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Egypte, FIL-INFO-EGYPTE
©, 2005, ARCHIVES, 2005
- Mercredi
26 janvier 2005 : L'agence de presse
égyptienne MENA (Middle
East News Agency) a annoncé que le secrétaire
d'Etat adjoint américain chargé du
Proche-Orient, William Burns, est arrivé mardi
au Caire, dans le cadre d'une tournée dans la
région. Il doit se rendre également en Israël
et dans les territoires palestiniens occupés.
Mardi 1er février 2005 : Ouverture
samedi devant la Cour d'urgence de sûreté de
l'Etat au Caire la capitale, du procès d'un
Egyptien, Mahmoud Aëd Dabbous, 31 ans, accusé
d'espionnage au profit de l'Iran. Selon
l'accusation, il aurait été enrôlé par les
Gardiens de la Révolution iranienne pour
"préparer l'assassinat d'une
personnalité" égyptienne, non identifiée
et transmis à Téhéran des renseignements sur
les installations pétrolières de Yanbu en
Arabie saoudite, où il travaillait dans une
association pour l'apprentissage du Coran. Il
aurait reçu 160 000 dollars pour ces
renseignements et 50 000 pour son contrat
d'assassinat. Mahmoud Aëd Dabbous a affirmé
devant la Cour que les aveux figurant dans l'acte
d'accusation lui avaient été "extorqués
sous la torture". Le frère de l'accusé,
Ayman Dabbous, a déclaré à la presse que
celui-ci était "innocent" et qu'il
avait été "impliqué dans cette affaire
pour permettre aux Etats-Unis de faire pression
sur l'Iran par l'intermédiaire de
l'Egypte". La Cour, dont les verdicts sont
sans appel, a décidé de reprendre les débats
le 3 février 2005. L'accusé encourt une peine
de 25 ans de prison. L'Iran a rompu ses relations
diplomatiques avec l'Egypte après la signature
de l'accord de paix entre ce pays et Israël en
1979.
Jeudi 3 février 2005 : Le
Président Hosni Moubarak a invité le Premier
ministre israélien Ariel Sharon, le président
de l'Autorité Nationale palestinienne Mahmoud
Abbas et du roi de Jordanie Abdallah II à
participer à un sommet dans la station
balnéaire de Charm el-Cheikh le mardi 8 février
2005.
Mercredi 9 février 2005 : Lors du
sommet de Charm El Cheikh, station balnéaire au
bord de la Mer Rouge, qui s'est ouvert mardi à
l'invitation du président Hosni Moubarak, le
président de l'Autorité Nationale
Palestinienne, Mahmoud Abbas, et le Premier
ministre israélien Ariel Sharon ont annoncé un
cessez-le-feu mettant un terme à la seconde
Intifada qui a débuté en septembre 2000 lorsque
le Premier ministre Ariel Sharon s'est rendu sur
l'Esplanade des Mosquées, visite qualifiée de
"provocation" par les Palestiniens. Le
Président palestinien a déclaré : "Nous
sommes convenus avec le premier ministre
israélien de cesser tous les actes de violence
contre les Israéliens et les Palestiniens où
qu'ils soient. Le calme que nos territoires
connaîtront à partir de ce jour signale le
début d'une nouvelle ère, un début pour la
paix" tandis que le Premier ministre
israélien affirmait que son pays allait
"cesser ses opérations militaires contre
les Palestiniens partout" et "libérer
des centaines de prisonniers. Nous espérons
qu'à partir d'aujourd'hui commence une nouvelle
ère de calme (...). Nous voulons mener un
dialogue sincère" et s'est dit
"déterminé" à appliquer le plan de
retrait de Gaza prévu pour l'été 2005.
L'Egypte et la Jordanie ont immédiatement
annoncé le retour à Tel-Aviv de leurs
ambassadeurs.
Samedi 12 février 2005 : Les
autorités ont suspendu, le mardi 8 février
2005, la publication du journal Al-Ghad
("Demain" en arabe) d'un nouveau parti
d'opposition du même nom. L'organisation de
défense de la liberté de la presse, Reporters
sans frontières (RSF) a protesté contre cette
mesure arbitraire et demandé aux autorités de
revenir sur leur décision déclarant :
"Nous dénonçons la décision du Haut
Conseil de la presse de suspendre le quotidien du
premier parti d'opposition autorisé depuis les
20 dernières années. La rédaction du journal
ne devrait pas souffrir des plaintes déposées
contre Ayman Nour, président du parti Al-Ghad,
placé en détention pour "falsification de
documents officiels". Cette décision,
directement liée à des considérations
politiques, met en doute la volonté de l'Egypte
de s'orienter vers un processus démocratique
durable et de mettre en place des structures
respectueuses de la liberté d'expression des
médias". Le parti d'opposition Al-Ghad
avait obtenu l'autorisation de publier un journal
le 28 décembre 2004. Le premier numéro était
sous presse lorsque le Haut Conseil a contacté
l'imprimerie gouvernementale Al-Ahram pour lui
signifier la suspension du quotidien et donc
l'arrêt du tirage.
Mercredi 23 février 2005 : Le
ministère des affaires étrangères a annoncé
mardi la nomination de Mohamed Assem Ibrahim au
poste d'ambassadeur en Israël, poste vacant
depuis 4 ans, date à laquelle l'Egypte et la
Jordanie avaient rappelé leur ambassadeur à
Tel-Aviv en novembre 2000 pour protester contre
la répression israélienne à la suite du
déclenchement de l'Intifada en septembre 2000,
et pour protester contre l'usage abusif d'Israël
de la force contre les populations civiles
palestiniennes.
