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Argentine, FIL-INFO-ARGENTINE
©, 2004, ARCHIVES, 2004
- Mercredi 28 janvier 2004 : L'ex-dictateur
argentin Jorge Rafael Videla, l'ex-amiral
Emilio Massera et l'ancien général
Carlos Suarez Mason (ces deux derniers
déjà aux arrêts domiciliaires pour
leur implication dans des affaires
d'enlèvements de bébés d'opposants au
régime) ont été arrêtés suite à un
mandat d'arrêt international émis par
le parquet de Nuremberg en Allemagne pour
"leur implication directe" dans
le meurtre de deux Allemands, Klaus
Zieschank (disparu à Buenos Aires en
mars 1976 à l'âge de 24 ans, son
cadavre avait été retrouvé en 1983 et
identifié en 1985) et Elizabeth
Kaesemann (enlevée en mars 1977 à
l'âge de 29 ans à son domicile de
Buenos Aires, elle avait été exécutée
en mai 1977 avec d'autres prisonniers
près de Monte Grande, dans la province
de Buenos Aires). La loi argentine
prévoit que la personne mise en cause
peut refuser son extradition et demander
à être jugée dans son pays. Selon les
organisations humanitaires, 30 000
personnes auraient disparu durant la
dictature militaire de Jorge Rafael
Videla (1976-1983).
Jeudi 26 février 2004 : Un
juge a ordonné le gel de tous les biens
de l'ex-président Carlos Menem, au
pouvoir de 1989 à 1999, accusé de
fraude fiscale. Il aurait détourné
près de 600 000 dollars sur des comptes
en Suisse.
Mercredi 10 mars 2004 : Le
président Nestor Kirchner a ordonné le
paiement de la dette de 3,1 milliards de
dollars due par Buenos Aires au Fonds
Monétaire International (FMI) suite à
un accord trouvé entre les deux parties.
L'Argentine doit 30 milliards de dollars
au FMI, la Banque Mondiale et la Banque
Inter-américaine de développement. La
dette globale du pays est de 166
milliards de dollars dont 56 % de cette
dette due à des créanciers privés ne
sont plus honorés depuis décembre 2001.
Samedi 13 mars 2004 : Le
président Nestor Kirchner a décrété
un deuil de 3 jours en mémoire et en
signe de solidarité envers les victimes
des attentats de Madrid.
Vendredi 26 mars 2004 : Le
président Nestor Kirchner a commémoré
le 28ème anniversaire du coup d'Etat de
1976, lors d'une cérémonie dans
l'enceinte de l'Ecole de mécanique de la
Marine, principal centre de torture du
régime militaire, en présence d'environ
20 000 personnes. Le bâtiment a été
officiellement remis à la ville de
Buenos Aires pour qu'elle en fasse un
musée à la mémoire des victimes de la
dictature. Entre 1976 et 1983, 5 000
opposants sont morts sous la torture dans
cet édifice. Entre 15 000 et 30 000
personnes sont mortes ou ont disparu
pendant la dictature militaire de 1976 à
1983.
Samedi 17 avril 2004 : Juan
Carlos Blumberg, le père d'un étudiant
de 23 ans tué par des malfaiteurs, a
réussi à rassembler 2,7 millions de
signatures sur une pétition, lancée le
1er avril 2004 demandant un renforcement
de la législation contre la criminalité
avec notamment durcissement des peines en
matière criminelle et la baisse de
l'âge de la responsabilité pénale.
Selon la Constitution argentine, tout
citoyen peut présenter des projets de
loi à la condition de réunir 2 millions
de signatures.
Mercredi 21 avril 2004 : Jorge
Urso, juge fédéral, a lancé mardi un
mandat d'arrêt international contre
l'ancien président argentin Carlos
Menem, 74 ans, qui a refusé de rentrer
dans son pays pour répondre à une
convocation de la justice dans le cadre
d'une enquête pour corruption lors de la
privatisation des prisons fédérales
durant sa présidence, entre 1989 et
1999. Il vit au Chili avec sa femme et
son bébé de 5 mois. Le juge Urso va
maintenant demander au gouvernement
argentin de réclamer officiellement au
Chili l'extradition de Carlos Menem.
Samedi 24 avril 2004 : Plusieurs
milliers de personnes ont manifesté
jeudi soir devant un tribunal de Buenos
Aires pour protester contre la montée de
l'insécurité et demander que le
gouvernement fasse preuve de plus
d'autorité envers les criminels.
