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Haïti,
FIL-INFO-HAITI ©, 2003, ARCHIVES,
2003
Mardi 11 février 2003 : La police
est intervenue avec force (gaz lacrymogènes,
matraques et tirs en l'air) pour disperser samedi
une manifestation de protestation contre le
président Aristide, les manifestants n'ayant pas
voulu suivre l'itinéraire qui leur avait été
fixé.
Mardi 8 juillet 2003 : Un
porte-parole des garde-côtes de Miami a annoncé
lundi que 450 "boat people"
interceptés la semaine dernière au large des
Bahamas, ont été rapatriés en Haïti. Les
réfugiés haïtiens "récupérés" en
mer ou sur les côtes sont automatiquement
rapatriés, contrairement aux réfugiés cubains
qui ont la possibilité de réclamer l'asile
politique aux Etats-Unis. Selon les garde-côtes,
environ 1 100 Haïtiens ont déjà été
arrètés depuis le début de l'année contre 1
300 en 2002. Plus de liens : rapport sur
les réfugiés haïtiens par la Commission
Interaméricaine des Droits de l'homme ; brève
chronologie des événements survenus en Haïti
(mi-décembre 2002-7 février 2003, pdf) ; les forces d'occupation américaines
quittent Haïti laissant un pays en ruines ; les causes de la permanence de la
crise en Haïti
Mercredi 23 juillet 2003 : Un câble
de haute tension s'est rompu lundi lors d'un
match de basket opposant des adolescents à
Petit-Goave à 70 km de la capitale
Port-au-Prince. 15 spectateurs sont morts
électrocutés. Le maire de Petit-Goave a
indiqué que le réseau électrique avait 55 ans
et qu'il avait besoin d'être rénové.
Samedi 2 août 2003 : Selon la
FAO, 3,8 millions de personnes souffrent de la
faim. L'organisation a décidé de mettre en
place des programmes agricoles auprès de
500 000 personnes les plus vulnérables en
relançant l'agriculture et en fournissant
semences, outils, animaux ou en menant des
campagnes de vaccination pour protéger les
troupeaux. Les sécheresses et les inondations à
répétition détruisent régulièrement les
récoltes.
Jeudi 28 août 2003 : Suite à
une visite effectuée du 18 au 22 août en
République d'Haïti, la Commission
Interaméricaine des Droits de l'Homme (CIDH), organe
principal de l'Organisation des Etats
Américains (OEA), a publié lundi un rapport sur
la liberté de pensée et d'expression en Haïti
qui dénonce le non respect des droits de la
personne, les arrestations "effectuées en
dehors des normes légales" et les "cas
de détention préventive prolongée". Le
rapport déplore les attaques dont ont été
victimes plusieurs journalistes, dont certains
sont décédés. L'assassinat, l'intimidation et
les menaces ainsi que le saccage ou la
destruction de l'équipement et du matériel de
divers moyens de communication sont utilisés
fréquemment contre les responsables de la
communication, mais aussi de la population. Le
rapport précise que "l'impunité prévaut
dans les enquêtes relatives à ces agressions à
l'encontre des journalistes et des moyens de
communication contribue, en outre, à créer une
atmosphère d'intimidation et de menace qui
affecte le plein exercice de la liberté
d'expression en Haïti." (Voir le rapport
de la CIDH)
Vendredi 24 octobre 2003 : Afin de
répondre à l'appel des Nations Unies pour
l'envoi d'une aide d'urgence, dans le cadre du
programme intégré de réponse aux besoins
urgents des communautés et des populations
vulnérables, le ministre des Affaires
étrangères français, Dominique de Villepin, a
décidé de verser 350 000 euros à l'OAA (FAO).
Cette somme sera une contribution au projet (d'un
montant total de 850 000 dollars) de soutien à
la construction de citernes d'eau familiales dans
le nord ouest d'Haïti, ce qui permettra de
réduire l'incidence des maladies d'origine
hydrique et d'améliorer la situation
nutritionnelle de plusieurs centaines de
familles, en facilitant leur accès à l'eau
potable.
Mardi 28 octobre 2003 : Depuis plus
d'une semaine l'opposition manifeste dans tout le
pays pour dénoncer la mauvaise gestion et la
corruption du gouvernement. Ce week-end, aux
Gonaïves, les manifestations ont dégénéré en
violents affrontements avec la police faisant 2
morts dont une jeune fille de 17 ans et 2
blessés.
