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De notre correspondant à
Croissy-sur-Seine (78), Joscelyne
HOUSSE
Une goutte d'eau dans le
vase... - 6 novembre 2013
La fiscalité, les impôts, les nouvelles
taxations multiples occupent ces temps-ci la une
de nos journaux.
Notre pays, après trente ans de budgets
déficitaires, vit totalement à crédit et senfonce
irrémédiablement dans un abîme de dettes qui saccumulent
et dont la masse augmente chaque année pour
atteindre le montant extravagant de 2000
milliards dEuros ! Il est bien difficile
pour un citoyen ordinaire dimaginer ce quun
tel montant peut représenter !
Avec cette dette, dont le montant représente
aujourdhui plus de 95 % de son Produit
National Brut annuel, le pays est devenu un
bateau ivre qui navigue à vue, incapable de
réduire son extravagant train de vie, handicapé
par un système social sclérosé et une fonction
publique hypertrophiée, génératrice dune
bureaucratie tatillonne et peu productive.
Et nos gouvernants, après avoir saturé les
Français de prélèvements en tout genre, nous
démontrent quotidiennement leur incapacité
chronique à seulement ralentir le creusement des
déficits publics, en contradiction flagrante
avec les engagements successifs quils ont
pris auprès de la communauté européenne.
Non seulement le montant de la dette du pays
augmente chaque année à un rythme annuel de 4
%, mais de plus la charge future de cette dette sen
trouve automatiquement majorée dautant.
Chaque jour, la France doit trouver 800 millions
dEuros pour pouvoir payer ses dépenses de
fonctionnement et régler, entre autres, les
salaires et les retraites de ses fonctionnaires,
les dépenses sociales, etc
Pour financer cette dette qui se creuse sans
arrêt, la France doit donc emprunter largent
qui lui manque sur les marchés financiers. Si lépargne
des Français fournit encore un quart de ce
montant (au travers notamment des versements sur
les fonds en Euros de leur assurance-vie
),
les trois quarts restants sont couverts par des
concours extérieurs, rendant ainsi la nation
française de plus en plus dépendante des
préteurs étrangers.
Heureusement, notre pays bénéficie encore
aujourdhui dun important capital de
confiance auprès des investisseurs
internationaux, car les Français, prévoyants
par nature et par simple bon sens, épargnent
beaucoup et ils présentent une bonne garantie de
remboursement qui peut être appréciée au
regard de la capacité de lÉtat Français
à lever efficacement limpôt (car il sagit
là dun domaine où la France excelle !).
Ce capital de confiance constitue une
opportunité incroyable pour les dirigeants
français, car elle leur permet de bénéficier
de faibles taux dintérêts qui rendent à
la fois supportable et encore présentable le
poids de la dette.
Mais que se passera-t-il le jour - peut-être pas
si éloigné - où la défiance des marchés
financiers dans la signature de la France portera
les taux dintérêt à des niveaux
comparables à ceux qui simposent aux pays
de lEurope du Sud ?
La charge de la dette deviendrait alors très
vite insupportable, cannibalisant un budget de
fonctionnement déjà lourdement déficitaire.
Pour ne pas faire défaut, lEtat français
serait alors contraint de prendre durgence
et sans ménagement des mesures drastiques et
confiscatoires susceptibles de remettre en cause
la paix sociale
et sans doute sa
légitimité, ce qui pourrait constituer très
vite une menace pour ce quil lui restera
alors de démocratie et de paix civile.
Joscelyne HOUSSE
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