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Brésil, FIL-INFO-BRESIL
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LE
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ARCHIVES 2003 FIL INFO BRESIL
- Jeudi
2 janvier 2003 : Des dizaines de milliers de
personnes ont assisté mercredi à l'investiture
officielle de Luiz Inacio Lula Da Silva, ex-métallo
et syndicaliste, qui devient le premier
président de gauche. Il a reçu officiellement
l'écharpe des mains de son prédécesseur,
Fernando Cardoso, qui a été le premier
président à être élu démocratiquement au
Brésil en 1995. Les présidents de Cuba, Fidel
Castro, et du Vénézuela, Hugo Chavez étaient
présents lors de la cérémonie ainsi que le
prince des Asturies, Felipe Bourbon.
Samedi 4 janvier 2003 : Le
président Lula Da Silva, qui est devenu mercredi
le 39ème président du Brésil, a donné la
priorité de son gouvernement "éradiquer la
pauvreté qui touche 42 millions de personnes sur
les 176 millions que comptent le pays. Le
gouvernement a pris sa première mesure en
reportant à l'année prochaine l'achat de 12
chasseurs bombardiers.
Vendredi 17 janvier 2003 : Les pluies
torrentielles qui s'abattent depuis mercredi sur
l'état de Minas Gerais ont
provoqué de forts glissements de terrains dans
la capitale, Belo Horizonte, faisant au moins 14
morts.
Lundi 20 janvier 2003 : Le
président vénézuelien, Hugo Chavez, est en
visite officielle au Brésil où il a rencontré
le président nouvellement élu, Luis Lula Da
Silva, qui a crée le "Groupe des amis"
qui regroupe les Etats-Unis, le Chili, le
Mexique, l'Espagne et le Portugal, mandatés pour
tenter de trouver une solution à la crise au
Vénézuela. Hugo Chavez a demandé à L. Da
Silva d'élargir le Groupe en y faisant entrer la
France, la Russie, la Chine, Cuba et la
République Dominicaine. Sa demande a été
refusée par le président brésilien.
Vendredi 24 janvier 2003 : Le 3ème
Forum Social s'est ouvert jeudi à Porto Alegre
avec un nombre record de participants : 100 000
personnes sont attendues, soit 2 fois plus que
l'an dernier. Les inscriptions des 30 000
représentants de 5500 ONG en provenance de 126
pays constituent la recette principale du forum
évaluée à 1 milliard d'euros. La délégation
américaine, qui avait boudé le forum de l'an
dernier, arrive cette année en 2ème position
après le Brésil avec un nombre record de
participants. La paix en Irak sera le mot d'ordre
de ce forum.
Mardi 28 janvier 2003 : Dans un
message devant le Forum Social de Porto Alègre,
le secrétaire général de l'ONU, Koffi Annan a
déclaré que, traitant de la crise irakienne,
"le Conseil de Sécurité de l'ONU était
confronté à l'un de ses plus grands défis
historiques"
Mercredi 29 janvier 2003 : Le Forum
Social de Porto Alègre (ainsi que celui de Davos
en Suisse avec un bilan plus mitigé) s'est
terminé mardi par une grande marche rassemblant
plus de 30 000 personnes qui protestaient contre
une éventuelle guerre en Irak et contre la
création de la zone de libre-échange des
Amériques et l'hégémonie américaine.
Samedi 1er février 2003 : Le
président Ignacio Lula Da Silva a lancé
vendredi son programme de lutte contre la
pauvreté intitulé "Faim Zéro" (qui
touche 46 millions de personnes sur 176 millions
d'habitants) comprenant une soixantaine de
mesures visant à éradiquer la malnutrition. Une
bourse de 50 Real (environ 10 $) va être versée
aux familles les plus démunies pour leur
permettre d'acheter de la nourriture. Le
président Lula a déclaré que son gouvernement
ne voulait pas mettre sur pied un "programme
assistantialiste" mais veut mobiliser la
société civile, les entreprises, les citoyens
pour lutter contre les carences du gouvernement
qui souffre d'un manque d'organisation.