Samedi 12 juin 2004 : Le
secrétaire d'Etat en charge des droits
de l'homme, Eduardo Luis Duhalde, a
annoncé jeudi à l'issue d'une rencontre
entre les autorités du pays et des
organisations non gouvernementales la
création d'une unité spéciale de
recherche chargée de retrouver les
enfants de disparus de la dictature
militaire. Agés aujourd'hui d'une
vingtaine d'années, ces enfants ignorent
que leur mère biologique leur a donné
naissance en prison avant d'être
exécutée par la junte militaire. Ces
enfants ont été ensuite adoptés par
des sympathisants du régime, pour la
plupart des militaires. Selon le
président Kirchner, cette commission
sera dotée de "moyens
exceptionnels" avec notamment un
accès aux archives de l'Etat et celles
de l'armée. Toutes les institutions de
l'Etat seront associées à cette
commission y compris "Les Mères
" et "grands-mères de la Place
de mai" qui se réunit tous les
jeudis depuis 25 ans dans l'espoir de
retrouver leurs petits-enfants. Elles en
auraient retrouvés 77. Plus de 500
bébés auraient été "volés"
pendant la dictature.
Vendredi 2 juillet 2004 : Le
ministre de la Sécurité de la province
de Buenos Aires a relevé de leurs
fonctions depuis la mi-avril 2004,
environ 650 officiers de police et
policiers accusés de "gestes
graves" dont des "bavures"
ayant entraîné la mort de suspects ou
auraient participé à des enlèvements
ou étaient impliqués dans des réseaux
de vols de voiture ou de prostitution.
Les manifestations devant les
commissariats de police pour dénoncer
les dérives des policiers sont quasi
quotidiennes. La province de Buenos Aires
a décidé de mettre en place un numéro
d'appel d'urgence chargé d'enregistrer
les témoignages de victimes d'agressions
et de crimes policiers. Elle a recruté
des civils et non des policiers pour
prendre en charge les appels.
Jeudi 15 juillet 2004 : La
Chambre fédérale a cassé l'inculpation
de l'ancien chef des services secrets
Fernando de Santibanez, des sénateurs
José Genoud et Emilio Cantarero, et de
l'ex-responsable administratif de la
chambre haute du Parlement, Mario
Pontaquarto, aux motifs que l'enquête
ouverte sur la corruption régnant au
sein du Sénat avait "été mal
menée". Mario Pontaquarto avait
témoigné en 2000 être allé au siège
central des services secrets pour
chercher 5 millions de dollars destinés
à être distribués entre plusieurs
parlementaires. Selon les juges, ce
témoignage n'est pas valable car il a
été fait auprès d'un magazine
politique, qui avait rémunéré le
témoin et s'était chargé du coût de
sa défense judiciaire.
Vendredi 16 juillet 2004 : L'ex-général
Guillermo Suarez Mason, 79 ans, surnommé
"le boucher d'Olimpo" du nom du
centre de détention et de torture qu'il
dirigeait pendant la dictature militaire
de 1976 à 1983, a été inculpé de 254
enlèvements de bébés appartenant à
des détenues politiques. 5 autres
officiers sont également poursuivis :
l'ex-général de brigade Teofilo Saa,
accusé de 16 enlèvements ; les
ex-colonels Huberto Lobaizan 68 cas
d'enlèvements, Felipe Alespeiti, 34 cas,
Ataliva Devoto, 52 cas) et José Bernardo
Menendez, 38 cas. Un juge fédéral avait
annulé en mars 2004 l'amnistie
présidentielle accordée à ces 6
officiers accusés de violations des
droits de l'homme. L'extradition du
général Suarez Mason a été réclamée
par l'Espagne, l'Italie et l'Allemagne
pour la disparition forcée et la torture
de citoyens de ces pays.
- Vedredi 6 août 2004 : Adopté
en avril par la Chambre des Députés, le
Congrès a approuvé définitivement la
loi visant à indemniser les enfants nés
en captivité de parents disparus ou de
détenus politiques pendant la dictature
militaire de 1976 à 1983. Près de 500
enfants auraient été volés pendant
cette période. Les enfants des personnes
disparues ou des détenus politiques,
seront indemnisés à hauteur de 23 670
dollars avec une augmentation de 50 % si
la victime a souffert de lésions graves
durant son internement, et de 100 % si
elle en est morte. Si l'enfant a de plus
subi un changement de son identité,
l'indemnisation sera de 74 666 dollars.
L'association des Veuves de la Place de
mai, fondée il y a 26 ans pour
rechercher les enfants de disparus
capturés avec leurs pères, ou nés en
prison, a retrouvé 77 d'entre eux. Elle
continue d'enquêter sur 240 cas qui
s'ajoutent aux 120 cas traités par la
Commission nationale du droit à
l'identité (CONADI).
