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Argentine, FIL-INFO-ARGENTINE
©, 2003, ARCHIVES, 2003
- Lundi
13 janvier 2003 : L'ex-dictateur, Léopoldo
Galtieri, à l'origine de la guerre des
Malouines, est mort dimanche à l'âge de 76 ans
des suites d'un cancer du pancréas dans un
hôpital militaire à Buenos Aires. Arrivé à la
présidence à la suite d'un coup d'état en
novembre 1981, il avait lancé en juillet une
attaque contre l'île des Malouines, île sous
souveraineté britannique, et avait subi une
cuisante défaite qui l'avait obligé à
démissionner en juin 1982. Placé en résidence
surveillée en juillet dernier, il était accusé
d'avoir participé à l'enlèvement, la torture
et l'exécution d'une vingtaine d'opposants de
gauche durant la dictature. Selon les
organisations de défense des droits de l'homme,
30 000 personnes, pour la plupart des membres de
l'opposition, sont mortes ou ont disparu pendant
la dictature, de 1976 à 1983.
Samedi 18 janvier 2003 : L'Argentine
a signé vendredi avec le FMI un accord intérimaire
visant au rééchelonnement de la dette argentine
qui s'élève à plus de 6 milliards et demi de
dollars. Après la signature de cet accord, le
ministre de l'économie a procédé au réglement
d'une partie de la dette et a versé au FMI 1
milliard de dollars.
Jeudi 27 février 2003 : Les forces
de l'ordre ont violemment réprimée mercredi à
Buenos Aires une manifestation de
l'extrème-gauche. Les militants protestaient
contre l'arrestation de 4 des leurs alors que
doit s'ouvrir leur procès.
Jeudi 17 avril 2003 : Des
négociations se sont ouvertes entre le patronat
et les syndicats de routiers pour tenter de
trouver une issue à la grève générale des
transporteurs routiers qui paralyse le trafic des
marchandises avec la Bolivie, le Brésil, le
Chili, le Paraguay et l'Uruguay. Les routiers
s'étaient mis en grève après que les patrons
leur aient proposé une augmentation de salaire
de 12 %. Les routiers eux réclament 100 %
d'augmentation de leur salaire arguant que le
cours du fret a fait un bond de plus de 300 %.
Les effets de la grève commencent à avoir de
graves répercussions économiques au Brésil et
au Chili.
Samedi 26 avril 2003 : Elections
présidentielles dimanche. L'ex président Carlos
Ménem est donné vainqueur dans tous les
sondages face à son rival, poulain du président
sortant Eduardo Duhalde, Nestor Kirchner. 18
candidats vont s'affronter pour cette
présidentielle. Des centaines de personnes des
quartiers défavorisés ont manifesté dans
plusieurs quartiers de la capitale pour dénoncer
"la farce électorale".
Lundi 28 avril 2003 : Selon des
estimations effectuées à la sortie des urnes
lors de l'élection présidentielle de dimanche,
l'ex-président Carlos Ménem est donné
vainqueur devant son rival Nestor Kirchner. Les
résultats officiels ne seront connus que dans 48
heures. Pour la première fois, un second tour
aura certainement lieu le 18 mai prochain, les
résultats s'annonçant très serrés, 5
candidats sur 18 arrivant au coude-à-coude,
selon les observateurs. 80 000 policiers et
militaires ont été déployés pour assurer la
sécurité lors du vote.
Mardi 29 avril 2003 : L'ex-président
Carlos Menem (72 ans), qui a dirigé le pays de
1989 à 1999, a remporté le premier tour des
présidentielles avec 24,34 % des voix, face à
son adversaire issu du même parti
"Justicialiste", Nestor Kirchner (50
ans), 21,99 %. Le second tour aura lieu le 18 mai
prochain. Rappelons que l'ex-président Ménem a
été emprisonné pendant 16 mois pour corruption
et trafic d'armes vers la Croatie et l'Equateur
en 2001. Il n'est pas aimé des classes moyennes
de la population qui sont opposées à son
programme où il promet de renforcer la
sécurité. Or, la semaine dernière, lors d'une
manifestation d'ouvriers qui protestaient contre
la fermeture de leur usine textile, la police a
chargé les manifestants faisant plusieurs
blessés. Une centaine de personnes ont été
arrêtées et sont toujours en détention.