Mardi 25 février 2003 : Alors que
le Carnaval doit se dérouler du 1er au 4 mars
les trafiquants de drogue ont lancé de multiples
attaques dans la capitale, Rio, incendiant les
bus ou voitures pour les voler, lançant des
bombes artisanales, obligeant les commerçants à
fermer boutiques. Les forces de sécurité ont
été placées en état d'alerte et déployées
autour des prisons dans la crainte que ces gangs
tentent de libérer des caïds des cartels de la
drogue emprisonnés. Lors de la distribution de
tracts, pour expliquer leurs actions, ils se sont
dits "mécontents du pouvoir judiciaire et
du traitement des détenus".
Jeudi 24 Avril 2003 : Le
président Ignacio Lula Da Silva, en visite dans
l'état d'Espirito Santo, dans le sud-est du
pays, a provoqué une grave crise au sein des
institutions judiciaires lorsqu'il a annoncé une
réforme prochaine de la justice qui doit passer
"par un contrôle externe du pouvoir
judiciaire, dénonçant une justice
"intouchable", qui, selon lui, doit
être entièrement rénovée pour permettre la
lutte contre le crime organisé qui possède
"des ramifications dans le monde politique,
dans la police, au sein du pouvoir judiciaire et
dans les entreprises". De nombreux
magistrats ont répondu au chef de l'état dont
le président du Tribunal Suprême Fédéral,
Marc Aurelio Mello, qui estime que "les
paroles du chef du pouvoir exécutif atteignent
le judiciaire dans son ensemble et desservent la
société brésilienne". Pour le
président du Tribunal supérieur de justice,
Nilson Naves, "les déclarations du
président Lula heurtent de front la Constitution
brésilienne qui prévoit l'indépendance des
pouvoirs. J'ai toujours défendu la nécessité
d'un contrôle du pouvoir judiciaire, à
condition qu'il soit exercé par des
représentants de ce propre pouvoir".
Vendredi 9 mai 2003 : Pour la
première fois de son histoire, le président
Lula Da Silva a nommé juge à la Cour suprême,
un Noir, Joaquim Benedito Barbosa Gomes, 49 ans,
procureur dans l'Etat de Rio de Janeiro et
militant des droits de l'homme. La Cour suprême
a contesté que M. Barbosa Gomes soit le premier
Noir à entrer en son sein. Selon elle, deux
juges métis nommés en 1907 et en 1919
«appartenaient à la race noire» mais les
préjugés de l'époque les avaient empêché de
le divulguer. Sur les 175 millions de
Brésiliens, près de 50 % se disent Noirs ou
Métis.
Mardi 20 mai 2003 : La police
fédérale a annoncé lundi l'arrestation du
président du syndicat des chauffeurs et
receveurs d'autobus de Sao Paulo, Edivaldo
Santiago, et de 8 autres responsables. Ils sont accusés
d'association de malfaiteurs et de corruption. Un
mandat d'arrêt a été lancé contre d'autres
syndicalistes.
Mardi 24 juin 2003 : La police
est intervenue violemment lundi pour briser une
mutinerie qui avait commencé dimanche dans la
prison Puraquequara, à Manaus, la capitale de
l'état d'Amazonas. 13 prisonniers ont été
tués. 80 détenus réclamaient le changement de
la direction de la prison et l'installation d'une
cabine téléphonique publique. Selon des
chiffres donnés par l'Eglise catholique, une
mutinerie éclate toutes les 36 heures dans les
prisons du pays. Selon des chiffres officiels,
les prisons brésiliennes abritent quelque 211
953 détenus, alors que la capacité totale est
de 155 879 places. Depuis 1997, 40 nouvelles
prisons ont été construites au Brésil, dont 24
dans le seul état de Sao Paulo alors qu'il en
faudrait au moins 130 pour arriver à un
"équilibre."
