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Offre n° 1
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DEPARTEMENT
D'OUTRE-MER
SOMMAIRE
- De
notre correspondant en
Guadeloupe, François
de la Salette
SCANDALE DES DECHETS
HOSPITALIERS EN
GUADELOUPE - 24 juin
2009
Le mensuel "le Mika
déchaîné" en
Guadeloupe publie cet
article que je reproduis
fidèlement avec leur
accord:
"...Petite devinette
: savez-vous comment sont
gérés et traités nos
déchets médicaux en
Guadeloupe ? Et oui, tous
ces déchets produits par
les activités de soins :
les pansements souillés,
les seringues usagées,
et autres fragments
anatomiques humains ? (On
les appelle en langage
savant DASRI : Déchets
dActivité de Soins
à Risques Infectieux)
Réponse : Ils sont
paisiblement stockés, en
toute illégalité, dans
un terrain vague,
trempant dans une petite
mangrove, au vu et au su
de tous (riverains,
passants, intentionnels,
organismes sanitaires de
contrôle, collectivités
locales, décideurs
politiques, procureur et
policiers etc.)
Vous êtes sceptiques,
vous nen croyez pas
vos yeux, alors je vous
conseille daller
vérifier par vous même.
Allez faire un petit tour
à la zone artisanale de
Beausoleil de
Baie-Mahault, juste
après le Bik Créole. Et
là, vous verrez un
panneau « IGETHERM »,
puis juste à côté une
montagne de déchets
classés dangereux
sétendant à perte
de vue, simplement
protégés par un mur de
tôle dun côté,
et dun grillage
éventré de
lautre, et
senfonçant dans la
flore et la faune locale.
Bienvenue dans
lunité de
traitement industriel des
déchets médicaux
IGETHERM, la seule
entreprise habilitée à
traiter ce type de
déchets en Guadeloupe !
Bienvenue chez Michel
Alain Ferdinand Christon,
lunique actionnaire
et gérant bien-heureux
des lieux ! Ici, dans le
monde merveilleux de
Michel, cest comme
ça, on aime bien prendre
quelques largesses avec
les obligations
sanitaires et
environnementales que la
loi impose.
Les déchets médicaux et
plus spécifiquement les
déchets à risques
infectieux sont soumis à
une réglementation très
stricte. Et pour cause :
il faut protéger la
population contre le
risque de propagation de
maladies contagieuses, il
faut empêcher un libre
accès à ces déchets
dangereux pour éviter
toute exposition à un
risque infectieux, il
faut éviter que ces
déchets ne se
décomposent en pleine
nature pour enrayer toute
contamination etc. Bref
on imagine la batterie de
lois, de règlements, de
directives, de décrets
qui encadrent cette
activité. Mais Michel
sen moque, il
préfère faire dans le
« Pa enkiéte w attitude
».
Ces déchets
ultra-sensibles doivent
être incinérés dans
des 72 heures de leur
production, et il est
interdit de les
conserver, même en les
congelant en vue
dune élimination
ultérieure. Dans ce
délai de 72 heures, ils
doivent être
conditionnés et
entreposés dans un
bâtiment protégé,
répondant à des normes
sanitaires précises, et
les déchets anatomiques
doivent être maintenus
dans des températures
comprises entre 0 et 5°.
Ici, dans la petite
affaire de Michel, on
entrepose les déchets
dehors, à côté de
lusine,
cest-à-dire en
pleine nature, en bordure
de mangrove (ou
carrément dans la
mangrove), sous le soleil
(donc sans contrôle des
températures,), laissant
la nature faire son
uvre de
décomposition, dans un
site très accessible,
voisin dune
habitation privée,
etc
Et ce depuis des
années !
Mais « Pa enkiété w !
On va sarranger !»
répète t-il sans
arrêt. Cest vrai
que notre Michel
nest pas très
regardant dès quil
sagit de ses
obligations sanitaires.
Mais il nest pas le
seul, car rien
naurait été
possible si Michel
navait pas
bénéficié
dappuis haut
placés prêts à fermer
les yeux sur ses petits
travers.
Mais comment a-t-on pu en
arriver là ? Comment
Michel peut-il sévir de
la sorte, et en toute
impunité ? Est-il au
dessus des prescriptions
légales les plus
élémentaires ? De
quelles complicités, de
quels appuis dispose
t-il, pour être à ce
point intouchable ?
En réalité Michel est
né du système, il est
un pur produit du
dévoiement de notre
appareil politique, et de
la démission de
lEtat. Et quand le
monde politique se rend
complice des démences
financières du monde des
affaires, le spectacle
est difficilement
soutenable.