Vendredi 2 mai 2003 : La région
de Santa Fé, dans le centre du pays, est
touchée par les pires inondations jamais
enregistrées. 9 personnes ont trouvé la mort
tandis que 60 000 autres ont dû être
évacuées. Une digue a dû être dynamitée afin
de permettre l'évacuation des eaux.
Jeudi 15 mai 2003 :
L'ex-président, Carlos Ménem, 76 ans, arrivé
vainqueur au premier tour de l'élection
présidentielle du 24 avril avec 24 % des
suffrages, menace de se retirer du second tour,
qui doit avoir lieu dimanche. Selon les sondages,
il serait devancé de plus de 40 points par son
rival Nestor Kirchner. Au cours de ses deux
mandats de 1989 à 1999, il avait été fortement
éclaboussé par des affaires de corruption qui
lui valurent notamment 16 mois de prison. Voir notre édition du 29 avril
2003.
Vendredi 16 mai 2003 :
L'ex-président, Carlos Menem , 76
ans, a annoncé son retrait du second tour des
élections présidentielles de dimanche. La
Commission électorale a donc annulé le scrutin
et son rival Nestor Carlos Kirchner, qui
n'avait obtenu que 22 % des suffrages lors du
premier tour, a été déclaré Président de la
République. Nestor Kirchner, 53 ans, avocat et
gouverneur de la province de Santa Cruz, en
Patagonie, du Parti Justicialiste (péroniste
comme son rival Carlos Menem), a immédiatement
entamé ses consultations en vue de former un
gouvernement d'ici 10 jours. Il sera investi le
25 mai prochain pour un mandat de 5 ans.
Mercredi 21 mai 2003 : Lors d'une
conférence de presse au palais présidentiel, le
nouveau président Nestor Kirchner a révélé la
composition de son gouvernement qu'il a qualifié
d'"homogène et cohérent, une équipe de
travail décidée à changer l'Argentine".
Lundi 26 mai 2003 : Nestor
Carlos Kirchner a prêté serment dimanche à
Buenos Aires devant 13 chefs d'état
latino-américains, dont le président cubain,
Fidel Castro. Il est devenu le 52ème président
de l'Argentine. Rappelons que Nestor Kirchner
avait été élu président sans avoir à
affronter son rival, l'ex-président Carlos
Menem, pourtant vainqueur au premier tour des
présidentielles, celui-ci s'étant retiré peu
avant la tenue du second tour qui était prévu
le 18 mai dernier. (Voir notre édition du 16 mai).
Vendredi 30 mai 2003 : Le nouveau
président Nestor Kirchner a procédé jeudi à
la nomination de nouveaux chefs d'état-major à
la tête des trois armées (terre, air, mer). De
nombreux généraux contestés par les
organisations de défense des droits de l'homme
ont reçu ordre de quitter leurs fonctions avec
un effet immédiat. La presse rapporte également
que "Nestor Kirchner a procédé à une
véritable purge de la haute hiérarchie
militaire en envoyant à la retraite de 52
officiers généraux ; 27 dans l'armée de terre
(soit 75 % des généraux en service), 3 dans la
marine, 12 dans l'armée de l'air.
Mercredi 25 juin 2003 : Le
gouvernement a pris un décret mardi visant à
recenser les emprunteurs hypothécaires en retard
dans leurs remboursements alors que le parlement
vient de renouveler pour 3 mois l'interdiction
faite aux banques hypothécaires de saisir les
appartements dont les propriètaires sont en
retard de paiement. Selon la presse argentine, le
gouvernement pourrait aider financièrement les
emprunteurs en difficulté une fois le
recensement effectué.
