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- De
notre correspondant à
Brest
Michel PALUD
- FINISTERE
- ACTUALITES
Reprise
du championnat de
football de Ligue 2 pour
le Stade Brestois - 28
juillet 2007
Vendredi 27 juillet 2007
20h00, reprise du
championnat de football
de Ligue 2 Orange
(cest son nom
officiel, sponsoring
oblige).
En raison dune
retransmission
télévisée sur le
nouveau diffuseur du
match le vendredi soir,
Numéricable, le Stade
Brestois 29 du cependant
patienter une demi-heure
de plus pour fouler la
magnifique pelouse de son
antique et vétuste stade
Francis-Le Blé. Cette
courte attente ne
troublait aucun des
quelques 5700 courageux
à braver pluie et
brouillard tant la tenue
de cette rencontre était
demeurée hypothétique.
Petit rappel des faits.
Le Stade Brestois avait
en effet été désigné
par la Ligue pour
affronter le Sporting
Club de lOuest
dAngers, plus connu
sous lacronyme SCO.
Or, le vénérable SCO
dut affronter une
intersaison de feu avant
de songer à jouer ce
premier match, après
avoir pourtant gagné de
haute lutte sa place en
Ligue 2.
Ce fut dabord un
refus daccession de
la Direction Nationale du
Contrôle de Gestion qui
pointa de ses foudres des
finances en berne, avant
de revenir sur la
décision en appel après
que le jeune président
du SCO, le sémillant
Willy Bernard, 29 ans,
eut mis la main au
portefeuille.
Ouf, cria-t-on à Angers.
Rien du tout ! A dix
jours de la reprise du
championnat, la Ligue de
Football Professionnel se
réveilla dune
longue léthargie et
signifia au SCO un refus
dattribution du
statut professionnel,
fermant ainsi le cercueil
des
rêves daccession
en Ligue 2, lun
nallant pas sans
lautre. Le motif ?
Lapplication
stricte (mais litigieuse)
de larticle 115 de
ses règlements
administratifs, qui
dispose quun club
relégué en Championnat
National (3ème niveau)
perd son statut
professionnel au moment
de la relégation, mais
quil peut être
autorisé à le conserver
au plus deux saisons
sil en fait la
demande. A défaut, le
club ne peut recouvrer le
statut professionnel
avant deux ans. Or
Angers, relégué au
terme de la saison
2004-2005, a bien
conservé le statut pro
une année, avant de
labandonner en
2006. La Ligue a donc
considéré que le
contrat nétait pas
rempli, puisque Angers
avait renoncé au statut
professionnel au terme
dune seule saison.
Le SCO navait pas
la même lecture et
considérait que deux ans
sétaient bien
écoulés depuis la
relégation sportive. La
conciliation du Comité
National Olympique du
Sport Français rendit
grâce au SCO et
conseilla à la Ligue de
revenir sur sa décision.
Re-ouf définitif à
Angers ! Toujours pas. Au
terme dun vote de
quelques-uns de ses
membres, le conseil
dadministration de
la Ligue confirma son
délibéré de première
instance et cloua,
définitivement
pensa-t-on, le cercueil
sus-nommé.
Combatif et sûr de son
bon droit, Willy Bernard
saisit le tribunal
administratif de Nantes
en référé (procédure
durgence). Trois
jours plus tard, la
veille du début du
championnat, cette
juridiction donna raison
au SCO et ordonna à la
Ligue dintégrer le
club dans ses rangs pour
la saison 2007-2008, ce
quelle fit le
lendemain, soit le matin
du match, non sans
souligner quil lui
faudrait revoir ses
règlements pour accorder
lesprit et la
lettre.
Le cercueil fut rouvert
et les rêves angevins
sortirent du diable
vauvert.
Le Stade Brestois reçut
donc ce vendredi 27
juillet une équipe
dAngers certes
séduisante sur le
papier, mais probablement
affaiblie par
laffaire. La
plupart des joueurs
angevins, sans
lattribution au SCO
du statut professionnel,
se serait en effet
retrouvée au chômage.
On peut espérer mieux en
termes de préparation.
Lentraîneur du
Stade Brestois disposa en
4-4-2 une équipe sans
surprise excessive,
entrevue en fin de
préparation, si ce
nest dans le choix
de sa pointe avant :
Elana Bourgis,
Jeannel, Casartelli,
Stinat Masson,
Bouard, Bigné, Collet
de Carvalho,
Ayité (en lieu et place
de Socrier, donc).