Michel a commencé comme
tous les petits
guadeloupéens qui
rêvent de luxe et qui
sont prêts aux pires
folies pour réaliser
leurs fantasmes. Il
rêvait probablement de
belles voitures, de
villas luxueuses en bord
de mer et damis
haut placés pour le
protéger de tous ses
nombreux péchés. Et sur
ce plan, on peut dire
quil a été au
delà de ses espérances
: il vit dans une belle
petite maison en bord de
marina orné de son «
Offshort » ; chaque
année, il va suivre en
direct le Rolland Garros,
depuis le stade à sa
place favorite du cours
Susan Lenglen ; il
possède sa Porsche 911
(à Paris bien sûr, pour
se cacher des curieux) ;
il se paie des petits
week-end à Dubaï pour
décompresser, bref il
mène grand train
Et cest vrai que
cest une sacrée
réussite pour cet ancien
agent des PTT, reconverti
en assureur et en homme
daffaires.
Ami personnel de Félix
Proto (Ancien Président
du Conseil Régional), de
Jacques Gillot
(Président du Conseil
Général) et ses
mousquetaires : Mémé
Hernandez (Président du
SIAEG), Jean-Pierre
Dupont (Maire du Gosier),
Jean-Paul Ficsher
(Directeur Général de
la SEMSAMAR), mais aussi
des frères Lurel :
Victorin (lactuel
Président de Région) et
Guy (gérant de Cochon
Pays) et de bien
dautres
encore
, Michel a
véritablement pris essor
sous le règne de Félix
Proto.
Au début des années 90,
la filière des déchets
est un « no mans
land » en Guadeloupe. ?a
na pas
véritablement changé
depuis, je vous
laccorde ; mais à
lépoque organiser
la filière des déchets
médicaux savère
être une formidable
révolution. Médecins,
infirmières et autres
praticiens jettent leurs
déchets à la poubelle,
alors que le CHU dispose
dun petit
incinérateur, qui ne
répond plus tout à fait
aux normes exigées. Dans
ce contexte, lidée
de monter la société
IGETHERM simpose
autant comme une
opportunité sacrément
lucrative quune
nécessité absolument
indispensable.
1991, IGETHERM voit le
jour, avec tous les
soutiens nécessaires.
Michel obtient de la
Préfecture et des
services de lEtat
lagrément pour
soccuper de la
filière, et des
collectivités les
subventions prévues à
cet effet. Les soignants
sont prêts à changer
leurs habitudes en
prenant conscience que
leurs déchets ne sont
pas anodins et doivent
être traités, non sans
une certaine réticence.
Mais bon les choses se
font, tant bien que mal.
Michel construit une
petite usine de
traitement, ravit sans
difficulté
lensemble du
marché : cliniques,
infirmières et médecins
libéraux. Et puis le
petit four de CHU est
opportunément fermé,
lobligeant à faire
appel aux services de
Michel.
Et malgré ses tarifs
prohibitifs
laffaire tourne
suffisamment pour que
Michel commence à voir
ses rêves se réaliser
les uns après les
autres.
En 1995 IGETHERM devient
IGETHERM INDUSTRIE qui
reprend les mêmes
activités, puis suivent
une longue liste
dentreprises dans
le domaine des déchets
dangereux TECHNICORN
(1997), TECHNICORN
INDUSTRIE (1999),
PROXIDEX (2004), OXIBAT
(2004), IGETHERM
ENVIRONNEMENT (2006),
(sans citer les
nombreuses entreprises de
défiscalisation, de
gestion de patrimoine, de
location de voiture, de
consulting, de
communication etc.)
Puis Michel distingue les
activités de collecte et
de traitement des
déchets en confiant la
collecte à sa propre
entreprise TECHNICORN
INDUSTRIE tout en
conservant à IGETHERM
INDUSTRIE
lincinération et
le stockage des déchets
médicaux. Bref ce
montage devient une
nébuleuse complexe et
obscure, dans laquelle il
multiplie les sources de
financement, les
possibilités de
subventions, et les
cachettes comptables.
Mais sa petite affaire
devenue grande est de
moins en moins bien
tenue, peu entretenue, et
ne semble rien ny
entendre en matière de
normes sanitaires. A tel
point que les rejets
gazeux de son
incinérateur explosent
les normes en vigueur.
Michel reçoit mises en
demeure sur mise en
demeure, quil
ignore superbement avec
son habituelle « Pa
inkiétew attitude ».
Puis tombe
linéluctable
couperet en mars 2007.
Reprochant à la
société IGETHERM
INDUSTRIE des rejets
atmosphériques toxiques
(en loccurrence de
la dioxine) 245 fois
supérieur à la norme
autorisée, un arrêté
préfectoral de
suspension lui fait
interdiction de faire
fonctionner son
incinérateur, sous peine
de poursuites pénales.
Interdiction que Michel
méconnait un temps, afin
de faire redémarrer
lincinérateur
courant décembre 2007.
Larrêté de
suspension est levé en
juin 2008, après travaux
de mise aux normes, soit
près de 15 mois plus
tard.
Et durant cette période,
larrêté de
suspension a entièrement
bloqué la filière du
traitement des déchets
médicaux en Guadeloupe,
qui entre temps,
sétait structurée
exclusivement autour de
Michel et sa nébuleuse
IGETHERM.