Vendredi 25 juillet 2003 : Le juge
fédéral Corral a ordonné l'arrestation de 45
officiers et un civil dont l'ancien général
Jorge Rafael Videla et l'ex-amiral Emilio
Massera, ainsi que l'ancien capitaine de corvette
Alfredo Astiz. Le juge espagnol Balthazar Garzon
a demandé l'extradition de ces hommes pour
violation des droits de l'homme durant la
dictature militaire argentine de 1976 à 1983. Le
président Nestor Kirchner a indiqué, dans une
interview au quotidien israélien Ha'Aretz,
reprise par le quotidien espagnol "El
Pais" qu'un des objectifs fondamentaux de
son gouvernement était de vaincre la culture de
l'impunité" remarquant que "les
disparus pendant la dictature étaient un
problème très grave".
Samedi 26 juillet 2003 : Le
président Nestor Kirchner a annulé vendredi un
décret interdisant l'extradition de criminels de
la dictature militaire.
Mercredi 13 août 2003 : Le
président Nestor Kirchner a annoncé que son
pays allait ratifier la Convention internationale
sur l'imprescriptibilité des crimes de guerre et
crimes contre l'humanité. La validité des
amnisties accordées aux militaires auteurs de
crimes sous la dictature militaire devrait
maintenant être discutée, les traités
internationaux prévalant sur les lois
nationales. Le parlement discute un texte visant
à annuler les lois du "point final" et
du "devoir d'obéissance" tandis que la
Cour Suprême tarde à se prononcer sur la
constitutionnalité des "lois du
pardon". Rappelons que la Constitution
argentine interdit la rétroactivité en matière
législative. Nestor Kirchner a donc demandé au
parlement de donner une valeur constitutionnelle
à ce traité qui abrogerait de ce fait les lois
antérieures. Environ 30 000 personnes sont
mortes ou ont disparu durant la dictature
militaire de 1976 à 1983.
Vendredi 22 août 2003 : Le Sénat a
approuvé à une très large majorité un projet
de loi visant à annuler les lois d'amnistie,
dites "du Point final" (1986) et
"du Devoir d'obéissance" (1987), qui
exemptaient de toutes poursuites des militaires
accusés de crimes contre l'humanité pendant la
dictature (1976-1983) et qui aurait fait entre 15
000 et 30 000 victimes. Déjà adoptée par les
députés, cette loi doit maintenant être
validée par la Cour Suprême.
Samedi 23 août 2003 : La Cour
Suprême a refusé de lever, jeudi, la détention
domiciliaire de l'ancien dictateur Jorge Videla
poursuivi pour son implication dans la mise en
place d'un réseau d'adoption d'enfants
d'opposants disparus sous la dictature. Seul ce
crime n'avait pas été couvert par l'amnistie
présidentielle de 1990.
Mardi 26 août 2003 : Le maire de
la ville de Buenos Aires n'a pu être élu
dimanche, aucun des candidats n'ayant pu obtenir
les 50 % de voix lui permettant d'être élu. Un
second tour sera donc être organisé le 14
septembre prochain. Le maire sortant Anibal
Ibarra et son adversaire Mauricio Macri auraient
obtenu respectivement 32,6 et 36,9 % des voix.
Mardi 9 septembre 2003 : Après de
longues discussions, aucun accord n'a pu être
élaboré entre les autorités argentines et le
FMI (Fond Monétaire International) quant à la
restructuration de sa dette sur 3 ans. Si aucun
consensus n'est trouvé, l'Argentine devra verser
mardi 2,9 milliards de dollars soit près du
quart des réserves monétaires de la Banque
Centrale entraînant une nouvelle cessation de
paiement. Le président Kirchner refuse de donner
le taux d'augmentation et la date de la hausse
des tarifs publics (eau, électricité,
téléphone gérés par des entreprises
européennes et notamment françaises) à
quelques jours d'élections municipales et
provinciales à Buenos Aires.