Samedi 15 novembre 2003 : Une
étudiante de 21 ans qui rentrait de ses cours, a
été tuée jeudi aux Gonaïves à 150 km de la
capitale Port-au-Prince, d'une balle dans la
tête lorsque la police a dispersé en tirant des
coups de feu une manifestation de protestation
contre le président Aristide. Les manifestants
accusent le gouvernement Aristide d'être
responsable de la mort du chef du mouvement Front
de résistance anti-Aristide, Amiot Métayer,
retrouvé mort le 22 septembre dernier, le corps
criblé de balles.
Samedi 13 décembre 2003 : Plusieurs
milliers d'étudiants et l'opposition manifestent
depuis plus de 3 jours pour demander la
démission du président Jean-Bertrand Aristide.
Des partisans du président haïtien ont
organisé des manifestations parallèles. Des
affrontements violents ont éclaté entre
partisans et opposants au président Aristide. Un
passant a été tué par balle, 25 autres
personnes ont été blessées par des partisans
de Jean-Bertrand Aristide. La ministre de
l'Education, Marie Carmel Austin, a donné sa
démission à la suite de ces violences.
Plusieurs radios indépendantes ont repris leurs
émissions sous protection de la police. Elles
avaient cessé d'émettre après avoir reçu des
menaces de mort.
Vendredi 19 décembre 2003 : De
nouvelles manifestations ont été organisées
dans tout le pays pour demander la démission du
président Aristide. Selon
"AlterPresse" elles ont été
dispersées violemment par les forces de l'ordre
aidée "par des civils armés montés dans
des véhicules administratifs". Plusieurs
personnes ont été blessées par balles,
d'autres frappées à coups de bâton. 7
personnes ont été arrêtées dont l'un des
chefs de file de l'opposition dans le nord, le
pasteur Mélius Jackson Noël.
Samedi 20 décembre 2003 : Dans un
document publié le 15 décembre 2003, le Centre
Oecuménique des Droits Humains (CEDH),
l'Institut Mobile d'Education Démocratique
(IMED) et Haïti Solidarité Internationale
(HSI), font état de l'emploi systématique de la
violence par des policiers et des partisans du
pouvoir contre la population civile aux Gonaïves
(Centre-ouest) et dans d'autres villes du pays.
Des témoignages montrent que les patrouilles
policières pratiquent systèmatiquement
l'intimidation à l'encontre des populations à
Petit-Goâve. Les organisations de défense des
droits humains dénoncent une vague
d'arrestations et d'enlèvements effectués par
des agents de la police et des civils armés aux
Gonaïves. Des tracteurs du Ministère des
Travaux Publics auraient été utilisés pour
détruire des édifices de la ville, parmi
lesquels un Ciné-club, une école, un dépôt de
marchandises et la maison d'Amyot Métayer,
ancien partisan du président Aristide, assassiné
en septembre dernier. Le rapport qualifie l'État
haïtien actuel de "grand délinquant",
qui a, selon eux, instauré en Haïti un régime
de violence et de désordre à la veille du
bicentenaire de l'Indépendance (1er janvier
2004). (Source : "AlterPresse"). La
porte-parole adjointe du ministère français des
Affaires étrangères Cécile Pozzo Di Borgo, a
appelé les autorités haïtiennes "à
s'assurer que les forces de police agissent dans
le strict respect de la légalité"
déplorant les violences qui ont provoqué depuis
septembre "la mort de plus de 20
personnes".
Mardi 23 décembre 2003 : Un
inspecteur de la police nationale a démissionné
vendredi soir dénonçant la situation au sein de
la police et affirmant : " la Police
nationale est infestée de tueurs à gages et de
bandits, dont la présence a été imposée par
la présidence du pays." C'est la première
démission publique d'un policier depuis le 5
décembre, date où la police était intervenue
violemment contre les manifestations des
étudiants qui demandaient la démission du
président Jean-Bertrand Aristide. ** Un homme a
été abattu lundi à Port-au-Prince par la
police anti-émeute au cours d'une importante
manifestation demandant la démission du
président Aristide.
Mercredi 24 décembre 2003 : Après la
manifestation de lundi organisée dans la
capitale Port-au-Prince demandant la démission
du président Aristide, 2 personnes ont été
tuées au cours de heurts avec la police
anti-émeutes, 6 autres ont été blessées. Voir le
reportage photo de la manifestation (source
AlterPresse).
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