Lundi 28 février 2005 : Le
président Hosni Moubarak a annoncé samedi,
créant la surprise générale, avoir demandé
l'amendement de la Constitution afin de permettre
l'élection du chef de l'Etat au suffrage
universel direct, une première historique dans
ce pays. Jusque là, le chef de l'Etat, le
Premier ministre et plusieurs responsables du
Parti National Démocrate (PND, au pouvoir)
avaient écarté toute réforme de la
Constitution avant l'élection présidentielle
prévue en septembre 2005. La réforme
constitutionnelle doit être approuvée par
référendum, en principe dans les 2 mois de sa
mise en forme par le Parlement, qui a débuté
samedi son étude. L'opposition s'est félicitée
de l'initiative du Président Hosni Moubarak,
mais a demandé la réduction des pouvoirs
étendus du chef de l'Etat et plus de libertés
publiques ainsi que l'abrogation de l'état
d'urgence, en vigueur depuis l'assassinat du
président Anouar Al-Sadate le 6 octobre 1981,
pour "permettre la tenue d'un scrutin libre,
sans contraintes policières". Le Président
Moubarak n'a pas encore annoncé officiellement
s'il se présentait pour un sixième mandat, bien
qu'il ait entamé ces dernières semaines une
tournée dans tout le pays.
Jeudi 3 mars 2005 : Le ministre
chargé du développement des investissements,
Mahmoud Mohieddine, a annoncé mercredi le
lancement de son plan de privatisation du secteur
pétrolier, indiquant que "l'Etat va mettre
en bourse 25 % de sa participation dans la
compagnie pétrochimique de Sidi Krir" et
"au moins 20 %" de sa participation
dans la société mixte AMOC (Alexandria Mineral
Oils Company)". Le placement sera réalisé
par la Banque Al-Ahli (National
Bank of Egypt) et le groupe bancaire
américain CitiBank. Il a ajouté que l'Etat se
préparait à vendre ses participations dans
toutes les banques mixtes et à mettre sur le
marché une des 4 principales compagnies
d'assurance publiques. La banque française
Société Générale a racheté en janvier 2005
la part minoritaire (24 % environ) de la Banque
Al-Ahli dans leur banque commune NSGB (National
Société Générale Bank), qu'elle contrôle
depuis à 78,3 %. La gestion de l'aéroport
international du Caire a été confiée le 20
décembre 2004 à l'opérateur de l'aéroport de
Francfort (Allemagne), Fraport, tandis
que 5 aéroports touristiques du sud de l'Egypte
étaient confiés à l'entreprise française Aéroport
de Paris (ADP). L'Etat possède encore des
participations dans 695 entreprises privées,
selon les données officielles.
Samedi 5 mars 2005 : Une
cinquantaine de Bédouines ont manifesté
vendredi à El-Arich, dans le Sinaï, pour exiger
la libération de leurs proches arrêtés par la
police égyptienne après les attentats
perpétrés le 7 octobre 2004 contre les cités
balnéaires de Taba et Ras Chitane surtout
fréquentées par les Israéliens, à l'occasion
de la fête juive de Soukkot (appelée également
Fête des cabanes) faisant 26 morts, 122 blessés
et 38 disparus. D'après des organisations de
défense des droits de l'homme, les autorités
égyptiennes ont arrêté au moins de 2 400
personnes. Le mois dernier, Human
Rights Watch (HWR) a souligné que Le Caire
n'avait toujours pas publié le nom des personnes
interpellées, leur lieu de détention et n'avait
pas fait savoir si elles étaient formellement
poursuivies. Dans un rapport de 48 pages
intitulé "Arrestations en masse et
torture au Sinaï", l
'organisation accuse les forces de sécurité
égyptiennes d'avoir répondu aux attentats de
Taba en commettant eux-mêmes des violations
massive des droits de l'homme comme la torture,
et procédant à des arrestations arbitraires.
HWR estime à 15 000 le nombre de personnes
détenues sans jugement, dont certaines depuis
près de 20 ans. NDLR. L'Etat d'urgence a été
instauré en Egypte en 1981 à la suite de
l'assassinat du président Anouar Al-Sadate et
n'a pas été levé depuis cette date.
Vendredi 11 mars 2005 : Terje
Roed-Larsen, Représentant spécial du
Secrétaire général de l'ONU pour la mise en
oeuvre de la résolution 1559 (2004) demandant le
retrait des troupes étrangères du Liban, a
rencontré jeudi à Charm el-Cheikh le
Président, Hosni Moubarak, afin de débattre du
retrait des troupes et des services de
renseignement syriens du Liban.
Samedi 12 mars 2005 : Le ministre
israélien de la Défense, le général Shaul
Mofaz en visite au Caire, la capitale, a
rencontré vendredi le Président Hosni Moubarak.
Les 2 homme seraient parvenus à un accord de
principe" sur le déploiement d'une force
égyptienne de 750 hommes le long des 8
kilomètres de la zone tampon, dite du
"couloir de Philadelphie" et devrait
intervenir après le retrait des soldats
israéliens de la Bande de Gaza qui doit
commencer le 20 juillet 2005. Selon une source
militaire israélienne citée par le quotidien
"Haaretz", "la mise en oeuvre de
l'accord de principe conclu par MM. Moubarak et
Mofaz dépendra largement des efforts qui seront
déployés par l'Egypte pour combattre le trafic
d'armes depuis son territoire vers la bande de
Gaza". Ni le ministère de la Défense
israélien ni Shaul Mofaz n'ont officiellement
confirmé un futur retrait de l'armée
israélienne du couloir de Philadelphie.
Lundi 14 mars 2005 : Le
président du parti d'opposition égyptien
Al-Ghad, premier parti d'opposition autorisé à
se créer depuis 20 ans, Ayman Nour, a été
libéré samedi après avoir accepté de payer sa
caution fixée à 1 400 dollars. Ayman Nour
était en détention préventive depuis le 21
janvier 2005 pour "falsification de
documents administratifs". Selon
l'accusation, il avait présenté de faux mandats
à la commission chargée d'examiner le dossier
d'agrément de son parti, autorisé
officiellement le 27 octobre 2004. 5 autres
co-accusés membres ou responsables d'Al-Ghad
sont accusés d"'imitation de cachets
officiels, de falsification et d'utilisation
(frauduleuse) de documents officiels". Le
premier numéro du journal du parti, qui porte le
même nom, Al-Ghad ("Demain" en arabe),
a été par ailleurs bloqué 24 heures avant
d'être distribué mercredi. Ayman Nour y
annonçait à la une son intention d'être
candidat à la présidence de la République,
face au président Hosni Moubarak au pouvoir
depuis 23 ans dans le pays, toujours placé en
état d'urgence depuis depuis 1981.