Brest a rendu un match
très propre, dominé de
bout en bout, avec des
joueurs solidaires et
combatifs. Une envie de
jouer, une maîtrise
rarement observée ces
dernières saisons, ce
qui fit souvent se pâmer
lexigeant mais
attachant public
brestois. A Brest
léquation est
simple : on pardonne
beaucoup, mais jamais le
refus de jeu, la
nonchalance, une absence
dengagement et de
combativité. Tout
porteur du maillot blanc
qui intègre ces données
simples recevra beaucoup.
En ce vendredi brumeux,
joueurs et public ont
donc mêlé leurs efforts
pour le bien commun et la
soirée fut en ce sens
teintée démotion,
tant la disette des deux
précédentes saisons fut
ressentie difficilement.
Et sans doute est-il
permis de penser que le
recrutement opéré cette
année semble bon.
Peut-être encore un peu
incomplet, notamment en
attaque, mais bon.
Lanalyse ligne par
ligne ne laisse aucune
place à
lambiguïté quant
à la qualité de
leffectif et son
envie de jouer.
Dans les buts, Steeve
Elana gagna deux
face-à-face décisifs et
évita à ses
coéquipiers de douter en
courant après le score.
Yvan Bourgis et Denis
Stinat, défenseurs
latéraux, ont rendu une
copie défensive très
propre, hormis une erreur
de Bourgis, et ont pu
apporter le surnombre en
attaque. Tous deux
rassurants.
Associés en défense
centrale, Ludovic Jeannel
et Fernando Casartelli
ont déjà montré leur
complémentarité et leur
maîtrise. Solides et
rassurants lun
comme lautre, même
si le premier nommé fut
pris de vitesse par le
très rapide Do
Marcolino, avant
dêtre suppléé
par Elana. Moins de
cheveux blancs à
prévoir cette saison
dans ce secteur du jeu.
Associé en milieu
récupérateur à Yoann
Bigné, toujours
efficace, le
néo-capitaine David
Bouard a fait montre de
toute sa technique et de
sa combativité.
Lex-Niortais
sest vraiment
montré impressionnant.
Sur le côté droit,
lex-Dijonnais
François Masson a
régalé le public en
proposant un jeu léché
et très précis.
Positionné à droite
dans cette configuration
en 4-4-2, Masson pourrait
présenter un visage
intéressant en numéro
10, dans un schéma en
4-2-1-3.
A gauche, la grande
surprise de la soirée,
candidat sérieux au
rôle du chouchou
deFrancis-Le Blé,
Cédric Collet a souvent
fait tourner ses
adversaires en bourrique.
Des dribbles chaloupés,
des feintes, de très
bonnes passes et une
vitesse impressionnante,
même balle au pied. Il
pourrait très vite faire
oublier Cédric Liabeuf,
passé à «
lennemi »
historique, lEn
Avant de Guingamp. A
revoir rapidement.
Talon dAchille du
club la saison passée,
lattaque a une
nouvelle fois soufflé le
chaud et le froid.
Le froid par Basile de
Carvalho, rapide,
volontaire, combatif,
mais souvent imprécis
et, surtout, surtout,
terriblement maladroit
devant le but. Témoins
cette reprise a avortée
très près du but en
première période et un
face-à-face perdu avec
le gardien en fin de
match. Difficilement
admissible.
Le chaud par Jonathan
Ayité, jeune recrue
prometteuse, qui a
marqué un but magnifique
dune tête
smatchée sous la barre
à dix mètres du but,
sur un centre très
précis de Masson. Cette
réalisation ne masque
toutefois pas une
prestation globalement
décevante. Mais il
débutait en Ligue 2 et
son but rapporte
clairement trois points,
alors
Alors ? Brest du attendre
lan passé la 9ème
journée pour toucher du
doigt sa première
victoire. Ici, le
championnat commence pour
le mieux. Tout doit
rapidement trouver
confirmation, à
commencer lors de la
seconde journée lors
dun déplacement
périlleux au Havre, mais
ne boudons pas notre
plaisir.
Affaire à suivre, donc.
Vivement vendredi
prochain.
Michel
PALUD
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