aider ce pays à assurer son redressement et sa
reconstruction.
Mercredi 15 octobre 2008 : Le Conseil de sécurité de l'ONU a prorogé
pour un an mardi 14 octobre 2008 par sa
résolution 1840 (2008) le mandat de la Mission
des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti
(MINUSTAH).
Vendredi 24 octobre 2008 : Le
Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU, et
Secrétaire général adjoint aux affaires
humanitaires de l'ONU, John Holmes, est
arrivé jeudi 23 octobre 2008 en Haïti pour y
suivre les progrès des opérations humanitaires
et envisager un plan de préparation aux
catastrophes naturelles, une visite qui coïncide
avec la fin de celle du directeur de la Banque
mondiale, Robert B. Zoellick. John Holmes s'est
entretenu avec le président René Préval, la
première ministre Michèle Pierre-Louis, et des
représentants de la Mission des Nations Unies
pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH). John
Holmes se rendra vendredi 24 octobre 2008 à
Gonaïves, la ville la plus touchée par les
ouragans Fay, Gustav, Hanna et Ike, qui ont
frappé Haïti cet été faisant au moins 790
morts. Le coût des destructions des
infrastructures s'élèverait à un milliard de
dollars. Les agences humanitaires ont lancé un
appel conjoint de 106 millions de dollars pour
couvrir les secours sur les 6 prochains mois.
Jusqu'à présent 24,8 millions de dollars
seulement ont été promis par les donateurs.
Samedi 25 octobre 2008 : La Mission
des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti
(MINUSTAH) a annoncé mardi 21 octobre 2008
l'intégration d'un nouveau contingent de 140
Casques bleus en provenance de l'Inde,
spécialisés dans le contrôle et la gestion de
foules. 1 137 soldats en provenance de 7 pays
composent actuellement la MINUSTAH. Ce renfort de
troupes intervient après l'adoption le mardi 14
octobre 2008 par le Conseil de sécurité de
l'ONU de la résolution 1840 qui proroge pour un
an, la MINUSTAH.
Mardi 28 octobre 2008 : L'Organisation
des Nations Unies pour l'alimentation et
l'agriculture (FAO) a
indiqué lundi 27 octobre 2008 dans un
communiqué qu'un accord avait été passé le 22
octobre 2008 entre la FAO, le Fonds international
de développement agricole (FIDA) et le
gouvernement d'Haïti visant à allouer aux
communautés d'Haïti frappées par
l'insécurité alimentaire 10,2 millions de
dollars d'aide pour redresser le secteur agricole
durement éprouvé les catastrophes naturelles.
Après les passages de plusieurs cyclones, en
août 2008, les pertes ont été officiellement
évaluées à 500 millions de dollars. En Haïti,
les petits paysans constituent 80 % de la main
d'oeuvre agricole. Ils souffrent, pour la
plupart, de carences alimentaires graves, selon
la FAO. Plus de 240 000 petits paysans recevront
des intrants, notamment des semences de
céréales et de légumineuses ainsi quune
aide pour développer les cultures de manioc, de
patates douces et de bananes.
Mercredi 5 novembre 2008 : 4 bateaux
destinés à surveiller les côtes du pays ont
été remis par l'Uruguay, mardi 4 novembre 2008,
à la Mission des Nations Unies pour la
stabilisation en Haïti (MINUSTAH) et à la
police haïtienne.
Jeudi 6 novembre 2008 : Lancien
responsable du Comité pour les affaires et les
intérêts des paysans pour l'intégration et le
Progrès (KOZEPEP), Charles Suffrard, a dénoncé
mardi 4 novembre 2008 les conditions de vie
difficiles des paysans du département de
lArtibonite (nord), depuis le passage des
derniers ouragans sur cette région. Selon
Charles Suffrard, plus de 10 000 hectares de riz
et dautres denrées ont été détruits par
les inondations. Il appelle les autorités
gouvernementales à accompagner convenablement
les paysans en mettant à leur disposition des
semences, de des engrais et des outils agricoles.
(Source : Agence haïtienne de Presse)
Samedi 8 novembre 2008 : Le premier
étage d'un bâtiment, qui en compte 3, s'est
effondré vendredi 7 novembre 2008 à
Pétion-ville dans un bidonville de la banlieue
de Port-au-Prince, faisant une cinquantaine de
morts et 80 blessés. De nombreuses personnes
sont encore coincées sous les décombres. Ce
bâtiment abrite une école de 700 enfants, de 3
à 20 ans en grande majorité issus du
bidonville, sous la direction d'un pasteur.