Mercredi 16 mars 2005 : 13 groupes
palestiniens ont débuté au Caire, la capitale,
en présence du président palestinien, Mahmoud
Abbas, 5 jours de pourparlers pour discuter une
trêve des attaques contre l'Etat hébreu. Le
Hamas et le Jihad Islamique ont d'ores et déjà
fait savoir qu'ils étaient opposés à une
"trêve" mais favorables à une
"accalmie de plusieurs mois". Mahmoud
Abbas a déclaré vouloir convaincre les groupes
de résistance "à respecter la trêve même
si l'occupant israélien la viole" et est
prêt à intégrer ces groupes dans le processus
politique. Mohammed Nazzal, responsable du Hamas
participant aux pourparlers, a averti que son
mouvement ne donnerait son accord à un
cessez-le-feu à long terme que si l'Etat hébreu
répondait favorablement à plusieurs demandes
incluant la libération de prisonniers, la fin
des meurtres ciblés de militants et des
incursions militaires dans les villes
palestiniennes. Le Hamas a également annoncé
qu'il n'entrerait pas au gouvernement palestinien
après les élections législatives de juillet
2007 bien que donné grand favori, car "il
ne soutient pas la politique menée par
l'Autorité palestinienne".
Jeudi 17 mars 2005 : L'opposant
Ayman Nour, président du parti d'opposition
Al-Ghad, premier parti d'opposition autorisé à
se créer depuis 20 ans, qui a été libéré de
prison samedi après avoir été placé en
détention préventive le 21 janvier 2005 pour
"falsification de documents
administratifs" (voir notre édition du 14 mars 2005,
Egypte), a annoncé mercredi qu'il se
présentait à l'élection présidentielle
prévue en septembre 2005 contre le Président
Hosni Moubarak au pouvoir depuis 24 ans. D'après
Ayman Nour, cette accusation présumée de
falsification de près de 2 000 signatures de
soutien à la reconnaissance officielle de son
parti, Al-Ghad n'était qu'une manipulation
destinée à l'empêcher de briguer la plus haute
charge de l'Etat. Son parti détient 7 des 454
sièges au Parlement.
Vendredi 18 mars 2005 : Les 13
factions palestiniennes, dont le Hamas et le
Jihad islamique, réunies depuis mercredi 16 mars
2005 au Caire la capitale pour 5 jours de
pourparlers, ont conclu un accord avec le
Président de l'Autorité Nationale Palestinienne
Mahmoud Abbas portant sur une prolongation
"jusqu'à la fin de l'année" du
cessez-le-feu conclu le 8 février 2005 lors d'un
sommet à Charm el-Cheikh, qui réunissaient
Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien
Ariel Sharon. Mohammed Nazzal, responsable du
Hamas, a indiqué que cet accord était conclu
"en contrepartie de l'engagement israélien
d'arrêter "toutes formes d'agression contre
notre territoire et contre le peuple palestinien,
et aussi de libérer tous les prisonniers".
Nayef Hawatmeh, membre du Front Démocratique
pour la Libération de la Palestine (FDLP) , a
déclaré que "le comportement du
gouvernement (du Premier ministre israélien
Ariel) Sharon déterminera s'il est possible que
ce calme dure longtemps ou non". Les parties
ont également convenu de former un comité
chargé d'étudier les moyens de réformer l'OLP
(Organisation de Libération de la Palestine)
afin que les mouvements de l'opposition puissent
l'intégrer.
Mardi 22 mars 2005 : Le député
et principal chef de l'opposition libanaise, le
chef druzze, Walid Joumblatt, a été reçu lundi
par le Président Hosni Moubarak au Caire. Il a
estimé que "le départ du Président Emile
Lahoud n'était pas une priorité" ajoutant
que celle-ci "doit être donnée aux
élections et à un calendrier précis pour le
retrait des troupes syriennes".
Samedi 26 mars 2005 : 300 femmes
et 200 hommes, qui manifestaient séparément, à
l'issue de la prière du vendredi devant la
mosquée el-Rifai d'El-Arich, une ville du
Sinaï, ont demandé la libération des 2 400
prisonniers arrêtés à la suite des attentats
anti-israéliens de Taba qui avaient causé la
mort de 37 personnes en octobre 2004, les plus
meurtriers en Egypte depuis 1997. Des centaines
de policiers anti-émeutes ont dispersé la
manifestation des hommes à coups de matraque.
Les manifestants ont accusé le groupe islamiste
Jound-al-Char d'être à l'origine des attentats,
groupe qui a revendiqué un attentat samedi au
Qatar dans lequel un résident britannique a
été tué et 12 personnes blessés devant un
théâtre à Doha. Les Bédouins du Sinaï
manifestent depuis 5 semaines pour réclamer la
libération de leur proches. Début mars 2005,
l'organisation de défense des droits de l'homme Human
Rights Watch, qui a évoqué des cas de
tortures, a critiqué le refus du gouvernement
égyptien d'indiquer les charges qui pesaient sur
les détenus. Voir notre édition du 5 mars 2005
Lundi 28 mars 2005 : Arrêté en
novembre 2004, Mahmoud Aïd Dabbous, un Egyptien
de 31 ans, a été condamné dimanche par la Cour
d'urgence de sûreté de l'Etat, à une peine de
25 ans de prison pour espionnage au profit de
l'Iran et pour "avoir planifié
d'assassiner" le président égyptien, Hosni
Moubarak, et pour "espionnage et obtention
de pots-de-vin d'un pays étranger". Il a
également été condamné à "10 ans de
prison pour intelligence avec un Etat étranger
en vue de déstabiliser la sécurité en
Egypte". Un ancien diplomate iranien en
poste au Caire, Mohammed Reza Doust, a été
condamné par contumace à 25 ans de prison. Le
porte-parole du ministère des Affaires
étrangères Hamid Reza Assefi a qualifié le
procès de "ridicule" et "sans
fondement".
