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Offre n° 1
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DEPARTEMENT
D'OUTRE-MER
SOMMAIRE
- De
notre correspondant en
Guadeloupe, François
de la Salette
FIN
DE VISITE PRESIDENTIELLE
EN GUADELOUPE - 26 juin
2009
Nicolas Sarkozy a achevé
vendredi sa visite aux
Antilles françaises par
un passage en Guadeloupe,
trois mois après la
grève générale qui
avait secoué l'île. Le
président de la
République a participé
à une nouvelle réunion
des Etats généraux de
l'Outre-mer à
Petit-Bourg, promettant
un comité de suivi de
l'application des
décisions et fustigeant
ceux qui
entretiennent des
désordres de façon
souvent
artificielle.
Je ne suis pas venu
vous faire un discours
exotique, dégoulinant de
bons sentiments, a
lancé le président de
la République, dans une
apparente pique à ses
prédécesseurs, lors de
son allocution à
Petit-Bourg, devant 1.400
Guadeloupéens attentifs.
Alors qu'un conseil
interministériel de
l'outre-mer programmé
pour la fin octobre, le
président de la
République a promis
qu'après les états
généraux de
l'outre-mer, un comité
de suivi veillerait à
l'application des
décisions prises.
Dans le même temps, il
s'est interrogé sur
les finalités
poursuivies par ceux qui
entretiennent des
désordres de façon
souvent
artificielle
Le droit de grève
ne peut être utilisé
comme un instrument de
propagande et de
déstabilisation
politique. Je ne suis pas
prêt à accepter
l'inacceptable,
a-t-il lancé dans une
allusion manifeste au LKP
et son porte-parole Elie
Domota. Le collectif
(Lyannaj kont
pwofitasyon, Ensemble
contre la
surexploitation), en
tête de la contestation
il y a trois mois,
boycotte les états
généraux de
l'Outre-mer.
Nous avons fait le
choix d'une société
dans laquelle les
orientations politiques
et les décisions
économiques se font dans
les urnes, par un vote
libre, a souligné
Nicolas Sarkozy. Pour le
chef de l'Etat, il
est aisé de dénoncer,
de combattre et de
détruire. Il est bien
plus difficile de
proposer, d'agir, de
construire.
Pour ce qui est d'une
évolution
institutionnelle, le
président de la
République a souligné
que quels que
soient les souhaits
d'évolution qui
pourraient être
exprimés, il est en tout
cas clair que rien ne se
fera sans le consentement
de la majorité des
Guadeloupéens
La question de
l'indépendance n'est pas
à l'ordre du jour et ne
le sera pas tant que je
serai président de la
République, a-t-il
ajouté. La
Guadeloupe est française
et le restera.
Plus tôt en Martinique,
Nicolas Sarkozy avait
annoncé qu'il avait
l'intention de
consulter les
Martiniquais sur
l'autonomie de l'île,
comme la Constitution l'y
autorise. Les
Martiniquais seront
libres de choisir en leur
âme et conscience le
chemin qu'ils souhaitent
emprunter, a-t-il
promis au moment de
baptiser l'aéroport du
Lamentin du nom du poète
Aimé Césaire, décédé
le 17 avril 2008.
Le débat posé
n'est pas celui de
l'indépendance, mais
bien celui du juste
statut de l'autonomie. La
Martinique est Française
et le restera,
a-t-il précisé. Le chef
de l'Etat n'a pas
dévoilé de calendrier
précis pour les futurs
rendez-vous en ce sens,
se contentant de
promettre de reprendre
contact
bientôt avec
les élus.
La semaine dernière, les
élus martiniquais se
sont très largement
prononcés en faveur d'un
changement de statut et
d'une collectivité
autonome. Un changement
possible, d'après la
Constitution, une fois la
population consultée par
référendum.
L'instauration d'une
collectivité unique en
Guadeloupe et Martinique
avait été repoussée,
respectivement à 72,98 %
et 50,48 %, lors d'un
référendum le 7
décembre 2003.
A Petit-Bourg, le
président a dit juger
qu'un accroissement
de l'autonomie et de la
capacité d'initiative
des collectivités
d'outre-mer n'est pas
nécessairement
incompatible avec un
renforcement du rôle de
l'Etat localement. De
nouveaux équilibres sont
à trouver, a-t-il
encore dit.
Enfin, le chef de l'Etat
a passé en revue les
souhaits des
Guadeloupéens au travers
des remontées des
ateliers des états
généraux. Il nous
faut reconstruire, a-t-il
conclu, sur des bases
différentes. Je mettrai
toute mon énergie, ma
détermination, pour vous
accompagner
Je crois qu'il est
temps de ne plus invoquer
en permanence le passé
colonial et esclavagiste
pour expliquer nos
propres
insuffisances, a
déclaré pour sa part le
président socialiste du
conseil régional de
Guadeloupe, Victorin
Lurel. Il est temps
de prendre conscience que
la France n'est plus ici
dans une logique
colonialiste. En somme,
il est temps de nous
sentir à l'aise dans et
avec la République, car
nous savons que nous
pouvons en sortir à tout
moment, par notre seule
volonté.
Nicolas Sarkozy, qui
avait commencé sa visite
aux Antilles jeudi par la
Martinique, a quitté la
Guadeloupe peu après la
fin de son discours pour
regagner Paris.
Source: AP Tatunblog
Franck de la
Salette
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