Plusieurs maisons situées à côté se sont
également effondrées sans qu'on en connaisse la
cause exacte.
Lundi 10 novembre 2008 : Selon un
nouveau communiqué publié samedi 8 novembre
2008 conjointement par le président René
Préval et le chef de la protection civile,
l'effondrement d'une école vendredi 7 novembre
2008 a fait 82 morts, en majorité des enfants et
107 blessés. Le bilan reste encore provisoire,
de nombreux corps restant pris sous les
décombres. Le pasteur
propriétaire de lécole, Augustin Fortain,
a été arrêté samedi 8 novembre 2008 et
inculpé d'homicide involontaire.
Mercredi 12 novembre 2008 : Le
président René Préval a décrété 2 jours de
deuil national, mercredi 12 et jeudi 13 novembre
2008 en mémoire des enfants morts dans
l'effondrement d'une école située à
Pétion-ville, dans la banlieue de
Port-au-Prince. 93 personnes ont été tuées et
plus de 150 blessées.
Jeudi 13 novembre 2008 : Une
nouvelle école s'est effondrée mercredi 12
novembre 2008 dans le centre de la capitale,
Port-au-Prince, faisant 9 blessés. Les enfants
âgés de 5 à 12 ans, se trouvaient en
récréation lorsque le toit du bâtiment s'est
effondré. Déjà le 7 novembre 2008 une école
située à Pétion-ville dans un bidonville de la
banlieue de Port-au-Prince, s'était effondrée
faisant 93 morts et 150 blessés.
Samedi 15 novembre 2008 : L'expert
indépendant sur la situation des droits de
l'homme en Haïti, Michel Forst, se rendra en
Haïti pour la première fois du 17 au 28
novembre 2008. Il a pour mission d'étudier
l'évolution de la situation des droits de
l'homme dans le pays, de vérifier qu'Haïti
s'acquittait de ses obligations en la matière et
d'apporter une assistance au gouvernement dans le
domaine des droits de l'homme. Michel Frost aura
des entretiens avec les autorités du pays, ainsi
qu'avec des hauts fonctionnaires du gouvernement
et des hauts magistrats du pouvoir judiciaire. Il
rencontrera également des représentants du
système des Nations Unies, notamment de la
Mission des Nations Unies pour la stabilisation
en Haïti (MINUSTAH), de l'Organisation des Etats
américains, ainsi que plusieurs organisations de
la société civile.
Mercredi 26 novembre 2008 : La ministre
à la condition féminine et aux droits de la
femme, Marie Laurence Jocelyn Lassègue, a
indiqué lundi 24 novembre 2008 au cours d'une
table ronde visant à évaluer les efforts
entrepris dans le cadre de la lutte contre les
violences dont sont victimes les femmes en
prélude à la Journée internationale pour
l'élimination de la violence à l'égard des
femmes célébrée le 25
novembre 2008, que la violence conjugale
constitue la première cause de mortalité chez
les femmes en Haïti. (Reproduction
interdite)
Jeudi 27 novembre 2008 : La Mission
des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti
(MINUSTAH) a annoncé mercredi 26 novembre 2008
dans un communiqué qu'elle allait financer à
hauteur de 250 000 dollars la construction de 2
routes dans la région du Plateau central, qui
permettra d'embaucher 2 500 personnes pendant
près de 6 mois. Selon un responsable de la
MINUSTAH au Plateau Central, Ibrahima Sylla, la
mise en place de chantiers à haute intensité de
main d'oeuvre est de nature à favoriser la
réduction de la violence communautaire. (Reproduction
interdite)
Jeudi 11 décembre 2008 : Une
opération nationale de sécurisation, baptisée
"Bouclier Bleu", a été lancée lundi
8 décembre 2008 par la Mission des Nations Unies
pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) dans la capitale
Port-au-Prince et plusieurs autres grandes
villes, dont Cap Haïtien et Les Gonaïves. Elle
consiste dans le renforcement des patrouilles de
policiers et de militaires de la MINUSTAH et
l'instauration de points de contrôles mobiles,
qui seront doublés. Cette opération vise à
lutter contre les actes de banditisme, notamment
le kidnapping, qui ont augmenté de 40 % sur le
dernier semestre 2008, plus particulièrement
dans la zone métropolitaine de la capitale. (Reproduction
interdite)
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