Lundi 4 avril 2005 : La Ligue
Arabe, par l'intermédiaire d'Hesham Youssef,
porte-parole du secrétaire général de la
Ligue, Amr Moussa, a fait part de "sa
peine" samedi après l'annonce de la mort du
pape Jean Paul II et a salué "la mémoire
d'un homme de paix ayant encouragé le dialogue
entre les nations et les religions" ajoutant
"nous n'oublierons jamais sa position noble
en soutien des peuples opprimés, dont les
Palestiniens".
Vendredi 8 avril 2005 : Des
inconnus circulant en voiture, ou en moto, selon
certains témoins, ont lancé mercredi un engin
explosif sur une foule lors d'une visite
organisée près du marché de Khan al-Khalili
fréquenté par les touristes, près de la
mosquée et de l'université
d'Al-Azhar, l'une des institutions
les plus prestigieuses du monde sunnite, située
dans la vieille ville de la capitale Le Caire.
Une touriste française et un Américain ont
été tués et au moins 19 autres personnes, dont
4 Français, ont été blessées, selon un bilan
encore provisoire. Ce serait le premier attentat
visant des touristes dans la capitale égyptienne
depuis plus de 7 ans. Début octobre 2004, les
intérêts israéliens avaient été visés. Des
explosions avaient frappé plusieurs hôtels de
la péninsule du Sinaï, dans la station
balnéaire de Taba, faisant 34 morts et plus de
100 blessés. Les autorités égyptiennes
considèrent que ces attentats sont liés au
conflit israélo-palestinien.
Lundi 11 avril 2005 : Une
manifestation d'environ 5 000 étudiants s'est
déroulée dans plusieurs grandes villes du pays
en signe de protestation à la manifestation
d'extrémistes juifs, opposés au plan de retrait
de la Bande de Gaza et de Cisjordanie élaboré
par le Premier ministre Ariel Sharon, sur
l'Esplanade des Mosquées à Jérusalem,
troisième lieu saint de l'Islam. A Alexandrie,
environ 2 500 étudiants ont brûlé des
"Etoiles de David" en signe de
protestation réclamant l'expulsion de
l'ambassadeur israélien au Caire et la fin du
processus de normalisation des relations avec
Israël. L'université a été bouclée par la
police pour empêcher les étudiants de
manifester dans les rues de la ville.
Mardi 12 avril 2005 : Le
ministère de l'Intérieur a révélé lundi dans
un communiqué l'identité du kamikaze qui a fait
exploser jeudi une bombe sur un marché de la
vieille ville du Caire proche du marché de Khan
al-Khalili et de la mosquée d'Al-Azhar,
institution religieuse la plus prestigieuse du
monde sunnite. Cet attentat a tué 2
ressortissants français et un Américain et
blessé 18 autres personnes. Il s'agit d'un
étudiant en ingénierie, Hassan Rafaat Ahmed
Bashandi, né en 1987. Selon le ministère, le
jeune homme aurait commencé à adopter des
positions religieuses extrémistes après la mort
de son père. Il aurait notamment interdit à sa
famille de regarder la télévision. La police a
retrouvé chez lui des documents téléchargés
sur Internet et portant sur le "jihad",
la guerre sainte, ainsi que la fabrication
d'explosifs. Ses proches indiquent "mal
imaginé" le jeune homme en "poseur de
bombes".
Mercredi 13 avril 2005 : Le ministre
israélien des Affaires étrangères Silvan
Shalom a été reçu mardi au Caire par le
président Hosni Moubaraket lui a demandé
"une nouvelle Feuille de route pour
promouvoir les relations entre Israël et les
Arabes".
Samedi 16 avril 2005 : Une
université russe, portant le nom de
"Université russo-égyptienne" (ERU)
en arabe et en anglais, ouvrira ses portes le 1er
octobre 2005 à Badr, à 45 km du Caire, la
capitale. Selon Sherif Helmi, chef du groupe
d'initiative et futur recteur de la première
université russe au Proche-Orient et en Afrique,
plusieurs universités russes sont déjà
présentes sur le sol égyptien mais celle-ci
sera le seul institut qui formera des
spécialistes de l'espace, du nucléaire civil,
des équipements lourds des ponts et chaussées.
Les enseignants seront pour la plupart des
Russes. L'Université utilisera des programmes
d'études russes. Les cours seront dispensés en
anglais. En 2005, l'établissement accueillera
300 ou 400 étudiants, ensuite le nombre des
étudiants inscrits sera porté à 2 000.
Mercredi 27 avril 2005 : Le
président russe Vladimir
Poutine est arrivé mardi au Caire la capitale,
pour une rencontre historique avec son homologue
égyptien Hosni Moubarak afin de "raviver le
processus de négociation entre Israéliens et
Palestiniens avant le retrait prévu cet été
2005 des troupes israéliennes de la Bande de
Gaza et de 4 colonies de la Cisjordanie".
L'Irak et la formation du nouveau gouvernement
irakien, le Liban et le retrait syrien et la
réforme des Nations Unies seront également
abordés par les 2 hommes. Il s'agit de la
première visite d'un président russe en Egypte
depuis 40 ans. Le dernier chef du Kremlin à
s'être rendu en visite officielle en Egypte
était Nikita Khrouchtchev en 1964 qui a
rencontré Gamal Abdel-Nasser. Vladimir Poutine
se rendra ensuite en Israël. C'est également la
première visite de Vladimir Poutine au
Moyen-Orient depuis son élection à la tête de
la Russie en 2000.