Mercredi 9 juillet 2003 : Pour la
première fois en 6 mois, le gouvernement du
président Lula Da Silva (premier président
socialiste élu le 27 octobre 2002) est
confronté depuis mardi à une grève de 72
heures de plus de 400 000 fonctionnaires (la
moitié des effectifs) qui réclament la
suspension du projet de réforme des retraites en
cours qui prévoit de lever un impôt de 11 % sur
les retraites dépassant 370 dollars par mois,
d'augmenter de 7 ans l'âge minimum de la
retraite pour les fonctionnaires et de plafonner
à 828 dollars mensuels les retraites des
secteurs public et privé. Le président Lula
estime que cette réforme "est nécessaire
pour réduire le déficit public et relancer la
croissance."
Samedi 26 juillet 2003 : Plusieurs
mouvements de protestation contre le président
Lula da Silva, premier président socialiste,
élu le 27 octobre 2002, ont éclaté ces
derniers jours. Beaucoup lui reprochent déjà de
ne pas tenir ses promesses électorales et
notamment la création de 10 millions d'emplois
et la lutte contre la pauvreté. Le chômage a
atteint un nouveau record officiel avec 13 % de
la population active. Officieusement, il serait
beaucoup plus élevé. Des émeutes ont éclaté
au Congrès National où la loi sur la réforme
des retraites était débattue. Le 8 juillet, le
président Lula a dû faire face à une grève de
72 heures de plus de 400 000 fonctionnaires (la
moitié des effectifs) qui réclament la
suspension du projet de réforme des retraites en
cours qui prévoit de lever un impôt de 11 % sur
les retraites dépassant 370 dollars par mois,
d'augmenter de 7 ans l'âge minimum de la
retraite pour les fonctionnaires et de plafonner
à 828 dollars mensuels les retraites des
secteurs public et privé. Le président Lula
estime que cette réforme "est nécessaire
pour réduire le déficit public et relancer la
croissance." Les Sans Terres ont déclaré
la guerre aux grands propriétaires. Un
photographe a été abattu à bout portant. Selon
certains observateurs, "ces mouvements
sociaux sont inflitrés par des éléments qui
veulent déstabiliser le gouvernement".
Jeudi 7 août 2003 : 60 000
fonctionnaires ont manifesté violemment mercredi
contre le projet de réforme des retraites
adopté par le Parlement. Ils ont accusé le
président Ignacio Lula da Silva (premier
président socialiste à être élu) de "les
avoir trahis", le parlement ayant décidé
de voter la loi un jour à l'avance pour ne pas
devoir affronter les manifestants, qui, armés
d'objets divers (bâton, plaque d'égoût,
pierres) ont tenté de pénétrer dans le
Parlement. Un vigile a été blessé.
Mercredi 20 août 2003 : Après la
mort de Sergio Vieira de Mello, le président
Lula da Silva a décrété un deuil national de 3
jours " pour cette victime de la folie du
terrorisme". Le ministre des Affaires
étrangères, Celso Amorim, a parlé pour sa part
d'une "perte irréparable".
Lundi 25 août 2003 : Le
président Lula da Silva, en présence du
secrétaire général de l'ONU, a rendu hommage
samedi à la mairie de Rio de Janeiro à Sergio
Vieira de Mello, représentant spécial des
Nations-Unis en Irak tué, avec 23 autres
personnes, lors de l'attentat perpétré mardi
contre le siège de l'ONU à Bagdad, déclarant :
"Le Brésil perd un homme symbole qui a mis
toute son intelligence au service de la recherche
d'un monde meilleur et de la paix". La
presse brésilienne de faire remarquer que M. de
Mello "était plus connu à l'étranger que
chez lui" et qu'il "avait toutes les
chances de devenir le prochain secrétaire
général de l'ONU" tout en le qualifiant de
"pompier qui éteignait les incendies
partout dans le monde". ** Une fusée
de lancement de satellites a explosé vendredi
peu avant son lancement au centre spatial
d'Alcantara faisant 21 morts et une vingtaine de
blessés graves parmi les civils. La fusée de 20
mètres, d'une valeur de 6 millions de dollars,
devait placer en orbite après le 25 août,
plusieurs satellites. C'était la 3ème tentative
du Brésil pour lancer sa propre fusée dans
l'espace. En 1997 et 1999, déjà, les fusées
lancées avaient explosé peu après le
décollage.
