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Offre n° 1
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REGIONS
: POITOU-CHARENTES
De
notre correspondant à La
Rochelle, Philippe
PECCOLO
L'impensable
à notre porte - 5 août
2011
Monsieur Bernard
l'évêque est un voisin
sans problème. Son seul
handicap le contraint à
être placé sous
tutelle. Il est suivi par
l'UDAF. A 67 ans, cet
homme qui se déplace
avec beaucoup de
difficultés et qui na
pas un langage
compréhensible, ne
possède ni la notion du
temps, ni la notion des
responsabilités. Livré
à lui-même, il se
retrouve complètement
perdu dans la jungle
d'une vie qui ne fait pas
de cadeau. Ce mardi 2
août 2011, il sort comme
à son habitude de chez
lui, mais au retour, se
rend compte qu'il a perdu
ces clés, il est 9h00. A
10h00, une personne de
l'UDAF chargée de faire
le ménage chez lui, ne
peut rentrerdans
l'appartement sans les
clés. Elle m'affirme,
après avoir appelé sa
responsable, qu'un double
existe au bureau. Elle
emmène alors monsieur
l'Evêque avec elle. A
10h30, je le retrouve
devant la porte de son
immeuble, une lettre à
la main. Cette lettre est
adressée au serrurier
qui doit intervenir
rapidement. A 11h20, il
me demande d'appeler le
serrurier car il devient
impatient. A 11h30, il
redemande à un autre
voisin le même service.
A midi, c'est le
directeur du restaurant
"Les Frangins"
qui appelle à nouveau le
serrurier. Monsieur
l'Evêque n'a plus la
patience et pousse des
cris dans la rue. Il
marche de long en large,
se frappe la tête avec
la main gauche, il est en
train de perdre tous ces
repères. Le stress
l'envahit. Il se sent
perdu, abandonné de
tous. Vers 13h30, le
directeur du restaurant
l'installe à une table
en terrasse et lui sert
un déjeuner. Enfin , à
14h00 passé, le
serrurier arrive.
Monsieur l'Evêque aura
attendu 5h00 , avant
d'être dépanné en
plein centre ville de la
Rochelle. Comment se
fait-il que l'UDAF n'ait
pas pris correctement ce
monsieur en charge ? Il y
a quelques mois, le
propriétaire de
l'immeuble a procédé à
la restauration d'une
partie de l'immeuble. La
fenêtre principale du
studio de monsieur
l'Evêque qui donne rue
Rambaud, a été
entièrement changée.
Apparemment, l'UDAF n'a
pas les moyens de se
payer un escabeau,
puisque trois grosses
étiquettes poséessur
deux vitres, sont
toujours présentes et le
haut des vitres n'a
jamais été nettoyé,
les marques de la limite
du passage de l'éponge
l'attestent et sont bien
visibles depuis la rue.
Comment doit être alors
l'intérieur du studio ?
Est-il normal de la part
d'un tel organisme, de
traiter ses clients comme
des sous- hommes ? D'un
handicap, personne n'en
est à l'abri et cela peu
arriver à n'importe quel
âge. L'UDAF ferait-elle
aussi partie de tous ces
profiteurs qui se gorgent
de jolis billets de
banque, remis par l'Etat
au dépens de ces
personnes qui ne peuvent
se satisfaire
elles-mêmes ?
Philippe PECCOLO
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