Samedi 28 août 2004 : Près
de 75 000 personnes selon la police, 100
000 selon les organisateurs, ont
manifesté jeudi à Buenos Aires la
capitale devant le Parlement pour
dénoncer l'insécurité qui règne dans
le pays et l'incapacité du gouvernement
à la résorber. Juan Carlos Blumberg,
dont le fils unique, âgé de 23 ans, a
été enlevé puis assassiné d'une balle
en pleine tête en mars 2004 alors qu'il
se rendait en voiture chez sa petite
amie, est l'instigateur de ces marches de
protestation contre la délinquance. Il
demande un renforcement des peines contre
les délinquants et la fin de leur
impunité. La manifestation de jeudi
était la troisième plus importante sur
le thème de l'insécurité depuis le
début de l'année 2004.
Mercredi 8 décembre 2004 : Le
roi du Maroc Mohamed VI a entamé lundi
une visite officielle dans ce pays, qui
marquera la fin de la première tournée
en Amérique latine d'un souverain
marocain, qui l'a conduit également au
Mexique, au Brésil, au Pérou et au
Chili. Des accords dans les domaines du
commerce, de la culture et de la
communication ont été signés. Le
président Kirchner qui s'est entretenu
avec son homologue marocain, souhaite que
le Maroc lève barrières sanitaires à
l'entrée de la viande argentine.
Lundi 13 décembre 2004 : Un
rapport conjoint du Programme des Nations
unies pour l'environnement (PNUE)
et du secrétariat d'Etat mexicain pour
l'Environnement publié samedi lors de la
10ème Conférence de
l'ONU sur le changement climatique qui se
tient du 6 au 17 décembre 2004 à Buenos
Aires, la capitale, indique que
l'Amérique latine et les Caraïbes sont
de plus en plus menacées par les
ouragans. En Argentine et au Brésil, on
observe des modifications dans les
précipitations et une hausse du niveau
des fleuves. Les glaciers diminuent en
Patagonie et dans les Andes. Plus de 70 %
des émissions de gaz à effet de serre
de l'Amérique latine et des Caraïbes
sont le fait de 4 pays, Brésil, Mexique,
Venezuela et Argentine.
Vendredi 17 décembre 2004 :
Dans son discours
d'inauguration de la phase ministérielle
de la 10ème Conférence des Etats parties
à la Convention des Nations Unies sur
les changements climatiques (format
pdf), qui se tient du 6 au 17 décembre
2004 à Buenos Aires, le président
Nestor Kirchner, a appelé "les pays
développés à assumer leurs
responsabilités dans la lutte contre les
changements climatiques" ajoutant
que "les pays riches se devaient de
respecter les engagements pris dans le
Protocole de Kyoto". Rappelons que
la Russie a ratifié le 22 octobre 2004
le protocole à une très large majorité
de 334 députés alors que 226 voix
étaient requises tandis que les
Etats-Unis, le plus gros pollueur et le
plus grand producteur d'émissions de gaz
à effet de serre du monde (20 tonnes de
CO2 par habitant par an, contre 10 tonnes
par Allemand et 2,3 tonnes par Chinois),
ont refusé, par une annonce du
président George W. Bush, le 29 mars
2001, de le signer.
Vendredi 24 décembre 2004 :
L'ex-président Carlos
Menem, 73 ans, au pouvoir de 1989 à
1999, accusé de corruption et réfugié
depuis près d'un an au Chili, assuré
par la justice de ne pas être
emprisonné, est revenu dans son pays et
a annoncé sa volonté de se présenter
à l'élection présidentielle prévue en
2007 contre le président Nestor
Kirchner. Rappelons que les 2 hommes, qui
sont du même parti, le Parti
justicialiste (péroniste), s'étaient
opposés lors de l'élection
présidentielle de mars 2003. Carlos
Menem qui avait recueilli au premier tour
24,45 % des suffrages contre 22,24 % pour
Nestor Kirchner, avait renoncé à se
présenter au second tour en raison des
sondages qui lui prédisaient une
défaite cuisante.
Samedi 25 décembre 2004 : Le
laboratoire privé Biosidus a annoncé la
naissance le 7 décembre 2004 du premier
veau transgénique au monde, produit du
croisement entre une vache clonée et un
taureau reproducteur. Selon le
laboratoire, sa génitrice possèdant
dans son ADN une hormone de croissance
humaine, cela pourrait permettre de
produire des hormones de croissance à
partir du lait de vaches génétiquement
modifiées. "Avec la production
d'hormones qui peut être obtenue du lait
d'une seule vache il est possible de
satisfaire la demande du pays"
ajoutant que l'Argentine compte 1 500
enfants qui connaissent des problèmes de
croissance. Le laboratoire a investi 7
millions de dollars dans ce projet.
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