Samedi 30 août 2003 : Un
sénateur a proposé que le Haut Commissaire aux
Droits de l'Homme, et représentant spécial de
l'ONU en Irak, Sergio Vieira de Mello, mort lors
de l'attentat perpétré le 19 août contre le
siège de l'ONU à Bagdad, soit proposé pour le
Prix Nobel de la Paix 2003 à titre posthume.
Lundi 8 septembre 2003 : Le pays a
célébré dimanche la fête de son
indépendance. A cette occasion, le
mouvement des Sans Terre et des
organisations syndicales sont arrivés, après
une marche de 7 jours dans l'Etat de San Paulo,
pour une messe pour les exclus. Au Brésil, 2,8 %
des propriétaires terriens possèdent plus de 56
% des terres agricoles. Bien que figurant parmi
les 10 premières puissances industrielles du
monde, le Brésil est un pays où 44 millions de
personnes (sur 176 millions) souffrent de
pauvreté et vivent avec moins de 1 dollar par
jour, 20 % sont en chômage. Les chômeurs ne
bénéficient d'aucune aide de l'Etat. Cette
pauvreté accèlère le développement des
"favelas" (bidonvilles). A Rio de
Janeiro, on en comptabilise 650 abritant environ
1 tiers de la population. Selon l'UNICEF, seuls 5
à 6 % de Brésiliens ont un niveau de vie
comparables à celui d'un Européen. 1 tiers des
Brésiliens n'a pas de compte en banque.
Vendredi 12 septembre 2003 : Le
secrétaire à la sécurité publique de l'Etat
de Rio de Janeiro, Anthony Matheus Garotinho, a
avoué, vendredi dernier devant la presse, que la
police brésilienne se livrait à la torture des
détenus. Cet aveu intervient après la mort en
prison d'un commerçant chinois battu à mort par
la police. M. Garotinho a indiqué qu'il
souhaitait un autre type de police et que la
torture était inadmissible.
Mercredi 17 septembre 2003 : Le
président socialiste Lula Da Silva a critiqué
mardi les banques "qui s'intéressent
uniquement aux riches et ignorent complètement
les classes défavorisées" et promis de
"mettre fin à la scandaleuse concentration
de la richesse". Les banques sont très
riches. Selon des chiffres du ministère des
Finances la rentabilité des 100 premières
banques est 17 fois supérieure à celle des 500
plus importantes entreprises du pays. Elles ne
s'occupent que du financement de la dette
publique. 30 à 50 % de la population
brésilienne ne possèdent pas de compte
bancaire. Le président Da Silva a donc décidé
de contraindre les banques à offrir des prêts
aux personnes défavorisées et permettre à
celles désirant monter leur propre entreprise
d'obtenir des "micros crédits". Le
Brésil est un des premiers pays mondiaux en
matière de créations d'entreprise.
Mercredi 8 octobre 2003 : José
Carlos Martinez, président du Parti
travailliste brésilien (PTB,
Partido Trabalhista Brasileiro), est mort
dimanche dans un accident d'avion dans la zone
montagneuse de Curitiba, capitale de l'état du
Parana, dans le sud du pays. Le pilote et 2
autres passagers ont également trouvé la mort
dans cet accident dont les causes n'ont pas être
encore déterminées, selon la police. Le PTB
fait partie du gouvernement de coalition du
président Ignacio Lula da Silva et fournit 10 %
des 513 sièges que compte le parlement.