Lundi 2 mai 2005 : 2 attentats
visant des touristes, dont l'un est le premier
jamais commis par des femmes dans le pays, ont
été perpétrés samedi dans la capitale, le
Caire. Les 3 kamikazes sont morts et 8 personnes,
dont 4 touristes, ont été blessés, 4
Egyptiens, un couple d'Israéliens, une Italienne
et un Suédois. Les 2 attaques ont été
revendiquées sur un site internet islamiste par
les Brigades du martyr Abdallah Azzam, du nom
d'un islamiste jordanien d'origine palestinienne,
ainsi que par un groupe appelé les Moudjahidines
de l'Egypte. Plus de 200 personnes ont été
arrêtées ou interpellées dimanche par les
services de sécurité égyptiens.
Samedi 7 mai 2005 : La police a
arrêté 400 membres de la Confrérie des Frères
musulmans, pour "violation des règles sur
les manifestations". Cette organisation a
été créée en 1928 et officiellement interdite
en 1954. Elle était jusqu'à présent tolérée
par les autorités. Plusieurs de ses membres se
sont présentés aux dernières élections
parlementaires en tant qu'indépendants, et ont
obtenu 15 sièges, devenant ainsi le plus
important groupe d'opposition dans le corps
législatif égyptien. ** Un membre
de la Confrérie est mort vendredi après avoir
respiré des gaz lacrymogènes tirés par la
police pour disperser une manifestation de
solidarité avec les Palestiniens, à Mansourah
dans la région du delta du Nil (nord). 2 autres
ont été grièvement blessés par des tirs de
balles en caoutchouc de la police égyptienne.
Mercredi 11 mai 2005 : L'Assemblée
du peuple (Parlement) a voté à une forte
majorité (405 voix pour sur 454) un amendement
à la Constitution qui autorise, sous conditions,
les candidatures multiples à l'élection
présidentielle, prévue pour septembre 2005, au
suffrage universel direct et secret.
Lundi 23 mai 2005 : Le
Président de l'Autorité Nationale
Palestinienne, Mahmoud Abbas, en visite dans ce
pays a rencontré samedi dans la station
balnéaire de Charm el-Cheikh, le président
égyptien Hosni Moubarak pour préparer le voyage
aux Etats-Unis de Mahmoud Abbas et sa rencontre
prévue le 26 mai 2005 avec le président
américain George W. Bush. Il a indiqué
souhaiter rencontrer le Premier ministre
israélien Ariel Sharon le 7 juin 2005 "pour
sauver le cessez-le-feu conclu en février". **
Un haut dirigeant des Frères
musulmans, parti interdit mais toléré par les
autorités, Mahmoud Ezzat, ainsi que 25 cadres
locaux, ont été interpellés par la police.
Jeudi 26 mai 2005 : Les
électeurs étaient appelés aux urnes mercredi
pour se prononcer par voie de référendum sur la
réforme constitutionnelle portant sur
l'amendement à l'article 76 de la Constitution
autorisant, pour la première fois, la pluralité
des candidatures à l'élection présidentielle
prévue en septembre 2005. Voir notre édition du 28 février
2005. Le ministère de l'Intérieur a
interdit toute manifestation mercredi à
l'occasion du réferendum. ** La police
est intervenue à coups de matraque pour
empêcher une manifestation du mouvement
"Kefaya" (Ca suffit) mercredi au centre
du Caire et arrêté plusieurs de ses militants.
L'état d'urgence, qui interdit toute
manifestation de rue, est en vigueur en Egypte
depuis l'assassinat du président Anouar
el-Sadate en 1981. Kefaya et l'ensemble des
partis de l'opposition demandent sa levée
immédiate pour permettre le libre déroulement
des scrutins présidentiel et législatif en
septembre et novembre 2005. L'écrivain Sonaallah
Ibrahim a déclaré à l'AFP, Agence France
Presse : "Ce que fait la police est une
nouvelle marque de sauvagerie et de nazisme de la
part de ce régime fondé sur sur la répression
du peuple et le refus de laisser ce peuple
s'exprimer librement. Le milliard de livres
dépensés pour le referendum aurait été mieux
utilisé pour secourir les pauvres de ce
pays".
Vendredi 27 mai 2005 : Le
référendum organisé dimanche et portant sur la
réforme constitutionnelle en vue de
l'instauration de la pluralité des candidatures
à l'élection présidentielle prévue en
septembre 2005 a vu la victoire du
"oui" qui a remporté 82,9 % des
suffrages. Le taux de participation avoisinait
les 53,6 %, Lopposition, qui avait appelé
au boycott du scrutin, a contesté les résultats
et dénoncé une "farce électorale" en
vue de faciliter la réélection du Président
Hosni Moubarak. Voir notre édition du 26 mai 2005
Jeudi 9 juin 2005 : Un immeuble
s'est effondré mercredi dans un quartier
populaire de la ville d'Alexandrie faisant 17
morts et une vingtaine de blessés. Selon la
police, l'effondrement serait dû au rajout
"illégal" à l'immeuble de 3 étages,
violant la loi et provoquant, selon elle,
l'accident. Ce type d'accident est fréquent en
Egypte.
Jeudi 16 juin 2005 : Kamal
Chazli, ministre d'Etat aux affaires de
l'Assemblée du peuple, a annoncé mercredi qu'un
"amendement de la loi électorale a été
introduit à la demande du président Hosni
Moubarak. Il interdit aux titulaires d'une double
nationalité, ainsi qu'à ceux qui n'ont pas
effectué leur service militaire (en Egypte), de
se porter candidats à la présidence". Cet
amendement de la loi électorale doit être voté
jeudi par le Parlement. L'élection
présidentielle doit se tenir en septembre 2005
et pour la première fois dans l'histoire du
pays, plusieurs candidats s'opposeront.
Mardi 21 juin 2005 : La
secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice
poursuit sa tournée au Proche-Orient. Elle est
arrivée lundi à Charm el Cheikh, où elle a
rencontré le président Hosni Moubarak.
