- SOMMAIRE
BURUNDI,
FIL-INFO-BURUNDI ©, 2003, ARCHIVES, 2003
Jeudi 16 janvier 2003 : Les
affrontements se poursuivent depuis samedi autour
de la capitale Bujumbura entre les forces
gouvernementales tutsies et les rebelles hutus.
Une vingtaine de personnes a été tué et de
nombreuses autres blessées dans les deux camps.
Environ 10 000 personnes ont déjà fui les zones
de combats. La guerre civile qui déchire le pays
depuis 1993 a fait plus de 300 000 morts selon
les Nations-Unies.
Jeudi 23 janvier 2003 : De violents
affrontements entre l'armée et les rebelles des
Forces pour la Défense de la Démocratie ont
ensanglanté mercredi le centre et le nord-est du
pays bafouant l'accord de cessez-le-feu conclu en
décembre dernier. En 5 jours, 60 000 civils
fuyant les combats ont pris la route de l'exode.
Ces personnes sont sans vivres et affaiblies par
le paludisme qui touche ce pays.
Vendredi 24 janvier 2003 : Selon
l'organisation humanitaire française "Solidarités", la
situation humanitaire de quelque 8000 réfugiés
sur les 60 000 qui ont fui les combats entre le
FDD (Forces pour la Défense de la Démocratie)
et les troupes gouvernementales qui ravagent le
centre du pays depuis le 17 janvier est
"préoccupante". Dormant à la belle
étoile, sans couvertures ni tentes, avec très
peu de vivres, ces personnes risquent
malnutrition et maladie. Plus de liens sur les organisations
humanitaires.
Samedi 1er mars 2003 : Le FRODEBU
(Front pour la Démocratie au Burundi) a demandé
vendredi au président Pierre Buyoya de respecter
les accords d'Arusha de décembre et de cèder
son poste de président le 1er mai prochain au
vice-président hutu, Domitien Ndayizeye. Le président
Buyoya, lui, occuperait le poste de
vice-président. Il a à maintes reprises
déclaré que sa "mission n'était pas
encore terminée". (Lire le communiqué
du FRODEBU
Belgique)
Vendredi 4 avril 2003 : L'Union
Africaine (ex-OUA) a annoncé l'envoi d'une
force de maintien de la paix pour aider les
belligérants à mettre en place le processus de
paix qui met fin à 10 ans de guerre civile.
Jeudi 17 avril 2003 : L'assemblée
nationale de transition a adopté à une large
majorité (128 voix pour, 3 contre et 26
abstentions) une loi, maintes fois reportées,
qui réprime les crimes de guerre, contre
l'humanité et génocide.
Lundi 21 avril 2003 : Le
mouvement rebelle FDD (Forces pour la Défense de
la Démocratie) a poursuivi ses bombardements sur
la capitale Bujumbura pour la 3ème journée
consécutive. 13 personnes ont été tuées et
une quarantaine blessées lorsque des obus sont
tombés sur un quartier résidentiel.
Lundi 28 avril 2003 : 350 soldats
de maintien de la paix envoyés par l'Union
Africaine (ex-OUA) sont arrivés dimanche à
Bujumbura. 3500 soldats de la Force Africaine
arriveront ultérieurement conformément à
l'accord de paix d'Arusha signé en décembre
2002 et qui tente de mettre fin à une guerre
civile qui a fait 300 000 morts, que les
belligérants s'accusent régulièrement de
violer. C'est la première mission de paix de
l'Union Africaine.
Mercredi 30 avril 2003 : Les
rebelles ont tendu une embuscade à 2 mini bus
lundi dans l'est du pays faisant 8 morts et 7
blessés parmi les passagers. ** Le
président Pierre Buyoya, Tutsi, doit cèder
mercredi son fauteuil de président au
vice-président, Hutu, Domitien Ndayizeye,
conformément aux accords de partage du pouvoir
d'Arusha signés en août 2000. Domitien
Ndayizeye assurera la présidence pendant une
période de 18 mois. La guerre civile qui frappe
le pays depuis 1993 a fait entre 200 000 et 300
000 morts.
Jeudi 1er mai 2003 : Le vice-président,
Hutu, Domitien Ndayizeye, a pris les rênes du
pouvoir à la place du président Pierre Buyoya,
conformément aux accords de partage du pouvoir
d'Arusha signés en août 2000 et a prêté
serment mercredi devant le parlement. Dans son
discours d'investiture, le nouveau président
s'est engagé "à tout faire pour faire
avancer le processus de paix en mettant en avant
une politique rassurante pour tous les
Burundais".