Alors une autre petite
devinette :
Qua-t-on prévu
pour le traitement des
700 tonnes de déchets à
risques infectieux
produits chaque année en
Guadeloupe et pris en
charge par IGETHERM ?
Réponse : Une vague
solution
dacheminement
dune partie de ces
déchets a été
avancée, mais elle
na jamais été
complètement
opérationnelle. Alors
quen est-il ?
Michel lui, ne sest
jamais préoccupé de ces
détails, il a continué
invariablement à
collecter les centaines
de tonnes de déchets
médicaux produits par le
CHU, les différentes
cliniques et autres
personnels de santé. Il
a surtout continué à
percevoir la totalité
des rémunérations
prévues pour le
traitement de ces
déchets : 780 la
tonne pour le CHU (client
privilégié) et près de
1800 la tonne pour
les autres clients. Pas
mal !
Et après, quen a
til fait ? Mystère
!!! Ce qui est sûr,
cest que la
montagne de déchets qui
juchée juste à côté
de son usine a pris forme
à cette époque.
Ce qui est murmuré,
cest que ce pic
dimmondices
nest que la partie
visible de
liceberg, et de
nombreuses communes
auraient été visités
par IGETHERM INDUSTRIE
semant un peu partout ses
petits paquets classés
« à risque infectieux
» dès que les
crevasses, ravines ou
autres mangroves étaient
assez profondes et
discrètes.
Ce qui est indéniable,
cest ces déchets
sont soumis à une
obligation de
traçabilité, et
quil doit être
indiqué où et quand ils
ont été incinérés.
Où sont ces documents ?
Que disent-ils ?
Ce qui est incontestable,
cest que ces
documents, tout comme
lusine et sa
montagne sont soumis à
des contrôles
obligatoires des services
de lEtat (DSDS
notamment).
Quont-ils fait ?
Comment ont-ils pu
permettre quune
telle situation
senlise à ce point
?
Ce qui est
incompréhensible
cest quil
existe un Procureur de la
République garant du
respect des lois et des
intérêts de la
société et qui de par
ses attributions est dans
lobligation de
sintéresser de
près à cette affaire.
Alors pourquoi Michel
Christon na pas
été inquiété pendant
ces 15 mois ?
Mieux, quelques mois
après la reprise de
lincinérateur en
juillet 2008, le four est
tombé en panne. Alors
encore une petite
devinette : Comment notre
ami Michel sest
débrouillé face à ce
nouveau coup du sort ?
Réponse : il a continué
à faire ce quil a
toujours si facilement
fait : collecter des
déchets quil ne
peut pas traiter et les
faire disparaître
grossièrement, en toute
impunité.
Pire en mars 2009, en
pleine grève générale,
dans une zone artisanale
désertée, un incendie
sest déclaré à
IGETHERM prenant
mystérieusement
naissance dans plusieurs
foyers simultanés, et
tentant vainement de
venir à bout de la
montagne de déchets
devenue un peu trop
gênante. Mais les
pompiers, trop prompts à
accomplir leur devoir,
ont eu la mauvaise idée
de léteindre.
Dommage pour tous ceux
qui avaient intérêt à
ce que les exactions de
Michel tamponnées du
sceau de leur
complaisance
disparaissent dans les
limbes de loubli.
Et Dieu sait quils
sont nombreux.
Aujourdhui, encore
centaines de tonnes de
déchets médicaux que
nous produisons, sont
collectés par OXIBAT
(une autre entreprise de
Michel), qui perçoit
toujours une
rémunération
conséquente plus de 1000
euros la tonne pour le
CHU, (il en a profité
pour augmenter les prix,
le coquin !). Alors que
chacun sait quil ne
sont pas traités, mais
purement et simplement
entreposés à Beausoleil
Baie-Mahault, dans la
mangrove. Personne ne
peut dire quil
ignore cette situation :
aucun de nos principaux
décideurs politiques :
ni le maire de
Baie-Mahault (Harry
Chalus), ni Jacques et
Victorin (Président de
Conseil Général et
Régional), ni le
Président du conseil
dAdministration du
CHU (Jacques Bangou),
encore moins les services
de lEtat (le
Préfet Nicolas
Desforges, la DSDS, la
DIREN), ni même la
Justice (en la personne
du Procureur de la
République Jean-Michel
Pretre). Aucun
dentre eux ne peut
faire lautruche
face à cette situation
abracadabrantesque.
Alors une dernière
devinette : Pourquoi
permettent-ils à Michel
Christon faire la pluie
et le beau temps avec des
déchets qui comportent
un risque sanitaire
majeur ? De quoi ont-ils
peur ? Quel sont leur
degré dimplication
dans les affaires
obscures de Michel ?
Réponse: A nous,
citoyens, de leur sommer
de nous répondre, à
nous citoyens de les
exhorter à régler la
situation, car quel que
soit laccident qui
se produira à IGETHERM,
nous aurons tous notre
part de complaisance et
donc de
responsabilité..."
Plus de détails :
http://guadeloupe-decharge-geante.over-blog.com
Franck de la
Salette
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