Condoleezza Rice a plaidé pour "des
élections libres en Egypte" prévues à
lautomne 2005, qui "doivent se
dérouler dans des conditions ouvertes et
équitables". Elle a ajouté que
"lopposition égyptienne doit pouvoir
présenter ses positions dans les médias".
La Secrétaire d'Etat américaine a également
"appelé la Syrie à mettre en place un
système politique qui permette à tous
dexprimer leurs opinions".
Mercredi 22 juin 2005 : Le ministre
égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul
Gheit a réclamé dimanche, lors d'une rencontre
avec son homologue israélien Silvan Shalom,
l'ouverture des frontières de la bande de Gaza,
après le retrait israélien prévu en août
2005. Il a demandé à Israël d'autoriser la
réouverture de l'aéroport international de Gaza
"Yaser Arafat International
Airport", inauguré le 22 novembre
1998, financé en grande partie par l'Union
européenne, dont l'armée israélienne avait
détruit en janvier 2002 toutes les
infrastructures, dont la salle de radars, et
notamment la piste d'envol et d'atterrissage
construite en 1999 pour un coût de 60 millions
de dollars, l'ouverture d'un port en eau profonde
à Gaza, un libre passage pour les Palestiniens
entre la bande de Gaza et la Cisjordanie et un
contrôle palestinien de la frontière de Rafah
avec l'Egypte". Ahmed Aboul Gheit a exhorté
Israël d'"appliquer la Feuille de
route", plan de paix international (Russie,
Etats-Unis, Union européenne, ONU) qui prévoit
la création d'un Etat palestinien en 2005.
Sylvan Shalom a pour sa part insisté sur le
désarmement des groupes armés palestiniens,
estimant que l'attaque de dimanche contre une
position israélienne à la frontière avec
l'Egypte, qui a fait 1 morts et 2 blessés parmi
l'armée israélienne, démontrait la nécessité
d'une telle mesure.
Jeudi 30 juin 2005 : Le
président Hosni Moubarak a reçu jeudi 30 juin
2005 la ministre française de la Défense,
Michèle Alliot-Marie. Les discussions ont porté
principalement sur la situation en Irak et en
Iran, après les élections dans les 2 pays,
ainsi que de la situation au Liban, en Syrie, et
du conflit israélo-palestinien. La ministre
française et son homologue égyptien, Mohammad
Tantawi, vont signer un protocole de coopération
en matière de défense.
Vendredi 1er juillet 2005 : Le ministre
égyptien du Pétrole Sameh Fahmi et le ministre
israélien des Infrastructures Benyamin Ben
Eliezer, en présence du premier ministre
égyptien Ahmed Nazif, ont signé jeudi 30 juin
2005 au Caire un mémorandum pour la fourniture
de gaz égyptien à Israël. Aucun détail n'a
pas été fourni sur les quantités de gaz qui
doivent être livrées, ni sur la durée de
l'accord.
Mardi 5 juillet 2005 : L'organisation
de défense des droits de l'homme, Human
Rights Watch (HWR), a publié
lundi 4 juillet 2005 un rapport intitulé
"l'Egypte : prélude d'un début de
répression", qui prône un assouplissement
de la loi sur associations, estimant qu'il n'y a
pas de véritable démocratie sans une société
civile dynamique. Le rapport, qui a pris note des
premiers pas accomplis dans le sens des
réformes, estime toutefois que la législation
actuelle, adoptée en juin 2003, n'était pas
conforme aux conventions internationales. En
vertu de la loi en vigueur, les organisations non
gouvernementales égyptiennes peuvent être
dissoutes par un ordre administratif et sont
soumises à de nombreuses restrictions. Elles
sont notamment interdites d'activités politiques
et syndicales. HRW met en cause le rôle des
"puissants services de sécurité, qui
examinent régulièrement et rejettent les
demandes d'autorisation d'ONG et scrutent leurs
dirigeants, activités et financements".
L'organisation exhorte le gouvernement égyptien
à amender la législation sur les ONG, lever
toutes les restrictions imposées à la liberté
d'expression et d'association des ONG, tenir les
services de sécurité à distance et permettre
aux groupes civils de recevoir des donations de
l'étranger et de s'associer avec d'autres
groupes dans le pays et à l'étranger. Il existe
environ 17 000 ONG en Egypte pour une population
d'environ 70 millions d'habitants, chiffre
largement inférieur, au nombre enregistré dans
pays aussi grands que l'Egypte, selon HWR.
Jeudi 1er septembre 2005 : Israël a
signé jeudi au Caire avec ce pays un accord sur
le déploiement d'un bataillon de 750
gardes-égyptiens le long des 14 kilomètres de
frontières entre l'Egypte et la bande de Gaza.
Cet accord a été approuvé mercredi par le
Parlement israélien.
Lundi 12 septembre 2005 : Après
l'accord signé avec Israël le 1er septembre
2005 au Caire, portant sur le déploiement de 750
garde-frontières égyptiens en vue de lutter
contre la contrebande d'armes vers la Bande de
Gaza, des soldats égyptiens ont position le long
de la frontière, longue de 14 kilomètres entre
la Bande de Gaza et le Sinaï égyptien.
Jeudi 22 septembre 2005 :Plus de 1
000 Palestiniens qui avaient franchi
illégalement la frontière entre la Bande de
Gaza et l'Egypte, après l'évacuation de
l'armée israélienne de la Bande de Gaza, après
38 ans de colonisation, n'ont pas été
autorisés à regagner la Bande de Gaza. Ils sont
bloqués au point de passage de Rafah et devront
passer la nuit dans des bâtiments inoccupés
dans la partie égyptienne de Rafah.
Lundi 26 septembre 2005 : Le
Président syrien Bachar al-Assad a effectué
dimanche une visite surprise au Caire la capitale
où il a été reçu par le Président Hosni
Moubarak qui a salué dimanche la Syrie pour sa
pleine coopération dans l'enquête
internationale sur l'assassinat de l'ancien
Premier ministre libanais Rafic Hariri et
se refuse "catégoriquement à isoler la
Syrie" accusée par les Etats-Unis de
permettre l'infiltration en Irak par son
territoire de combattants étrangers.