Vendredi 9 mai 2003 : L'interdiction
contre le principal parti tutsi, PARENA (Parti
pour le Redressement National), dirigé par
l'ex-président Jean-Baptiste Bagaza, a été
levée. Ce parti avait été interdit il y a 6
mois lorsque Jean-Baptiste Bagaza avait été
placé en résidence surveillée, accusé de
fomenter un coup d'état contre le président
Buyoya. En 1987, le major Pierre Buyoya avait
renversé le président Bagaza par un coup
d'état. Rappelons que le 30 avril dernier, le
président Buyoya, de l'ethnie tutsie, a cédé,
pour une période de 18 mois, son siège de
président au vice-président, Hutu,
Domitien Ndayizeye, conformément aux accords de
partage du pouvoir d'Arusha signés en août
2000. Le secrétaire général du PARENA, qui a
exprimé sa satisfaction à l'annonce de
l'autorisation accordée à son parti de
reprendre ses activités, a toutefois indiqué
que son parti ne participera pas au gouvernement
de réconciliation.
Mercredi 2 juillet 2003 : A
l'occasion de la célébration du 41ème
anniversaire de l'indépendance à Bujumbura, le
président Domitien Ndayizeye, qui assure la
présidence depuis le 1er mai, a annoncé qu'il
"donnerait à l'armée davantage de moyens
tant que les principaux mouvements hutus n'auront
pas cessé les combats." Sur 4 mouvements
rebelles, 3 ont signé un cessez-le-feu mais il
n'a jamais été respecté, les parties
s'accusant mutuellement de le rompre.
Jeudi 10 juillet 2003 : Depuis 48
heures les combats entre les forces
gouvernementales et les rebelles des Forces
Nationales pour la libération du peuple hutu
(Palipehutu-FNL) dAgathon Rwasa, se
poursuivent dans la capitale Bujumbura où des
tirs de mortiers ont fait de nouvelles victimes.
Le FNL réclame la démission du gouvernement de
transition, condition préalable pour engager un
cessez-le-feu. Les deux principaux mouvements
armés burundais, le FNL et le CNDD-FDD, (Conseil
national pour la défense de la démocratie -
Forces pour la défense de la démocratie) de
Pierre Nkurunziza, n'ont pas signé en octobre
dernier, avec deux petites factions rebelles,
d'accord de cessez-le-feu et poursuivent les
combats. Le président hutu, Domitien Ndayizeye, est en visite en Europe pour y lever
des fonds et sauver le processus de paix. D.
Ndayizeye a pris la présidence du pays le 1er
mai dernier succèdant au président tutsi,
Pierre Buyoya, conformément aux accords de
partage du pouvoir d'Arusha signés en août
2000. Domitien Ndayizeye assurera la présidence
pendant une période de 18 mois. La guerre civile
qui frappe le pays depuis 1993 a fait entre 200
000 et 300 000 morts.
Samedi 12 juillet 2003 : Les combats
entre les rebelles hutus du FNL, Forces
Nationales de Libération, et les forces
gouvernementales font rage près de la capitale
Bujumbura où 28 corps ont été trouvés dans le
sud de la capitale dans une fosse commune. Il est
impossible de déterminer pour l'instant s'il
s'agit de civils ou de militaires, les corps
étaient dans un état de décomposition avancé.
Ils ont été victimes d'exécutions sommaires.
Lundi 14 juillet 2003 : Les
rebelles du Front National de Libération (FNL)
ont repris leur attaque sur la capitale Bujumbura
après une légère accalmie samedi. Le
porte-parole du mouvement a déclaré qu'il
"souhaitait alerter le monde sur le
véritable conflit du Burundi, un conflit entre
Tutsis et Hutus que nul ne peut gagner". Le
FNL est un mouvement rebelle qui a toujours
refusé le dialogue de paix, n'a jamais voulu
d'accord et souhaitent la démission du
gouvernement intérimaire mis en place, se
voulant le seul mouvement hutu avec lequel le
dialogue doit être ouvert. Les combats de ces
derniers jours ont fait plus de 200 morts.
Mardi 15 juillet 2003 : Les combats
entre les rebelles du Front National de
Libération (FNL) et les forces gouvernementales
font rage autour de la capitale Bujumbura.
Plusieurs milliers de civils ont pris la route
vers l'ouest pour fuir les combats. Ils sont dans
un dénuement total. Washington a demandé à son
personnel diplomatique "non essentiel"
de quitter le pays et à ses ressortissants
résidant au Burundi "de prendre en
considération les départs tant que les vols
commerciaux sont encore opérationnels".
