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RDC
: le pouvoir kabiliste le
dos au mur - 25 avril
2007
- Plus
dun trimestre
après la mise sur pied
des institutions de la
3ème République au
Congo-Kinshasa rien ne
semble marcher et le
pouvoir en place donne
une réelle impression
dêtre déconnecté
des réalités du pays.
Au regard de la de la
détérioration très
grave de la situation
politico
socio-économique sur
lensemble du pays,
les Congolais ne se
posent quune
question, celle de savoir
à quand le démarrage
effectif de cinq
chantiers de Joseph
Kabila, lesquels
chantiers sont
considérés comme des
canons de sauvetage par
les passagers du grand
bateau Congo
aujourdhui à bord
du naufrage.
En effet, le miroir du
Congo qui est Kinshasa la
capitale, vit
aujourdhui dans une
insécurité constante.
Les Kinois vivent sans
eau ni électricité des
jours durant comme si ils
étaient au village !
Plusieurs maladies
épidémiques ont refait
surface et on assiste à
laugmentation du
taux de mortalité dans
tous les grands centres
urbains où les
populations vivent avec
des revenues en dessous
de la moyenne permise
car, dix dollars
américains par mois est
une fortune pour tout
Congolais moyen.
Doù, il est même
difficile denterrer
un mort à Kinshasa car,
il faut recourir à la
contribution de toute la
famille, voir des
personnes extérieures de
bonne volonté pour faire
face aux frais
funéraires hors porté
du Congolais moyen.
Que dire des routes ?
Sinon quelles sont
inexistantes en ville
comme à la campagne.
Létat de
dégradation est
indescriptible et il faut
une fortune importante
pour arriver à
réhabiliter les routes
congolaises. Il y a aussi
le problème
dhabitat qui est
loin de trouver une bonne
solution dans les jours
daujourdhui
partout à travers le
pays.
Une petite enquête
menée dans quelques
villes du pays (Kinshasa,
Kananga, Mbuji-Mayi et
Lubumbashi) nous
renseigne quune
pièce, sans toilette ni
cuisine et quon
appelle là bas studio,
coûte 30 et 50$ US par
mois et le bailleur exige
10 à 12 mois de garantie
locative, voir plus.
Somme qui représente
plus dun an de
salaire dun
fonctionnaire de
lEtat. Signalons
quun huissier
touche à peine 10$ par
mois et que le directeur
a 30 ou 40 dollars par
mois. Quand on sait que
la Rdc a un taux de
chômage très élevé,
on comprend aisément
comment vivent les
Congolais
daujourdhui.
Daucuns ne voient
lavenir du Congo en
rose. Beaucoup disent
même quils
étaient mieux sous la
2ème République du
dictateur Mobutu que
maintenant sous le
régime Kabila
quils
narrivent pas
encore à qualifier. Les
méchantes langues vont
jusquà dire que
Kabila et Gizenga ne sont
pas capables de sauver le
bateau Congo de son
naufrage qui, disent-ils,
est programmé.
Ici, on fait allusion à
la situation trouble du
pays aujourdhui.
Les récentes tueries
massives à larme
lourde en pleine capitale
Kinshasa et celles
dil y a plus
dun mois
intervenues dans
plusieurs villes de la
province du Bas-Congo et
qui ont fait, comme nous
avons eu à
lécrire déjà,
plusieurs morts inutiles,
les Congolais trouvent
que les responsables
actuels du pays ont le
sang sur les mains et
sont loin de répondre à
leurs attentes tant ils
sont habités par
lesprit de
répression et hostiles
à toute contestation.
On ajoute à cette liste
noire, la situation
toujours critique qui
prévaut dans quelques
contrées des provinces
de Nord et Sud-Kivu où
les exécutions sommaires
et arrestations
arbitraires sont légions
rapporte la Monuc dans
son rapport mensuel de
mars ainsi que dans
lUturi où le
pouvoir na toujours
pas le contrôle effectif
de la situation. On
noublie pas aussi
loccupation
récente dune
partie du territoire de
Kahemba, dans la province
du Bandundu, par les
forces armées angolaises
et de Moba par
larmée régulière
de la Zambie qui alimente
les conversations à
Kinshasa et qui démontre
clairement
lincapacité du
pouvoir actuel de faire
face à la situation.
Dans ce contexte pour le
moins critique que vit le
Congo de Lumumba, le
pessimisme gagne tout le
monde quant au démarrage
des 5 chantiers de Kabila
qui, il faut le
souligner, ont donné
lieu à toutes les
ironies dans les
quartiers populaires où
lon lit le
désespoir chez tout le
monde, présageant un
avenir sombre pour ce
pays qui nen aura
pas fini avec ses
malheurs de plus 45 ans
dindépendance.
Les observateurs de la
scène politique
congolaise trouvent
anormal quun
régime qui se veut
démocratique recoure
toujours à lusage
de la force pour
réprimer toute
contestation au lieu de
privilégier le dialogue
qui du reste, est
lexpression de la
démocratie par
excellence.
Le Phare, quotidien
paraissant à Kinshasa,
dans sa livraison du
mercredi 18 avril
dernier, sous le titre :
« Cest bien
limpasse ! »,
réconforte notre opinion
quand il écrit nous
citons : Fait
significatif, el malaise
est aujourdhui
ressenti jusque dans les
rangs de la majorité.
Où lon sen
prend de plus en plus au
gouvernement pour
inefficacité. Mais aussi
et surtout, parce
quil narrive
plus à jouer au fusible,
obligeant du coup le
Président de la
République à monter en
première ligne, à
sexposer et donc à
encaisser les coups.
Bref, limpasse est
réelle. Au niveau moral,
la confiance dans les
institutions sest
effritée plus vite
quon pouvait
limaginer. Au plan
politique, si le
gouvernement
narrive toujours
pas à afficher une
grande ambition et à
déployer son action, les
derniers événements
survenus dans le
Bas-Congo et à Kinshasa
ont malheureusement
apporté la preuve que
les élections nont
résolu aucun problème
de fond mais, par contre,
quelles ont
davantage creusé les
antagonismes exacerbé
les frustrations. Même
les partenaires les plus
irréductibles ont dû
réviser leurs positions
et les bailleurs de fonds
se montrer plus
réserver, rappelant
ainsi lurgence
politique et sociale
dun retour rapide
et assumé au
rassemblement et au
dialogue. Fin de
citation.
Bien que partageant ce
point de vue du journal
«Le Phare », nous ne
sommes pas daccord
quand il dissocie Kabila
du Gouvernement en
faisant endosser au
Premier ministre toute la
responsabilité. Et
pourtant, cest le
Président de la
République qui en est le
véritable chef
puisquil nomme ses
membres (le Premier
ministre compris),
convoque et préside ses
réunions. Le Premier
ministre ne joue-t-il pas
le rôle de coordonnateur
?
Pour nous, que Joseph
Kabila assume toute la
responsabilité de la
réussite ou de
léchec de
laction
gouvernementale car, les
5 chantiers qui en
constituent le socle ne
sont que les promesses
électorales de
lhomme fort de
lAlliance pour la
Majorité
Présidentielle, AMP en
sigle, envers qui le
peuple congolais demande
des comptes. Cest
clair comme leau de
la source nen
déplaise aux courtisans
qui font du sur place au
régime kabiliste qui,
plus dun trimestre
après son installation,
a difficile dentrer
en action.
Richard KABAMBA
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