Mercredi 28 septembre 2005 : Vainqueur
de la première élection présidentielle
pluraliste au suffrage universel du pays qui
s'est tenue le 7 septembre 2005 avec 88,6 % des
voix en tant que candidat du Parti démocrate
national (au pouvoir), le président Hosni
Moubarak (77 ans) a prêté serment mardi pour
son 5e mandat de 6 ans lors d'une session
extraordinaire de l'Assemblée du peuple.
Vendredi 30 septembre 2005 : Le
Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le
processus de paix au Moyen-Orient, Terje Roed-Larsen, a
rencontré mercredi au Caire, la capitale, le
président de l'Autorité palestinienne Mahmoud
Abbas. Les 2 hommes ont abordé la question des
armes dans les camps palestiniens au Liban. Terje
Roed-Larsen a été chargé du suivi de
l'application de la résolution 1559 du Conseil de sécurité qui
prévoit notamment le désarmement du Hezbollah
et des groupes palestiniens présents au Liban. ** Le
négociateur en chef palestinien, Saëb Erakat a
annoncé mercredi au Caire après une réunion
avec le Président Hosni Moubarak que la
rencontre entre le Premier ministre israélien
Ariel Sharon et le chef de l'Autorité
palestinienne Mahmoud Abbas, prévue le 2 octobre
2005, a été reportée sine die, déclarant :
"Nous ne voulons pas nous réunir pour nous
réunir. Nous voulons des réunions bien
préparées, avec un ordre du jour complet autour
de tous les problèmes en cours et si l'ordre du
jour n'est pas complet, nous ne voulons pas nous
réunir et échouer".
Lundi 10 octobre 2005 : Le journal "Egyptian
Gazette" a indiqué dans son
édition de dimanche que le Secrétaire général
de la Ligue arabe, Amr Moussa, a déclaré samedi
avant le départ du Caire, la capitale, d'un
délégation de la Ligue Arabe pour Bagdad en
Irak, que "son organisation ferait ses
efforts pour rassembler les différents groupes
irakien". Cette délégation est chargée de
préparer sa première visite officielle en Irak
depuis l'invasion du pays en 2003 par les
Etats-Unis.
Lundi 24 octobre 2005 : Des
manifestations de protestation, à Alexandrie,
contre une pièce de théâtre considérée comme
offensante pour l'Islam, se sont achevées en
affrontements entre Musulmans et forces de
l'ordre, qui tentaient de disperser les
manifestants, rassemblés devant une église
chrétienne faisant 4 morts et plus de 90
blessés. Une centaine de personnes a été
arrêtée.
Vendredi 18 novembre 2005 : L'Organisation
égyptienne des droits de l'Homme (OEDH) a
indiqué dans un communiqué que le second tour
de la première phase des législatives a été
"marqué mardi par une large fraude en
faveur du parti au pouvoir, Parti national
démocrate (PND, d'Hosni Moubarak) qui s'est
déjà assuré 26 députés lors du premier tour
du 9 novembre 2005. L'ONG déclare : "Les
irrégularités se poursuivent dans plusieurs
circonscriptions (...) surtout des actes de
violence et d'intimidation de la part des
partisans des candidats du PND". Le
porte-parole des Frères musulmans, mouvement
interdit mais toléré, Essam al-Eryane, a
annoncé son parti avait gagné 34 des 164
sièges, soit 20 % du total.
Lundi 21 novembre 2005 : Une
conférence de 3 jours sur l'Irak, organisée par
la Ligue Arabe et qui selon les organisateurs,
"lance le processus de réconciliation"
s'est ouverte samedi au Caire. De profondes
divergences entre Sunnites et Chiites ont marqué
la première journée qui ont quitté la réunion
quelques heures après son ouverture furieux par
les propos d'un délégué chrétien. **
A la veille de l'ouverture dimanche
de la seconde phase du scrutin législatif, 200
Frères Musulmans, parti interdit, mais toléré,
ont été interpellés dans tout le pays. Lors de
la première des 3 phases des législatives, les
Frères musulmans avaient enregistré une percée
historique et doublé leur nombre de sièges
porté ainsi à 34. Si les Frères musulmans
obtiennent au moins 65 députés, eux seuls
pourront présenter un candidat d'opposition à
la future présidentielle, en 2011, selon un
amendement constitutionnel très controversé
adopté au printemps.Selon les ONG sur place, des
scènes de violences et d'intimidation de la part
de militants du PND, parti au pouvoir, ont
émaillé le scrutin faisant de nombreux
blessés.
Mardi 22 novembre 2005 : Essam
al-Eryane, le porte-parole de la confrérie
islamiste, interdite mais tolérée, Les Frères
Musulmans, a affirmé lundi avoir remporté 13
sièges dès le premier tour de la seconde phase
des élections législatives qui se sont tenues
dimanche, s'ajoutant aux 34 déjà obtenus en
première phase.
Samedi 26 novembre 2005 : Un rapport de lUNICEF rendu
public jeudi 24 novembre 2005, et intitulé
"Changer une convention sociale néfaste :
la pratique de l'excision/mutilation génitale
féminine" (MGF/E), estime à
environ 3 millions le nombre de filles, en
Afrique sub-saharienne et au Moyen-Orient, qui
subissent chaque année
lexcision/mutilation génitale féminine.
Dans les 28 pays dAfrique sub-saharienne et
du Moyen-Orient où seffectue
lexcision/mutilation génitale féminine,
quelque 130 millions de filles et de femmes ont
été victimes de cette pratique. Le rapport
constate que lélimination de la mutilation
génitale féminine à grande échelle requiert
de bien plus grands efforts de la part des
gouvernements, de la société civile et de la
communauté internationale.