Mercredi 10 septembre 2003 : Les
autorités argentines ont décidé de ne pas
payer au FMI ses 2,9
milliards de dollars de dettes dont la limite de
paiement expirait mardi mais a assuré vouloir
garder le contact pour parvenir à un accord dans
les prochains jours.
Mardi 16 septembre 2003 : Lors
d'élections municipales dimanche, le président
Kirchner conforte ses positions en remportant une
vingtaine de sièges à la Chambre basse et en
plaçant des hommes qui lui sont proches. Annibal
Ibarra (centre-gauche) a été réélu à la
tête de la municipalité de Buenos Aires. Le
gouverneur sortant de la province de Buenos Aires
Filipe Solal a été réélu à son poste à une
écrasante majorité.
Mercredi
17 septembre 2003 : 2 juges fédéraux ont
ordonné le placement en détention provisoire de
l'ancien capitaine de corvette Alfredo Astiz
surnommé "l'Ange blond de la mort"
pour ses implications dans des exactions durant
la dictature militaire. Cette mesure intervient
après l'annonce par le président Nestor
Kirchner de la ratification par son pays de la
Convention internationale sur
l'imprescriptibilité des crimes de guerre et
crimes contre l'humanité. (Voir notre article du 13 août 2003).
Lundi 22 septembre 2003 : La demande
d'extradition vers la France d'Alfredo Astiz a
été rejetée par un juge aux motifs que
celle-ci a déjà été rejetée par deux fois.
Cela fait 20 ans que la France demande
l'extradition de "l'Angle blond de la
mort" responsable de l'enlèvement et de la
disparition de deux religieuses françaises.
Alfredo Astiz avait refusé d'être extradé vers
la France souhaitant être jugé dans son pays
ajoutant qu'il est déjà sous le coup d'une
procédure judiciaire en Argentine pour le
meurtre des deux religieuses françaises.
Samedi 4 octobre 2003 : Un groupe
de travail sur les détentions arbitraires des
Nations Unies, arrivé dans le pays le 22
septembre à l'invitation du gouvernement, a
visité 11 centres de détention, commissariats
et institutions pour mineurs. A l'issue de cette
inspection, il a dénoncé "les mauvaises
conditions de vie des prisonniers (...) en terme
de surpopulation et d'absence de services
sanitaires" et a critiqué les violations
des droits de la défense, jugées plus graves
encore que dans certains régimes autoritaires.
Le groupe a accusé le gouvernement de
"criminaliser la pauvreté" et
regretté les arrestations d'enfants, dont
certains ont moins de dix ans.
Lundi 13 octobre 2003 : Selon un
responsable du ministère de l'Economie, l'avion
du président Nestor Kirchner pourrait être
saisi si ce dernier effectue un voyage à
l'étranger. L'Argentine n'honore plus ses dettes
depuis décembre 2001. Elles sont évaluées à
quelque 94 milliards de dollars. Le président
Kirchner a annulé la tournée européenne qu'il
devait effectuer cette semaine et qui devait le
conduire en Allemagne, en Suisse et en Italie.
Vendredi 5 décembre 2003 : Pour la
première fois depuis 1947, le Sénat a prononcé
la destitution d'un juge de la Cour Suprême.
Eduardo Moline O'Connor, suspendu de ses
fonctions le 9 septembre, est accusé
"d'avoir favorisé les demandes les plus
douteuses de l'ancien chef de l'Etat Carlos
Menem" (1989-1999). Les juges de la Cour
Suprême sont nommés à vie et seule une
destitution met fin à leurs fonctions.
Lundi 22 décembre 2003 : Plusieurs
milliers de chômeurs ont défilé dimanche dans
les rues de Buenos Aires pour rendre hommage aux
victimes des émeutes de la faim (décembre 2001)
qui ont entraîné la chûte du président de La
Rua. Une explosion d'origine indéterminée a
secoué la manifestation blessant une vingtaine
de personnes dans un bilan encore provisoire.
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