Mercredi 16 juillet : Après une
semaine de violents combats entre le mouvement
rebelle hutu, Front National de Libération (FNL)
et l'armée gouvernementale (à majorité
tutsie), le secrétaire général de l'ONU, Kofi
Annan, a annoncé mardi le retrait de son
personnel non indispensable à Bujumbura. Des
Européens (30 Français, 10 Italiens, 20 Belges,
15 Allemands) travaillant pour des organisations
humanitaires ont également quitté le pays.
Jeudi 17 juillet 2003 : Le Haut
représentant de l'Union européenne, Javier
Solana, en visite dans la région, a déclaré
mercredi que "la situation au Burundi était
intolérable". Il a souhaité que
"l'Europe soutienne financièrement une
force de maintien de la paix mandatée par
l'Union européenne".
Jeudi 21 août 2003 : AFRIQUE DU SUD
: Le président du Burundi, Domitien
Ndayizeye, a
rencontré mercredi à Prétoria Pierre
Nkurunziza, le
chef du mouvement rebelle CNDD-FDD,
(Conseil national pour la défense de la
démocratie - Forces pour la défense de la
démocratie). Après plus de 8 mois de
négociations, les deux parties seraient
parvenues à un accord portant sur le partage du
pouvoir et la transformation de l'armée
nationale burundaise.
Samedi 23 août 2003 : AFRIQUE DU
SUD : La réunion à Prétoria entre le
président du Burundi, Domitien Ndayizeye et le
dirigeant des CNDD-FDD, (Conseil national pour la
défense de la démocratie - Forces pour la
défense de la démocratie), Pierre Nkurunziza,
s'est achevée vendredi sans qu'aucun accord
concernant la nomination du vice-président et du
chef d'état-major des armées ne soit conclu.
Pierre Nkurunziza revendique le poste de vice
président et de chef d'état-major. Or, le
président Ndayizeye a rappelé que le pouvoir
doit être partagé. Etant lui-même d'ethnie
hutu, il a indiqué que le vice-président devait
être d'ethnie tutsie. Faute d'accord, le
médiateur, le vice-président sud -africain,
Jacob Zuma, a annoncé l'annulation du sommet des
chefs d'état des "Grands Lacs" portant
sur la situation au Burundi, qui devait se tenir
le 24 août prochain, à Dar Es Salaam en
Tanzanie, et son report au 31 août ou début
septembre.
Vendredi 22 août 2003 : Le sommet
des chefs d'état des "Grands Lacs"
portant sur la situation au Burundi, qui devait
se tenir le 24 août prochain, à Dar Es Salaam
en Tanzanie, a été reporté au 31 août ou au
1er septembre, 2 des chefs d'état ne pouvant
être présents à cette date.
Samedi 23 août 2003 : Des combats
entre la rébellion du CNDD-FDD de Pierre
Nkurunziza et larmée régulière sont
signalés depuis jeudi sur les collines Ntamba et
Karinzi, province du Bubanza dans le Nord-ouest
du pays. Plusieurs milliers de personnes ont fui
les combats. Des champs de caféiers ont été
brûlés.
Mardi 26 août 2003 : 5 députés
ont été exclus du parti au pouvoir, FRODEBU.
Ils sont accusés de soutenir les deux groupes
rebelles qui continuent de se battre dans l'est
du pays.
Mercredi 3 septembre 2003 : Les
magistrats ont entamé un mouvement de grève
pour demander plus d'indépendance, plus de
moyens et de meilleurs salaires.
Mardi 16 septembre 2003 : TANZANIE :
Ouverture à Dar es Salaam d'un
sommet régional consacré à l'avenir du Burundi
en présence de 6 chefs d'état africains et sous
la direction du vice-président sud africain,
Jacob Zuma. Un protocole d'accord de paix final a
été transmis au gouvernement burundais et au
principal mouvement rebelle.
Lundi 20 octobre 2003 : Le
représentant de l'Union Africaine (ex-OUA) a
annoncé que la force ouest-africaine
d'interposition était au complet après
l'arrivée samedi du dernier contingent de
soldats mozambicains à Bujumbura.
Mardi 21 octobre 2003 : Commémoration
de l'assassinat le 21 octobre 1993 de Melchior
Ndadaye, le premier président (d'ethnie hutue)
démocratiquement élu dans l'histoire du pays,
après une tentative de coup d'état militaire.
Cet assassinat allait engendrer une guerre civile
qui allait faire au moins 500 000 morts et 150
000 déplacés.