Vendredi 2 décembre 2005 : Lors de la
dernière phase des élections législatives qui
se sont ouvertes le 7 novembre 2005, la police
anti-émeute est intervenue et a restreint
l'accès à certains bureaux de vote notamment
celui de la ville de Kfar el Cheikh, dans le
delta du Nil, ne laissant que certains électeurs
rejoindre les urnes et empêchant les partisans
de la confrérie des Frères Musulmans, parti
interdit depuis 1954 mais toléré, de voter. Ce
parti qui prône l'établissement d'un Etat
islamique a obtenu un très bon score lors de ce
scrutin multipliant par 5 le nombre de sièges.
Les forces de l'ordre ont également ouvert le
feu devant le centre électoral de la ville de
Baltim dans le nord du pays tuant une personne et
en blessant plus de 70 autres. Le ministère de
l'Intérieur avait accusé jeudi les Frères
Musulmans"d'inciter à la violence et
d'attaquer les magistrats dans les bureaux de
vote". Il avait annoncé des mesures de
sécurité renforcées pour empêcher le
mouvement de "terroriser" les
électeurs d'autres partis. Plus de 500 partisans
de ce parti ont été arrêtés depuis le début
de la semaine, plus de 1 000 depuis le début du
scrutin, le 7 novembre 2005.
Samedi 3 décembre 2005 : Selon des
résultats partiels publiés vendredi, le Parti
national démocrate du Président Hosni Moubarak
(PND au pouvoir) serait en passe d'obtenir la
majorité des deux tiers qui leur est nécessaire
pour conserver la majorité au Parlement. Le
parti des Frères Musulmans, interdit mais
toléré, affirme que les résultats ont été
truqués.
Jeudi 8 décembre 2005 : Lors de la
quatrième et dernière phase du scrutin
législatif qui s'est tenu ce mercredi 7
décembre 2005, la police est intervenu à coups
de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc
pour empêcher des électeurs de parvenir à des
bureaux de vote. 2 personnes ont été tuées
lors de ces heurts à Damietta dans le nord du
pays. Selon la police, au moins 130 personnes ont
été blessées dans ces violences qui ont
éclaté dans 4 provinces ajoutant avoir
procédé à plus de 80 arrestations. Le
ministère de l'Intérieur a indiqué dans un
communiqué que les "opérations de vote se
déroulaient normalement" à l'exception
d'une dizaine de bureaux de vote où "des
voyous proches des Frères Musulmans étaient à
l'origine de désordres" Ajoutant : "La
police protège les présidents (qui supervisent
les bureaux de vote) et aide les électeurs à
accéder aux urnes".
Mardi 13 décembre 2005 : Le parti
interdit, mais toléré, des Frères Musulmans a
obtenu 20 % des sièges à l'Assemblée du peuple
lors de la proclamation jeudi 8 décembre 2005 du
résultat des élections législatives. La
majorité absolue revient au Parti national
démocratique du président Hosni Moubarak qui
obtient 70 % des sièges à l'Assemblée du
peuple. Selon l'Organisation égyptienne de défense
des droits de l'homme (OEDH) 11
personnes ont été tuées durant ces élections.
Vendredi 16 décembre 2005 : Dans une
interview publiée jeudi 15 décembre 2005 par
l'hebdomadaire anglophone "Ahram Weekly", le
guide spirituel des Frères Musulmans, Mohamed
Mehdi Akef, a qualifié a qualifié Israël de
"cancer" et indiqué que s'il était au
pouvoir, il soumettrait à référendum les accords de Camp David avec
Israël en 1977, qui ont conduit à un traité de
paix avec l'Etat hébreu. Rappelons que l'Egypte
a été le premier pays arabe à reconnaître
Israël, en 1979, malgré l'opposition du peuple
égyptien.
Lundi 26 décembre 2005 : Le
secrétaire général adjoint de la Ligue Arabe,
Mohammed Sobeih, a dénoncé samedi dans un
communiqué la décision d'Israël en date du 22 décembre 2005
d'interdire aux Palestiniens de Jérusalem Est
(Al Qods-Est) de voter
lors des élections législatives palestiniennes
prévues le 25 janvier 2006, indiquant que cette
mesure "vise à effacer l'identité arabe de
Jérusalem et à l'entourer avec des colonies
illégales". Israël occupe et a annexé
Jérusalem depuis 1967 sous la désapprobation de
la communauté internationale. **
Ayman Nour, chef de file du parti
Ghad (Demain), principal rival du Président
Hosni Moubarak lors de l'élection
présidentielle de septembre 2005, où il a
obtenu 8 % des voix contre 89 % au président
sortant, a été condamné samedi à 5 ans de
prison pour falsification de documents officiels
lors de la création de son parti. D'après Ayman
Nour, cette accusation présumée de
falsification de près de 2 000 signatures de
soutien à la reconnaissance officielle de son
parti, Al-Ghad n'était qu'une manipulation
destinée à l'empêcher de briguer la plus haute
charge de l'Etat. Ayman Nour, dont le parti avait
remporté 7 sièges au sein de l'ancien
Parlement, a proposé d'abolir l'Etat d'urgence
en vigueur pendant 24 ans en Egypte et
d'élaborer une nouvelle Constitution
définissant le cadre d'une république
parlementaire.
Mercredi 28 décembre 2005 : Le
Président Hosni Moubarak, réélu en septembre
2005 pour un cinquième mandat consécutif, a
chargé mardi le Premier ministre Ahmed Nazif, 53
ans, qui dirige le gouvernement depuis juillet
2004, de former le nouveau gouvernement.
Samedi 31 décembre 2005 : Plusieurs
centaines de réfugiés soudanais qui attendaient
vendredi devant les bureaux du Haut commissariat
de lONU pour les Réfugiés (HCR), au Caire
la capitale, ont été évacués par la force par
4 000 policiers anti-émeutes qui a utilisé des
canons à eau et des matraques pour disperser les
réfugiés. Le Haut commissaire de l'ONU pour les
réfugiés, le Portugais, Antonio Guterres,
sest déclaré "profondément choqué
et attristé par ces événements
tragiques".
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