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Offre n° 1
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- POLITIQUE
FRANCAISE
De
notre correspondant à
Trappes (78), Elisabeth
HACHET
L'adrénaline
d'aujourd'hui n'est
qu'une poussée de plus
dans notre société - 30 avril
2012
Je ne suis pas analyste
politique mais j’écoute
très attentivement les
personnes qui ont de bons
arguments et qui ne les
associent pas avec
agressivité et insulte
à celui qui, pour eux,
ne fera pas un bon
président. En effet,
pour les cinq années
passées il n’y a
pas encore besoin d’autres
“arguments” que
ceux fournis par le
président en fonction,
lui-même, pour
comprendre qu'il faudrait
le changer. Après, en
écoutant François
Hollande, j’ai pu
interpréter son
programme, ses
priorités, et j’ai
vu qu'avec lui, nous
aurons une autre
présidence, une autre
façon de dire et de
faire et que l’on ne
sera pas
systématiquement divisé…
Nicolas Sarkozy a
beaucoup facilité la
montée du FN. J’ai
remarquée que le
résultat favorable pour
Marine Le Pen a libéré
encore plus une certaine
forme d’agressivité
et l’on a l’impression
que les gens tiennent à
se défouler en montrant
de plus en plus leurs
sentiments pas vraiment
débordés d’altruisme.
Je respecte le choix des
autres mais je n’ai
pas besoin qu'on crie
autour de moi, qu'on vit
avec la peur d’autrui,
que les gens avec de
petits revenus payent
énormément pour la
France quand ils
profitent assez peu des
avantages que seulement l’argent
leur donne.
Le niveau de vie des gens
riches, supposé tirer la
France vers le haut, n’est
pas du tout celui des
smicards ou des chômeurs
et pourtant ils sont
aussi animés d’ambitions
personnelles, ils ont
aussi des rêves mais
cela ne se
concrétiseront
peut-être jamais. Monter
sur un yacht luxueux,
jouer au casino, aller
dans des restaurants
chics ou défiler à
Cannes rien de plus
normal pour les uns.
Faire ses courses à Lidl
ou chercher des
vêtements, des mobiliers
à Emmaüs est une
réalité pour beaucoup d’autres,
et ces gens là payent
encore des impôts comme
le riche…
Autre chose que j’apprécie
chez Hollande c’est
sa constance, son
équilibre, son
autorité. Eh oui, c’est
lui le favori de ces
élections et c’est
lui qui doit imposer la
tournure du débat
politique. Il ne change
pas sous la pression de l’autre
candidat qui de toute
façon n’a pas été
capable, avec une
gouvernance dans la poche
et avec ses fonctions
antérieures dans un
autre gouvernement, d’obtenir
plus de votes pour que
lui soit le favori.
Ce n’est plus le cas
de véhiculer
systématiquement la
nouvelle peste, celle
qu'on a nommé la crise
économique car, au delà
des moyens financiers, c’est
maintenant la haine et le
racisme qui montent dans
notre pays.
L’adrénaline
d'aujourd'hui est une
poussée de plus dans
notre société, elle
nous dévore, elle
pourra, par la suite,
changer la face de pays
… Nos enfants n’auront
pas envie de vivre dans
un monde que Sarkozy
construit pendant ses
nombreuses apparitions
ou, pour encourager les
uns il se presse de
diminuer les autres. Avec
lui on a l’impression
qu'on est encore à la
maternelle où celui qui
est puni reçoit tout de
suite le blâme des
autres, ou il perd sa
place, ou il devient
moins bon, voir "un
rien du tout".
Elisabeth HACHET
Journaliste
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