Samedi 11 octobre 2003 : Après la
visite dans le pays, du 16 septembre au 8
octobre, pour vérifier les rapports faisant
état d'exécutions extrajudiciaires et de crimes
qui ensanglantent le pays, la Rapporteuse
spéciale de l´ONU, Asma Jahangir, va proposer
une inspection du système judiciaire brésilien
par l'ONU. Mauricio Correia, président du
Tribunal suprême fédéral a déclaré, après
cette annonce que la visite de Mme était
"inopportune" et qu'elle "n'a pas
la moindre connaissance du fonctionnement de la
justice brésilienne". La visite de Mme
Jahangir intervient après la réforme de la
justice proposée en avril par le président Lula
da Silva qui a qualifé la justice de
"gangrénée par la corruption". Selon
ce rapport, seuls 10 % des crimes commis sont
élucidés. 23 000 personnes ont été
assassinées pendant le premier semestre 1999. La
police est incriminée dans ces assassinats. Des
"escadrons de la mort" constitués
principalement de policiers, sillonnent le pays.
Mal payés, mal formés, révoltés par
l'insécurité et l'injustice, ils se substituent
à la justice. Rappelons qu'un témoin qui
s´était entretenu avec la rapporteuse de l´ONU
sur les exécutions extrajudiciaires, lors de sa
mission, a été assassiné jeudi. Le 27
septembre dernier, un premier témoin avait
déjà été éliminé.
Samedi 25 octobre 2003 : Le
président Ignacio Lula da Silva a fait don à
l'ONU de la dotation de 50 000 euros du prix Prince
des Asturies pour la coopération
internationale qu'il a reçu vendredi à Oviedo
en Espagne. Dans son discours, le président da
Silva, qui s'est engagé à lutter contre la
pauvreté dans son pays, a critiqué les
promesses d'aide financière des chefs d'état et
de gouvernement "qui vont à des rencontres
internationales pour offrir des engagements avec
des objectifs du siècle et qui ne se souviennent
de rien au jour suivant" concluant "la
question de la pauvreté et de la faim peut
seulement se résoudre au travers de l'effort de
ceux qui mangent".
Mardi 28 octobre 2003 : Ouverture
du 22ème Congrès de l'Internationale Socialiste qui se
tiendra pendant trois jours à Sao Paulo et qui
réunira environ 600 délégués de 150 partis
socialistes du monde entier. Lors de son discours
d'ouverture le président, socialiste et
populiste, Ignacio Lula Da Silva a déclaré :
"La seule guerre que nous devrions mener est
celle contre la faim et les inégalités" et
a plaidé pour une réforme des institutions des
Nations-Unies.
Lundi 3 novembre 2003 : La
Conférence nationale des Evêques a estimé
samedi que le président Lula da Silva
"mène la même politique macro-économique
que son prédécesseur". Dans un document
(non officiel) publié vendredi les évêques
critiquent la politique menée par le président
Lula qui veut rassurer les capitales étrangères
et les organisations multinationales sans tenir
compte des besoins de la population dans un pays
où 16 millions de personnes (sur 44 millions
d'habitants) sont affectées par la faim et où
le chômage atteint des chiffres record. A Sao
Paulo, par exemple, une personne sur 5 est sans
emploi. Plus de détails : La faim qui tenaille ; Note de
synthèse sur la politique sociale du Brésil ; Violations
des droits humains au Brésil ; Concentration
des terres au Brésil, une politique de la
pauvreté ; Brésil : Terres sans
paysans.