Mardi 11 novembre 2003 :Des obus de
mortier ont été tirés dans la nuit de dimanche
à lundi dans les quartiers nord de la capitale
Bujumbura faisant 5 morts et 1 blessé parmi la
population civile. Plusieurs maisons ont brûlé.
L'attaque a été revendiquée par les Forces
Nationales de Libération, deuxième mouvement
rebelle qui n'a pas signé de cessez-le-feu avec
le gouvernement.
Vendredi 21 novembre 2003 : Les
rebelles hutus du mouvement FNL (Forces
Nationales de Libération) ont lancé deux
attaques jeudi au nord de Bujumbura la capitale
tuant 7 civils et 4 militaires. Le FNL a rejeté
l'appel des chefs d'état de la région lui
donnant 3 mois pour entamer des négociations
avec les autorités du Burundi. L'Assemblée
Nationale a entériné l'accord de paix
historique signé le 15 novembre à Dar-es Salaam
lors d'un sommet régional entre le président
burundais, Domitien Ndayizeye et le chef des
CNDD-FDD (Conseil National pour la Défense de la
Démocratie - Forces pour la Défense de la
Démocratie), Pierre Nkurunziza.
Mardi 25 novembre 2003 : Une semaine
après l'accord signé le 16 novembre dernier,
les rebelles des FDD (Forces pour la Défense de
la Démocratie) ont fait leur entrer au
gouvernement. Leur chef, Pierre Nkurunziza, a
été nommé ministre d'Etat, le seul du
gouvernement, en charge de la Bonne gouvernance
et de l'Inspection générale de l'Etat. Il
devient ainsi le 3ème personnage de l'Etat
après le président Domitien Ndayizeye (Hutu) et
le vice-président Alphonse-Marie Kadege (Tutsi).
3 autres membres des FDD ont reçu un poste dans
ce gouvernement composé de 27 ministres, dont
celui de l'Intérieur.
Mercredi 26 novembre 2003 : Les
rebelles hutus des FNL (Forces Nationales de
Libération) ont tiré dans la nuit de lundi à
mardi des obus contre le palais présidentiel à
Bujumbura sans faire de victimes. Ils voulaient
ainsi protester contre les raids lancés sur leur
fief dans l'ouest du pays par l'armée
gouvernementale aidée par les rebelles du FDD
(Forces pour la Défense de la Démocratie qui
ont intégré le gouvernement).
Jeudi 27 novembre 2003 : 4 000
civils ont fui les affrontements qui ont opposé
mardi après-midi à Bujumbura les forces
gouvernementales aux rebelles du FNL (Forces
Nationales de Libération), seul mouvement
rebelle à n'avoir signé la paix avec le
gouvernement de réconciliation nationale.
Samedi 20 décembre 2003 : Une
conférence sous-régionale sur la
marginalisation des pygmées, ouverte depuis
mardi à Bujumbura la capitale, réunit une
cinquantaine de délégués des pygmées de la
région des Grands Lacs africains qui sont venus
alerter la communauté internationale sur la
"marginalisation de leurs communautés"
surtout au niveau de l'éducation. Le délégué
pygmé du Rwanda a mis en avant le fait suivant :
"sur une population twa (pygmée, en langue
locale) estimée à 30 000 personnes environ,
nous ne comptons qu'un seul étudiant à
l'Université, 50 dans le secondaire et entre 250
et 280 dans le primaire" précisant que
"la cause de tout cela, c'est surtout la
pauvreté, la guerre et le manque de
terres".
Mercredi 31 décembre 2003 : Le
président, Domitien Ndayizeye, a estimé que le
nonce apostolique, Monseigneur Michael Courtney,
avait été tué "sciemment". (Voir notre édition du 30 décembre). Le
président de la Conférence des évêques du
Burundi, Mgr Simon Ntamwana, archevêque de
Gitega (centre du Burundi), a également accusé
les FNL (Forces Nationales de Libération d'etnie
hutue), seul groupe rebelle qui refuse l'accord
de paix, d'être à l'origine de l'assassinat du
prélat. Pierre Nkurunziza, chef des FDD (Forces
pour la défense de la démocratie) et ministre
chargé de la bonne gouvernance et de
l'Inspection générale de l'Etat, a déclaré :
"Mgr Courtney a fait le don de sa vie pour
ce pays. Le sang qu'il a versé doit être une
leçon pour les Burundais, pour qu'ils en
finissent définitivement avec la guerre".
Monseigneur Michael Courtney sera inhumé
mercredi en la cathédrale Regina Mundi de
Bujumbura.
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