Mercredi 5 novembre 2003 : Dans un
document publié mardi et intitulé "Para,
état de conflit", Greenpeace a dénoncé
les destructions écologiques et les violences
dans l'Etat amazonien du Para, dans le nord du
Brésil. Selon l'organisation, 30 personnes ont
été tuées cette année dans des conflits liés
à la possession de la terre. Le coordonnateur de
la campagne pour la défense de l'Amazonie de
Greenpeace, Paulo Adario, estime que
"l'absence du pouvoir de l'Etat pour
arrêter les illégalités et les destructions
fait que le Para présente le taux le plus
élevé du pays d'assassinats liés à des
conflits de terre. Il y a une guerre obscure dans
la forêt pour la possession de la terre, des
ressources forestières et au gain rapide à
n'importe quel prix. Si ce conflit n'est pas
arrêté, le Brésil va continuer à perdre des
millions de kilomètres carrés de forêt
amazonienne, et avec ceux-ci, la possibité d'un
avenir durable". Plus de détails : Crimes en
Amazonie, le poumon de la planète est en danger ; Greenpeace : forêts anciennes :
agir localement ; La
déforestation de la forêt brésilienne ; L'Amazonie,
un paradis à protéger ; Les
héritiers de Chico Mendes protestent contre la
destruction de lAmazonie ; Amazonie :
les coupes illégales de bois continuent ; L'Amazonie
: Un paysage forestier ? Un paysage naturel ?
Jeudi 6 novembre 2003 : Juan Miguel
Petit, rapporteur spécial de la Commission des
droits de l'Homme des Nations unies sur la vente
d'enfants, la prostitution des enfants et la
pornographie impliquant des enfants, est arrivé
lundi dans la capitale pour effectuer une mission
de 15 jours dans le pays. Il doit s'entretenir
avec les autorités pour faire la lumière sur la
vente d'enfants, la prostitution et la
pornographie enfantile. L'exploitation sexuelle
des enfants prend des proportions alarmantes dans
ce pays. Selon des études menées jusqu'à
présent, le Brésil occupe la seconde place
après la Thaïlande dans le classement des
nations les plus gravement affectées par la
prostitution des mineurs. Le gouvernement estime
qu'il existe plus de 240 trafics de femmes et
d'enfants au Brésil. Selon les organisations de
défense des enfants, 1 enfant est victime d'abus
sexuels toutes les 7 heures. La prostitution des
mineurs qui ne touchait jusque là que le nord
s'est étendu à tout le pays. Le président Lula
da Silva a décidé de faire de la lutte contre
la prostitution des mineurs une priorité. Juan
Miguel Petit est le deuxième envoyé de l'ONU à
venir enquêter sur les violations des droits de
l'Homme au Brésil. En août, Asma Jahangir avait
dénoncé la brutalité de la police, qui recourt
notamment à la torture et au meurtre. (Voir notre édition du 12 septembre). Plus de
détails : Où retrouve-t-on l'exploitation
sexuelle des enfants ? ; L'UNICEF demande l'élimination de
l'exploitation sexuelle des enfants à des fins
commerciales ; L'exploitation des enfants dans la
prostitution et la pornographie (format
pdf).
Mardi 11 novembre 2003 : 7 détenus
du pénitencier d'Etat de Sao Paulo sont morts
asphyxiés après avoir tenté de s'évader avec
87 autres prisonniers par les égoûts. 6 autres
sont considérés comme morts. Ils se seraient
perdus dans les canalisations. 13 autres
prisonniers ont été rattrapés par la police.
Vendredi 12 décembre 2003 : Le ministre
de la Santé, M. Humberto Costa, a condamné la
position de l'Eglise catholique, qui refuse
d'admettre que les préservatifs sont efficaces
pour la prévention du sida, déclarant qu'une
telle position pouvait conduire à "un crime
contre l'humanité". Fin novembre,
l'archidiocèse de Rio de Janeiro avait saisi la
justice locale pour empêcher la diffusion d'un
clip vidéo, réalisé par une ONG de lutte
contre le sida, dont le slogan était
"Commettre un péché, c'est de ne pas
mettre un préservatif".
Samedi 13 décembre 2003 : Le Sénat a
adopté deux projets de loi fort controversés,
mais jugés "indispensables pour la relance
de la croissance" par le président Lula da
Silva : le projet de réforme des retraites et
celui de la réforme fiscale. 4 députés et une
sénatrice du Parti Travailliste (PT, gauche au
pouvoir) qui ont voté contre ces réformes, sont
menacés d'expulsion. Ils ont été qualifiés de
"rebelles" du PT.
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